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Point lecture hebdomadaire 2023 #2

En ce début de semaine, voici notre point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière (mais pas nos relectures).

Nos lectures du 9 au 15 janvier 2023:

Des lectures jeunesse:

  • (Album jeunesse) L’écureuil et la première neige de Sebastian Meschenmoser

Après avoir lu l’année dernière L’écureuil et la lune, nous avons lu cette semaine L’écureuil et la première neige de Sebastian Meschenmoser (éd. Minedition, 2009), un album jeunesse à partir de 3/4 ans et joliment illustré. Dans cette histoire, l’écureuil découvre pour la première fois la neige en compagnie d’un hérisson et d’un ours. Un bon moment de lecture tendre et rigolo!

  • (Roman jeunesse) Oh crotte, encore des carottes! de Mr. Tan et Aurore Damant

J’ai lu avec mon mini lecteur Oh crotte, encore des carottes! de Mr. Tan et Aurore Damant (éd. Bayard Jeunesse, 2015, rééd. 2021, 29 pages), un roman jeunesse premières lectures et qui est le tome 1 de la série « Les filous du CP » et de collection « Tu lis, je lis » (CP, niveau 1). Malo un petit lapin en a assez de ne manger que des carottes et se refuse désormais à en manger, quitte à avoir faim, que ce soit à la maison ou à l’école. Un très bon moment de lecture avec cette histoire toute mignonne, gourmande et très rigolote avec un petit lapin qui se désespère de ne manger que des carottes!

  • (BD jeunesse) L’embranchement de Mugby de Rodolphe et Estelle Meyrand, d’après Charles Dickens

J’ai lu L’embranchement de Mugby d’après le conte de Noël de Charles Dickens (éd. Delcourt, 2010, 41 pages), une BD jeunesse. Par une nuit froide de décembre, à l’approche de Noël, un homme surnommé Barbox Frère descend du train à la gare de Mubgy. Il est à la croisée de sa vie à l’image de cette gare aux différentes voies ferrées. Il fait connaissance d’un des préposés de la gare et de sa fille, Phoebe, paralysée des jambes et qui respire la joie de vivre. Désormais, Mubgy devient son point de chute, l’homme décidant de tenter une à une les destinations de l’embranchement. Et si le bonheur était pourtant là, sous ses yeux? Il est question de recherche du bonheur et de choix de vie. Une lecture à l’esprit de Noël, pleine de bons sentiments mais dans laquelle tout s’enchaîne très vite comme dans la nouvelle de Charles Dickens, en particulier lorsque Barbox Frère recueille la petite fille à Londres!

Des lectures ado/YA:

  • (Roman dystopique ado) Poster Girl de Veronica Roth

J’ai lu Poster Girl de Veronica Roth (éd. Michel Lafon, 2022, 319 pages), un roman dystopique pour les adolescents. Dix ans après la rébellion ayant mis fin au régime totalitaire de la Délégation en portant au pouvoir le Triumvirat, Sonya Kantor croupit dans la ville-prison, l’Objectif, avec d’autres Enfants de la Délégation, des opposants politiques ayant adhéré à divers niveaux à l’ancien régime, comme elle, surnommée « Poster Girl » et qui a été la fille des affiches de propagande. Un jour, en échange de sa liberté, Alexander Price, le frère aîné de son fiancé Aaron qui a été tué pendant la rébellion, lui propose de retrouver Grace Ward, une adolescente qui a été retirée à sa famille sous la Délégation lorsqu’elle avait 3 ans car conçue dans l’illégalité. Où mènera l’enquête de Sonya?

La narration lente et introspective plonge le lecteur dans un monde futuriste gris et sombre dans lequel chacun tente de se remettre de la Délégation qui avait formaté les individus à vivre dans un schéma de vie conditionné par la Perception, un implant cérébral et oculaire. Il est ainsi question d’identité, de libre-arbitre, de liberté, de conditionnement par la technologie et de la vie après avoir vécu en dictature. Un très bon moment de lecture avec cette dystopie avec un zeste de romance qui décrit un monde futuriste bien trop proche de l’anticipation et qui questionne sur le rôle des nouvelles technologies sur la constitution de l’identité d’un individu et avec une fin ouverte!

  • (Romantasy YA) Le murmure des abîmes de Lydia Brasington (T1)

J’ai lu, en e-book, le tome 1 du Murmure des abîmes de Lydia Brasington (éd. Autoédition, 2023, 410 pages), une romance fantasy young adult et qui se déroule dans le royaume d’Elkma où la magie existe avec les Destructeurs et les Créateurs. 12 ans plus tôt, le Roi Solas a ordonné l’assassinat du Général, son frère et a tué sa femme et ses trois fils aînés, ne laissant la vie sauve qu’à sa fille Astra Thorac alors âgée de 6 ans en l’envoyant en exil chez sa grand-mère maternelle.

Mais 12 ans plus tard, le roi n’a d’autres choix que de mettre fin à l’exil d’Astra, désormais âgée de 18 ans et Mage de la Lune de premier niveau, son fils et héritier de la Couronne, Orion étant décédé, ayant disparu un peu après la dernière Moisson, un an auparavant. La jeune femme est ainsi confiée à la garde de son commandant, Kellan Drax âgé de 24 ans (?), soldat de Kota et du Temple. Alors qu’ils sont en route pour pour regagner la capitale Ivaka, un Blême – une créature des tréfonds blesse gravement Astra. Ces créatures ne sont pas le seul danger qui secoue le royaume d’Elkma. À l’approche de la nouvelle Moisson, des révoltes grondent menées par les Séditieux, la compagnie d’Azra avec à sa tête Rex âgé de 20 ans.

Contre sa volonté, Astra sera la nouvelle héritière. Mais lors de la cérémonie de prestation de serment à la royauté, une attaque a lieu et la jeune femme est enlevée. Peut-elle faire confiance à Rex? Qu’arrive-t-il à tous ces hommes envoyés dans le Nord pour la Moisson? Quelle menace inquiète tant le Roi? L’amour naissant et pourtant improbable entre Astra et Kellan peut-il s’épanouir?

J’ai apprécié l’univers magique imaginée par l’autrice avec un monde divisé entre les Destructeurs liés à la Lune et les Créateurs liés à la bénédiction du soleil appelé Garabal le créateur. La magie apparaît sous forme de bobine de fils magiques sous la peau, Astra possédant un anneau et Kellan quatre. Il y est question d’intrigues royales, de magie et de quête d’identité avec son lot de révélations et de trahisons, Astra se posant de plus en plus de questions sur sa famille et en particulier son père (victime ou traître?). Un bon moment de lecture qui va crescendo et qui se termine en plein suspense! 

Des lectures adulte:

Parmi les romans adultes que j’ai lus cette semaine, je ne parlerai dans ce billet que de certains.

  • (Roman policier/romance historique) Les enquêtes de Lady Rose, Meurtre et séduction de M.C. Beaton (T1)

J’ai lu, pendant le RAT British Mysteries 2023, le tome 1 sur 4 des Enquêtes de Lady Rose, Meurtre et séduction de M.C. Beaton (éd. Albin Michel, 2021, 299 pages), un roman historique au ton léger mêlant romance et enquête policière paru pour la première fois en Angleterre en 2003 et se déroulant à l’époque édouardienne, au début du XXe siècle. Je fais ainsi connaissance avec Lady Rose, une belle jeune femme de 19 ans cultivée et aux idées féministes et progressistes qui détonnent pour l’époque et le capitaine Harry Cathcart, ce dernier, un aristocrate désargenté de 28 ans, se découvrant des talents de détective privé après avoir été engagé par le père de la jeune femme pour enquêter sur son prétendant. Lors d’une partie de campagne, ils sont amenés à enquêter ensemble sur le meurtre d’une jeune lady lors d’une partie de campagne. Un bon moment de lecture avec des personnages atypiques et au tempérament décalé pour l’époque édouardienne!

  • (Roman d’urban fantasy) Meya Daeblone, Mise en bouche de Mélodie Smacs (T1)

J’ai lu, en e-book, le tome 1 de Meya Daeblone, Mise en bouche de Mélodie Smacs (éd. Infinity, 2022, 259 pages), un roman surnaturel mêlant enquête et romance avec Meya, une démone de la Gourmandise de 103 ans. Après le décès de son client amant, Meya fait partie de l’équipe surnaturelle composée de son superviseur démon, Sylvien et de la fratrie de ce dernier – les doublons ainsi que de Nathan pour retrouver le coupable. Un bon voire très moment de lecture avec de l’humour, de l’action et son lot de gourmandises! J’ai hâte de découvrir les deux autres tomes de cette trilogie, le dernier tome devant paraître le 15 février 2023.

  • (Roman d’urban fantasy) Meya Daeblone, Antipasti de Mélodie Smacs (T2)

J’ai enchaîné avec le tome 2 de Meya Daeblone, Antipasti de Mélodie Smacs (éd. Infinity, 2022, 259 pages) qui se déroule trois mois après les événements du tome précédent, Meya ayant repris sa vie parmi les humains en devenant l’agent d’une jeune star montante de la musique Raphaël et n’ayant plus aucune nouvelle de Nathan. Encore un bon voire très bon moment de lecture addictif et qui se termine en plein suspense! J’ai hâte de savoir comment Meya va s’en sortir dans le tome 3, Plat de résistance qui paraîtra le 15 février 2023. 

Au fil des pages avec Poster Girl

Je viens de finir de lire Poster Girl de Veronica Roth (éd. Michel Lafon, 2022, 319 pages), un roman dystopique pour les adolescents. Dix ans après la rébellion ayant mis fin au régime totalitaire de la Délégation en portant au pouvoir le Triumvirat, Sonya Kantor croupit dans la ville-prison, l’Objectif, avec d’autres Enfants de la Délégation, des opposants politiques ayant adhéré à divers niveaux à l’ancien régime, comme elle, surnommée « Poster Girl » et qui a été la fille des affiches de propagande. Un jour, en échange de sa liberté, Alexander Price, le frère aîné de son fiancé Aaron qui a été tué pendant la rébellion, lui propose de retrouver Grace Ward, une adolescente qui a été retirée à sa famille sous la Délégation lorsqu’elle avait 3 ans car conçue dans l’illégalité. Où mènera l’enquête de Sonya? La jeune femme peut-elle réellement espérer un autre avenir que celui de la prison? Mérite-elle une telle seconde chance? Ou restera-t-elle à jamais ce visage figé dans le passé?

La narration lente et introspective plonge le lecteur dans un monde futuriste gris et sombre dans lequel chacun tente de se remettre de la Délégation qui avait formaté les individus à vivre dans un schéma de vie conditionné par la Perception, un implant cérébral et oculaire qui surveillait la population et quantifiait la moindre parole ou le moindre geste en accordant un montant positif ou négatif de cryptodeniers tout en leur permettant d’avoir accès à une réalité augmentée et à un réseau social amplifié directement relié au cerveau. Que ce soit Sonya ou Alexander, chacun doit vivre avec sa culpabilité et l’après-Perception. Comment survivre à ses choix passés et à une vie calculée? Malgré l’endoctrinement technologique, chacun n’avait-il pas malgré tout une part de choix, même infime, autre que de l’adhésion totale, de l’opportunisme ou à tout le moins de la docilité, certains ayant réussi à résister? 

Au fil de l’enquête de Sonya sous la surveillance d’Alexander qui n’est pas sans dangers et qui s’accélère dans la dernière partie du roman, nous en apprenons plus sur le fonctionnement de la Délégation et sur le passé de la famille de la jeune femme. Sonya n’est plus la jeune fille naïve et docile de 17 ans dont le visage est associé aux affiches de propagande, même si dix ans plus tard elle est toujours considérée comme la « Poster Girl », que ce soit à l’intérieur de la prison qu’à l’extérieur. Au fil des années, elle a pourtant développé une personnalité bien différente de celle que lui avait façonnée sa Perception: elle est devenue plus mature et débrouillarde même si d’apparence froide, elle conserve en elle, par peur et par habitude, les réflexes, codes et usages de la Délégation (posture à adopter dans les transports en commun, choix des mots quand elle s’exprime…). 

Il est ainsi question d’identité, de libre-arbitre, de liberté, de conditionnement par la technologie et de la vie après avoir vécu en dictature. L’intrigue m’a fait penser à des épisodes de Black Mirror comme l’épisode 1 de la saison 3 « Chute libre » avec Bryce Dallas Howard. Certes, il y a quelques facilités scénaristiques mais j’ai apprécié que les personnages ne soient pas manichéens, chacun ayant une part d’ombre et que le monde d’après ne soit pas utopique bien qu’ayant permis le retour de libertés mais avec ses propres défauts: délabré, pauvre, sans opulence, rempli d’objets du quotidien venant du passé ou bien encore fortement marqué par le régime précédent et le réchauffement climatique. Il n’a pas non plus tranché le débat autour des technologies, permettant le retour des Précepteurs et luttant contre l’Armée analogique, un groupuscule d’individus radicaux et violents qui souhaitent la disparition de toute technologie et qui prônent la démédication pour tous. 

Un très bon moment de lecture avec cette dystopie avec un zeste de romance qui décrit un monde futuriste bien trop proche de l’anticipation et qui questionne sur le rôle des nouvelles technologies sur la constitution de l’identité d’un individu et avec une fin ouverte! D’ailleurs, ce questionnement sociétal, philosophique et politique est très actuel puisque l’illustration de couverture de ce roman fait polémique ayant été générée par une intelligence artificielle, l’IA MidJournée.

J’ai enfin noté quelques passages pour le challenge Des livres (et des écrans) en cuisine malgré les difficultés à se nourrir correctement dans ce monde dystopique: des légumes et fruits du potager de Sonya et Nikhil qui servent principalement au troc, des boîtes de conserve… La jeune femme se régale de peu: une tomate cerise croquée, un chocolat chaud et un croque-monsieur qui lui rappelle son enfance alors qu’un simple jus d’orange l’écœure par son côté sucré. 

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégorie Objet: « Poster »

Participation #1 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #États-Unis

Participation #2 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant

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