Pour la semaine 44 du Projet 52-2021 de Du côté de chez Ma’, le thème est « Automne« . Je pioche dans mes archives avec une photo prise fin octobre 2007 pendant le tour du Mont Grazian, à côté de Sospel, dans l’arrière-pays mentonnais. Il me reste encore aujourd’hui de cette randonnée l’ambiance automnale et ses jolies couleurs.
Étiquette : Sospel
Ce 16 septembre 2012, journée du Patrimoine, nous choisissons de nous rendre au-dessus de Sospel, à 900 mètres d’altitude, visiter un des ouvrages d’artillerie de la ligne Maginot, celui de l’Agaisen. Nous avons la possibillité de visiter ce lieu grâce à une équipe de bénévoles qui le préservent.
Un peu d’histoire : Cette fortification a été construite de 1930 à 1934. Elle a servi à défendre la vallée de la Bévéra avec l’ouvrage voisin de Saint-Roch pendant la Seconde Guerre Mondiale contre les troupes italiennes. Mais entre 1943 et 1944, les troupes allemandes se sont installées sur le site et ont utilisé une des tourelles lors de combat. En octobre 1944, les Allemands quittent les lieux et Sospel, tout en prenant soin de saboter l’ouvrage. Puis après guerre, le service du Génie militaire est chargé de sa reconstruction et fait appel à des villageois de Sospel mais aussi des ouvriers italiens…
Les armes et munitions encore présentes dans ces souterrains sur plusieurs niveaux impressionnent, telles que les conditions de vie de l’époque.
Tout avait été pensé pour permettre aux soldats de pouvoir vivre en autarcie trois mois, coupés de tout: des postes de commandement, des salles de filtres à air, des groupes électrogènes, une cuisine, des systèmes de ventilation, des magasins de nourritures, d’eau, de munitions et de gazole… Pour atteindre les blocs, nous passons par d’étroits escaliers, à côté des monte-charges.
Une heure et demi s’est écoulée dans ce lieu resté figé dans le temps. Nous regagnons la sortie pour une pause café dans un des restaurants de Sospel.
Ce 30 octobre 2007, nous partons à Sospel en vue de faire la randonnée du Tour du Mont Grazian, telle qu’indiquée dans notre guide Randoxygène. Nous nous garons au lieu-dit « Pont de Caï » (balise n°89). Nous commençons par marcher à côté d’une voie ferrée.
La végétation abondante est encore teintée de belles couleurs automnales. Nous arrivons bientôt au niveau de la rivière que nous traversons à gué. Le sentier monte de plus en plus.
Nous voyons au loin le village de Piène Haute. Nous gagnons ainsi le col de Paula (balise n°119). Puis le sentier commence à redescendre. Après 500 mètres sur la route D193, nous récupérons le sentier (balise n°440). Nous arrivons alors à la chapelle Saint-Jérôme.
Le paysage se change en oliveraies. Les oliviers sont de chaque côté du sentier qui descend petit à petit sur Olivetta. Nous passons, pour quelques minutes, de France en Italie, au-dessus de l’ancien poste frontière d’Olivetta.
Puis nous revenons du côté français où se trouvent un pont-siphon du XVIe siècle très bien conservé et un ancien four à chaux. Ce pont à quatre arches avait permis, à l’époque, d’alimenter en eau Olivetta. Des tubes en céramique forment le siphon.
Il est temps de quitter ces vestiges et les oliveraies. Nous poursuivons par l’ancien chemin de Sospel, une partie ayant été aménagée en sentier botanique. La végétation redevient celle du départ. Nous sommes au même niveau que la Bévéra. Puis nous finissons par revenir au Pont de Caï.
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