Étiquette : sorcellerie (Page 3 of 6)

Au fil des pages avec Pome

Pour cette nouvelle lecture commune avec Hilde, nous avons lu Pome de Marie Desplechin et Magali Le Huche (éd. Rue de Sèvres, 2018), une BD jeunesse à partir de 8/9 ans et qui est une adaptation du roman éponyme lu l’année dernière et la suite de Verte. Une année s’est écoulée depuis que la jeune adolescente Verte a découvert ses dons de sorcière et a pu, malgré le sortilège de sa mère Ursule, retrouver son père Gérard grâce à l’aide magique de sa grand-mère maternelle, Anastabotte et de son ami Soufi initié à la sorcellerie malgré son statut de garçon.

Depuis, Soufi a déménagé et Verte a fait la connaissance de son grand-père paternel, Raymond. La jeune fille a une vie bien remplie: elle poursuit son apprentissage de la sorcellerie au coté d’Anastobotte tout en s’entraînant au foot avec son père et Soufi. Pourtant, il semble lui manquer quelque chose pour être totalement épanouie. Verte a accepté sa part d’héritage de sorcière mais aimerait partager ce secret avec son père, ce qui lui est formellement interdit. Et si sa rencontre avec Pome, une autre sorcière de son âge, allait tout changer? En effet, avec leurs nombreux points communs, les deux jeunes filles deviennent très vite inséparables tant au collège que pour apprendre la sorcellerie.

Comme dans Verte, il est question de préoccupations que pourraient avoir des lecteurs pré-adolescents ou adolescents dans leurs rapports familiaux et amicaux. Par exemple, Verte se demande si Pome et Soufi s’entendront. Pome connaît les mêmes difficultés que Verte a pu connaître dans le tome précédent, la jeune fille vivant seule avec sa mère aussi sévère qu’Ursule et sans avoir connu son père. Il est également question de l’égalité entre les sexes et de discriminations, seules les femmes pouvant pratiquer la magie. Et Verte, apprentie sorcière un brin rebelle, entend bien changer les choses, tenant de son père qui ne réserve pas, dans son métier d’entraîneur, le foot aux garçons.

J’ai une nouvelle fois bien apprécié le personnage d’Anastabotte à la fois mamie poule, toujours prête à faire des crêpes entre deux sortilèges et sorcière coquette, n’oubliant jamais de remettre du rouge à lèvre lorsque Raymond est dans les parages. D’ailleurs, Verte, Pome et Soufi s’aperçoivent de cette attirance réciproque et vont s’en mêler en utilisant la magie. Le personnage de Raymond, en papi poule, est également attachant.

La BD est fidèle au roman de Marie Desplechin (éd. L’école des loisirs, 2008, 153 pages) mais sans reprendre totalement l’écriture en polyphonie (qui permet à chaque personnage de l’histoire de donner son ressenti). Les illustrations de Magali Le Huche retranscrivent la touche d’humour et d’espièglerie que contient le texte originel de Marie Desplechin. Gourmande comme je suis, j’ai également noté une différence dans le goûter d’Anastabotte qu’elle donne à Verte et Pome après leur cours de sorcellerie. Dans le roman, elle sort son gaufrier (p.51) alors que dans la BD, elle prépare des crêpes. J’avais d’ailleurs fait des gaufres lors du RAT gourmand d’Halloween 2020. Et cette année, j’ai fait des crêpes comme Hilde.

Un bon moment de lecture avec cette BD jeunesse à l’illustration de couverture très automnale! Il ne reste plus qu’à attendre si elle paraît un jour l’adaptation en BD du troisième tome de cette trilogie, Mauve dont j’avais lu le roman l’année dernière.

Pour un autre avis sur ce tome 2 de la BD jeunesse: Hilde et Chicky Poo.

Participation #12 au Challenge Halloween 2021 de Hilde et Lou #Sorcière et BD jeunesse

Participation #62 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrices françaises

Participation #67 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Crêpes

Au fil des pages avec La petite sorcière et la forêt noire

Lors du Halloween cosy RAT, nous avons lu La petite sorcière et la forêt noire de Chiaki Okada et Mutsumi Ishii (éd. Seuil Jeunesse, 2021), un album jeunesse à partir de 3 ans et que j’avais repéré bien avant sa parution, appréciant particulièrement le travail de cette illustratrice. Par une nuit de pleine lune, Grande Sorcière emmène Petite Sorcière dans une cabane afin de soigner la forêt, sous le regard inquiet des animaux la peuplant. Y parviendront-elles, d’autant qu’une autre forêt est bientôt infectée par le même mal?

Il y est question de Nature, de sorcellerie, et de transmission d’un savoir magique et écologique entre une mère et sa fille. Les illustrations sont magnifiques, poétiques et très expressives. On ressent tout l’amour maternel/filial qui unit les deux sorcières ainsi que toutes les émotions ressenties par la petite fille dans son apprentissage de sorcière. C’est encore un coup de cœur pour cette histoire de magie verte pleine de douceur et de tendresse! Et au passage je coche la case 4 « Écologie » du bingo.

Participation #11 au Challenge Halloween 2021 de Hilde et Lou #Case 4 du bingo et Sorcières

Participation #61 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice et illustratrice japonaises

Challenge Petit Bac d’Enna #13 Catégorie Couleur: « Noire »

Au fil des pages avec Les Sorcières de Pendle

Début septembre 2021, j’ai lu Les Sorcières de Pendle de Stacey Halls (éd. Michel Lafon, 2020, 399 pages), un roman historique prenant comme toile de fond un procès pour sorcellerie ayant eu lieu en Angleterre, dans le Lancashire en 1612.

Il s’agit avant tout de l’histoire initiatique de Fleetwood Shuttleworth, une jeune châtelaine de 17 ans et enceinte pour la quatrième fois après trois fausses couches. Marquée par ces fausses couches qui privent son mari Richard d’héritier, elle pense pouvoir aller cette fois-ci jusqu’à son terme grâce à l’aide d’Alice Gray, une jeune femme guérisseuse, à peine plus âgée qu’elle, qu’elle engage comme sage-femme. Mais bientôt, Alice Gray fait partie d’une chasse aux sorcières diligentée par un ami des époux Shuttleworth, Roger Nowell, ancien haut sheriff qui entend bien impressionner le Roi en faisant condamner le plus possible de sorcières lors du procès de Pendle.

Sans aucune magie, il y est question de la condition de la femme au début du XVIIe siècle. En effet, on sait que sous couvert de sorcellerie, de nombreuses femmes ont été persécutées et condamnées, quel que soit leur niveau social car par exemple trop libres et indépendantes en étant célibataires, veuves ou trop âgées ou encore gênantes lors de successions ou de mariages…

D’ailleurs, dans le roman, Roger n’hésite pas à menacer Fleetwood que son comportement pourrait l’amener à être elle-aussi arrêtée pour sorcellerie, son statut social ne la protégeant pas. Et si Fleetwood n’en était pas une au sens noble du terme? Une femme courageuse et indépendante, prête à tout pour vivre comme elle entend. 

Au départ, je n’ai pas été immédiatement sous le charme de la jeune héroïne, se jouant grande dame et très hautaine mais cachant en réalité une enfance douloureuse. Faisant fi de sa timidité et de son éducation, elle apprend  finalement à devenir femme, avec maladresses et erreurs, la rendant ainsi plus attachante. De même, la fin est un peu trop heureuse à mon goût, au vu du caractère bien trop changeant de son époux infidèle, Richard. Un bon moment de lecture!

Pour d’autres avis sur ce roman: Samarian, Hilde et Pedro.

Participation #7 au Challenge Halloween 2021 de Hilde et Lou #Roman

challenge 2021 lire au féminin

Participation #59 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice anglaise

Participation #36 Challenge A year in England pour les 10 ans du Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #Roman

Challenge Petit Bac d’Enna #13 Catégorie Lieu: « Pendle »

Participation #21 au Challenge Cottagecore 2021 de MissyCornish #Les propriétés et jardins dissimulés

Nos lectures « Baba Yaga »

En août 2021, le Challenge Contes et Légendes de Bidib est dédié aux contes slaves. Le premier conte qui m’est venu à l’esprit est celui de Baba Yaga, la sorcière slave que l’on retrouve dans le folklore russe, polonais ou bulgare. Voici trois versions de ce conte traditionnel russe que nous venons de lire. J’en avais d’ailleurs lu une autre version en début d’année, Les oies de Baba Yaga d’Alain Serres et Alessandra Vitelli (éd. Rue du Monde, coll. Papagoya, 2012), un album jeunesse à partir de 4 ans. Un avant-goût halloweenesque!

  • Baba Yaga de Sylvie Misslin et Joël Cimarròn

Je commence par lire Baba Yaga de Sylvie Misslin et Joël Cimarròn (éd. Amaterra, 2012), un album jeunesse à partir de 6/7 ans pour apprendre à lire à deux et qui contient également une roue associant une image et une étiquette avec des phrases de l’histoire qu’il convient d’associer sur la première double page.

Le père de Vassilissa, un paysan se remarie lorsque celle-ci a 8 ans. Mais sa nouvelle femme est jalouse de la jeune fille. Un jour, elle l’envoie chez chez une de ses amies pour chercher du fil et une aiguille qui serviront à raccommoder une chemise. Vassilissa obéit, malgré la peur de rencontrer Baba Yaga, la sorcière mangeuse d’enfants. En chemin, elle fait preuve de bonté et de gratitude à l’égard d’un pommier, des chiens puis d’un chat. Or ces derniers appartiennent à Baba Yaga qui n’est autre que l’amie de sa marâtre. En retour, ces derniers l’aideront-ils à s’enfuir, en particulier le chat qui lui offre une brosse?

Construite comme un conte-randonnée, l’histoire se déroule en deux temps, avec trois rencontres décisives avant son face à face avec la sorcière. C’est le bon tempérament de la jeune fille et son courage qui la sauvent. Les illustrations Joël Cimarròn sont très jolies et se fondent dans un décor slave. Baba Yaga apparaît sous les traits d’une vieille sorcière aux traits mauvais. De cette rencontre, la jeune fille apprendra à ne pas être trop obéissante. Un très bon moment de lecture avec cette version que j’ai préféré sur les trois!

  • Baba Yaga de Rose Celli et Christian Broutin

Je lis ensuite Baba Yaga de Rose Celli et Christian Broutin (éd. Flammarion Jeunesse, coll. Père Castor, 1974, rééd. 2013), un album jeunesse à partir de 5/6 ans, la sorcière apparaissant sous des traits terrifiants pour un jeune lecteur.

Une jeune fille est envoyée chez la sœur de sa marâtre, Baba Yaga pour chercher du fil et une aiguille. Mais méfiante, elle se rend d’abord chez sa gentille tante paternelle à qui elle demande conseil. Cette dernière lui explique comment se sauver de la sorcière. Sur ces bons conseils, la jeune fille se rend chez Baba Yaga. Elle se voit confier la poursuite d’une broderie pendant que la sorcière ordonne à sa servante de préparer un bain en vue de son repas du soir.

Cette version est plus longue que la précédente. Outre l’aide reçue, la jeune fille fait plus de rencontres: la servante, le chat, les chien, une barrière et un bouleau. De même, pour sa fuite, le chat lui donne un peigne et une serviette magiques.

  • Baba Yaga de Géraldine Elschner et Aurélie Blanz

Je termine mes lectures par Baba Yaga de Géraldine Elschner et Aurélie Blanz, adapté d’un conte russe (éd. L’Élan Vert, 2015), un album jeunesse à partir de 4/5 ans. Cette version est plus proche de la précédente puisque j’y retrouve l’aide de la tante paternelle, les mêmes rencontres (servante, chat, chiens, portail et bouleau) et les deux objets magiques offerts par le chat.

Les illustrations de cet album jeunesse sont plus enfantines et colorées. Il y a même un passage gourmand avec un gâteau aux raisins que je croquerai bien même s’il est préparé par la marâtre.

De ces trois versions (même si tous les éléments ne sont pas présents dans chacune), il ressort que Baba Yaga est une vieille sorcière dévoreuse d’enfants vivant au fond de la forêt, dans une cabane aussi terrifiante qu’elle, une cabane montée sur des pattes de poulet et entourée de crânes et os humains. Elle se déplace avec un mortier équipé d’un pilon comme gouvernail, tout en effaçant ses traces avec son balai. D’autre part, les épreuves subies par la petite fille permettront d’ouvrir les yeux à son père sur le véritable caractère de sa nouvelle épouse, son amour paternel étant plus fort.

Participation #55 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib #Conte slave

Participation #21 au challenge 2021, cette année sera classique de Blandine et Nathalie #Conte traditionnel russe

Participation #55 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant

challenge 2021 lire au féminin

Participation #50 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice//illustratrice françaises

Au fil des pages avec le tome 1 de Blue au Pays des Songes

Pendant le Mois Italien 2021, j’ai lu le tome 1 de Blue au Pays des Songes, La forêt envahissante de Davide Tosello (éd. Glénat, coll. Vents d’Ouest, 2020), une BD jeunesse à partir de 11/12 ans, intriguée par la magnifique couverture.

Agoraphobe depuis la mort de son père, Blue est une adolescente vivant avec sa mère, dans une maison à l’orée d’une forêt. Un matin, elle se réveille seule, sa mère n’étant pas là. Alors qu’elle est en train de prendre son petit déjeuner, elle est attirée vers l’extérieur par le bruit de nombreux avions en papier. Prise d’une crise d’angoisse, elle surmonte sa peur pour aller récupérer devant le pas de sa porte un étrange colis à son nom contenant une toute petite baleine.

Soudain, tout bascule. La forêt devient malveillante et pénètre dans sa maison. Le monstre-tempête qui avait épargné Blue petite est revenue pour exécuter sa promesse de la dévorer. La jeune fille est alors projetée dans un monde inconnu, mystérieux et magique, le Pays des Songes. Protégée par la toute petite baleine, Blue doit à tout prix fuir, malgré son chagrin de laisser derrière sa mère prisonnière du monstre-tempête. Elle rencontre alors MJ, un jeune adolescent rêvant de devenir basketteur et qui veut se rendre à Sad City. Elle décide de l’accompagner. Y parviendront-ils? Ou seront-ils happés à leur tour par cette terrifiante forêt qui dévore tout sur son passage, jusqu’aux êtres humains ou par tout autre danger qui rôde?

Côté scénario, l’intrigue assez confuse démarre lentement, en nous plongeant dans les souvenirs douloureux de Blue, avec le décès de son père par un monstre-tempête puis en même temps que la forêt malveillante progresse, le rythme s’accélère, au fil des rencontres plus ou moins inquiétantes de Blue et des lieux qu’elle traversent.

Graphiquement, les jolies illustrations de ce premier tome introductif décrivent un univers onirique qui me fait penser aux films d’animation de Hayao Miyazaki ou aux films de Tim Burton,  avec également des références à Dragon Ball Z  (la boule de cristal, les tortues de pierre), à Alice au Pays des Merveilles de Lewis Carroll,  L’Histoire sans fin de Michael Ende et son Néant qui détruit tout sur son passage comme la forêt malveillante ou encore au dessin animé franco-japonais Clémentine de 1985 (la bulle de protection de Blue)…

Davide Tosello aborde des thèmes classiques en littérature jeunesse: peur et angoisses, rêves/cauchemars… Me viennent en tête des BD jeunesse lus dernièrement: L’épouvantable peur d’Épiphanie Frayeur de Séverine Gauthier et Clément Lefèvre (éd. Métamorphose), Ninn de Jean-Michel Darlot et Johann Pilet (éd. Kennes) ou encore La Brigade des cauchemars de Franck Thilliez, Yomgui Dumont et Drac (éd. Jungle, coll. Frissons). Il y est ainsi question d’aventures fantastiques, de courage, d’amitié et de dépassement de soi.

A la fin de la lecture un peu déroutante, beaucoup de questions restent sans réponses quant aux tenants et aboutissants de la quête de Blue, Davide Tosello ayant plongé le lecteur tout aussi vite que sa jeune héroïne dans un univers à la fois merveilleux et angoissant.

J’ai relu une nouvelle fois ce premier tome en écoutant en même temps la playlist musicale mentionnée par l’auteur qui accompagne les rêves de Blue tout au long de son aventure et qui permet de s’immerger différemment, de façon plus intimiste, dans l’histoire avec des airs de folk, de musique indé/électro ou de pop… Un bon moment de lecture, avant tout pour les illustrations! Je lirai la suite pour en connaître un peu plus dans le tome 2, Bienvenue à Sad City même si j’espère que le scénario sera plus abouti (un tome 3 étant d’ores et déjà prévu pour septembre 2021).

Participation #2 au Mois italien 2021 de Martine

Participation #57 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Petit déjeuner

Challenge Petit Bac d’Enna #9 Catégorie Couleur: « Blue »

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