Étiquette : seconde chance

Au fil des pages avec Clap sur Aspen

J’ai relu, en e-book, Clap sur Aspen d’Emma Landas et Ange Edmon (éd. Black Ink Editions, octobre 2022, 340 pages), une romance contemporaine de Noël. Scénariste à Los Angeles de thriller dans une boîte de productions, Willow Masson, âgée de 27 ans, risque de perdre son travail si dans les 3 mois à venir elle n’écrit pas le scénario d’une romance de Noël, deux thèmes qu’elle n’apprécie guère. De son côté, Ashton Miller, âgé 30 ans, vient d’être libéré après avoir purgé une peine de 6 mois de prison grâce à l’aide de son meilleur ami et avocat, Zed Masson, le frère aîné de Willow. Souhaitant faire une blague à sa sœur et resocialiser son meilleur ami, Zed croit avoir une brillante idée en ne leur disant pas qu’ils vont passer les fêtes de Noël ensemble dans son chalet d’Aspen. Les deux arriveront-ils finalement à s’entendre, d’autant qu’Ashton est bien décidé à faire aimer Noël à Willow?

J’ai apprécié cette romance rigolote, les joutes verbales entre Ashton et Willow se transformant petit à petit en une véritable alchimie entre les deux protagonistes, chacun ressentant cette attirance sans trop savoir où cela peut les mener, d’autant que tous les deux sont conscients que Willow avait eu le béguin pendant de longues années pour Ashton à l’adolescence et que ce dernier ne semble pas capable d’avoir une relation sérieuse. Sans oublier les facéties du frère aîné, Zed, qui a eu la « brillante » idée d’appeler son chaton du prénom de sa sœur et qui endosse les habits d’un lutin facétieux.

Il y est ainsi question de seconde chance et de confiance en soi. Un bon voire très bon moment de lecture avec cette romance, alternant les points de vue entre Willow et Ashton, avec des tropes que j’apprécie!

Participation #5 Challenge Christmas Time 2023 de MyaRosa #Romance de Noël

Participation #6 Challenge Il était 11 fois Noël de Chicky Poo et Samarian #Romance de Noël

Au fil des pages avec Persuasion

Pour la journée « Romantisme » du Mois Anglais 2023, j’ai eu envie de relire Persuasion de Jane Austen (éd. Plume en vol, 2021, 153 pages), roman posthume publié pour la première fois en Angleterre en 1818. Anne Elliot (qui est appelée dans ma version « Anna », ce qui était dérangeant dans ma lecture), désormais une vieille fille âgée de 27 ans, vit paisiblement auprès de son père, un orgueilleux et endetté baronnet et sa sœur aînée tout en se languissant d’un amour passé, celui qu’elle continue de chérir à l’égard de Frederick Wentworth, alors jeune officier de la marine sans fortune et à l’avenir incertain. Elle avait, en effet, 8 ans plus tôt, rompu leurs fiançailles sur les conseils d’une amie de la famille, Lady Russell. En raison d’un travers de fortune, le père d’Anne loue le domaine familial à l’amiral Croft dont l’épouse n’est autre que la sœur de Frederick et se retire à Bath avec sa fille aînée, Elizabeth tandis qu’Anne va chez leur sœur cadette, Mary afin de l’aider dans ses tâches quotidiennes. Frederick revient dans le même temps désormais capitaine, fortuné et à la recherche d’une épouse. Leur amour va-t-il avoir une chance de renaître?

L’histoire fait la part belle à la romance avec Anne, une jeune femme gentille, fidèle, sensible et bien plus intelligente et déterminée qu’il n’y paraît et Frederick qui voudrait bien se convaincre qu’il n’est plus amoureux mais qui ne cesse de rechercher son contact à la moindre occasion. Leur romance « Seconde chance » est douce amère et il est bien sûr question de persuasion dans les choix de vie, en particulier dans le choix d’un mari pour une jeune lady, la force de caractère de tout à chacun, les apparences trompeuses… Est-il possible de faire un mariage d’amour alors qu’à l’époque pullulent les mariages arrangés pour conserver titres et fortune? Le triangle amoureux n’en est pas vraiment un, tant Anne espère – désespère – de pouvoir retenter sa chance avec le capitaine. Elle reste tout au long du roman fidèle à elle-même et à son amour de jeunesse.

D’autre part, derrière la romance, Jane Austen dresse un portrait sarcastique de la vie quotidienne de l’aristocratie et de la bourgeoisie avec leurs vanités, hypocrisies et codes sociaux sous la Régence anglaise, notamment à travers les personnages du père d’Anne, Walter Elliot et sa sœur aînée Elizabeth qui, bien vaniteux, dénigrent les nouveaux riches au nom de l’étiquette et de la supposée suprématie de la noblesse anglaise ou bien lorsqu’elle décrit la vie mondaine bien superficielle à Bath… Le snobisme de la sœur cadette, Mary n’est pas en reste non plus. Il y est question également de la marine britannique – la Royal Navy, l’histoire se déroulant après la défaite de Napoléon.

Le style d’écriture est vif et enjoué, la narratrice omnisciente ajoutant par-ci par-là des petites incursions sarcastiques voire mes cyniques sur les personnages, leurs pensées et leurs modes de vie. Un très bon moment de lecture même si mon préféré de l’autrice reste Orgueil et préjugés!

Petit aparté ciné: J’avais vu il y a longtemps à la télévision le téléfilm britannique d’Adrian Shergold diffusé sur la BBC en 2007. J’ai eu envie de le revoir, étant actuellement en streaming sur Arte avec dans les rôles principaux Sally Hawkins et Rupert Penry-Jones, après avoir été déçu de la dernière adaptation en date, le film de Carrie Cracknell diffusé depuis 2022 sur Netflix avec dans les rôles principaux Dakota Johnson et Cosmo Jarvis. À choisir, il vaut mieux le téléfilm. Malgré un rythme lent et une mise en scène très académique, il est bien plus fidèle au roman et le charme opère entre les deux. Le film est bien trop moderne pour l’époque, Cosmo Jarvis est bien fade dans le rôle du capitaine Wentworth, même si Dakota Johnson tire son épingle du jeu dans un registre plus proche d’une autre héroïne austenienne, Emma. Aucune alchimie ne se dégage du duo. Dans les deux cas, le quatrième mur est régulièrement brisé mais il passe mieux dans le téléfilm car s’appuyant sur des regards de l’actrice et non sur des dialogues simplistes ou bien trop modernes pour une jeune Lady vivant sous la Régence anglaise.

Participation # Le Mois Anglais 2023 de Lou et Titine #Romantisme/Classique anglais

Participation #2 Challenge 2023 sera classique de Blandine et Nathalie #Classique anglais

Participation #7 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Royaume-Uni/Angleterre

Au fil des pages avec Vous reprendrez bien un peu de magie pour Noël?

Pour la lecture commune du challenge Il était 10 fois Noël de Chicky Poo et Samarian, je viens de finir de lire en e-book Vous reprendrez bien un peu de magie pour Noël? de Carène Ponte (éd. Fleuves, 2021, 243 pages), une comédie de Noël avec un zeste de romance. À 35 ans, ne vivant que pour son travail, Victoria Delmas atterit dans un centre de réhabilitation de Noël après avoir été renversée par un bus à l’approche de Noël. Elle n’a que quelques jours, jusqu’au 26 décembre 2021, pour se racheter auprès d’une personne qu’elle a fait souffrir dans son passé. Qu’à cela ne tienne! Elle pense expédier ses excuses auprès de Dakota Lesage avec qui elle était au lycée avec son frère Austin d’un an son cadet, désormais animatrice la nuit dans une station de radio afin de s’occuper le jour de sa grand-mère Antoinette surnommée Mounette. Et si la magie de Noël permettait à Victoria une seconde chance d’être heureuse?

Une fois passé le début de l’histoire très stéréotypée avec une touche surnaturelle et avec deux femmes aux caractères diamétralement opposés entre la carriériste sans cœur comme le lui a enseigné depuis toute petite son père et une jeune femme réservée et dévouée à sa famille au point de s’oublier elle-même (et ce de façon bien caricaturale comme dans un mauvais téléfilm de Noël), j’ai trouvé la fin du roman plus plaisant, en particulier grâce au tempérament d’Antoinette qui bien que perdant la mémoire n’en reste pas moins pleine d’humour (quelle répartie!) et d’amour envers ses petits-enfants. Sans oublier les passages gourmands noëlesques (sablés, cookies, chocolats chauds…)! Un court feel-good léger et qui se construit autour du difficile équilibre entre travail et vie de famille, influencé ou non par son éducation! Vivre pour travailler ou travailler pour vivre? À chacun sa recette pour être heureux et s’épanouir! 

Pour d’autres avis sur cette comédie de Noël: Blandine, Samarian, Eimelle.

Participation # Challenge Il était 10 fois Noël de Chicky Poo et Samarian #LC de Noël

Participation # Challenge Christmas Time 2022 de MyaRosa #Comédie de Noël

Challenge Petit Bac d’Enna #8 Catégorie Verbe: « Reprendrez »

Participation #109 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #France

Participation # Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2022 de Bidib et Fondant #Gourmandises de Noël

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