Étiquette : sculpture sur glace

Au fil des pages avec dans Les Yeux de Mona

J’ai lu Les Yeux de Mona de Thomas Schlesser (éd. Albin Michel, février 2024, 496 pages), un roman contemporain en lecture commune avec Enna qui l’a écouté, elle, en version audio (Audiolib).  Mona, âgée de 10 ans, est victime d’une perte soudaine et temporaire de la vue suffisamment inquiétante pour être examinée par des médecins, le risque étant grand qu’elle devienne aveugle d’ici l’année à venir. Un suivi avec un pédopsychiatre est conseillé aux parents de la jeune fille. Son grand-père maternel octogénaire, Henry « Dadé » est censé amener Mona aux séances mais à la place, pendant 52 semaines, il va se rendre avec elle dans des musées parisiens voir une œuvre d’art tous les mercredis après-midi. Ils commencent par le musée du Louvre. Cette initiation à l’art sera-t-elle aussi un apprentissage de la vie pour Mona?

J’ai apprécié ce parcours artistique ainsi que la belle relation intergénérationnelle entre la petite fille et son grand-père, érudit et bienveillant. Il y a ainsi question d’éveil à l’Art, d’apprentissage, de transmission. Mais j’ai eu bien du mal à croire que Mona, du haut de ses 10 ans, puisse faire preuve d’autant de maturité et comprendre tout ce que lui explique son grand-père, en ayant autant de recul qui s’acquière avec l’expérience et l’âge. De même, ce parcours artistique pouvait très bien être mis en place par le grand-père sans être au détriment d’un suivi pédopsychiatrique.

Au fil des œuvres d’art, on suit la vie de Mona auprès de ses parents, Camille et Paul, brocanteur alcoolique, de ses camarades de classe de CM² comme ses meilleures amies, Jade et Lili et son grand-père, qui n’a pas fait le deuil de son épouse, ne parlant jamais d’elle même si les souvenirs de la grand-mère maternelle ne sont jamais loin dans l’esprit de Mona qui se questionne à son sujet. Pourquoi un tel silence alors que son grand-père est si intarissable sur d’autres sujets?

La vie quotidienne de la jeune fille sert ainsi de fil conducteur au parcours artistique qui prime sur l’histoire familiale même, avec son lots de secrets de familles et de difficultés. Cela m’a d’ailleurs fait penser au Monde de Sophie de Jostein Gaarder (éd. Seuil, mars 1995, 558 pages), un roman qui a trait à la philosophie avec l’histoire de Sophie Amundsen, une adolescente norvégienne de 14/15 ans qui s’éveille à la philosophie et que j’avais lu au lycée, pendant les vacances d’été avant l’entrée en Terminale. Je pense que j’aurai plus apprécié ce roman plus jeune, l’auteur, à travers le personnage de Henry, étant très didactique envers nous, lecteur, afin de nous plonger dans le monde de l’Art.

Je pensais le lire d’une seule traite mais finalement j’ai lu ce roman initiatique sur plusieurs jours, les chapitres étant répétitifs, une œuvre d’art regardée en silence par la jeune fille sous l’œil attentif de son grand-père, un bout de vie familiale, le ressenti de Mona et l’explication du grand-père avec sa conclusion morale. L’étude de ces œuvres, la plupart déjà connues, m’a rappelé mes cours d’histoire de l’Art à la fac. Je pense que j’aurai plus accroché à ce roman lorsque j’étais au lycée ou à la fac. Une lecture ludiquement instructive!

Pour d’autres avis sur ce roman artistique: Enna (version audio) et Sandrion.

Challenge Petit Bac d’Enna #3 Catégorie Partie du corps: « Yeux »

Au fil des pages avec Pull moche recherche partenaire pour Noël (et plus si affinités)

J’ai relu, en e-book, cette année, pour la lecture commune du 22 décembre 2023 du challenge Il était 11 fois Noël, Pull moche recherche partenaire pour Noël (et plus si affinités) de Fanny Myjany (éd. Autoédition, 2021, 395 pages), une romance contemporaine de Noël qui a été depuis rééditée par Hugo Poche en octobre 2022.

Lorsque son patron lui propose de partir pendant un mois, à compter du 24 novembre, dans le Grand Nord canadien afin de promouvoir TCP by Allister, son entreprise de pulls moches, Nell accepte de laisser derrière elle Chicago et ses problèmes de couple avec Luc, père divorcé qui passe plus de temps avec son ex-femme, sous prétexte de voir son jeune fils qu’avec elle. À peine arrivée au Canada, à Yellowknife où se déroulent les festivités de Noël qui attirent chaque année de nombreux touristes et en particulier le plus grand concours de sculpture sur glace, la jeune femme se voit contrainte de cohabiter avec Ian, le frère cadet de la responsable d’une enseigne de vêtements de sports souhaitant voir s’il est possible de développer un point de vente pour des « Ugly Sweaters » et venant de Toronto suite à un quiproquo dans la réservation de son logement. Immédiatement, la « guerre » est déclarée entre les deux, chacun souhaitant faire déguerpir l’autre de l’appartement au plus vite. Et s’ils finissaient à se retrouver pris tous les deux à leur propre jeu?

Comme à ma première  lecture, j’ai trouvé que l’intrigue met du temps à se mettre en place, consacrant à mon goût trop de temps à la fin de la relation de Nell avec Luc, même s’il s’agit au départ plus d’un break que d’une rupture. Puis j’ai apprécié la relation « ennemies to lovers » entre Nell et Ian, les deux, ayant la trentaine, étant diamétralement opposés, l’une étant joviale, ouverte aux autres et aimant Noël tandis que l’autre est plus ours mal léché et grinch, sortant d’une déception amoureuse. Leurs différences, certes déjà vues mais qui les rendent bien sympathiques, entraînent alors des joutes verbales, des taquineries et coups bas rigolos, même si parfois très enfantins qui se transforment vite en sentiments naissants et en remise en question de leur choix de vie. Leur alchimie est toute mignonne. Les personnages secondaires, comme les deux employés de l’enseigne canadienne et l’ami d’enfance de Ian apportent aussi leur lot de situations amicales et rigolotes.

Il y est ainsi question d’un slow burn « ennemies to lovers », de colocation et proximité forcées avec le trope grumpy/sunshine mais pas vraiment de triangle amoureux (trope que je n’apprécie guère) sous fond de concours de sculptures sur glace et de pulls moches. Un bon moment de lecture légère avec cette comédie romantique de Noël, qui se passe presque tout au long du point de vue de Nell!

Pour d’autres avis sur cette romance de Noël: Samarian, LilasViolet, La Duchesse Wombat, SorbetKiwi, Agdel.

Cette année, il est prévu deux lectures communes qui ont été choisies lors d’un sondage sur le forum interactif du Chalet. Prochaine LC le 5 janvier prochain, lors du RAT avec une autre romance contemporaine de Noël: Notre fabuleuse désastreuse Christmas Party d’Émilie Parizot (éd. Hugo Poche, octobre 2023, 300 pages) et que j’ai lue la semaine dernière.

Participation #11 Challenge Il était 11 fois Noël de Chicky Poo et Samarian #LC/Romance de Noël

Participation #10 Challenge Christmas Time 2023 de MyaRosa #Romance de Noël

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