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Au fil des pages avec Un Noël à la campagne

Comme depuis désormais quelques années avec les copinautes, Syl et Isabelle, j’ai lu en lecture commune avec elles Un Noël à la campagne d’Anne Perry éd. 10/18, n°6023, novembre 2024, 186 pages), un court roman policier de Noël se déroulant à quelques jours de Noël et à l’approche du nouveau siècle (le XXe).

Dans ce nouvel opus spécial Noël d’Anne Perry (sans doute le dernier, celui-ci ayant été publié à titre posthume), nous retrouvons la grand-mère paternelle de Charlotte Pitt, Mariah Elison, une veuve désormais âgée de plus de 80 ans, qui se rend à St-Helens, un petit village dans la campagne anglaise, dans le comté de Dorset, fêter Noël chez une amie de longue date, Sadie Alsop et son mari. Mais dès son arrivée, elle ne peut séjourner chez eux, Sadie ayant disparu sans que cela n’inquiète plus que cela son mari qui l’accueille très froidement. Bien décidée à retrouver son amie, Mariah commence à enquêter, venant à douter des intentions de son amie et se sentant bien différente d’elle et de ce qu’elle était autrefois. Sadie s’est-elle enfuie d’un mari violent? A-t-elle été enlevée? Est-elle morte?

J’ai apprécié ce court roman qui fait la part belle à l’esprit de Noël et aux bons sentiments ainsi que la prise de conscience de Mariah Elison et ses regrets ou remords sur sa vie passée, n’ayant pas réussi à se libérer des carcans et pressions familiales et sociétales, contrairement à sa petite fille qui a fait fi des convenances sociales imposées aux femmes de son époque en faisant preuve de bien plus de courage qu’elle. Et si elle y réussissait finalement dans ses dernières années de vie? Son personnage a bien évolué depuis que je l’avais découvert dans le premier tome de la série « Charlotte et Thomas Pitt », L’étrangleur de Cater Street d’Anne Perry (éd. France Loisirs, janvier 1998, 382 pages).

J’ai également apprécié les deux personnages secondaires qui viennent aider Mariah, Gwendolyn Cooper, la sœur cadette d’Annabel et Oliver Mallard, le libraire du village, permettant à notre enquêtrice amatrice de faire le tri parmi les rumeurs et ragots circulant dans le village.

Il y est ainsi question de résilience, de seconde chance dans le choix de vie, d’amitié (parfois donnée à tort), de chantage, de faux-semblant, de condition de la femme à l’époque victorienne… En effet, l’autrice se questionne cette fois-ci non pas à qui accordé son amour mais son amitié.  Alors, certes, comme souvent, il y a des longueurs et des redites dans le récit d’Anne Perry mais j’ai passé un bon moment de lecture!

Pour d’autres avis sur cette lecture de Noël: Isabelle, Syl, Bianca

Participation #5 Challenge Il était 12 fois Noël de Chicky Poo et Samarian #Roman policier de Noël

Participation #4 Challenge Christmas Time 2024 de MyaRosa #Roman policier de Noël

Participation # (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #Royaume-Uni

Participation # Challenge British Mysteries 2024 de Lou et Hilde #Roman policier de Noël

Au fil des pages avec Ce genre de petites choses

Repéré en décembre 2022 chez Bianca, j’ai emprunté début janvier 2023 à la médiathèque Ce genre de petites choses de Claire Keegan (éd. 2020, 117 pages), un court roman qui a été chroniqué entretemps aussi chez Fondant. En décembre 1985, à l’approche de la quarantaine, Bill Furlong, marchand de bois et de charbon a réussi sa vie tant personnelle (marié et père de cinq filles) et professionnelle (gérant une entreprise prospère), alors même qu’il est né sans père et d’une mère domestique enceinte à 15 ans qui a pu l’élever auprès d’elle grâce à la générosité et la bienveillance de sa patronne, la riche veuve Mrs Wilson. Le travail ne manque pas à l’approche de Noël.

Une livraison de  charbon au couvent de son village va bouleverser sa vie si bien rangée et l’amener à se questionner sur sa propre existence. En effet, dans la réserve de charbon, il découvre une jeune fille esseulée, pieds nus malgré le froid de l’hiver qui semble avoir passé la nuit là et inquiète du sort réservé à son bébé de 14 mois sur le point d’être vendu par les Sœurs du couvent. Ce n’est pas la première fois qu’il est témoin d’incidents dérangeants au couvent. De nombreuses rumeurs circulent d’ailleurs mais personne jusqu’alors ne s’y appesantit d’autant que le couvent est généreux et permet de faire tourner l’économie locale. Face à l’hypocrisie générale et à la très grande influence des religieuses catholiques, que pourrait bien faire Bill Furlong: : fermer les yeux, mettre un terme aux agissements du couvent ou à tout le moins aider cette pauvre jeune fille?

J’ai apprécié le personnage de Bill Furlong, un homme ordinaire, tranquille mais déterminé à ne plus resté indifférent aux agissements constatés au couvent qui le renvoient à sa propre trajectoire de vie, à celle de sa mère qui aurait pu finir dans ce couvent sans Mrs Wilson et à sa quête des origines paternelles. Son bonheur se heurte à la maltraitance du couvent.

L’histoire s’inspire des Magdalene laundry en Irlande, les derniers couvents ayant été fermés en 1996 et qui exploitaient pour des travaux de blanchisseries des femmes et jeunes filles dans des conditions quasi carcérales afin de les « laver de leurs pêchés », la plupart du temps placées par leur propre famille car enceintes hors mariage, considérées comme trop effrontées et impertinentes, voire même trop coquettes et « aguicheuses »…

Un roman certes court mais marquant, tout en pudeur et au style concis, à la fin ouverte qui laisse une petite part à l’espoir, dans l’esprit d’un conte de Noël, même si je serai plus pessimiste, les répercussions s’annonçant terribles pour Bill Furlong!

J’ai enfin noté quelques passages gourmands pour le challenge Des livres (et des écrans en cuisine) comme la préparation du gâteau de Noël par la famille de Bill (p.25/26) qui donne envie de lécher la cuillère avec le reste de pâte, les repas de Mrs Kehoe dans son pub (p.96) ou bien encore l’assiette d’œuf ou bien encore le cake aux fruits et le thé servi chez les religieuses (p.72).

Pour d’autres avis: Bianca et Fondant.

Participation #3 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Irlande

Participation #4 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant #Plats irlandais et de Noël

Au fil des pages avec La légende du chien noir

Nous lisons La légende du chien noir de Levi Pinfold (éd. Little Urban, 2015), un album jeunesse à partir de 3 ans selon l’éditeur voire plutôt de 4/5 ans. Un matin d’hiver, un immense chien noir se dresse devant la porte de la famille Hope, effrayant les uns après les autres les membres de cette famille qui n’ose pas sortir, à l’exception de la plus jeune fille Petite. Cette dernière aurait-elle dû aussi en avoir peur? Ou ouvrira-t-elle les yeux de sa famille sur leur erreur de jugement?

En effet, selon une légende britannique, voir le spectre d’un chien noir est synonyme de mort et de dépression. La petite fille a-t-elle été inconsciente ou au contraire bien courageuse en s’approchant du chien noir? Du fait de son jeune âge, Petite est moins sujette aux préjugés et fait confiance à ce gros chien noir en allant vers lui au lien de se cacher dans la maison comme le reste de sa famille. Au fur-et-à-mesure que la petite fille rusée et enthousiaste apprivoise le chien, celui-ci rétrécit pour devenir un animal de compagnie qui fera sans nulle doute la joie de la famille Hope.

Les illustrations au charme suranné alternent entre des mini gravures en sépia très dynamiques qui mettent en images le texte répétitif et des grands formats colorés et loufoques, la peur qui s’est propagée dans la famille Hope ayant déformé la réalité. Un bon moment de lecture avec cet album jeunesse qui aborde de façon originale la peur de l’inconnu, la rumeur qui enfle et le fait de grandir!

Participation #2 Challenge Contes & Légendes 2022 de Bidib #Légende britannique

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie Couleur: « Noir »

Participation #4 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #Australie

Participation #1 Challenge British Mysteries 2022 de Hilde et Lou #Chien noir

Au fil des pages avec Il était une fois le feu des dragons

Depuis qu’il a été glissé sous le sapin de Noël, nous lisons et relisons Il était une fois le feu des dragons de Beatrice Blue (éd. Little Urban, 2020), un album jeunesse à partir de 3 ans. Après nous avoir conté l’origine de la corne des licornes, Beatrice Blue nous conte cette fois l’origine du feu des dragons. En effet, nous avions découvert cette autrice pendant le premier confinement avec une lecture offerte et racontée par l’éditeur, en mai 2020, d’Il était une fois la corne des licornes.

Dans un royaume enchanté, la rumeur d’un terrible dragon semant le chaos et le froid s’est répandue depuis très longtemps parmi les habitants. Tous en ont peur sauf deux enfants, Freya et Sacha qui passent leur temps libre à lire des histoires sur ce dragon. Un jour d’hiver glacial, ils décident de partir débusquer le dragon au sommet des montagnes enneigées. Et si ce dragon était inoffensif et souffrait de solitude?

Dans ce conte, il est question de rumeur, d’aventures, de confiance en soi, d’amitié et de plaisir de lire. A l’instar de la couverture et de la double page qui s’ouvre, les illustrations de Beatrice Blue sont magnifiques, les couleurs froides et bleutées se transformant au fil des pages en couleurs chaudes en même temps que le dragon se réchauffe par les lectures des deux enfants et leur amitié. Coup de cœur pour cet album jeunesse au joli message universel!

Participation #4 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégorie Animal: « Dragons »

Au fil des pages avec Gare au monstre!

Nous lisons, parmi nos emprunts à la médiathèque, Gare au monstre! de Sunghee Shin (éd. Circonflexe, 2017), un album jeunesse à partir de 3 ans et qui a fait partie de la sélection Maternelle du 30ème Prix des Incos en 2019. Avec ce titre et l’illustration de la couverture avec des animaux cachés dans la forêt, cela me semblait une histoire parfaite pour le Challenge Halloween. Un jour dans la forêt, une souris aperçoit un animal fort étrange avec un long cou et un dos voûté. Elle court en parler au hérisson qui se dépêche de le dire au cerf et ainsi de suite. Mais à chaque nouvel interlocuteur, la description de l’animal vu par la souris se déforme et devient de plus en plus terrifiante. S’agit-il vraiment d’un monstre ou d’un animal tout à fait inoffensif?

Construite en randonnée, l’histoire aborde la puissance de l’imagination et la rumeur, ce qui me fait penser à Plouf de Guillaume Olive et He Zhihong (éd. des Éléphants, 2015), même si dans Gare au monstre! tous finissent par avoir peur. Les illustrations en noir et blanc à l’encre de Chine appuient sur ce décalage qui entraîne la panique chez tous les animaux.  Dans des bulles, chaque animal, très expressif, se représente un animal de la même espèce qu’eux, de plus en plus monstrueux puisque chacun rajoutant un élément à la description initiale. Leur représentation n’a rien à voir avec la nature réelle de l’animal observé par la souris. La chute très drôle surprendra les jeunes lecteurs et rappellera aux plus grands le jeu du téléphone arabe. Un très bon moment de lecture!

Challenge Halloween de Hilde et Lou #Album jeunesse

Challenge Petit Bac d’Enna #12 Catégorie Lieu: « Gare »

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