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Au fil des pages avec Comment le Prince Cardan en est venu à détester les histoires

J’ai lu, il y a plusieurs mois, Comment le Prince Cardan en est venu à détester les histoires de Holly Black et  Rovina Cai (éd. Rageot, novembre 2022, 192 pages), le tome 3,5 de la série de fantasy féérique pour adolescents, à partir de 15/16 ans, Le Peuple de l’Air se déroulant à la Haute Cour de Domelfe, dans le royaume de Terrafæ. Ce tome apporte une sorte de conclusion à la trilogie avec cette fois le point de vue de Cardan et en allant même plus loin que les événements du tome 3, La reine sans royaume (éd. Rageot, mars 2022, 439 pages). L’autrice avait d’ailleurs déjà étendu son univers avec Les sœurs perdues (éd. Rageot, novembre 2021, 58 pages), une très courte nouvelle (le tome 1,5) consacrée à la sœur jumelle de Jude, Taryn, celle-ci lui adressant une lettre d’excuse.

Dans la trilogie, sous les yeux de Jude, Cardan apparaissait comme un prince cruel puis un roi maléfique, usant de son arrogance et de sa cruauté sur quiconque l’approchait, en particulier les humains et même ses amis, tout en apparaissant bien plus complexe que ce qu’en pensait la jeune femme. En effet, Cardan n’était-il pas plus qu’un enfant Fae avec un cœur de pierre et une langue acérée? Derrière son arrogance et sa cruauté, ne cherche-t-il pas à ne plus être blessé par son entourage, n’étant pas épargné, dès son plus jeune âge par des trahisons familiales ou amicales? Peut-il se voir lui-même comme un être digne d’amour?

J’ai apprécié ce tome au style poétique et narrant, sous forme d’un conte initiatique, ponctué de ses rencontres avec le troll Aslog et accompagné de jolies illustrations féériques de Rovina Cai, l’enfance puis l’adolescence du Prince Cardan jusque dans son présent avec Jude. Ce que j’avais esquissé de la personnalité du jeune fæ et de son vécu a été confirmé par ce tome. Comment se construire dans la solitude, le mépris de sa famille (son père l’ayant rejeté du fait de la prophétie, sa mère ne l’ayant enfanté que pour assouvir sa soif de puissance, ses frères et sœurs, comme Balekin, ne voyant en lui qu’un concurrent au trône à rabaisser), des amitiés pas si amicales que cela, teintées de jalousie et de faussetés (en particulier avec Locke) et même lorsqu’il en espère plus (comme avec Nicasia). Comment pourrait-il voir en Jude, cette humaine, une possible amie et même un être aimé? Il est ainsi question de confiance en soi, de relations amicales et amoureuses, de quête initiatique, dans un contexte d’intrigues politiques, de trahisons et de complots…

J’ai ainsi apprécié me replonger dans l’univers de Terrafæ et en découvrir un peu plus sur le Prince Cardan, de son point de vue, même si ce dernier garde une part de mystères. En effet, dans la trilogie, tout est raconté du seul point de vue de Jude, un personnage que j’ai eu du mal à cerner et à comprendre, surtout dans le premier tome, Le Prince cruel (éd. Rageot, septembre 2020, 540 pages), fine stratège mais bien immature dans ses premiers émois amoureux. Un bon voire très bon moment de lecture!

Pour d’autres avis sur ce tome: Clarabel.

Participation #2 Challenge Contes & Légendes 2025 de Bidib #Petit Peuple

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégorie Lettre isolée: « à »

Participation #2 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #États-Unis (Autrice) et Australie (Illustratrice)

 

 

Au fil des pages avec le tome 9 de Son espionne royale

J’ai lu, en février dernier, le tome 9 de Son espionne royale et les conspirations du palais de Rhys Bowen (éd. Robert Laffont, avril 2022, 378 pages), un cosy mystery qui reprend quelques semaines après le retour de Lady Georgiana des États-Unis, en novembre 1934, la jeune femme étant toujours sans le sou et sans toit fixe tandis que sa mère, fraîchement divorcée de son époux américain est repartie en Allemagne et que Belinda est restée à Hollywood tenter sa chance de percer en tant que couturière. La jeune femme se voit confier une nouvelle mission par la Reine, prendre en charge la princesse Marina de Grèce, la fiancée du prince George, duc de Kent et lui faire découvrir la vie mondaine des jeunes aristocrates de leur âge.

Mais à peine a-t-elle commencé sa mission informelle qu’elle découvre le corps sans vie de Coco Barrington, l’une des anciennes maîtresses du prince George dans la cour de Kensington Palace. Parviendra-t-elle à sauver le mariage princier sans que la princesse n’apprenne le passé dissolu du prince George et malgré ses inquiétudes à l’égard de Belinda qui semble avoir disparu?

Dans ce nouvel opus, désormais bien rodée à enquêter sur les meurtres, lady Georgiana en vient à aider Sir Jeremy, haut responsable des services secrets britanniques afin d’enquêter sur le meurtre de Coco Barrington, afin de disculper son cousin, le prince George, aux yeux de la police et d’éviter Britun énième scandale. Cette fois, la jeune femme est mieux lotie puisque le temps des préparatifs du mariage, elle loge au palais de Kensington Palace, bien que ce palais dans lequel sont logées des membres âgées de la Couronne, ses grandes-tantes célibataires soit vétuste et rempli de fantômes.

Rhys Bowen a apporté un peu de nouveautés dans ce tome. Je trouvais, en effet que la série commençait à s’essouffler car de tome en tome, contrairement aux Détectives du Yorkshire par exemple, l’autrice ne se renouvelait guère, que ce soit la relation Georgiana/Darcy qui en devient presque ennuyeuse, les arrivées inopinées de son entourage ou l’attitude de sa femme de chambre. Cette fois, Queenie est moins présente mais avec son lots de gaffes et sa peur des fantômes, son personnage faisant place à la cousine de Marina, la comtesse Irmtraut qui, du fait de la barrière de la langue, ne comprend pas les expressions anglaises ni l’humour british (ressort comique auquel je n’ai pas du tout accroché). De même pour le prince héritier David et sa relation avec Mme Simpsons que l’on croise un court instant, ce tome étant centré sur son frère cadet, le prince George.

Pour autant, je vais continuer cette série livresque, appréciant les talents de plus en plus aboutis de détective amatrice de la jeune femme, bien plus perspicace que son fiancé pourtant espion auprès de la Couronne et le fait de mélanger la petite histoire fictive avec la grande Histoire de la famille royale britannique, cette fois le mariage du prince George qui a collectionné les conquêtes, tant des hommes que des femmes. Le personnage de Coco est d’ailleurs inspirée, comme l’écrit l’autrice à la fin, du personnage Kiki Preston.

Un moment de lecture plaisant, bien mieux en tout cas que le tome précédent qui m’avait déçue et que j’aurai pu garder pour Halloween au vu de la fin un peu trop précipitée! Sans oublier de nombreux passages gourmands, lady Georginia partageant de nombreux repas bien plus copieux et appétissants pour une fois, que ce soit avec sa famille royale ou en compagnie des soirées auprès de la princesse Marina ou aux casinos.

Pour d’autres avis sur ce tome 9: Pedro Pan Rabbit.

Participation #5 Challenge British Mysteries 2024 de Lou et Hilde #Cosy mystery historique

Participation # Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2024 Bidib et Fondant #Cuisine anglaise

Participation # Le Mois Anglais 2024 de Lou et Titine #Cosy mystery historique

Participation # (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib#Royaume-Uni (Angleterre)  

Au fil des pages avec Frost et Nectar

J’ai lu, en e-book, en mars dernier, la duologie Frost et Nectar de C.N. Crawford (pseudonyme d’un duo: Christine et Nick), attirée par le résumé et les jolies illustrations de couverture. Il s’agit d’une romantasy young adult à partir de 15/16 ans et se déroulant en Faérie, les humains connaissant l’existence des faés.

  • Frost et Nectar: Frost de C.N. Crawford (T1)

J’ai commencé par le tome 1: Frost et Nectar: Frost de C.N. Crawford (éd. Korrigan, avril 2023, 306 pages). Ava, une faé déchue âgée de 26 ans qui a été abandonnée bébé dans le monde des humains et qui vient de surprendre, le jour de son anniversaire, son petit ami en train de la tromper. Noyant son chagrin dans l’alcool dans un bar avec sa meilleure amie humaine, Shalimi, elle tient tête à Torin, le roi des Seelie et complètement ivre, l’insulte même. Ce dernier, maudit par les démons comme sa sœur cadette, lui propose de l’argent en échange de sa participation truquée au tournoi qu’il organise pour se trouver une femme qui deviendra alors Reine des Seelie et qui fera revenir le printemps, en mettant fin au long hiver glacial qui s’est abattu en Seelie. Accompagnée de son amie Shalimi, Ava survivra-t-elle à ce tournoi?

J’ai trouvé ce premier tome très convenu, sans véritables enjeux dramatiques, les rebondissements s’enchaînant trop facilement et les personnages restant très superficiels et n’apportant pas grand chose à l’intrigue principale. Le tournoi se résume à deux pauvres épreuves. Même le meurtre d’une des participantes n’apporte rien, à l’instar de la révélation sur la véritable nature d’Ava dont trop d’indices sont donnés bien trop vite. Le seul point positif, c’est que la romance a eu un trope que j’apprécie, « enemies to lovers » mais même là, entre quelques joutes verbales, Ava et Torin sont vite attirés l’un par l’autre, malgré la malédiction pesant sur le roi selon laquelle toute femme dont il tomberait amoureux serait tuée de sa main glacée. 

  • Frost et Nectar: Ambrosia de C.N. Crawford (T2)

J’ai malgré tout enchaîné avec le tome 2: Frost et Nectar: Ambrosia de C.N. Crawford (éd. Korrigan, septembre 2023, 301 pages), un second tome là où s’était arrêté le précédent et avec un résumé nous rappelant ce qui s’est passé. Propulsée par un portail magique dans le monde hostile des Unseelie, Ava est vite rejointe par Torin qui l’a suivie et qui peut désormais la toucher, la malédiction dont il est victime ayant disparu. Mais les deux sont capturés par le fils de la reine Mab. L’un des deux doit-il mourir afin de sauver l’autre? Pourront-ils mettre fin à l’hiver glacial?

J’ai trouvé ce second tome encore moins intéressant que le premier, tout se jouant autour de la découverte d’Ava et de ses pouvoirs. Même la romance « amour interdit » entre Ava et Torin perd de son charme. Et encore une fois, la dernière révélation touchant Ava était tellement prévisible qu’elle ne m’a pas transportée ni même les passages sous le point de vue de Shalimi qui n’apportaient pas grand chose, si ce n’est de nous rappeler la menace pesant sur la Faérie. Une duologie que j’ai trouvée mal exploitée et qui sera vite oubliée!

Participation #11 Challenge Contes & Légendes 2024 de de Bidib #Féérie Seelie/Unseelie – Reine Mab

Participation #14 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #États-Unis

Au fil des pages avec L’héritier trahi

J’ai lu, en e-book, le tome 1 du dyptique L’héritier trahi de Holly Black (éd. Rageot, octobre 2023, 512 pages), un roman fantasy young adult se déroulant dans le royaume de Terrafæ, 8 ans après les événements qui ont secoué la Haute Cour de Domelfe. Le prince héritier, Chêne a bien grandi, désormais âgé de 17 ans tout comme Wren, la fille captive de Dame Nore de la Cour des Crocs qui avait été libérée par Jude et désormais âgée de 18 ans. Les deux doivent s’associer afin de libérer Madoc, le père adoptif de Chêne prisonnier de Dame Nore dans le Nord glacial, à la Citadelle de l’Aiguille de glace. Mais malgré leur amitié passée, peuvent-ils se faire confiance après tant d’années passées éloignés l’un de l’autre?

Même si encore une fois j’aurai apprécié que les personnages soient plus âgés et donc plus matures (mais je sais, on est sur du young adult), j’ai trouvé intéressant de retrouver deux personnages qu’on avait laissés enfants dans La reine sans royaume. J’avais d’ailleurs trouvé Wren touchante et résiliente dans la première trilogie, subissant la cruauté de ses parents. Elle a désormais bien grandi, en marge de la société, comme un fantôme, n’ayant pas sa place parmi les humains et sa « non-famille » et vivant dans la peur d’être à nouveau captive de Dame Nore. Elle se cherche encore, se dénigrant sans cesse et ayant peur de sa propre nature cruelle et de son besoin de vengeance. La quête identitaire de Wren se mêle alors avec l’expédition de Chêne pour délivrer Madoc, contre l’avis de sa sœur Jude.

Le rythme monte crescendo, surtout dans les derniers chapitres. J’attendais le moment de la trahison et je n’ai pas été déçue par le dernier rebondissement même si je le voyais venir, les Fæs ne pouvant pas mentir mais savant habilement parler et contourner cet interdit.

Comme pour la première trilogie avec le cycle Jude/Cardan, il manquait le point de vue de Chêne, tout ce premier tome se passant sous le point de vue de Wren qui a bien du mal à décortiquer les sentiments et attitudes du prince héritier, ce dernier étant un charmeur comme sa mère biologique et un courtisan sanguinaire et fin stratège comme son père adoptif Madoc. 

Un bon moment de lecture avec son lot d’action et de rebondissements (assez prévisibles) et d’enjeux politiques où il est bien difficile d’accorder sa confiance sans se faire piéger, la romance restant très secondaire! Je suis curieuse de connaître le dénouement et ai hâte de lire le second tome qui paraîtra en avril prochain.

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégorie Adjectif: « Trahi »

Participation #1 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #États-Unis

Au fil des pages avec Son espionne royale et le collier de la Reine

J’avais lu en septembre 2021 le tome 5 de Son espionne royale et le collier de la Reine de Rhys Bowen (éd. Robert Laffont, coll. La bête noire, 2020, 373 pages), un cosy mystery. Contrairement au tome précédent et son dépaysement vampiresque au château de Bran en Transylvanie, cette fois l’intrigue m’emmène dans un environnement bien connu même si Nice et ses alentours ont changé depuis les années 30, la Jetée-Promenade par exemple ayant été détruite en 1944.

En janvier 1933, Lady Georgiana se voit une nouvelle fois confier une mission par la Reine: récupérer une précieuse tabatière qu’elle soupçonne avoir été volée par Sir Toby Tripoter qui est actuellement en villégiature sur la Côte d’Azur, dans sa villa niçoise mais aussi surveiller son cousin, le prince David également à Nice avec Wallis Simpson. La jeune femme part donc par le Train bleu avec sa femme de chambre, Queenie, à Nice rejoindre son frère Binky et sa femme Fig, enceinte de leur second enfant et qui ont été invités chez la sœur de cette dernière. Au cours du trajet, elle fait la connaissance de la célèbre couturière, Coco Chanel et de son amie et associée Vera Bate Lombardi. 

Mais lors du défilé de Coco Chanel, Lady Georginia, défilant comme mannequin, se fait voler le collier prêté par la Reine. Elle décide de retrouver le voleur avec le soutien inattendu de sa mère et de ses amies, Coco Chanel et Vera et se laisse charmer par le marquis Jean-Paul de Ronsard, après avoir surpris Darcy à la plage avec une autre femme et un jeune garçon. Comme dans les tomes précédents, l’histoire est plaisante et il est agréable de retrouver les personnages récurrents avec une Lady Georginia qui a mûri mais qui se retrouve malgré tout mêler à des vols et meurtres. Un bon moment de lecture cosy mystery dans l’ensemble même si l’un des rebondissements de l’intrigue m’a paru quand même bien farfelu et que le ressort humoristique avec Queenie commence à être lassant!

Participation #3 Challenge British Mysteries de Hilde et Lou #Cosy Mystery

Challenge Petit Bac d’Enna #3 Catégorie Objet: « Collier »

Participation #5 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Royaume-Uni (Angleterre)

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