Étiquette : romance (Page 1 of 28)

Au fil des pages avec La double vie de Dina Miller

J’ai lu La double vie de Dina Miller de Zoé Brisby (éd. Albin Michel, mars 2024, 272 pages), un roman historique se déroulant au début des années 60, Dina Miller, agent du Mossad, devant exfiltrer des États-Unis, Otto van Maiden, un ancien médecin nazi dans le camp de concentration de Buchenwald et faisant partie du programme Mercury, au sein du Centre spatial basé à Huntsville, en Alabama, sous le nom d’Oscar Stanford.

Pour sa nouvelle mission d’infiltration, elle se fait passer pour une veuve revenant d’Argentine et se fait embaucher comme serveuse au Avery’s diner dans lequel se retrouve les femmes des scientifiques, avec à leur tête Mandy et la femme de sa nouvelle cible, Cherry qui ignore tout du passé nazi de son mari. Dina a dû mal à se faire à cette nouvelle mission qui n’avance guère, doutant même de l’identité de sa cible, Oscar Stanford, alors qu’elle semble particulièrement personnelle pour son superviseur, Peter qui lui rend plusieurs visites, contrairement à d’habitude et que les rumeurs circulent sur le fait que le médecin continue ses atroces expériences sur des personnes défavorisées, notamment afro-américaines de la ville et des soldats.

On retrouve des thématiques similaires à son précédent roman, Les mauvaises épouses (éd. Albin Michel, mars 2023, 336 pages), un roman historique se déroulant dans les années 50, dix ans plus tôt que ce nouveau roman mais avec cette micro-société tout en apparences et très hiérarchisée de femmes surnommées ici Bomb Wives, épouses des scientifiques du Centre spatial et se comportant comme les épouses de la base militaire fictive d’Artemisia Lane, dans le désert du Nevada, en plein projet de la bombe atomique.

Il y est ainsi question de la traque des criminels de guerre nazis par le Mossad, de l’opération Paperclip, de mariage, de fausses apparences, de vengeance, du droit des victimes, de seconde chance, de conquête spatiale…

J’avais déjà entendu parler de cette exfiltration et recrutement de scientifiques nazis par les Américains au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, les Soviétiques ayant fait de même de leur côté. Mêlant des personnages fictifs à l’Histoire, Zoé Brisby rappelle le rôle jouer par ces anciens nazis et questionne sur ce qu’on peut accepter au nom de l’avancée de la science, au mépris de l’éthique et de la justice, en particulier comme dans l’intrigue, pour la conquête spatiale. En effet, suite à l’opération Paperclip, le Centre de vol Spatial Marshall a regroupé d’anciens ingénieurs et scientifiques allemands nazis placés sous la direction de Wernher von Braum, qui de par leurs compétences jugées utiles par les Américains ont pu recommencer leur vie aux États-Unis et échapper à une véritable condamnation lors des procès de Nuremberg.

Sur le même thème, j’avais vu par exemple L’ami allemand de Steven Soderbergh, un film américain sorti en 2006 avec George Clooney et Cate Blanchett et même, je crois, bien avant, dans les années 90, un épisode de X-Files qui en avait parlé avec le recrutement d’un ancien nazi dans les recherches sur les extraterrestres.

Il y est également question de la lutte pour les droits civiques des Afro-américains, Tyler, le cuisinier engagé au Avery’s diner s’engageant au sein du CSD, le Community Service Committee « un groupe créé pour soutenir la population noire et lutter contre la ségrégation » et qui a hâte de voir Martin Luther King qui va venir à Huntsville pour un meeting. 

Encore un très bon moment de lecture avec ce roman que j’ai encore plus apprécié que son précédent qui m’avait pourtant déjà bien plu! J’ai enfin noté quelques passages gourmands avec les plats préparés au Avery’s diner par Tyler comme la première assiette mangée par Dina lors de son embauche: « une assiette contenant des œufs brouillés, un toast et une saucisse, le tout arrosé de ketchup » ou lors du grand barbecue organisé par Mandy en juin 1961 au cours duquel Wernher von Braun et son épouse sont présents: mini-burgers, ailes de poulet panés, cupcakes…

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégorie Prénom: « Dina »

Participation #3 AAHM Challenge 2025 d’Enna

Participation #8 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2025 de Bidib et Fondant #Cuisine américaine

Au fil des pages avec La ballade funèbre de Hart et de Mercy

J’ai lu le premier tome de cette série classée par l’éditeur en romantasy adulte: La ballade funèbre de Hart et de Mercy de Megan Bannen (éd. Milady, coll. Milady fantasy, mars 2024, 416 pages), une romance se déroulant dans un monde où les nouveaux dieux ont banni les anciens sur Tarnia. Hart Ralston est un ranger demi-dieu, de père divin inconnu, âgé de 36 ans qui s’empêche de vivre sous prétexte qu’il ne sait pas s’il est immortel ou non et qui se réfugie dans le travail, dans les terres désolées de Tarnia où le nombre d’Acharnés ne cessent de croître de façon inquiétante, jusqu’à ce qu’on lui attribue un stagiaire. Depuis 4 ans qu’il côtoie les pompes funèbres Birdsall & Fils, il voue une haine sans fin à Mercy, la fille aînée de 30 ans qui tient à bras le corps toute l’entreprise familiale qui périclite depuis les problèmes de santé de son père, faisant passer sa famille avant elle et qui le lui rend bien, même si les deux se trouvent mutuellement beaux et attirants. Les deux trentenaires, pour des raisons différentes, se sentent seuls au point d’écrire à un inconnu « ami ». Et si cet échange de lettres leur permettait de se voir différemment?

On retrouve la même idée de correspondances de lettres sur fond d’enemies to lovers que dans Divines rivalités de Rebecca Ross (éd. De Saxus, mai 2024, 432 pages) avec, je trouve, les mêmes défauts: un monde peu développé et des personnages principaux qui ne sont pas en adéquation avec leur âge (ici des trentenaires sans maturité). Les thématiques abordées sont pourtant intéressantes avec la condition de demi-dieu de Hart (quête d’identité et discriminations) ou la condition féminine à travers le personnage de Mercy (l’entreprise se transmettant de père en fils).

Mais j’ai trouvé l’ensemble convenu et déjà vu avec des intrigues secondaires sans originalité, l’ex petit-ami policier caricatural de Mercy, le « méchant » à la tête d’une entreprise de pompes funèbres concurrente prêt à tout pour asseoir son monopole…, avec un happy end rappelant l’importance de communiquer et une enquête sur les Acharnés qui se résout bien trop vite et trop facilement à mon goût. Cela ne m’a pas suffisant plu (je me suis même ennuyée par moment, malgré quelques pointes d’humour en particulier avec les nimkilims, êtres immortels devenus facteurs ou certaines joutes verbales entre Mercy et Hart) pour que je lise le tome suivant avec deux personnages de rangers quinquagénaires introduits dans la dernière partie, La Ballade fabuleuse de Twyla et Franck (éd. Milady, janvier 2025, 384 pages), ce tome étant plus pour un lectorat young adult (avec quelques scènes « spicy »).

Cette lecture me permet néanmoins de finir (enfin!) ma première ligne pour le Challenge Petit Bac d’Enna. J’ai également relevé des passages gourmands, Zeddie, le frère de Mercy préparant de nombreux plats pour sa famille et son petit-ami Pen, se destinant à être chef cuisinier et non croque-mort.

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie : « Ballade »

Participation #5 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #États-Unis

Participation #7 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2025 de Bidib et Fondant #Cuisine américaine

Au fil des pages avec Comment le Prince Cardan en est venu à détester les histoires

J’ai lu, il y a plusieurs mois, Comment le Prince Cardan en est venu à détester les histoires de Holly Black et  Rovina Cai (éd. Rageot, novembre 2022, 192 pages), le tome 3,5 de la série de fantasy féérique pour adolescents, à partir de 15/16 ans, Le Peuple de l’Air se déroulant à la Haute Cour de Domelfe, dans le royaume de Terrafæ. Ce tome apporte une sorte de conclusion à la trilogie avec cette fois le point de vue de Cardan et en allant même plus loin que les événements du tome 3, La reine sans royaume (éd. Rageot, mars 2022, 439 pages). L’autrice avait d’ailleurs déjà étendu son univers avec Les sœurs perdues (éd. Rageot, novembre 2021, 58 pages), une très courte nouvelle (le tome 1,5) consacrée à la sœur jumelle de Jude, Taryn, celle-ci lui adressant une lettre d’excuse.

Dans la trilogie, sous les yeux de Jude, Cardan apparaissait comme un prince cruel puis un roi maléfique, usant de son arrogance et de sa cruauté sur quiconque l’approchait, en particulier les humains et même ses amis, tout en apparaissant bien plus complexe que ce qu’en pensait la jeune femme. En effet, Cardan n’était-il pas plus qu’un enfant Fae avec un cœur de pierre et une langue acérée? Derrière son arrogance et sa cruauté, ne cherche-t-il pas à ne plus être blessé par son entourage, n’étant pas épargné, dès son plus jeune âge par des trahisons familiales ou amicales? Peut-il se voir lui-même comme un être digne d’amour?

J’ai apprécié ce tome au style poétique et narrant, sous forme d’un conte initiatique, ponctué de ses rencontres avec le troll Aslog et accompagné de jolies illustrations féériques de Rovina Cai, l’enfance puis l’adolescence du Prince Cardan jusque dans son présent avec Jude. Ce que j’avais esquissé de la personnalité du jeune fæ et de son vécu a été confirmé par ce tome. Comment se construire dans la solitude, le mépris de sa famille (son père l’ayant rejeté du fait de la prophétie, sa mère ne l’ayant enfanté que pour assouvir sa soif de puissance, ses frères et sœurs, comme Balekin, ne voyant en lui qu’un concurrent au trône à rabaisser), des amitiés pas si amicales que cela, teintées de jalousie et de faussetés (en particulier avec Locke) et même lorsqu’il en espère plus (comme avec Nicasia). Comment pourrait-il voir en Jude, cette humaine, une possible amie et même un être aimé? Il est ainsi question de confiance en soi, de relations amicales et amoureuses, de quête initiatique, dans un contexte d’intrigues politiques, de trahisons et de complots…

J’ai ainsi apprécié me replonger dans l’univers de Terrafæ et en découvrir un peu plus sur le Prince Cardan, de son point de vue, même si ce dernier garde une part de mystères. En effet, dans la trilogie, tout est raconté du seul point de vue de Jude, un personnage que j’ai eu du mal à cerner et à comprendre, surtout dans le premier tome, Le Prince cruel (éd. Rageot, septembre 2020, 540 pages), fine stratège mais bien immature dans ses premiers émois amoureux. Un bon voire très bon moment de lecture!

Pour d’autres avis sur ce tome: Clarabel.

Participation #2 Challenge Contes & Légendes 2025 de Bidib #Petit Peuple

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégorie Lettre isolée: « à »

Participation #2 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #États-Unis (Autrice) et Australie (Illustratrice)

 

 

Au fil des pages avec Cosy Christmas Mystery, Retour à St Mary Hill

J’ai lu le tome 1 de Cosy Christmas Mystery, Retour à St Mary Hill de Carine Pitocchi (éd. Robert Laffont, coll. La Bête noire, octobre 2023, 342 pages), une romance contemporaine cosy mystery à la jolie illustration de couverture et se déroulant au moment de Noël. Après avoir quitté son conjoint qui l’a trompée et producteur de la série à succès dont elle est scénariste et étant ruinée, Jo-Ann Brown se réfugie loin de la presse à scandale et de son ex dans le cottage dont elle a hérité avec son frère de leur grand-tante Gladys à St Mary Hill, village anglais dans lequel vit aussi son meilleur ami, Lawrie qui suite à son veuvage, à quitter son métier d’avocat pour devenir pasteur. Elle est bientôt rejointe par son neveu Alex âgé de 14 ans, youtubeur et qui s’est fait exclure de son pensionnat ainsi que par son ancienne assistante et amie, Daisy. Alors qu’elle tente de remettre un sens à sa vie, des décès inquiétant s’enchaînent et remettent en cause le décès de sa propre grand-tante. Serait-ce l’œuvre d’un tueur en série? Jo-Ann et Lawrie décident de mener leur propre enquête. 

Cela s’annonçait comme une enquête façon Agatha Christie avec le « couple » emblématique Jo et Laurie des Quatre filles du Docteur March de Louisa May Alcott. Mais je n’ai pas accroché au style d’écriture de l’autrice que j’ai trouvé un peu trop familier et issu du langage parlé ni le jeu du chat et de la souris entre les deux personnages principaux qui m’a paru un peu trop répétitif et bien long et qui n’a même pas avancé d’un pouce à la fin du tome, Lawrie étant l’amoureux transi de Jo-Ann mais celle-ci, de peur de perdre leur amitié, refuse de ressentir le moindre sentiment amoureux, seulement amical envers lui.

Il y est ainsi question de famille, de la difficulté à concilier vie professionnelle et vie privée, d’amitié qui perdure au-delà des années ou intergénérationnelle, d’amour de jeunesse ou de premiers émois amoureux, de secrets de famille, de solitude, de deuil…

Ce roman m’est apparu avant tout comme un tome introductif, l’enquête qui avance d’elle-même, sans véritables enjeux dramatiques et qui sert surtout de prétexte pour  présenter Jo-Ann et la galerie de personnages l’entourant, animaux domestiques compris. Il m’a manqué un peu plus de profondeur dans l’enquête et un peu plus de consistance dans des personnages maintes fois vus et revus, la jeune femme trompée et qui regrette de ne pas avoir passé plus de temps auprès de ceux qu’elle aime vraiment, le neveu geek, le meilleur ami amoureux transi et veuf qui met en émoi les paroissiennes de son presbytère, les deux vieilles filles commères et entremetteuses, les policiers incompétents de Scotland Yard…

Une lecture rigolote mais mitigée! J’ai été bien moins emballée que Chicky Poo et Hilde qui l’avaient lu l’année dernière. J’ai toutefois bien apprécié les personnages secondaires comme Alex, le neveu de l’héroïne et les deux sœurs McPherson, voisines et commères septuagénaires du village. Je tenterai toutefois de lire le tome suivant, Murder Party au manoir, le pitch me plaisant, sans doute pour Noëlloween prochain.

Pour d’autres avis: Chicky Poo, Hilde, Samarian, Bianca, Belette

Participation #8 Challenge Il était 12 fois Noël de Chicky Poo et Samarian #Romance cosy mystery de Noël

Participation #6 Challenge Christmas Time 2024 de MyaRosa #Romance cosy mystery de Noël

Participation #1 Challenge British Mysteries 2025 de Lou et Hilde #Romance cosy mystery de Noël

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie Lieu: « St Mary Hill »

Point lecture hebdomadaire 2024 #52

En cette fin de semaine, voici, avec retard, mon point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures (mais pas nos relectures) de la semaine dernière qui était aussi une semaine de congés.

Nos lectures du  23 au 29 décembre 2024:

Des lectures jeunesse:

Avec mon mini lutin nous avons fini de lire Le Noël enchanté de Winston d’Alex T. Smith (éd. Casterman Jeunesse, octobre 2024,  176 pages), un album jeunesse pour les 6/10 ans. Mon mini lutin a également lu tout seul, un des romans reçus à Noël: le tome 3 de Mortelle Adèle, Debout les bizarres! de Mr Tan et Diane Le Feyer (éd. Bayard Jeunesse, août 2022, 92 pages), un roman jeunesse à partir de 8 ans. Il a également commencé les deux premiers chapitres des Sœurs Hiver de Jolan C. Bertrand et Chevalier Gambette (éd. L’école des loisirs, coll. Neuf Poche, février 2022, rééd. novembre 2024, 220 pages), un roman jeunesse pour les 8/11 ans selon l’éditeur qu’il a reçu aussi à Noël.

De mon côté, j’ai lu:

  • (BD jeunesse) Lettres d’amour de 0 à 10 de Susie Morgenstern et Thomas Baas

J’ai lu, en version numérique via ma médiathèque, Lettres d’amour de 0 à 10 de Susie Morgenstern et Thomas Baas (éd. Rue de Sèvres, octobre 2019, 88 pages), un BD jeunesse à la jolie illustration de couverture automnale et qui est une adaptation fidèle du roman éponyme de Susie Morgenstern (éd. L’école des loisirs, coll. Maximax, 1996, rééd. 1998, 210 pages), un roman jeunesse pour les 8/11 ans selon l’éditeur. Une version fidèle et réussie du roman éponyme et joliment dessinée avec l’amitié entre Ernest et Victoire, deux enfants de 10 ans, la seconde redonnant l’envie de vivre au premier!

  • (BD jeunesse/adulte) Les Cœurs de Ferraille, Sans penser à demain de Béka et Jose Luis Munuera (T3)

J’ai lu, en version numérique via ma médiathèque, le tome 3 des Cœurs de Ferraille, Sans penser à demain de Béka (alias du couple Bertrand Escaich et Caroline Rosque) et Jose Luis Munuera (éd. Dupuis, juin 2024, 72 pages), une BD à partir de 9 ans selon l’éditeur mais classée en adulte par ma médiathèque et avec l’amour interdit entre Naïad, fille d’un riche industriel qui après une émeute entre humains et « robots » dans l’usine de son père, tombe amoureuse du Limier venu rétablir l’ordre. Encore un bon moment de lecture avec ce nouvel opus et qui permet un autre regard sur les limiers et qui fait également référence, comme le premier tome, à Cyrano de Bergerac! J’en reparle très vite mais après mon billet sur le tome 2.

  • (BD jeunesse/adulte) Peter Pan de Kensington de Jose Luis Munuera 

Après avoir grandement apprécié son interprétation d’Un chant de Noël, une histoire de fantômes (éd. Dargaud, novembre 2022, 80 pages), à Noël dernier, j’ai également lu, en version numérique via ma médiathèque, Peter Pan de Kensington Jose Luis Munuera (éd. Dargaud, août 2024), une BD jeunesse selon l’éditeur mais que je conseillerai pour les adolescents et qui adapte Le Petit Oiseau blanc de James Matthew Barrie paru en 1902 et qui mentionnait pour la première fois le personnage de Peter Pan, avant la pièce de théâtre de 1904 et le roman éponyme de 1911.

Dans les jardins de Kensington, à Londres, Maimie Mannering, une fillette de six ans s’est perdue à la nuit tombée et ne sait pas comment rentrer chez elle. Elle demande de l’aide à Peter Pan qui la conduit auprès de la Reine des fées qui leur soumet une énigme improbable. Le temps est compté. Ils ont jusqu’au lever du jour pour la résoudre sinon la fillette restera bloquer dans le parc à tout jamais. Y parviendront-ils à temps? J’ai une nouvelle fois bien apprécié cette lecture, même si je n’ai pas lu le roman originel de 1902, seulement Peter Pan dont on retrouve le côté sombre et cruel dans sa façon de se comporter, par moment, avec la fillette. J’ai également apprécié ce petit peuple de la nuit qui prend vie dans le parc, la Reine des fées étant le double nocturne de la Reine Victoria dans une version reprenant les caricatures satiriques des journaux. Un très bon moment de lecture bien que les thèmes abordés soient sombres! Cela m’a donné envie de lire l’œuvre originelle et illustrée par Arthur Rackham.  J’en reparle très vite.

Des lectures adulte:

  • (Romance historique de Noël) Les Demoiselles de Sandvorton, Dompter un marquis pour Noël d’Estelle Bana (T1)

J’ai lu, en e-book, le tome 1 des Demoiselles de Sandvorton, Dompter un marquis pour Noël d’Estelle Bana (éd. Autoédition, décembre 2023, 239 pages), une romance historique de Noël pour le challenge Romance historique 2024, le thème de décembre étant « Romance de Noël ». Lors d’un bal de Noël du 21 décembre 1819, Miss Harriet, la sœur cadette du meilleur ami d’Anthony Harrington, marquis de Chatelbrooks se fait passer Nellie, une laitière scandinave de passage en Angleterre. Le jeune homme est séduit, ne reconnaissant pas la jeune femme et l’invite chez lui, pour les fêtes. Mais lors de son arrivée, la supercherie est découverte et contre toute attente, le marquis lui demande de se faire passer pour sa fiancée auprès de sa grand-mère. L’alchimie entre les deux personnages fonctionnent même si trop vite, le trope « enemies to lovers » disparaît. J’ai également trouvé dommage que leur comportement soit bien souvent trop moderne pour l’époque.

J’ai également enchaîné avec le tome 2, Piéger un duc à son propre jeu (éd. Autoédition, septembre 2024, 279 pages), une romance historique se déroulant un an plus tard, entre deux autres personnages déjà croisés dans le tome précédent, Nicolas, le duc libertin de Winthrop et Miss Beatrix, une jeune lady timide, le premier se voyant désigner tuteur de la seconde et devant lui trouver un mari avant les 25 ans de Beatrix, afin que celle-ci puisse percevoir son héritage. Mais très vite, Nicolas se trouve pris à son propre piège au cœur des « leçons de séduction » qu’il donne à la jeune femme. Là encore, j’ai trouvé leur rapprochement et échanges trop modernes pour l’époque.

  • (BD/Roman graphique) Orgueil et préjugés de Claudia Kühn et Tara Spruit, d’après Jane Austen

J’ai lu, en version numérique via ma médiathèque, Orgueil et préjugés de Claudia Kühn et Tara Spruit, d’après Jane Austen (éd. Jungle, octobre 2024, 249 pages), un roman graphique au petit format. Même si le trait de crayon de Tara Spruit n’est pas déplaisant, je n’ai pas été emballée plus que cela par cette adaptation fade qui manquait de piquant et de profondeur, la plume satirique et ironique de Jane Austen faisant défaut.

  • (Romantasy/Conte réécrit) Ce que révèlent les roses de Romane Clessie

J’ai lu, en e-book, Ce que révèlent les roses de Romane Clessie (éd. Autoédition, octobre 2023, 348 pages), une réécriture du conte de La Belle et la Bête avec le duc Évan de Kastel, un jeune homme maudit en 1825 et Éléanor, une jeune femme éprise de liberté et d’indépendance qui se retrouve piégée au sein du domaine oublié de Talmadenn, après avoir fui le jour de son mariage arrangé, en 1910, son futur époux, le riche et cruel comte Gwendal de Donval. Et si l’audace et la compassion de la jeune femme réussissait à briser la malédiction de la sorcière dont le fantôme vengeur hante les lieux? Il y est ainsi question de rédemption, d’amour sous fond de voyage dans le temps. J’apprécie toujours autant le style d’écriture de cette autrice ainsi que l’univers imaginé dans cette réécriture avec en particulier les domestiques du domaine transformé en petits êtres végétaux. Un bon voire très bon moment de lecture! J’en reparle très vite.

  • (Romance contemporaine de Noël) Mon faux mari et moi au pays du Père Noël de Mélanie Rafin

J’ai lu, en e-book, Mon faux mari et moi au pays du Père Noël de Mélanie Rafin (éd. Autoédition, octobre 2024, 231 pages), une romance contemporaine de Noël. Alors qu’elle déteste Noël, Candice se voit contrainte de se rendre pour son travail au sein d’une agence de voyages, tester un séjour de Noël en Finlande, d’une agence concurrente, et en se faisant passer pour un couple nouvellement marié avec un stagiaire du siège social de l’entreprise, Côme qu’elle ne connaît pas et dont elle devra rendre un rapport quotidien. Aucun des deux ne semble ravi d’être là. Et si ce séjour leur permettait de revoir leur vie? Une lecture plaisante, bien que convenue et même si j’ai trouvé que leur rapprochement était quand même un peu trop rapide!

  • (Romance cosy mystery de Noël) Cosy Christmas Mystery, Retour à St Mary Hill de Carine Pitocchi (T1)

J’ai fini le week-end en lisant le tome 1 de Cosy Christmas Mystery, Retour à St Mary Hill de Carine Pitocchi (éd. Robert Laffont, coll. La Bête noire, octobre 2023, 342 pages), une romance contemporaine cosy mystery à la jolie illustration de couverture et se déroulant dans un petit village anglais, au moment de Noël. Après avoir quitté son conjoint qui l’a trompé et producteur de la série à succès dont elle est scénariste et étant ruinée, Jo-Ann Brown se réfugie loin de la presse à scandale et de son ex dans le cottage dont elle a hérité avec son frère de leur grand-tante à St Mary Hill, l’occasion de reprendre contact avec son meilleur ami, Lawrie, devenu pasteur après son veuvage. Elle est bientôt rejointe par son neveu Alex âgé de 14 ans, youtubeur et qui s’est fait exclure de son pensionnat ainsi que son ancienne assistante et amie, Daisy. Alors qu’elle tente de remettre un sens à sa vie, des décès inquiétant s’enchaînent et remettent en cause le décès de sa propre grand-tante. Serait-ce l’œuvre d’un tueur en série? Jo-Ann et Lawrie décident de mener leur propre enquête. Mais j’ai été bien moins emballée que Chicky Poo ou Hilde, ayant eu du mal avec le style d’écriture de l’autrice et le duo Jo-Ann/Lawrie. Ce premier m’est apparu surtout comme un tome introductif, l’enquête qui avance d’elle-même étant l’occasion de présenter la galerie de personnages entourant Jo-Ann. Je tenterai toutefois de lire le tome suivant, Murder Party au manoir, le pitch me plaisant. J’en reparle très vite.

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