Étiquette : roman policier (Page 5 of 15)

Au fil des pages avec Une sorcière à la Cour

Pour une lecture commune avec Isabelle, j’ai lu Une Sorcière à la Cour de Philippe Madral (éd. du Masque, 2019, rééd. 2021, 500 pages), un roman policier historique relatant l’Affaire des Poisons, sous le règne de Louis XIV, entre 1678 et 1682, sous le point de vue romancé des mémoires de La Reynie, lieutenant de police chargé par le Roi d’enquêter et de poursuivre devant la Chambre ardente les coupables, qu’ils soient issus du peuple ou de la Noblesse.

À la suite de l’exécution publique de la Marquise de Brinvilliers en 1678, le roi Louis XIV confie à La Reynie le soin d’enquêter sur une série d’empoisonnements qui sévit dans tous les milieux de Paris, même au sein de la Cour royale et d’arrêter les responsables et de fermer les officines où sont vendus philtres d’amour, potions en tout genre et autres poisons (arsenic, poudres de succession, avortements clandestins…)… Mais bien vite, il apparaît que ce sont bien plus que des vengeances personnelles. La vie même du Roi est menacée et son proche entourage, comme sa favorite et mère de ses enfants, Madame de Montespan, est mis en cause. Entre dénonciations, chantages et différends privés, affaires de cœur, messes noires, menaces étrangères venant d’Angleterre, conspirations et complots politiques, il est bien difficile à La Reynie d’avancer dans son enquête, de démêler le vrai du faux des aveux recueillis comme de Marie Bosse, de Catherine Deshayes dite La Voisin et de répondre aux attentes du Roi. Parviendra-t-il à aller au bout de son enquête, sans mettre en danger sa propre vie et celle des siens?

J’ai apprécié cette plongée historique dans l’Affaire des Poisons dont il me restait quelques vagues souvenirs d’école. L’auteur s’est, en effet, beaucoup documenté, comme en témoignent les pages de bibliographie à la fin du roman si l’on veut approfondir sa lecture. 

Pour autant, j’ai trouvé qu’il manquait ce souffle romanesque dont parlait la 4e de couverture, même dans les rebondissements dramatiques comme par exemple avec l’ajout fictif de la mouche et ancienne amante de La Reynie ou sur les occasions possibles d’empoisonnement du Roi au vu de sa routine quotidienne faite devant les courtisans et maîtresses – un roi encore bien marqué par la Fronde et quelques années avant l’exercice d’un pouvoir absolu.

Je n’ai pas  accroché non plus à la personnalité romancée de La Reynie qui de son statut (un Noble très proche du Roi), de sa haute fonction (Haut magistrat puis  Lieutenant de police en charge d’affaires sensibles) et de son âge (la cinquantaine) apparaît quand même très candide, pusillanime et très humain, bien que loyal et juste dans son enquête. Certes, je ne peux savoir qu’elle était sa vraie personnalité d’autant qu’il a été à l’origine de la modernisation des rues de Paris avec l’éclairage public, le traitement des déchets par exemple… Mais j’ai eu l’impression que l’auteur dépeint le personnage avec des pensées et positions bien trop modernes quant à la condition de la femme du XVIIe siècle (y compris au sein de son propre mariage) ou vis-à-vis de la religion pour ce partisan fidèle au Roi… De même, s’agissant de sa profession, sa redondante épiphanie lorsqu’il interroge les « sorcières », ne m’a pas paru crédible tout comme sa position vis-à-vis des tortures – la question – infligées sur les suspects arrêtés afin de leur soutirer des aveux. 

Ce même discours moderne, post mouvement #MeToo, se retrouve également dans le caractère des sorcières arrêtées, décrites tant comme profiteuses d’un système et de la naïveté de leurs clients afin de s’enrichir que comme bienfaitrices à l’égard des femmes battues, violentées ou abusées, victimes de grossesse non désirée.

J’ai d’ailleurs ressenti le besoin après quelques pages de ma lecture d’aller chercher sur Internet des informations sur l’Affaire des Poisons et sur La Reynie afin de démêler ce qui relève du fait historique de ce qui est pure invention de la part de l’auteur et ainsi faire la part des choses entre personnages historiques et fictifs du roman.

J’ai enfin noté quelques passages gourmands pour le challenge Des livres (et des écrans en cuisine comme par exemple le chocolat à croquer dont raffolait tant la Reine (p.287) ou bien encore les fastueux repas du Roi avec son lot d’hors-d’œuvre, potages, rôts, légumes et desserts copieusement servis avec du vin et du champagne (p.369 et 415).

Pour un autre avis très mitigé sur ce roman: Isabelle.

Participation #1 Challenge Halloween 2023 de Hilde et Lou #Sorcières

Participation #22 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant #Cuisine du XVIIe siècle (sous le règne de Louis XIV)

Au fil des pages avec Les ombres de Big Ben

Pour le thème « Roman noir/thriller/policier » du Mois Anglais 2023, j’ai choisi Les ombres de Big Ben de Michelle Salter (éd. L’Archipel, 2023, 350 pages), un roman policier historique que j’ai lu en mars dernier, intriguée par l’illustration de couverture et les thèmes abordés dans le résumé.

En 1920, Iris Woodmore est une jeune journaliste stagiaire qui couvre la campagne des législatives partielles de sa circonscription avec trois candidats dont pour la première fois deux femmes au poste de Député d’Adlershot: Sybil Siddons pour les Libéraux,  Lady Delphina Timpson pour les Conservateurs et Donald Anstey pour les Travaillistes. En suivant cette campagne, elle est amenée à enquêter sur le décès de sa mère. En effet, sa mère était décédée en 1914, peu avant la Première Guerre Mondiale, des suites d’une chute accidentelle dans la Tamise au cours d’une manifestation de suffragettes. Les candidats à cette élection semblent d’ailleurs liés au passé de sa mère tout comme la disparition non résolue d’une autre suffragette, Rebecca qui était femme de chambre chez les Timpson.

J’ai apprécié cette enquête, surtout la première partie, dans une société anglaise en pleine mutation après la Première Guerre Mondiale. Dans un premier temps, nous sommes plongés dans l’univers des suffragettes et leur lutte pour gagner le droit de vote. Puis l’enquête de la jeune femme prend un autre tournant en découvrant les sombres secrets de la famille Timpson. Il est alors toujours question des droits de la femme mais dans la sphère privée, au sein du couple ou plus largement des violences intrafamiliales. Le roman prend  alors un ton que j’ai trouvé trop moderne pour l’époque d’après-guerre, faisant écho à des préoccupations actuelles du lecteur.

Il y est aussi question d’inégalités sociales (comme entre aristocrates et domestiques…), de condition de la femme, des luttes d’émancipation féminine face au fort conservatisme patriarcal, de secrets de famille, du travail des enfants, d’éthique journalistique, de corruption des politiques, du sort des anciens combattants…

Un bon moment de lecture malgré le rythme lent du récit et le fait que je m’attendais à être encore plus plongée dans le combat des suffragettes! Il s’avère que ce roman est le premier d’une nouvelle série livresque mettant en scène Iris Woodmore, une jeune femme de 21 ans au tempérament curieux, ouverte d’esprit, déterminée et indépendante bien qu’encore un peu immature dans certains domaines compte-tenu de son jeune âge. Un deuxième tome est déjà paru au Royaume-Uni. Je le lirai volontiers lorsqu’il sera traduit, ayant également apprécié les personnages secondaires qui entourent la jeune femme comme son mentor et rédacteur en chef du journal Walden Herald, Elijah, le propriétaire du journal, Horace Laffaye et son nouvel ami fort attachant, Percy Baverstock.

Petit aparté judiciaire: Il faut attendre les années 90 pour que la législation sur le viol conjugal progresse au niveau européen et pour qu’enfin le viol conjugal soit reconnu pénalement répréhensible. C’est le cas par exemple avec l’arrêt de la CEDH du 22 novembre 1995, S.W. c/ Royaume-Uni: ici mettant fin à un des principes de la Common Law iss de la thèse du juge Matthew Hale de 1736 d’immunité conjugale, à savoir « Lépoux ne peut être coupable dun viol commis par lui-même sur sa femme légitime, car de par leur consentement et leur contrat de mariage, lépouse sest livrée à son époux, et elle ne peut se rétracter ». En France, ce n’est que depuis 1994 que c’est inscrit dans le Code pénal et que depuis 2014 qu’a été retiré du Code civil le terme « bon père de famille » avec la théorie napoléonienne du « pater familias » comme figure de moralité.

Pour d’autres avis sur ce roman: Light and Smell et Bianca.

Participation # Le Mois Anglais 2023 de Lou et Titine #Roman Policier

Participation #8 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Royaume-Uni

Participation # Challenge British Mysteries de Hilde et Lou #Roman policier

Point lecture hebdomadaire 2023 #9

En ce début de semaine, voici notre point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière (mais pas nos relectures).

Nos lectures du 27 février au 5 mars 2023:

Des lectures jeunesse:

  • (Album jeunesse) Je ne suis pas une pieuvre d’Eoin McLaughlin et Marc Boutavant

Nous avons lu et relu Je ne suis pas une pieuvre d’Eoin McLaughlin et Marc Boutavant (éd. Nathan, 2022, 40 pages), un album jeunesse à partir de 4 ans plein d’humour et aux illustrations colorées.  Ayant peur de l’eau, Sacha est une pieuvre qui refuse de croire qu’il en est une. Mais il est pourtant décidé à apprendre à nager à la piscine. Parviendra-t-il à affronter sa peur de l’eau grâce aux encouragements du jeune lecteur? Avec sa bouille toute mignonne, Sacha est une petite pieuvre bien attachante et très expressive qui manque d’estime de soi. Un très bon moment de lecture avec cet album jeunesse qui permet de dédramatiser sur la peur de l’eau de façon rigolote et bienveillante et qui peut très bien être lu lors des premiers cours de natation à la piscine puisqu’il aborde les difficultés que rencontrent souvent les enfants en apprenant à nager!

  • (Album jeunesse) Le dernier des loups de Mini Grey

Nous avons lu Le dernier des loups de Mini Grey (éd. Rue du Monde, 2020), un album jeunesse à partir de 3/4 ans. Un matin d’automne, la petite Rouge se rend dans la forêt chasser le loup. Il y est question de biodiversité, de protection des espèces animales, de déforestation et d’urbanisation à outrance. Un bon voire très bon moment de lecture avec cet album jeunesse qui revisite le conte du Petit chaperon rouge avec un message écologique qui sera facilement compris des jeunes lecteurs!

  • (Album jeunesse) Les aventures de Grand chien et Petit chat, Merci de Peter Elliott

Nous avons lu une nouvelle histoire de Grand chien et Petit chat, Merci de Rascal et Peter Elliott (éd. L’école des loisirs, coll. Pastel, 2022), un album jeunesse à partir de 2/3 ans, aux jolies illustrations pastel et presque sans texte. Petit chat propose à Grand chien de ne pas parler de la journée. Sans un mot, ils décident de partir à la pêche. Que de chouettes moments partagés! Nous avions découvert ce duo chien/chat à Noël avec Mes beaux sapins (éd. L’école des loisirs, coll. Pastel, 2020). Un moment de lecture tout doux qui fait la part belle à l’amitié!

  • (Album jeunesse) Le bibliobus d’Inga Moore

Nous avons lu Le bibliobus d’Inga Moore (éd. L’école des loisirs, coll. Pastel, 2021, rééd. 2023), un album jeunesse joliment illustré, à partir de 6 ans selon l’éditeur et que mon mini lutin a reçu dans le cadre de son abonnement Kilimax. Tous les soirs, Élan raconte des histoires à sa famille. Mais à court d’histoires, il se rend à la bibliothèque emprunter des livres. Bien vite, d’autres animaux de la forêt viennent écouter Elan au point que sa maison devient trop petite. Et si Elan remettait à vieux bus de la casse en état de marche? Il y est question du plaisir de lire et de la transmission du goût de la lecture.  Nous retrouvons dans cette histoire cette ambiance douce et cosy que nous avions découvert dans un autre album jeunesse de cette autrice, La maison dans les bois (éd. L’école des loisirs, coll. Pastel, 2012, rééd. 2016). Un bon voire très bon moment de lecture avec cet album jeunesse!

  • (Album jeunesse) Plouf et Nouille de Steve Small

Nous avons également lu Plouf et Nouille de Steve Small (éd. Sarbacane, 2021), un album jeunesse à partir de 3 ans. Nous avions découvert cet auteur avec Super potes de Smriti Halls et Steve Small (éd. Sarbacane, 2020). Cette histoire reprend d’ailleurs le même schéma narratif avec la rencontre entre Plouf un canard au ciré jaune qui déteste l’eau et Nouille une toute petite grenouille perdue et qui adore l’eau. Il y est question d’amitié et de vivre ensemble malgré les différences. Un bon moment de lecture!

Des lectures adulte:

Parmi les romans adultes que j’ai lus cette semaine, je ne parlerai dans ce billet que de certains.

  • (Roman policier historique) Les ombres de Big Ben de Michelle Salter

J’ai lu Les ombres de Big Ben de Michelle Salter (éd. L’Archipel, 2023, 350 pages), un roman policier historique. En 1920, Iris Woodmore est une jeune journaliste qui couvre la campagne des législatives partielles de sa circonscription avec trois candidats dont pour la première fois deux femmes. En suivant cette campagne, elle est amenée à enquêter sur le décès de sa mère. En effet, sa mère était décédée en 1914, peu avant la Première Guerre Mondiale, des suites d’une chute accidentelle dans la Tamise au cours d’une manifestation de suffragettes. Les candidats à cette élection semble d’ailleurs liés au passé de sa mère tout comme la disparition non résolue d’une autre suffragette, Rebecca. J’ai apprécié cette enquête parmi l’univers des suffragettes et leur combat pour gagner le droit de vote ainsi que la mutation de la société anglaise après la Première Guerre Mondiale. Il y est aussi question d’inégalités sociales, de condition de la femme, de secrets de famille, du travail des enfants, d’éthique journalistique… Un bon moment de lecture malgré le rythme lent du récit!

  • (Romantasy) Brumes, La brume et les larmes de Laura Collins  (T1)

J’ai lu le tome 1 de Brumes, La brume et les larmes de Laura Collins (éd. Alter Real Éditions, 2023, 431 pages), une romantasy. Depuis que les brumes protègent les humains des loups-garous et des Faës, le royaume des Lorcan est gouverné par une reine et son mari commandant. Hazel, héritière des Lorcan âgée de 22 ans tarde à trouver un époux et voudrait bien conserver auprès d’elle, comme Commandant, son frère jumeau Aedan. Mais à trop tarder à respecter le Pacte des Brumes ne risque-t-elle pas de mettre à mal la protection accordée aux humains? D’autant que de nombreux complots visent la famille royale, tant son frère qu’elle. Hazel n’est pas non plus insensible au charme de Shane, un feodi qui semble lui aussi cacher bien des secrets, un brin arrogant, insolent et pourtant bien protecteur. Un bon voire très bon moment de lecture avec ce premier tome plein d’actions, de tension, de secrets et d’intrigues politiques! Un tome 2, La brume et les flammes est d’ores et déjà prévu pour le 25 août 2023.

  • (Romance historique) Pour un duché, La candidate idéale de Lorraine Heath (T2)

J’ai lu le tome 2 de Pour un duché, La candidate idéale de Lorraine Heath (éd. J’ai lu, coll. Aventures et Passions, 2023, 320 pages), une romance historique qui se déroule dans la continuité du tome précédent et en s’intéressant cette fois au duc de Kingsland qui a remis une annonce dans la presse afin de trouver une épouse tout en confiant cette tâche à sa secrétaire, Melle. Penelope Pettypeace. Il y est question de secrets de famille, d’amour slow burn contrarié, tant le duc que sa secrétaire refusant de reconnaître leurs sentiments vis-à-vis de l’autre par peur de décevoir ou par honte de leur passé, de résilience. Un bon voire très bon moment de lecture avec ce tome que j’ai préféré au précédent et pas si léger que ça au vu des thèmes abordés! Un troisième tome est prévu et qui sera consacré au duc de Wolfford, le frère aîné de Griffith Stanwick

  • (Romance historique) La dernière chance, La cage dorée de Céleste d’Eva Leigh (T1)

J’ai lu le tome 1 de La dernière chance, La cage dorée de Céleste d’Eva Leigh (éd. J’ai lu, coll. Aventures et Passions, 2023, 384 pages), une romance historique. Après avoir aidé son meilleur ami Dom à fuir son mariage avec sa sœur Willa, Kieran, troisième fils de comte, est sommé de se marier dans l’année avec une épouse respectable. Mais ce libertin doit avant redorer sa réputation bien trop sulfureuse et entend pour y parvenir avoir l’aide de la sœur de Dom, Céleste. Mais contre toute attente, cette dernière accepte mais à la condition bien surprenante et audacieuse que Kieran lui fasse découvrir les plaisirs interdits des nuits londoniennes. Derrière la romance, il y est question de libre-arbitre, de choix de vie, de bonheur, des apparences trompeuses, tant Kieran et Céleste s’enfermant dans un personnage qui serait attendu d’eux, lui fils cadet et elle fille roturière des nouveaux riches qui se doit de faire un beau mariage pour s’élever socialement. Un bon moment de lecture avec cette romance slow burn même si parfois certaines situations sont un peu trop modernes pour l’époque!

  • (Dark romantasy post-apo) L’ascension d’une légende, Espoir ou malédiction de Dana Roccia (T1)

J’ai lu en e-book le tome 1 de L’ascension d’une légende, Espoir ou malédiction de Dana Roccia (éd. Isis Éditions, 2022, 266 pages), une dark romantasy post-apo se déroulant en 4038, les vampires divisés en clans plus violents les uns que les autres ayant pris le pouvoir et asservi les humains comme du bétail, ces derniers étant réduits à de la nourriture et/ou d’esclaves sexuels. Mia, une humaine de 18 ans est capturée par Heskel, un vampire qui comprend qu’il a enfin déniché la jeune femme de la légende selon laquelle elle est destinée à anéantir le monde des vampires tel qu’il est. Chef du clan Nazéru, Heskel confie à son ami scientifique, Stef le soin de mener des expériences sur son sang si particulier. Mais il ne s’attendait pas à être lié à elle, après une injection de son sang en elle. Mia est-elle vraiment l’espoir de l’humanité comme le prétend la légende?

J’aurai apprécié que l’héroïne soit plus âgée, moins naïve et mieux préparée à ce qui l’attend (ce qui est malheureusement trop souvent le cas dans les romantasy). En effet, au vu de sa nature, on se serait plutôt attendu à une jeune femme ayant grandi en sachant qui elle était et entraînée pour accomplir sa mission, même si vivant cachée des vampires et des humains. Un bon moment de lecture avec cette histoire sombre pleine d’actions, de secrets autour de la nature véritable de la jeune femme et d’intrigues politiques, chaque clan de vampires tentant de mettre la main sur Mia!

  • (Dark romantasy post-apo) L’ascension d’une légende, Une nouvelle ère de Dana Roccia (T2)

J’ai enchaîné sur le tome 2 de L’ascension d’une légende, Une nouvelle ère de Dana Roccia (éd. Isis Éditions, 2022, 295 pages), une dark romantasy post-apo. Après avoir libéré Mia enceinte au détriment de son propre clan Nazéru, Heskel est en fuite et tente de rejoindre avec deux de ses frères Naro et Horace, Mia et Stef, un clan allié afin de lutter contre à la fois son ancien bras droit et ami Kayne et le frère de Mia, Soan. Le petit groupe arrivera-t-il à mener à bien cet objectif? Et si cela entraînait l’apparition d’une nouvelle espèce hybride?

J’ai apprécié l’évolution des personnages, Herskel s’humanisant au contact des émotions ressenties par Mia et Mia perdant totalement pied, avec une soif incontrôlée de sang à cause de sa grossesse. Mais à l’instar du lien qui humanise le vampire, j’aurai apprécié que Mia, une humaine génétiquement modifiée se vampirise plus. Un bon moment de lecture avec ce tome avec encore plus d’actions que dans le tome précédent, plein de trahisons et de tension! L’univers dépeint est toujours aussi sombre, les territoires des clans de vampires traversés par le groupe en fuite faisant froid dans le dos au vu des atrocités commises sur les humains. Un troisième et dernier tome est d’ores et déjà prévu.

Au fil des pages avec le tome 1 des Enquêtes de Lady Rose

J’ai lu, pendant le RAT British Mysteries 2023, le tome 1 sur 4 des Enquêtes de Lady Rose, Meurtre et séduction de M.C. Beaton (éd. Albin Michel, 2021, 299 pages), un roman historique au ton léger mêlant romance et enquête policière paru pour la première fois en Angleterre en 2003 et se déroulant à l’époque édouardienne, au début du XXe siècle.

Après avoir provoqué un scandale en s’affichant avec les suffragettes et un début de saison catastrophique, Lady Rose âgée de 19 ans est poussée par ses parents à se marier. Mais lorsqu’elle est courtisée par un prétendant douteux, son père engage le capitaine Harry Cathcart pour se renseigner. Ce dernier, un aristocrate désargenté de 28 ans, se découvre alors des talents de détective privé. Quelques semaines plus tard, lors d’une partie de campagne, Lady Rose et le capitaine Harry sont amenés à s’associer pour enquêter sur le meurtre d’une jeune lady célibataire et empêcher leur hôte d’étouffer l’affaire pourtant confiée à l’inspecteur Kerridge. 

Ce tome étant introductif, l’enquête de ce duo détonnant démarre tardivement pour finir dans un huis-clos où chaque invité de la partie de campagne peut être en danger ou suspect. En effet, la longue première partie du roman pose les bases des futurs rapports entre Lady Rose et le capitaine Harry, même si aucune romance ne se forme réellement dans ce tome, ce dernier reprochant à la jeune femme de ne pas être féminine (comprendre qu’elle ne tente pas de le séduire comme le ferait une débutante en quête d’un mari).

J’ai apprécié les principaux personnages qui sont atypiques et au tempérament décalé pour l’époque édouardienne, chacun défiant, avec audace, les conventions sociales et sociétales en place, que ce soit Lady Rose, une belle jeune femme cultivée, aux idées féministes et progressistes qui détonnent pour l’époque et et qui par ennui devient détective amatrice, se liant d’amitié avec sa femme de chambre Daisy et refusant farouchement le mariage, rêvant plutôt de travailler comme les classes bourgeoises, le capitaine Harry Cathcart qui en vient à travailler au détriment de son statut d’aristocrate ou bien encore l’inspecteur Kerridge qui ne cache pas son aversion pour les aristocrates. Sans oublier la femme de chambre Daisy et le valet Becket qui ne sont pas insensibles l’un à l’autre.

Derrière un ton badin et des rebondissements rocambolesques, il est ainsi question de critique de la société édouardienne, en particulier de la condition de la femme et des rapports inégaux entre classes sociales, la haute aristocratie s’accordant des privilèges, même pour influer sur le cours d’une enquête policière. Un bon moment de lecture proche du vaudeville qui me donne envie de lire les trois tomes suivants!

Pour un autre avis sur ce tome 1: Isabelle.

Participation #2 Challenge British Mysteries de Hilde et Lou #Roman policier

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie Couleur: « Rose »

Participation #2 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Royaume-Uni (Écosse)

Point lecture hebdomadaire 2023 #2

En ce début de semaine, voici notre point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière (mais pas nos relectures).

Nos lectures du 9 au 15 janvier 2023:

Des lectures jeunesse:

  • (Album jeunesse) L’écureuil et la première neige de Sebastian Meschenmoser

Après avoir lu l’année dernière L’écureuil et la lune, nous avons lu cette semaine L’écureuil et la première neige de Sebastian Meschenmoser (éd. Minedition, 2009), un album jeunesse à partir de 3/4 ans et joliment illustré. Dans cette histoire, l’écureuil découvre pour la première fois la neige en compagnie d’un hérisson et d’un ours. Un bon moment de lecture tendre et rigolo!

  • (Roman jeunesse) Oh crotte, encore des carottes! de Mr. Tan et Aurore Damant

J’ai lu avec mon mini lecteur Oh crotte, encore des carottes! de Mr. Tan et Aurore Damant (éd. Bayard Jeunesse, 2015, rééd. 2021, 29 pages), un roman jeunesse premières lectures et qui est le tome 1 de la série « Les filous du CP » et de collection « Tu lis, je lis » (CP, niveau 1). Malo un petit lapin en a assez de ne manger que des carottes et se refuse désormais à en manger, quitte à avoir faim, que ce soit à la maison ou à l’école. Un très bon moment de lecture avec cette histoire toute mignonne, gourmande et très rigolote avec un petit lapin qui se désespère de ne manger que des carottes!

  • (BD jeunesse) L’embranchement de Mugby de Rodolphe et Estelle Meyrand, d’après Charles Dickens

J’ai lu L’embranchement de Mugby d’après le conte de Noël de Charles Dickens (éd. Delcourt, 2010, 41 pages), une BD jeunesse. Par une nuit froide de décembre, à l’approche de Noël, un homme surnommé Barbox Frère descend du train à la gare de Mubgy. Il est à la croisée de sa vie à l’image de cette gare aux différentes voies ferrées. Il fait connaissance d’un des préposés de la gare et de sa fille, Phoebe, paralysée des jambes et qui respire la joie de vivre. Désormais, Mubgy devient son point de chute, l’homme décidant de tenter une à une les destinations de l’embranchement. Et si le bonheur était pourtant là, sous ses yeux? Il est question de recherche du bonheur et de choix de vie. Une lecture à l’esprit de Noël, pleine de bons sentiments mais dans laquelle tout s’enchaîne très vite comme dans la nouvelle de Charles Dickens, en particulier lorsque Barbox Frère recueille la petite fille à Londres!

Des lectures ado/YA:

  • (Roman dystopique ado) Poster Girl de Veronica Roth

J’ai lu Poster Girl de Veronica Roth (éd. Michel Lafon, 2022, 319 pages), un roman dystopique pour les adolescents. Dix ans après la rébellion ayant mis fin au régime totalitaire de la Délégation en portant au pouvoir le Triumvirat, Sonya Kantor croupit dans la ville-prison, l’Objectif, avec d’autres Enfants de la Délégation, des opposants politiques ayant adhéré à divers niveaux à l’ancien régime, comme elle, surnommée « Poster Girl » et qui a été la fille des affiches de propagande. Un jour, en échange de sa liberté, Alexander Price, le frère aîné de son fiancé Aaron qui a été tué pendant la rébellion, lui propose de retrouver Grace Ward, une adolescente qui a été retirée à sa famille sous la Délégation lorsqu’elle avait 3 ans car conçue dans l’illégalité. Où mènera l’enquête de Sonya?

La narration lente et introspective plonge le lecteur dans un monde futuriste gris et sombre dans lequel chacun tente de se remettre de la Délégation qui avait formaté les individus à vivre dans un schéma de vie conditionné par la Perception, un implant cérébral et oculaire. Il est ainsi question d’identité, de libre-arbitre, de liberté, de conditionnement par la technologie et de la vie après avoir vécu en dictature. Un très bon moment de lecture avec cette dystopie avec un zeste de romance qui décrit un monde futuriste bien trop proche de l’anticipation et qui questionne sur le rôle des nouvelles technologies sur la constitution de l’identité d’un individu et avec une fin ouverte!

  • (Romantasy YA) Le murmure des abîmes de Lydia Brasington (T1)

J’ai lu, en e-book, le tome 1 du Murmure des abîmes de Lydia Brasington (éd. Autoédition, 2023, 410 pages), une romance fantasy young adult et qui se déroule dans le royaume d’Elkma où la magie existe avec les Destructeurs et les Créateurs. 12 ans plus tôt, le Roi Solas a ordonné l’assassinat du Général, son frère et a tué sa femme et ses trois fils aînés, ne laissant la vie sauve qu’à sa fille Astra Thorac alors âgée de 6 ans en l’envoyant en exil chez sa grand-mère maternelle.

Mais 12 ans plus tard, le roi n’a d’autres choix que de mettre fin à l’exil d’Astra, désormais âgée de 18 ans et Mage de la Lune de premier niveau, son fils et héritier de la Couronne, Orion étant décédé, ayant disparu un peu après la dernière Moisson, un an auparavant. La jeune femme est ainsi confiée à la garde de son commandant, Kellan Drax âgé de 24 ans (?), soldat de Kota et du Temple. Alors qu’ils sont en route pour pour regagner la capitale Ivaka, un Blême – une créature des tréfonds blesse gravement Astra. Ces créatures ne sont pas le seul danger qui secoue le royaume d’Elkma. À l’approche de la nouvelle Moisson, des révoltes grondent menées par les Séditieux, la compagnie d’Azra avec à sa tête Rex âgé de 20 ans.

Contre sa volonté, Astra sera la nouvelle héritière. Mais lors de la cérémonie de prestation de serment à la royauté, une attaque a lieu et la jeune femme est enlevée. Peut-elle faire confiance à Rex? Qu’arrive-t-il à tous ces hommes envoyés dans le Nord pour la Moisson? Quelle menace inquiète tant le Roi? L’amour naissant et pourtant improbable entre Astra et Kellan peut-il s’épanouir?

J’ai apprécié l’univers magique imaginée par l’autrice avec un monde divisé entre les Destructeurs liés à la Lune et les Créateurs liés à la bénédiction du soleil appelé Garabal le créateur. La magie apparaît sous forme de bobine de fils magiques sous la peau, Astra possédant un anneau et Kellan quatre. Il y est question d’intrigues royales, de magie et de quête d’identité avec son lot de révélations et de trahisons, Astra se posant de plus en plus de questions sur sa famille et en particulier son père (victime ou traître?). Un bon moment de lecture qui va crescendo et qui se termine en plein suspense! 

Des lectures adulte:

Parmi les romans adultes que j’ai lus cette semaine, je ne parlerai dans ce billet que de certains.

  • (Roman policier/romance historique) Les enquêtes de Lady Rose, Meurtre et séduction de M.C. Beaton (T1)

J’ai lu, pendant le RAT British Mysteries 2023, le tome 1 sur 4 des Enquêtes de Lady Rose, Meurtre et séduction de M.C. Beaton (éd. Albin Michel, 2021, 299 pages), un roman historique au ton léger mêlant romance et enquête policière paru pour la première fois en Angleterre en 2003 et se déroulant à l’époque édouardienne, au début du XXe siècle. Je fais ainsi connaissance avec Lady Rose, une belle jeune femme de 19 ans cultivée et aux idées féministes et progressistes qui détonnent pour l’époque et le capitaine Harry Cathcart, ce dernier, un aristocrate désargenté de 28 ans, se découvrant des talents de détective privé après avoir été engagé par le père de la jeune femme pour enquêter sur son prétendant. Lors d’une partie de campagne, ils sont amenés à enquêter ensemble sur le meurtre d’une jeune lady lors d’une partie de campagne. Un bon moment de lecture avec des personnages atypiques et au tempérament décalé pour l’époque édouardienne!

  • (Roman d’urban fantasy) Meya Daeblone, Mise en bouche de Mélodie Smacs (T1)

J’ai lu, en e-book, le tome 1 de Meya Daeblone, Mise en bouche de Mélodie Smacs (éd. Infinity, 2022, 259 pages), un roman surnaturel mêlant enquête et romance avec Meya, une démone de la Gourmandise de 103 ans. Après le décès de son client amant, Meya fait partie de l’équipe surnaturelle composée de son superviseur démon, Sylvien et de la fratrie de ce dernier – les doublons ainsi que de Nathan pour retrouver le coupable. Un bon voire très moment de lecture avec de l’humour, de l’action et son lot de gourmandises! J’ai hâte de découvrir les deux autres tomes de cette trilogie, le dernier tome devant paraître le 15 février 2023.

  • (Roman d’urban fantasy) Meya Daeblone, Antipasti de Mélodie Smacs (T2)

J’ai enchaîné avec le tome 2 de Meya Daeblone, Antipasti de Mélodie Smacs (éd. Infinity, 2022, 259 pages) qui se déroule trois mois après les événements du tome précédent, Meya ayant repris sa vie parmi les humains en devenant l’agent d’une jeune star montante de la musique Raphaël et n’ayant plus aucune nouvelle de Nathan. Encore un bon voire très bon moment de lecture addictif et qui se termine en plein suspense! J’ai hâte de savoir comment Meya va s’en sortir dans le tome 3, Plat de résistance qui paraîtra le 15 février 2023. 

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