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Au fil des pages avec La fiancée de Noël

J’ai lu La fiancée de Noël d’Anne Perry (éd. 10/18, novembre 2023, 192 pages), un court roman policier historique de Noël en vue d’une lecture commune avec Isabelle et Syl, Hilde nous accompagnant avec un autre roman policier britannique.

Dans ce nouvel opus spécial Noël d’Anne Perry, décédée en avril dernier, nous retrouvons deux personnages secondaires de la série William et Esther Monk que je n’ai pas encore lue et qui se déroule à Londres, à l’époque victorienne avec Scuff, le fils adoptif de Monk, étudiant en médecine et qui vit dans la clinique gratuite de son mentor, le Dr. Crowe, dans les bas quartiers de Londres.

Un soir, le Dr. Crowe assiste à une altercation violente entre Eliza « Ellie » Hollister, une jeune femme aisée qu’il avait soignée plusieurs mois auparavant d’un grave accident de la circulation et son fiancé, Paul Dolan dont le père, riche négociant des docks est en affaire avec le père de la jeune femme, ce dernier détenant des entrepôts dans l’un desquels avait eu lieu, quelques mois auparavant un incendie ayant causé le décès du veilleur de nuit. Souhaitant aider la jeune femme et lui éviter un mariage imposé, le Dr. Crowe, qui n’est pas insensible à la jeune femme, décide d’enquêter sur cet incendie auprès de ses anciens patients, soupçonnant très vite une escroquerie à l’assurance et un chantage de Dolan sur Hollister. Arrivera-t-il à découvrir la vérité à temps et ainsi permettre à son ami, William Monk, chef de la police fluviale de faire repartir l’enquête policière?

Pendant ce temps, Scuff s’occupe de la clinique et recueille une jeune orpheline Mattie, enfant des rues de cinq ans et qui lui offre un chaton, Rosie en remerciement de soins reçus. Et si Noël amenait son lot de bonheur malgré tout?

Une fois le décor posé, le rythme du roman s’essouffle, l’autrice se focalisant beaucoup trop sur les suppositions et hypothèses redondantes du Dr. Crowe, amoureux transi et médecin intentionné quel que soit le statut social de ses patients, jusqu’à ce que son enquête reparte, vers la fin. Heureusement, l’intrigue secondaire avec Scuff apporte une touche d’esprit de Noël bienvenue, la richesse du cœur étant plus importante.

Il y est ainsi question d’entraide, d’esprit de Noël, d’inégalités sociales avec la dichotomie classique riches/pauvres (les riches et puissants étant bien plus hypocrites, mesquins et avides de pouvoir et d’argent que les pauvres gens, souvent invisibles, qui, par bonté et gentillesse, partagent le peu qu’ils ont, à l’image des patients du Dr. Crowe qui sont heureux de pouvoir lui venir en aide). Un moment de lecture plaisant malgré des longueurs (que de procrastination chez le Dr. Crowe!), qui fait la part belle aux bons sentiments qui fleurissent à Noël et qui m’a donné envie de découvrir le tome 1 (sur 24) de la série « Monk », Un étranger dans le miroir paru pour la première fois en 1990!

Pour d’autres avis sur cette lecture de Noël: Syl, Isabelle et Eimelle.

Participation #10 Challenge Il était 11 fois Noël de Chicky Poo et Samarian #Roman policier de Noël

 

Participation #9 Challenge Christmas Time 2023 de MyaRosa #Roman policier de Noël

 

Participation # Challenge British Mysteries de Hilde et Lou #Roman policier de Noël

 

Participation #16 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Royaume-Uni

Point lecture hebdomadaire 2023 #50

En ce début de semaine, voici notre point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière (mais pas nos relectures), la plupart de Noël.

Nos lectures du 11 au 17 décembre 2023:

Des lectures jeunesse:

Nous avons lu les chapitres 11 à 17 de nos deux livres de l’Avent: Le concours du Père Noël de Maxime Gillio et Benedetta Capriotti (éd. Auzou, septembre 2023, 196 pages), un roman jeunesse à partir de 6/7 ans et Comment Winston a sauvé Noël d’Alex T. Smith (éd. Casterman Jeunesse, octobre 2023,  176 pages), un album jeunesse pour les 6/10 ans.

  • (BD jeunesse) Mortelle Adèle, J’apocalypse grave! de Mr Tan et Diane Le Feyer (T20)

Mon mini lutin a lu le tome 20 de Mortelle Adèle, J’apocalypse grave! de Mr. Tan et Diane Le Feyer (éd. Mr Tan & Co, octobre 2023, 88 pages), une BD jeunesse à partir de 8 ans qu’il a découvert dans la case 14 de son calendrier de Noël. Un très bon moment de lecture pour mon mini lutin qui s’est empressé de l’apporter à l’école pour le lire à la récréation avec ses copains de classe!

Des lectures adulte:

Parmi les romans adultes que j’ai lus cette semaine, je ne parlerai dans ce billet que de certains.

  • (Nouvelle/Romance de Noël) Noël… quelle galère! d’Alicia Garnier

Après l’avoir repérée chez Carole qui l’a beaucoup aimée, j’ai lu, en e-book, Noël… quelle galère! d’Alicia Garnier (éd. Autoédition, novembre 2022, 65 pages), une romance contemporaine de Noël sous forme de nouvelle. Cela fait 7 ans que Holly Snyder et Reed Ward ont commencé à travailler au sein de la société Rikke Land, à New York. A quelques jours de Noël, les deux se retrouvent bloquer, à cause d’une tempête de neige ayant entraîné une coupure de courant, au 16e étage, celui de la comptabilité. Holly est, en effet, cheffe du service comptabilité depuis peu et n’apprécie guère les fêtes de fin d’année, synonyme de surcharge de travail et encore moins son collègue de travail, Reed, responsable du service test et à qui elle a réclamé les derniers chiffres. J’ai apprécié le style plein de pep’s de l’autrice et les joutes verbales entre Holly et Reed, leurs chamailleries se transformant au fil des pages en une jolie attirance (qui prend son temps pour arriver). Un bon moment de lecture, ayant apprécié de découvrir le point de vue de Reed dans les derniers chapitres, relançant ainsi l’intérêt de l’intrigue, même s’il est très étonnant que les deux aient attendu aussi longtemps pour s’avouer leurs sentiments!

  • (Roman d’urban fantasy) Les Tribulations d’une pâtissière, Ragnarök & Destinées: Landon de Bones Vercetti (T8)

J’ai lu, en e-book, le tome 4 du spin-off des Tribulations d’une pâtissière, Ragnarök & Destinées: Landon de Bones Vercetti (éd. Autoédition, 2023, 233 pages), un roman d’urban fantasy avant tout sous les points de vue de Landon et Savannah et qui clôt la saga des Tribulations d’une pâtissière, tous les protagonistes se rendant en Russie, dans les décombres de l’ancien territoire de Baba Yaga, cette dernière ayant décidé de rester loin des affrontements à venir en devenant une aubergiste itinérante et engageant Landon, désespéré et sans meute après avoir affronté son père Erwann. Face à la menace du Ragnarök et du Dieu Loup prêt à anéantir la Terre, de nouveaux surnaturels prêtent main forte à Lola et ses alliés comme les chats sorciers. Il est aussi temps pour Landon de décider de sa destinée, que ce soit vis-à-vis de son père et de la meute des Highlands ou de Savannah, son amie d’enfance, une Bonnet Rouge à qui il n’a plus parlé depuis 5. Encore un bon moment de lecture, même s’il sonne la fin des Tribulations d’une pâtissière!

  • (Roman policier historique de Noël) La fiancée de Noël d’Anne Perry

J’ai lu La fiancée de Noël d’Anne Perry (éd. 10/18, novembre 2023, 192 pages), un court roman policier historique de Noël en vue d’une lecture commune avec Isabelle et Syl, Hilde nous accompagnant avec un autre roman policier britannique. Nous retrouvons ici deux personnages secondaires de la série William Monk que je n’ai pas encore lu avec Scuff, le fils adoptif de Monk, étudiant en médecine et qui vit dans la clinique gratuite de son mentor, le Dr. Crowe. Après avoir assisté à une altercation violente entre Ellie, une jeune femme aisée qu’il a soignée plusieurs mois auparavant et son fiancé, le Dr. Crowe décide d’enquêter sur une escroquerie à l’assurance après un incendie dans l’entrepôt détenu par le père de la jeune femme et qui a causé le décès du veilleur de nuit tandis que Scuff recueille une jeune orpheline Mattie, enfant des rues de cinq ans et qui lui offre un chaton en remerciement de soins reçus. Un moment de lecture plaisant malgré des longueurs et qui fait la part belle aux bons sentiments! J’en reparle très vite pour notre LC.

  • (Romance contemporaine de Noël) Notre fabuleuse désastreuse Christmas Party d’Émilie Parizot

J’ai déjà lu la seconde lecture commune pour le challenge Il était 11 fois Noël: Notre fabuleuse désastreuse Christmas Party d’Émilie Parizot (éd. Hugo Poche, octobre 2023, 300 pages), une romance contemporaine de Noël. En ce 3 novembre, Samuel Barvissi, le patron loufoque et fan incontesté de Noël de la société Warm Me Up commercialisant des doudounes hors de prix charge son assistante de direction, Blair Miller de la décoration des locaux de l’entreprise mais aussi et surtout d’assister Sonny Harvey, un organisateur d’événements, engagé pour la soirée d’entreprise de Noël, une grandiose Christmas Party du 20 décembre. Les deux arriveront-ils à s’entendre et à satisfaire les demandes exubérantes de Samuel?  Un très bon moment de lecture qui est pour le moment la romance de Noël que j’ai préférée cette année! J’en reparlerai très vite lors du RAT post-Noël pour la LC.

 

 

 

 

Au fil des pages avec Petits meurtres à Endgame

N’ayant pas pu l’emprunter à temps l’année dernière pour la lecture commune de Noël, j’ai lu, pendant le RAT de Noël du week-end dernier, Petits meurtres à Endgame d’Alexandra Benedict (éd. Charleston, octobre 2022, 448 pages), un cosy mystery se déroulant en Angleterre, dans le Yorkshire, à l’époque contemporaine.

Lily Armitage, une couturière âgée de 33 ans vit seule à Londres. Afin de respecter les dernières volontés de sa tante Liliana, elle accepte de revenir, à Noël, une dernière fois au manoir familial, Endgame House et de participer avec ses cousins, cousines et leurs conjointes – Tom, Ronnie et sa femme Philippa, Gray, Sara, Rachel et sa femme Holly, pendant 12 jours, à une série d’énigmes dont le vainqueur deviendra propriétaire du manoir en trouvant la bonne clé sur les 12 clés à trouver, clé qui permettra d’ouvrir une pièce secrète du manoir, sous la supervision d’une avocate et amie d’enfance de Lily, Isabelle.

Mais très vite, piégée avec sa famille et la domestique, Mrs Castle, par une tempête de neige et sans moyen de communication, la jeune femme replonge dans son douloureux passé, le jeu devenant un brin macabre. En effet, 21 ans auparavant, elle avait quitté ce manoir avec sa tante et ses deux cousins, Gray et Sara, après qu’elle avait découvert le corps de sa mère, Mariana, morte dans le labyrinthe du jardin. Lily saura-t-elle enfin la vérité sur le décès de sa mère? Suicide ou assassinat?  Que lui a caché pendant tant d’années sa tante? Cette quête de vérité est bien plus importante pour elle que le jeu de piste pour l’héritage, Lily laissant cela à ses cousins.

Quand je l’avais repéré à sa parution, j’avais été tentée par ce ce huis-clos familial qui était présenté comme prenant la forme d’un cluedo à la mode « Agatha Christie ». Puis avant même de débuter le roman lui-même, j’ai été emballée par le fait que l’autrice ait glissé deux jeux à l’intention du lecteur: trouver les anagrammes des 12 cadeaux de Noël de la comptine anglaise qui a inspiré ce jeu de pistes  et les 12 romans policiers préférés de l’autrice. Même la traductrice a glissé l’anagramme de ses prénom et nom.

Mais j’ai été déçue de ma lecture malgré l’idée de départ, l’ambiance à la Agatha Christie et les deux jeux glissés par l’autrice pour le lecteur. J’ai d’ailleurs trouvé un anagramme et 8 des romans policiers préférés de l’autrice. Certes, le style est plaisant et les pages s’enchaînent, l’esprit de compétition entre les cousins et la convoitise autour de l’héritage exacerbant les rancœurs et jalousie. Je voulais connaître le fin mot de l’histoire.

Mais très vite, le rythme s’est essoufflé, s’appesantissant sur les ressentis de l’héroïne au détriment des autres personnages. Je les ai d’ailleurs trouvé au final peu développés, trop superficiels, même fades, ne permettant pas de s’y attacher, même lorsqu’ils sont assassinés. De même, je ne me suis jamais inquiétée pour l’héroïne, ayant très vite compris qui était le coupable et que quoi qu’il arrive, elle survivrait, et ce de façon totalement incohérente au vu des raisons de ces meurtres. J’avais dans ma PAL le dernier roman de l’autrice, Meurtres sur sur le Christmas Express mais je vais le laisser de côté pour le moment.

Ce n’était donc pas une bonne pioche pour moi comme les Anne Perry spécial Noël lus ces deux dernières années, même si je vais retenter l’expérience avec La fiancée de Noël cette année en lecture commune avec Isabelle et Syl.

J’ai enfin noté de nombreux passages gourmands, Mrs Castle régalant la famille Armitage de nombreux plats traditionnels anglais de Noël comme les crackers du repas de Noël, saumon fumé, le Christmas pudding, des teatimes avec « des mince pies (accompagnées ou non) de crème au brandy, de beurre au brandy et de verres de brandy » (p.170) ou bien encore « le repas traditionnel du Boxing Day (du 26 décembre): des plats fumants sur lesquels s’entassent de généreux morceaux de dinde, de jambon rôti au Coca et de bubble and squead – la spécialité de petits pâtés de légumes frits réclamés par Gray. Des bocaux de chutney fait maison à partir de produits récoltés sur les terres d’Endgame » (p.215)… J’ai d’ailleurs apprécié cette ambiance festive avec les rituels et traditions familiales du réveillon, malgré une famille Armitage bien antipathique et des membres guère soudés entre eux.

Petit aparté judiciaire (spoiler): certes, l’histoire se déroule en Angleterre mais si le décès de la mère de Lily remonte à plus de 20 ans, il est très surprenant qu’aucun enquête policière pour mort suspecte n’ait été déclenchée ni aucune autopsie pratiquée, surtout que l’un des membres de la famille remettait en doute la cause le suicide. En France, le Procureur de la République aurait été saisi et dans un tel cas de figure, un procès aux assises en aurait découlé. Cela m’a rendu bien peu crédible la fin du roman. 

Pour d’autres avis bien plus enthousiastes que moi sur ce roman: Chicky Poo, MyaRosa, Nathalie, Carole, SorbetKiwi, Mylène, Bianca et Belette.

Participation # Challenge British Mysteries de Hilde et Lou #Cosy Mystery de Noël

Participation # Challenge Christmas Time 2023 de MyaRosa #Cosy Mystery de Noël

Participation # Challenge Il était 11 fois Noël de Chicky Poo et Samarian #Cosy Mystery de Noël

Participation # (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Royaume-Uni

Participation # Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant #Cuisine anglaise de Noël

Au fil des pages avec La malédiction de Satapur (T2)

J’ai lu la deuxième enquête de Perveen Mistry, La malédiction de Satapur de Sujata Massey (éd. Charleston, juin 2021, 485 pages), un roman policier historique se déroulant en 1922 dans les Indes britanniques. Perveen Mistry, désormais avocate associée au sein du cabinet de son père accepte la mission du gouvernement britannique de se rendre dans le petit État princier de Satapur afin de résoudre un différend entre la maharani douairière et sa belle-fille quant à l’éducation à donner au jeune maharadjah héritier de 10 ans, Jiva Rao. En effet, l’agent britannique sur place, Colin Wythe Sandringham se heurte à sa condition d’homme, ne pouvant approcher les deux femmes pratiquant la purdah, même si certains hommes sont tolérés au palais, comme Mr. Basu, le vieux précepteur des deux enfants royaux, Adytia « le Bouffon » ou l’oncle royal des enfants, le Prince Swaroop. Et si la vie même du jeune héritier était en danger, après celle de son père et de son frère aîné, les deux étant décédés dans de troublantes circonstances et en raison des craintes d’empoisonnement au palais? Perveen arrivera-t-elle à trouver un compromis entre les deux maharanis sans mettre sa propre vie en danger?

J’ai trouvé l’intrigue et surtout l’enquête policière moins prenante que dans le tome précédent et même avec des longueurs, même si j’ai été surprise par la tournure prise par la rencontre entre Perveen et l’agent britannique, tuteur des deux enfants royaux. Au-delà de la mission confiée à la jeune femme, il y est une nouvelle fois question de la condition de la femme, d’inégalités sociales (comme par exemple entre la famille royale et les domestiques du palais), d’injustices ou de relations amoureuses qui se heurtent aux différences de classes ou de castes, d’us et coutumes au sein du palais royal… J’aurai apprécié que l’autrice s’attarde plus sur le rôle de l’Agence de Kolhapur dans la gestion de cet État princier mis sous tutelle britannique plutôt que d’appuyer longuement sur la mésentente entre les deux maharanis.

Un bon moment de lecture même si j’ai préféré le premier tome, ce deuxième tome reprenant des thèmes similaires, voire redondants tout en introduisant un début de romance qui, je suppose, sera encore plus présent dans le prochain tome, Le Prince de Bombay!

J’ai enfin noté de nombreux passages gourmands pour le challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 avec de nombreux plats indiens, que ce soit les repas préparés par Rama, le domestique de Colin, à base de poulet rôti: « une soupe froide de tomates en entrée ainsi que du riz, deux sortes de légumes marinés, du curry de pommes de terre et du dal », avec « deux bouteilles de vin: un bordeaux (…) et une bouteille de champagne » que ceux au palais royal, exceptés ceux empoisonnés, comme par exemple lorsque Perveen « savour(e) les riches effluves de safrans et d’oignons doux » lors du premier repas au palais: « du curry d’agneau, du curry de pommes de terre, des paneer kofta, du pilaf au safran ainsi que du riz blanc, du dal, du raïta de concombre et des feuilles de fenugrec frites » ainsi que des douceurs: « gâteau de riz et des gulab jamum ».

Participation #2 Challenge Les Étapes Indiennes 2023 de Hilde et Blandine #Roman policier historique

Participation #15 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #États-Unis

Participation # Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant #Cuisine indienne

Challenge Petit Bac d’Enna #6 Catégorie Lieu: « Satapur »

Au fil des pages avec Comme si nous étions des fantômes

J’ai lu, pendant le week-end du 11 novembre, Comme si nous étions des fantômes de Philip Gray (éd. Sonatine, septembre 2023, 504 pages), un thriller historique se déroulant au lendemain de la 1ère Guerre mondiale et premier roman de l’auteur. En mars 1919, près d’Amiens, une jeune lady anglaise, Amy Vanneck tente de retrouver son fiancé, Edward Haslam, capitaine dans le 7e bataillon sous les ordres du charismatique et controversé colonel Rhodes et porté disparu le 17 août 1918 dans les tranchées de la Somme. L’espoir est-il encore possible?

J’ai apprécié cette lecture prenante, malgré quelques facilités scénaristiques dans le traitement de l’enquête et qui nous plonge dans l’horreur de la Grande Guerre et de l’après-guerre lorsque les champs de bataille sont « nettoyés » (les Anglais ayant engagé pour cela une main-d’œuvre étrangère, en particulier des Chinois), même si je n’ai pas réussi à adhérer totalement à l’idée qu’une telle jeune femme ait pu arpenter aussi librement le no man’s land grâce à la lettre de recommandation de son illustre oncle et avec autant de connaissances sur les tranchées grâce aux lettres reçues d’Edward quand on sait à quel point les correspondances des Poilus étaient censurées à l’époque et au caractère trop manichéen de certains personnages.

L’intrigue oscille entre flashbacks, avant le départ d’Edward au front, en 1916 ou dans les tranchées et le présent (en 1919) au côté d’Amy qui, de rencontre en rencontre, tente de reconstituer les dernières heures avant la disparition d’Edward et la conduisant à enquêter sur des corps retrouvés dans la tranchée-abri de Two Storm Wood qui ne pouvait être aux mains des Allemands à ce moment-là, avec l’aide du capitaine Mackenzie puis de Westbrook, un prévôt de l’armée britannique chargé de l’enquête.

Il y est ainsi question de la vie d’après-guerre en pleine reconstruction, d’enquête militaire, de secrets de famille, de vengeance, de trafics, petits larcins et autres contrebandes pendant la guerre et après-guerre, de racisme, ou bien encore de culpabilité, d’espoir et de résilience… Comment continuer à vivre, que ce soit pour les civils français qui ont tout abandonné derrière eux et qui tentent de vivre, ou plutôt, survivre en se réinstallant dans les décombres ou pour les soldats de revenir à une vie « normale » malgré leurs traumatismes, horreurs vécues et/ou commises et addictions (alcool, drogue comme la cocaïne ou l’opium…)?

Étant moi-même originaire du Nord-Pas-de-Calais (vers Arras et Bapaume et vers Lens), j’ai eu l’occasion, plus jeune, d’aller visiter l’Historial de la Grande Guerre de Péronne, de voir des tranchées, de descendre dans les boves d’Arras (où encore adolescente, j’avais ressenti ce sentiment de malaise, d’humidité et d’étouffement alors qu’aucun assaut n’était sur le point d’avoir lieu) ou bien encore d’aller dans les nombreux cimetières militaires (dans lesquels enfant j’avais été choquée de l’âge des soldats morts) ou autres lieux de recueillement qui jalonnent malheureusement le paysage, entre les champs et les bois. Encore aujourd’hui, cela reste encore bien présent dans le paysage quotidien contrairement à ce que je peux vivre dans le Sud de la France (dont on trouve surtout les traces de la Seconde Guerre Mondiale avec la ligne Maginot et les monuments ou plaques commémoratives du Débarquement allié de Provence).

Un bon moment de lecture émouvant en particulier pour les personnages d’Amy et du capitaine Mackenzie et cette plongée historique dans l’Histoire de la Grande Guerre, même si je m’attendais à une fin différente et bien plus dramatique (en tout cas pas aussi rocambolesque et farfelue, ayant moins apprécié cet arc narratif du roman autour du prévôt avec des twists dont à mon avis l’auteur aurait pu se passer) et qui m’a rappelé le film de Jean-Pierre Jeunet sorti en 2004, Un long dimanche de fiançailles adaptant le roman éponyme de Sébastien Japrisot paru en 1991 ou le film de Bertrand Tavernier sorti en 1996, Capitaine Conan!

Participation #1 Challenge De 14-18 à Nous – Challenge Première Guerre Mondiale 2023 de Blandine #La fin et les suites de la guerre

Enfin, c’est ma première participation à un challenge qui tient particulièrement à cœur Blandine depuis de nombreuses années, le Challenge De 14-18 à Nous – challenge Première Guerre Mondiale 2023 qui en est à sa 7e édition et vous invite à vous rendre sur son blog pour en connaître les modalités.

Pour d’autres avis sur ce roman: Bianca, Belette et Nicole.

Participation # Challenge British Mysteries de Hilde et Lou #Roman à suspense historique

Participation #14 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Angleterre

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