Étiquette : roman graphique (Page 1 of 8)

Au fil des pages avec Histoires de sororité

J’ai lu, en version numérique via ma médiathèque, Histoires de sororité de Caroline Cohen Ring (éd. Glénat, février 2025, 160 pages), un roman graphique dans lequel l’autrice-illustratrice revient sur des femmes ayant marqué l’Histoire et participé aux avancées sur la condition des femmes et leurs droits.

Sa réflexion la conduit à se demander si la vision de femmes rivales ou en conflit présente de façon récurrente dans la culture populaire n’est pas fondée sur le patriarcat et à se dire qu’en réalité, l’entraide entre les femmes est bien plus présente, quelle que soit l’époque ou le pays concerné, et par suite source d’un féminisme basée sur la sororité. De la Préhistoire (avec la Dame du Cavillon qui lors de sa découverte avait été considérée, par les archéologues, comme ne pouvant être qu’un homme) à nos jours, elle met en avant de nombreux portraits de femmes comme Sappho, Baodicée, Christine de Pizan, Huda Sharawi, Mahsa Amini ou des mouvements de plus en plus politisées, en revenant par exemple sur l’expression « porter la culotte », la « querelle des femmes » ou bien encore la lutte pour le droit de vote des Suffragettes…

J’ai trouvé ce roman graphique plus proche d’un essai fort intéressant et accessible pour les adolescents. Les illustrations aux couleurs pastel renforcent cet aspect engagé et instructif sur la condition de la femme, chaque femme mentionnée apportant sa contribution dans l’accès à l’instruction et à l’éducation, à l’égalité, à l’émancipation et aux droits des femmes. Les acquis sont toujours à préserver et des avancées restent encore à voir le jour. La question du « port de la culotte » reste d’ailleurs toujours un sujet d’actualité quand on voit qu’il fallut attendre cette année pour qu’en France, les femmes gymnastes puissent porter des shorts en compétition sans pénalités par exemple.

C’est ma participation à la BD de la Semaine, le thème facultatif de ce mercredi 12 mars étant des bulles mettant à l’honneur les femmes (autrices, illustratrices, personnages ayant existé…).

La BD de la semaine chez Fanny pour cette semaine #Bulles féminines

Point lecture hebdomadaire 2025 #10

En ce début de semaine, voici mon point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures (mais pas nos relectures) de la semaine dernière.

Nos lectures du  3 au 9 mars 2025:

Des lectures jeunesse:

  • (Roman jeunesse) Le tour du monde en 80 jours de Jules Verne

Nous continuons à lire avec mon mini lutin Le tour du monde en 80 jours de Jules Verne (éd. Hatier, août 2011, 352 pages), un roman jeunesse d’aventures paru pour la première fois en 1872, Phileas Fogg et Passepartout continuant leur périple, en compagnie désormais de Mrs. Aouda, Fix étant toujours à leur poursuite. Le pari sera-t-il relevé?

Des lectures adulte:

  • (Roman contemporain) Célèbre de Maud Ventura

J’ai fini de lire Célèbre de Maud Ventura (éd. L’Iconoclaste, août 2024, 540 pages), un roman contemporain avec l’histoire de Cléo Louvent désormais âgée de 32 ans, star mondiale de la chanson et qui revient sur sa vie passée, son désir obsessionnel depuis l’enfance de devenir célèbre et sa réussite à l’être à 25 ans. Certes, la jeune femme est détestable, méprisante et arrogante, avec un ego surdimensionné mais elle cache également ses failles derrière une rigueur et une volonté à toute épreuve, s’automutilant dès qu’elle considère avoir failli.  Un bon voire très bon moment de lecture avec ce roman satirique voire plutôt tout en ironie, avec le portrait dressé sans concessions par l’autrice d’une star mondiale de la chanson par l’autrice, la superficialité, les apparences et la popularité devenant prioritaires sur la vérité, l’intimité et le bonheur! Cela m’a donné envie de lire son premier roman, Mon mari.

  • (Romance historique) Le Choix des Sœurs Sayden, L’Australien d’Aurélie Depraz (T3)

Paru cette semaine, j’ai lu, en e-book, le dernier tome du Choix des Sœurs Sayden, L’Australien d’Aurélie Depraz (éd. Autoédition, mars 2025,  373 pages), une romance historique se déroulant, en 1860, en Australie-Accidentale. Après le décès de sa tante Millicent Clark et de son oncle Robert, Sheila Sayden, désormais âgée de 20 ans, se rend, à sa demande, auprès de son tuteur, James Whistle, son oncle maternel dont elle sait seulement qu’il a émigré, au même âge qu’elle, en Australie 30 ans plus tôt. Bien loin du confort de sa longue traversée en premières classes, voilà la jeune femme au cœur d’un périple périlleux dans l’Outback, entre Perth et Whistle Creek Station, le ranch de son oncle, avec pour escorte, Mickey MacKinnen et deux anciens bagnards quinquagénaires, Pat et Joey. Un bon voire très bon moment de lecture avec ce tome (mon préféré des trois) que j’ai trouvé plus équilibré entre son aspect historique et la romance « enemies to lovers », le jeune homme se faisant une fausse idée de Sheila qu’il catalogue comme une lady raffinée et peureuse alors que cette dernière était jusque-là considérée comme peu gracieuse, non respectueuse de l’étiquette, préférant de loin monter à cheval et sachant manier les armes à feu!

  • (Roman historique) La double vie de Dina Miller de Zoé Brisby

J’ai lu La double vie de Dina Miller de Zoé Brisby (éd. Albin Michel, mars 2024, 272 pages), un roman historique se déroulant au début des années 60, Dina Miller, agent du Mossad âgée de 26 ans, devant exfiltrer des États-Unis, Oscar Stanford, un ancien médecin nazi faisant partie du programme Mercury, au sein du Centre spatial basé à Huntsville, en Alabama, après avoir bénéficier de l’opération PaperClip, au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. Mêlant des personnages fictifs à l’Histoire, l’autrice rappelle le rôle jouer par d’anciens nazis dans la conquête spatiale, pendant la Guerre froide et questionne sur ce qu’on peut accepter ou non au nom de l’avancée de la science, au mépris de l’éthique et de la Justice. Encore un très bon moment de lecture avec ce roman que j’ai encore plus apprécié que son précédent, Les mauvaises épouses, qui m’avait pourtant déjà bien plu! J’en reparle très vite.

  • (BD/Roman graphique) Histoires de sororité de Caroline Cohen Ring

J’ai lu, en version numérique via ma médiathèque, Histoires de sororité de Caroline Cohen Ring (éd. Glénat, février 2025, 160 pages), un roman graphique dans lequel l’autrice-illustratrice revient sur des femmes ayant marqué l’Histoire et participé, au fil des siècles, aux droits des femmes. Sa réflexion la conduit à se demander si la vision de femmes rivales ou en conflit présente de façon récurrente dans la culture populaire n’est pas fondée sur le patriarcat et se dire qu’en réalité, l’entraide entre les femmes est bien plus présente et source d’un féminisme basée sur la sororité. De la Préhistoire (avec la Dame du Cavillon qui lors de sa découverte avait été considérée, par les archéologues, comme ne pouvant être qu’un homme) à nos jours, elle met en avant de nombreux portraits de femmes. J’ai trouvé ce roman graphique plus proche d’un essai fort intéressant et accessible pour les adolescents. J’en reparle très vite pour la BD de la Semaine.

  • (Romance historique) Les Audacieuses, Danser jusqu’à l’Aube d’Emma V. Leech (T12)

J’ai également lu une autre parution de cette semaine, en e-book, le tome 12 des Audacieuses, Danser jusqu’à l’Aube d’Emma V. Leech (éd. Autoédition, mars 2025,  318 pages), une romance historique se déroulant en Angleterre, 10 ans après les précédents tomes avec Phoebe Barrington, la fille adoptive (et nièce) du marquis de Montagu désormais âgée de 20 ans et qui commet une erreur de jugement qui l’entraîne à Paris, en avril 1827, à la poursuite d’un marquis voleur et qui lui fait voir sous un autre jour, un des amis de son père âgé de 28 ans, Maximilian « Max » Carmichael, comte d’Ellisborough, qui, à l’insu de tous, a tiré un des papiers de défi du vieux chapeau des Audacieuses et qui désespère de son amour à sens unique dont Phoebe ne voit rien. J’ai trouvé que l’alchimie entre les 2 fonctionnait très bien, avec la fougueuse et indépendante jeune femme et le jeune homme plus posé. Un bon voire très bon moment de lecture avec ce dernier tome de la série Les Audacieuses et qui permet la transition vers la nouvelle série, Les filles des Audacieuses!

Point lecture hebdomadaire 2025 #4

En ce début de semaine, voici mon point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures (mais pas nos relectures) de la semaine dernière.

Nos lectures du  20 au 26 janvier 2025:

Des lectures jeunesse:

Pas de nouveauté cette semaine côté jeunesse. Mon mini lutin a voulu relire Quelque part dans la neige de Linde Faas (éd. Kaléidoscope, diff. L’école des loisirs, décembre 2023, 36 pages), un album jeunesse grand format à partir de 3 ans qui se déroule pendant Noël avec l’histoire de Sophie, une petite fille vivant avec son père très (trop) pris par son travaile et qui se sentant seul, suit un jour un élan dans la forêt enneigée. J’en ai profité pour le chroniquer.

Des lectures adulte:

  • (Romance cosy mystery historique) La demoiselle et le mousquetaire, Cadavres et contrariétés de S.D. Fischer (T4)

J’ai lu, en e-book, le tome 4 de La demoiselle et le mousquetaire, Cadavres et contrariétés de S.D. Fischer (éd. Autoédition, décembre 2024, 297 pages), une romance cosy mystery historique se déroulant sous le règne de Louis XIV et plusieurs semaines après le tome précédent, Joséphine Galtier et Jérôme de Faulcon de Montessand tentant de s’oublier mutuellement, afin de respecter les exigences parentales. Pour éviter de penser au comte, Joséphine enchaîne les heures auprès des indigents malades de l’Hôtel-Dieu de Paris jusqu’à ce qu’un des médecins soit retrouvé étranglé dans son bureau tandis que Jérôme se tient également éloigner de la jeune femme en entraînant son entraîne son ami, Geoffrey de Sept-Vans, dans une enquête qui ne relève pourtant des Mousquetaires mais de la police, après qu’un corps a été repêché dans la Seine. Et si leur enquête respective les conduisaient à se retrouver et à ne plus pouvoir taire leurs sentiments? Encore un bon moment de lecture, ayant même trouvé ce tome meilleur côté romance (quelle alchimie entre eux!), même si je déplore une nouvelle fois l’utilisation inappropriée par l’autrice du terme « jeune fille » pour décrire Joséphine, qui a désormais plus de 20 ans! Je ne manquerai pas de lire le tome suivant lorsque celui-ci paraîtra.

  • (BD adulte /Roman graphique) La neige était sale de Jean-Luc Fromental et Bernard Yslaire

J’ai lu en version numérique via ma médiathèque La neige était sale de Jean-Luc Fromental et Bernard Yslaire (éd. Dargaud, janvier 2024, 104 pages),  une BD adulte adaptant le roman éponyme de Georges Simenon, un roman dur et existentialiste que je n’ai pas lu, avec la déchéance de Frank, âgé de 18 ans, presque 19 et fils de Lotte, une tenancière de maison close qui ne sait quel sens donné à sa vie, dans une ville occupée, en pleine guerre au point de commettre les pires atrocités, que ce soit en commettant des meurtres ou des vols ou en jouant un jeu malsain avec sa voisine éperdument amoureuse de lui. Et si cette déchéance volontaire pouvait conduire à la rédemption? A la fin de ma lecture, je n’ai ressenti qu’un profond gâchis, même si je n’ai pas adhéré à la rédemption du jeune homme. Cette histoire questionne sur la nature humaine. Toutefois, graphiquement, je suis mitigée, ayant apprécié l’ambiance sombre, violente, malsaine et poisseuse créée par la palette et le jeu des couleurs mais ayant eu bien du mal avec l’apparence physique des personnages.

  • (Roman dystopique post-apo ados/YA) Imperium, À tout jamais d’Amelia C. Jones (T3)

J’ai lu, en e-book, le tome 3 de la trilogie Imperium, À tout jamais d’Amelia C. Jones (éd. Autoédition, janvier 2025, 363 pages), un roman dystopique post-apocalyptique pour les adolescents, les humains vivant sous des dômes après le Grand Désastre et sous la coupe de Régalia et se déroulant un peu après les événements du tome 2, Irène Miles ayant repris par la force Yorkville. Mais a-t-elle anéanti toute résistance? Nora, épaulée par Declan, tente le tout pour le tout dans l’espoir d’un avenir meilleur. Mais est-ce encore possible de faire éclater la vérité et de vivre en dehors du dôme comme le pensaient ses parents? J’ai apprécié ce tome venant clôturer la trilogie et qui continue l’aspect un peu sombre et mature du précédent, tout en alternant à nouveau les points de vue entre Nora et Declan. Comment concilier la lutte dans la résistance, au nom de la liberté et des autres avec sa vie privée et son propre droit au bonheur? La vie de la communauté compte-t-elle plus que sa propre vie? Nora est confrontée à un choix radical, au point de s’éloigner un peu plus, et malgré elle, à Declan comme lors de leur rencontre. J’ai apprécié les questionnements de l’héroïne et sa relation avec Declan, tout en nuances et en non-dits malgré l’amour incontestable qui les unit ainsi que leur lutte pour faire tomber Régalia. Un bon voire très bon moment de lecture, même si l’autrice aurait pu laisser mourir un peu plus des résistants amis du couple!

  • (Romance historique) Au bord de la crise de nerf de Suzanne Enoch

Après mes lectures précédentes, j’ai opté pour une lecture plus légère et rigolote avec Au bord de la crise de nerf de Suzanne Enoch (éd. J’ai lu, coll. Regency, février 2023, n°13705, 384 pages), une romance historique se déroulant à l’époque de la Régence anglaise. Huit ans plus tôt, afin de ne pas perdre la maison de son enfance, Winnover Hall, Emmeline Hervey, alors âgée de 18 ans, a épousé son ami d’enfance, Will Pershing, âgé de 20 ans. Elle pensait avoir tout prévu dans ce mariage de convenance qui devait se concrétiser par la naissance d’un enfant dans les 5 ans afin de conserver la demeure, condition sine qua non imposée par ses ancêtres, en particulier son grand-père, le duc de Welshire. Il n’est nullement question d’amour dans ce partenariat, Emmeline épaulant en contrepartie le jeune homme dans sa carrière politique. Mais le couple n’a eu aucun enfant. Alors quand le duc impose de rencontrer ses arrière-petits-enfants, Emmeline est obligée d’avouer à Will qu’à son insu, elle a inventé, dans ses lettres, deux enfants, Malcolm et Flora, respectivement âgé de 7 ans et 5 ans. Les époux décident donc d’emprunter, pendant plusieurs semaines, deux orphelins londoniens, George et Rose afin de les faire passer pour les enfants imaginaires du couple. Mais il n’est pas si simple de se dépatouiller dans tous les mensonges et d’éduquer ces deux jeunes orphelins sur la défensive et bien décidés à ne pas retourner dans le sordide orphelinat, la situation se compliquant avec l’arrivée de leur frère aîné, James, tout juste majeur qui entend bien profiter de la situation financièrement. La romance est au second plan, l’intrigue se nouant surtout autour des deux jeunes orphelins. Pour autant, leur rapprochement se fait doucement, Will déplorant un mariage platonique basé sur l’amitié et le respect et voyant là l’occasion de se rapprocher de son épouse dont il est, en réalité, secrètement épris. Une lecture sans prétention mais rigolote! Je n’en attendais pas plus.

Cette semaine c’était une Semaine à mille pages organisée par Le pingouin vert sur IG chaque mois tout au long de l’année 2025. Alors combien ai-je lu de pages cette semaine?  1.148 pages lues sans compter les livres jeunesse lus avec mon mini lutin.

Au fil des pages avec La neige était sale

J’ai lu, cette semaine, en version numérique via ma médiathèque La neige était sale de Jean-Luc Fromental et Bernard Yslaire (éd. Dargaud, janvier 2024, 104 pages),  une BD adulte adaptant le roman éponyme de Georges Simenon paru pour la première fois en 1948 avec la déchéance de Frank Friedmaier, âgé de 18 ans, presque 19 et fils de Lotte, une tenancière de maison close qui ne sait quel sens donné à sa vie, dans une ville occupée, en pleine guerre et lors d’un hiver neigeux. Faisant partie des privilégiés qui ne connaissent ni les pénuries ni le froid et se pensant intouchable, il n’attend plus rien de la vie, assassinant un occupant particulièrement répugnant, juste parce qu’il s’en sent capable, comme il peut profiter, selon son bon vouloir, des « filles » de sa mère et jouant un jeu malsain avec sa jeune voisine, Sissy Holst, éperdument amoureuse de lui. Et si cette déchéance volontaire pouvait conduire à la rédemption?

Je n’ai pas lu le roman de Simenon, un roman dur et défini comme existentialiste, le roman étant paru deux ans après L’existentialisme est un humanisme de Jean-Paul Sartre, chaque individu se définissant par ses actes. A la fin de ma lecture, je n’ai ressenti qu’un profond gâchis, même si je n’ai pas adhéré à cette rédemption du jeune homme qui par moment m’a fait penser à certains adolescents ou adulescents (à peine adultes) commettant leurs premiers actes délinquantiels. J’étais curieuse de découvrir cette BD et ne regrette pas de l’avoir lue. Aucune identification pourtant dans ce jeune homme, même si la voix-off qui interpelle Frank à la deuxième personne, y invite. Cette BD questionne sur la nature humaine, laissant à chacun ses propres réponses existentielles et fait écho aux années d’occupation, pendant la Seconde Guerre Mondiale mais si le lieu et l’époque ne sont pas mentionnés.

Graphiquement, je suis plus mitigée, ayant apprécié l’ambiance sombre, violente, malsaine et poisseuse créée par la palette et le jeu des couleurs mais ayant eu bien du mal avec l’apparence physique des personnages très grossiers et caricaturaux et même Franck lui-même, bien jeune par rapport par exemple à Fred Kromer qui n’est que de 3 ans son aîné (apparaissant plus comme un trentenaire voire même quadragénaire), sa beauté froide contrastant avec les pires atrocités commises. Peut-être que cela est un moyen d’appuyer le contraste entre son jeune âge et le fait qu’il se sente comme quelqu’un ayant déjà bien vécu, prêt à se laisser emporter dans la mort. C’est un jeune perdu, cruel et cynique, tombé en dépression, sans une once d’empathie, vivant dans l’oisiveté et qui pense être prêt à mourir. Mais l’est-on vraiment? Franck m’a d’ailleurs fait penser au personnage de Colette, Fred Peloux dans Chéri et sa suite, La fin de Chéri.

Malgré les privations en temps de guerre, j’ai pu relevé quelques bulles gourmandes pour le Challenge Des livres (et des écrans en cuisine), Franck en ayant la possibilité, que ce soit au bar-restaurant de Timo ou chez sa mère.

Participation #2 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2025 de Bidib et Fondant

Participation #4 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #Belgique (Simenon)

Au fil des pages avec Ava, Quarante-huit heures dans la vie d’Ava Gardner

J’ai lu, en version numérique via ma médiathèque, Ava, Quarante-huit heures dans la vie d’Ava Gardner d’Emilio Ruiz et Ana Miralles (éd. Dargaud, octobre 2024, 112 pages), un roman graphique pour les ados/adultes selon l’éditeur.

Accompagnée de son secrétaire David et de sa dame de compagnie René, Ava Gardner se rend, à Rio de Janeiro, pour la tournée de son dernier film, La comtesse aux pieds nus, en 1954. Mais rien ne se passe comme prévu. Dans un contexte politique instable, l’actrice n’est pas épargnée par la presse qui guette le moindre scandale et frasque de sa part. Elle reçoit un accueil éprouvant et étouffant, réduite à n’être qu’un objet féminin du désir des hommes et des manigances des producteurs du film, elle qui a déjà bien du mal à se remettre de sa séparation d’avec son futur mari, Franck Sinatra et à tenir à l’écart Howard Hugues qui, malgré ses multiples refus, entend bien l’épouser.

Qui se cache derrière l’image iconique d’une belle femme fatale? Comment être soi-même et être libre de sa vie, malgré la célébrité? S’inspirant de la vie de l’autrice, ce séjour semble avoir été un moment déterminant dans la suite de sa carrière et dans son choix de vie puisqu’après ce film, l’autrice s’était éloignée des plateaux hollywoodiens et a vécu quelques années, en Espagne. J’ai apprécié le portrait tout en nuances de cette actrice de l’âge d’or du cinéma hollywoodien ainsi que les liens noués avec David et René, de véritables amis sur lesquels elle peut compter. Elle se révèle, au fil des planches, forte et lucide, face à ceux ne la réduisant qu’à un beau corps, vulnérable face aux humiliations, craquant parfois sous la pression des journalistes au point d’être vu comme capricieuse et violente mais également compatissante et bienveillante envers ses amis et de parfaits inconnus. Était-elle finalement si sulfureuse qu’en disait la presse de l’époque? Il y est ainsi question de la condition de la femme dans les années 50, en particulier pour les femmes dans le milieu du cinéma hollywoodien bien patriarcal.

J’ai également bien apprécié les illustrations d’Ana Miralles, tant au niveau des personnages très expressifs et réalistes permettant de ressentir au mieux les émotions vécues par l’autrice, souvent avec un verre d’alcool ou une cigarette à la main, que des décors, que ce soit la vie des années 50 ou des paysages sur la baie de Guanabara. Un très bon moment de lecture!

Pour d’autres avis sur ce roman graphique: Bianca.

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie Personnes célèbres: « Ava Gardner »

Participation #3 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #Espagne

 

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