Étiquette : relation intergénérationnelle (Page 1 of 2)

Au fil des pages avec Bibi

La semaine dernière, nous avons profité du pont de l’Ascension et du retour du beau temps pour un petit séjour en Occitanie, à Toulouse et la Cité de l’Espace avec des pauses pendant le trajet, que ce soit à l’aller ou au retour en Camargue. C’est ainsi que, même si l’histoire ne se déroule pas en Camargue, notre court passage à l’étang du Ponant dont les berges étaient bien basses et le sol craquelé m’a fait penser à Bibi de Jo Weaver (éd. Kaléidoscope, diff. L’école des loisirs, janvier 2022, 32 pages), un album jeunesse joliment illustré à partir de 3/4 ans que je n’avais pas encore pris le temps de chroniquer sur le blog, même si nous l’avions lu pour la première fois en octobre 2022.

Une colonie de flamants roses doit quitter leur lieu de vie devenu aride et inhabitable, le lac s’étant asséché. Bibi, la plus âgée d’entre eux s’est toujours occupé des plus petits, comme Tott, soutien indéfectible et tout en bienveillance envers eux. Mais au moment du départ pour ce long périple à venir, Bibi est en difficulté. Parviendra-t-elle à s’envoler avec toute la colonie?

Il est ainsi question d’entraide pour survivre à la sécheresse et vis-à-vis des aînés, comme Bibi, sur qui il faut veiller en retour comme elle l’avait fait auparavant avec les plus jeunes, de relation intergénérationnelle, de réchauffement climatique, de transmission… Comme les autres albums jeunesse que nous avons pu lire de cette autrice/illustratrice, les illustrations sont magnifiques et réalistes, tout en noir et blanc avec des dégradés de rose, celui de ces jolis oiseaux migrateurs. Un très bon moment de lecture avec cette histoire émouvante et faisant la part belle à la solidarité intergénérationnelle!

Participation #8 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #Angleterre

Au fil des pages avec dans Les Yeux de Mona

J’ai lu Les Yeux de Mona de Thomas Schlesser (éd. Albin Michel, février 2024, 496 pages), un roman contemporain en lecture commune avec Enna qui l’a écouté, elle, en version audio (Audiolib).  Mona, âgée de 10 ans, est victime d’une perte soudaine et temporaire de la vue suffisamment inquiétante pour être examinée par des médecins, le risque étant grand qu’elle devienne aveugle d’ici l’année à venir. Un suivi avec un pédopsychiatre est conseillé aux parents de la jeune fille. Son grand-père maternel octogénaire, Henry « Dadé » est censé amener Mona aux séances mais à la place, pendant 52 semaines, il va se rendre avec elle dans des musées parisiens voir une œuvre d’art tous les mercredis après-midi. Ils commencent par le musée du Louvre. Cette initiation à l’art sera-t-elle aussi un apprentissage de la vie pour Mona?

J’ai apprécié ce parcours artistique ainsi que la belle relation intergénérationnelle entre la petite fille et son grand-père, érudit et bienveillant. Il y a ainsi question d’éveil à l’Art, d’apprentissage, de transmission. Mais j’ai eu bien du mal à croire que Mona, du haut de ses 10 ans, puisse faire preuve d’autant de maturité et comprendre tout ce que lui explique son grand-père, en ayant autant de recul qui s’acquière avec l’expérience et l’âge. De même, ce parcours artistique pouvait très bien être mis en place par le grand-père sans être au détriment d’un suivi pédopsychiatrique.

Au fil des œuvres d’art, on suit la vie de Mona auprès de ses parents, Camille et Paul, brocanteur alcoolique, de ses camarades de classe de CM² comme ses meilleures amies, Jade et Lili et son grand-père, qui n’a pas fait le deuil de son épouse, ne parlant jamais d’elle même si les souvenirs de la grand-mère maternelle ne sont jamais loin dans l’esprit de Mona qui se questionne à son sujet. Pourquoi un tel silence alors que son grand-père est si intarissable sur d’autres sujets?

La vie quotidienne de la jeune fille sert ainsi de fil conducteur au parcours artistique qui prime sur l’histoire familiale même, avec son lots de secrets de familles et de difficultés. Cela m’a d’ailleurs fait penser au Monde de Sophie de Jostein Gaarder (éd. Seuil, mars 1995, 558 pages), un roman qui a trait à la philosophie avec l’histoire de Sophie Amundsen, une adolescente norvégienne de 14/15 ans qui s’éveille à la philosophie et que j’avais lu au lycée, pendant les vacances d’été avant l’entrée en Terminale. Je pense que j’aurai plus apprécié ce roman plus jeune, l’auteur, à travers le personnage de Henry, étant très didactique envers nous, lecteur, afin de nous plonger dans le monde de l’Art.

Je pensais le lire d’une seule traite mais finalement j’ai lu ce roman initiatique sur plusieurs jours, les chapitres étant répétitifs, une œuvre d’art regardée en silence par la jeune fille sous l’œil attentif de son grand-père, un bout de vie familiale, le ressenti de Mona et l’explication du grand-père avec sa conclusion morale. L’étude de ces œuvres, la plupart déjà connues, m’a rappelé mes cours d’histoire de l’Art à la fac. Je pense que j’aurai plus accroché à ce roman lorsque j’étais au lycée ou à la fac. Une lecture ludiquement instructive!

Pour d’autres avis sur ce roman artistique: Enna (version audio) et Sandrion.

Challenge Petit Bac d’Enna #3 Catégorie Partie du corps: « Yeux »

Au fil des pages avec Le temps des cerises

Nous avons lu Le temps des cerises d’Agnès de Lestrade et Valeria Docampo (éd. Alice Jeunesse, 2022), un album jeunesse à partir de 5/6 ans. Après le passage d’un cyclone, le pays de Nine, une petite fille joyeuse vivant chez ses parents et grands-parents avec son chat Bastien, a perdu toute ses couleurs. Du jour au lendemain, tout est devenu gris. La grand-mère de Nine, Mamé se souvient du temps ancien, au temps des couleurs dont elle associe chacune à de la nourriture (le rouge des fraises et des cerises, le jaune des citrons et des frites…).  Après avoir trouvé une boîte de crayons de couleurs, Nine décide de les planter dans la terre. Et si les couleurs réinvestissaient le monde comme autrefois?

Le duo autrice/illustratrice que j’apprécie toujours autant aborde une nouvelle fois les thèmes de la tristesse, de la résilience et de l’espoir à travers la relation intergénérationnelle entre une petite fille et sa grand-mère à la suite d’une catastrophe naturelle. On retrouve le même procédé que dans La fileuse de brume avec des illustrations sepia et grises qui se colorient au fil des pages. Les deux petites filles se font écho, la tristesse de Rose s’estompant avec le retour de son père face à la joie de Nine qu’elle communique aux autres. Encore un très bon moment de lecture avec cet album jeunesse magnifiquement illustré!

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Végétal: « Cerises »

Participation #23 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Argentine (illustratrice)

Au fil des pages avec le tome 2 d’Eli & Gaston

J’ai lu le tome 2 d’Eli & Gaston, La forêt des souvenirs de Céline Deregnaucourt et  Ludovic Villain (éd. Ankama, 2021, 104 pages), une BD jeunesse à partir de 7 ans et qui se finit avec un petit cahier graphique. Alors qu’elle passe ses vacances d’automne chez sa grand-mère Jo avec son chat Gaston, Eli vient en aide à une jeune fille dont le grand-père également Gardien a perdu la mémoire. Arriveront-ils à temps sur l’île oubliée sur laquelle se trouve le remède?

Comme je le supposais à la fin de la lecture du tome précédent, j’en apprends plus sur les gardiens de la forêt et le passé de la grand-mère d’Eli. La jeune fille est toujours aussi courageuse et prompte à aider les autres autant que son adorable chat Gaston est gourmand. Les illustrations aux couleurs automnales de Céline Deregnaucourt sont tout aussi mignonnes que dans le premier tome avec son lot de petits personnages fantastiques comme les roule-cailloux. Un bon moment de lecture fantastique avant tout pour les illustrations, l’intrigue étant plus classique dans ce tome tout en abordant chez les jeunes lecteurs le thème de la perte de mémoire (qui ici peut se soigner grâce à une mystérieuse fleur) et en permettant à Eli de poursuivre sa quête initiatique en faisant preuve de courage et d’entraide!

Participation #16 Challenge Halloween 2022 de Hilde et Lou #BD jeunesse

Challenge Petit Bac d’Enna #8 Catégorie Prénom: « Gaston »

Participation #103 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #France

Au fil des pages avec L’étrange mystère du lac perdu

Nous lisons et relisons L’étrange mystère du lac perdu de Paddy Donnely (éd. Kimane, 2022), un album jeunesse à partir de 3 ans. En Irlande du Nord, Ella va chez son grand-père qui vit au bord du lac Loughareema avec la loutre Cara. Un étrange mystère entoure ce lac qui disparaît régulièrement. La petite fille percera-t-elle ce mystère?

Il y est question de la découverte de la Nature, d’émerveillement qui fait la part belle à l’imagination, la fantaisie et à la magie mais aussi d’une belle complicité intergénérationnelle entre un grand-père et sa petite fille, le grand-père d’Ella s’amusant à émettre des hypothèses farfelues et rigolotes, certaines renvoyant à la paréidolie ou aux légendes et guère scientifiques pour expliquer cette disparition en désignant tour à tour comme auteurs des moutons, un géant, des sirènes ou bien encore des narvals… Mais la petite fille n’est pas dupe et tente de donner une explication scientifique.

Les illustrations sont très jolies et donnent envie de s’évader comme eux dans la Nature. Cela me rappelle d’ailleurs des paysages de mon voyage en Irlande du Sud. Coup de cœur pour cet album jeunesse qui se termine sur une double page documentaire sur le lac Loughareema, avec cette fois une explication scientifique de ce phénomène naturel!

Participation #10 Challenge British Mysteries 2022 de Hilde et Lou #Album jeunesse

Participation #77 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #Irlande

Challenge Petit Bac d’Enna #6 Catégorie Lieu: « Lac »

Participation #10 Challenge Cottagecore 2022 de MissyCornish #Rêveries au bord de l’eau/Méfiez-vous de de l’eau qui dort

Participation #23 Challenge Contes & Légendes 2022 de Bidib #Légende

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