Sachant que le Mois Anglais 2020 allait commencer, je suis allée récupérer des livres laissés dans le grenier de mes parents pour constituer ma PAL de ce mois de juin. Alors pour la première soirée du RAT, j’ai relu plus de 25 ans après, un roman jeunesse étudié au collège: La potion magique de Georges Bouillon de Roald Dahl (éd. Gallimard, coll. Folio Junior, 1993), un album jeunesse à partir de 9 ans et qui est paru pour la première fois en 1981. Et comme nous sommes le 13 juin 2020, ce roman participe à la journée « Lecture jeunesse » du Mois Anglais.
Un samedi matin, Georges, un petit garçon de 8 ans, reste seul avec sa grand-mère à la maison, une ferme dans la campagne anglaise. Mais Georges n’apprécie guère Grandma, sa grand-mère vieille, aigrie, petite et grincheuse qu’il compare à une sorcière. Elle ne se cesse d’ailleurs toute la matinée de râler et de lui faire peur, tout en lui rappelant de ne pas oublier de lui donner son médicament à 11h00. C’est alors que Georges a l’idée de remplacer son médicament par une potion magique, pensant ainsi changer le caractère de sa grand-mère et même s’en débarrasser. Il va ainsi de pièce en pièce pour fabriquer la potion, mélangeant des produits plus dangereux et toxiques les uns que les autres: des lotions dans la salle de bain, des médicaments pour animaux de la ferme dans la grange et même des pots de peinture, etc… Et à 11 heures, il fait boire un peu de potion à sa grand-mère qui va grandir, grandir… Sa grand-mère va-t-elle revenir comme avant? Comment vont réagir ses parents à leur retour?
De ma précédente lecture, je ne me souvenais que de peu de choses si ce n’est qu’il s’agissait d’une histoire magique, drôle et qu’elle m’avait plu. Avec cette relecture adulte et de parent, je pensais « Olala que de produits toxiques mis dans les mains d’un enfant! ». Et forcément, quand les effets magiques de la potion se réalisent, je suis aussi surprise que le jeune héros, m’attendant au pire pour cette grand-mère pourtant si antipathique. Pour les enfants, ce sont surtout le comique de répétition et les transformations de la grand-mère et des animaux qui font rire, grandissant ou rapetissant à la manière d’Alice au Pays des Merveilles. Mais l’histoire ne se résume point à cela puisque l’auteur aborde, avec humour, les relations familiales où des tensions peuvent exister entre les membres de la famille, le père de Georges n’appréciant pas non plus sa belle-mère mais aussi une critique de l’élevage intensif et de l’utilisation d’engrais chimiques et pesticides.
Un bon moment de lecture qui me donne envie de relire Le Bon gros géant ou Matilda! Les illustrations expressives et en noir et blanc de Quentin Blake accompagnent à merveille le récit, donnant vie aux transformations loufoques de la potion magique sur la grand-mère qui a vraiment l’air d’une sorcière terrifiante et sur d’autres animaux de la ferme!
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