Étiquette : pompes funèbres

Au fil des pages avec La ballade funèbre de Hart et de Mercy

J’ai lu le premier tome de cette série classée par l’éditeur en romantasy adulte: La ballade funèbre de Hart et de Mercy de Megan Bannen (éd. Milady, coll. Milady fantasy, mars 2024, 416 pages), une romance se déroulant dans un monde où les nouveaux dieux ont banni les anciens sur Tarnia. Hart Ralston est un ranger demi-dieu, de père divin inconnu, âgé de 36 ans qui s’empêche de vivre sous prétexte qu’il ne sait pas s’il est immortel ou non et qui se réfugie dans le travail, dans les terres désolées de Tarnia où le nombre d’Acharnés ne cessent de croître de façon inquiétante, jusqu’à ce qu’on lui attribue un stagiaire. Depuis 4 ans qu’il côtoie les pompes funèbres Birdsall & Fils, il voue une haine sans fin à Mercy, la fille aînée de 30 ans qui tient à bras le corps toute l’entreprise familiale qui périclite depuis les problèmes de santé de son père, faisant passer sa famille avant elle et qui le lui rend bien, même si les deux se trouvent mutuellement beaux et attirants. Les deux trentenaires, pour des raisons différentes, se sentent seuls au point d’écrire à un inconnu « ami ». Et si cet échange de lettres leur permettait de se voir différemment?

On retrouve la même idée de correspondances de lettres sur fond d’enemies to lovers que dans Divines rivalités de Rebecca Ross (éd. De Saxus, mai 2024, 432 pages) avec, je trouve, les mêmes défauts: un monde peu développé et des personnages principaux qui ne sont pas en adéquation avec leur âge (ici des trentenaires sans maturité). Les thématiques abordées sont pourtant intéressantes avec la condition de demi-dieu de Hart (quête d’identité et discriminations) ou la condition féminine à travers le personnage de Mercy (l’entreprise se transmettant de père en fils).

Mais j’ai trouvé l’ensemble convenu et déjà vu avec des intrigues secondaires sans originalité, l’ex petit-ami policier caricatural de Mercy, le « méchant » à la tête d’une entreprise de pompes funèbres concurrente prêt à tout pour asseoir son monopole…, avec un happy end rappelant l’importance de communiquer et une enquête sur les Acharnés qui se résout bien trop vite et trop facilement à mon goût. Cela ne m’a pas suffisant plu (je me suis même ennuyée par moment, malgré quelques pointes d’humour en particulier avec les nimkilims, êtres immortels devenus facteurs ou certaines joutes verbales entre Mercy et Hart) pour que je lise le tome suivant avec deux personnages de rangers quinquagénaires introduits dans la dernière partie, La Ballade fabuleuse de Twyla et Franck (éd. Milady, janvier 2025, 384 pages), ce tome étant plus pour un lectorat young adult (avec quelques scènes « spicy »).

Cette lecture me permet néanmoins de finir (enfin!) ma première ligne pour le Challenge Petit Bac d’Enna. J’ai également relevé des passages gourmands, Zeddie, le frère de Mercy préparant de nombreux plats pour sa famille et son petit-ami Pen, se destinant à être chef cuisinier et non croque-mort.

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie : « Ballade »

Participation #5 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #États-Unis

Participation #7 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2025 de Bidib et Fondant #Cuisine américaine

Au fil des pages avec le tome 3 des Croques

Je finis, en lecture commune avec Syl, le triptyque Les Croques avec le dernier tome, Bouquet final de Léa Mazé (éd. de la Gouttière, 2020), une BD jeunesse à partir de 9 ans. Dans le  tome précédent, nous avions laissé Céline et Colin bien isolés et en danger dans leur soif de découvrir la vérité autour du mystère planant dans le cimetière. Pouvaient-ils l’être encore plus? Il semblerait que oui, les deux adolescents, apprentis détectives amateurs, n’ayant plus d’autres choix que de fuguer. Leurs parents seraient-ils eux aussi impliqués comme Poussin?

Dans ce dernier tome qui fait la part belle à l’action (avec des illustrations dans les mêmes tonalités bleutées et très dynamiques), l’autrice s’amuse une nouvelle fois avec les nerfs du lecteur avec une fausse piste qui permet de mettre en exergue les relations complexes et parfois bien difficiles entre parents et enfants (les liens pouvant s’effriter au moment du passage de l’enfance à l’adolescence). Léa Mazé arrive, en effet, à traduire avec réalisme le grand désarroi ressenti par les parents de Céline et Colin qui ne les ont pas vu grandir et qui ont eu une mauvaise analyse de la situation. Sera-t-il possible à cette famille de se reconstruire après tant d’incompréhension et de non-dits, une fois la vérité éclatée?

Certes je pourrai titiller sur les conditions dans lesquelles un notaire véreux pourrait contourner ainsi le droit des successions (même dans le cas de successions vacantes). Mais ce n’est pas le propos de ce thriller jeunesse que je conseillerai plutôt pour des collégiens. Je préfère conserver cette vision fantasmée et enfantine des « gangstères ». Un bon moment de lecture avec ce dernier tome un peu plus violent et qui se termine sur une note d’insouciance propre à l’adolescence et qui renvoie au premier tome!

Pour un autre avis sur le tome 3: Bidib, Syl et Blandine.

Participation #20 au Challenge Halloween 2021 de Hilde et Lou #BD jeunesse

Participation #68 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice française

Challenge Petit Bac d’Enna #13 Catégorie Adjectif: « Final »

Au fil des pages avec le tome 2 des Croques

Après avoir lu le tome 1 pendant le Halloween cosy RAT, je continue le triptyque Les Croques en lecture commune avec Syl. Je lis le tome 2, Oiseaux de malheur de Léa Mazé (éd. de la Gouttière, 2019), une BD jeunesse à partir de 9 ans.

Après leur macabre découverte déguisée en mauvaise blague dans le cimetière, Céline et Colin ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour découvrir au plus vite la vérité, d’autant que Poussin a mystérieusement disparu. La situation est encore plus grave que le harcèlement scolaire subi au quotidien. Leur vie est menacée. Une fois encore, leurs parents réagissent en les punissant.

Léa Mazé construit son intrigue entre fausses pistes et faux-semblants pour le plus grand plaisir frissonnant des lecteurs. La fin de tome finit une nouvelle fois sur une scène qui fait frémir. La tension monte encore d’un cran pour nos apprentis enquêteurs pas vraiment discrets. A force de fréquenter le cimetière, les jumeaux vont-ils être rattrapés par la mort?

D’autre part, les relations parents/adolescents déjà tendues dans le premier tome se dégradent encore plus. Les parents des jumeaux se sentent complètement dépassés et Céline et Colin complètement incompris. Cela m’a fait penser à des affaires où un adolescent bascule pour la première fois dans la délinquance et l’entourage doit y faire face, entre déni, incompréhension, tristesse et culpabilité du ou des parents. J’ai trouvé ce tome encore plus réussi que le précédent.

A l’instar de la couverture de ce deuxième tome, les illustrations bleutées renforcent l’atmosphère plus glaciale et tendue de l’intrigue, même si les jumeaux restent des adolescents de leur âge qui arrivent à s’amuser et à rire, comme par exemple avec leurs cahiers remplis de dessins et de fautes d’orthographe ou lorsqu’ils imaginent les coupables.

Un très bon moment de lecture prenante avec ce deuxième tome toujours aussi bien illustré! Que nous réserve le dernier tome, Bouquet final? Réponse pour une LC commune avec Syl le 1er novembre 2021.

Pour un autre avis sur le tome 2: Bidib, Blandine et Syl.

Participation #16 au Challenge Halloween 2021 de Hilde et Lou #Case 7 du bingo

Participation #66 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice française

Challenge Petit Bac d’Enna #13 Catégorie Animal: « Oiseaux »

Au fil des pages avec le tome 1 des Croques

Pendant le Halloween cosy RAT, j’ai lu le tome 1 d’un triptyque Les Croques, Tuer le temps de Léa Mazé (éd. de la Gouttière, 2018), une BD jeunesse à partir de 9 ans et repérée chez Blandine et Bidib. Céline et Colin vivent très mal le fait d’être les enfants jumeaux d’un couple tenant les pompes funèbres d’un village et qui sont quotidiennement harcelés par les élèves de leur collège qui les surnomment « Croquemitaine » et « Croque-mort ». Trop occupés par leur travail surtout à l’approche de la Toussaint, leurs parents ne voient rien et même pire ils les punissent en leur ordonnant de nettoyer le cimetière, après une bagarre de trop au collège.

Poussin, le tailleur de pierres les occupe en leur racontant des histoires fantastiques sur les visiteurs du cimetière et les entraîne sur la piste d’étranges inscriptions sur certaines tombes. Retrouvant le sourire, Céline et Colin partent mener l’enquête avec leur imagination débordante. De quoi tuer le temps et égayer leur quotidien? Rien n’est moins sûr au vu du suspense sur lequel se conclut ce premier tome. Il y est question du mal-être adolescent, de harcèlement scolaire, des rapports parents/enfants sous fond d’enquête dans un lieu insolite.

Je retrouve le coup de crayon de cette autrice dont j’avais bien apprécié les illustrations dans le diptyque Elma, une vie d’ours. Son univers graphique est similaire, dans les mêmes tonalités et des personnages aux cheveux bleus et renforce le côté mystérieux de l’enquête des deux adolescents. Au passage, je coche la case 7 « Cimetière » du bingo et note des passages gourmands comme « la tartine Frankenstein ». Un bon moment de lecture avec ce thriller jeunesse! J’espère pouvoir rapidement emprunter les deux tomes suivants.

Pour d’autres avis sur ce tome 1 (et/ou les suivants): Bidib, Blandine et Syl qui m’a rejointe pour une LC sur la trilogie.

Participation #10 au Challenge Halloween 2021 de Hilde et Lou #Case 7 du bingo

Participation #60 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice française

Participation #66 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Tartine Frankenstein

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