J’ai lu La fille qui avait bu la lune de Kelly Barnhill (éd. S.N. Editions Anne Carrière, 2017, 366 pages), un roman jeunesse fantasy pour les adolescents à la magnifique illustration de couverture. Chaque année, les habitants du Protectorat sacrifient un bébé à la terrifiante Sorcière des bois afin d’échapper son courroux. Or il existe bien une sorcière – la sorcière Xan âgée de plus de 500 ans – qui récupère les bébés pour les confier à des familles aimantes des Cités Franches et qui ne comprend pas pourquoi ces abandons et n’ose jamais s’attarder près du Protectorat sur lequel pèse un gigantesque nuage de chagrin. Une année, elle recueille un bébé qu’elle décide d’élever comme sa petite fille avec l’aide de Glerk, le Monstre des Marais et de Fyrian, un dragonus minusculus, après lui avoir fait boire par erreur le clair de lune et qu’elle nomme Luna.
Au même moment, la mère du bébé dite « Démente » est enfermée dans une tour et un jeune adolescent de 13 ans, Antain est fortement marqué par ce jour du sacrifice. L’histoire alterne alors sur plus de 10 ans entre la vie quotidienne d’un côté de Luna et de sa famille adoptive et de l’autre d’Antain et de la Démente afin d’en savoir plus autour de ce troublant jour du sacrifice et ce qui se cache derrière. Il y est ainsi question de quête initiatique et identitaire (la sorcière Xan ayant bridé les pouvoirs de Luna jusqu’à ses 13 ans), d’oubli, de famille, de magie, d’asservissement et de faux semblants pour maintenir dans la peur tout un peuple… Un très bon moment de lecture avec ce roman jeunesse à l’écriture fluide et addictive!
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