Étiquette : petite fille (Page 8 of 11)

Au fil des pages avec L’ombre du Golem

J’emprunte à la médiathèque L’ombre du Golem d’Éliette Abécassis et Benjamin Lacombe (éd. Flammarion Jeunesse, 2017), un roman illustré à partir de 13 ans.  La légende du Golem nous est contée par une petite fille d’alchimistes, Zelmira, témoin des persécutions subies par la communauté juive de Prague en 1552 et de la naissance du Golem pour les protéger. Zelmina devient, en effet, la protégée du grand rabbin, le Maharal de Prague et de sa femme Perl, ce qui lui permet d’approcher au plus près le Golem nommé Joseph et qui agit mécaniquement, se rasseyant sur son banc après chaque tâche de défense effectuée.

Mais il est bien difficile pour la petite fille de comprendre la nature du Golem décrit comme « machine animée » par son créateur. Elle interpelle sans cesse le Maharal à ce sujet, allant jusqu’à lui demander de doter le Golem de la parole, d’une conscience. Mais bientôt, la présence du Golem remonte aux oreilles de l’Empereur Rodolphe mais surtout à celles du moine Thadée qui entend bien le capturer en s’emparant de Zelmira comme monnaie d’échange. Entre quête de liberté et assujettissement, le Golem tiendra-t-il son rôle de protecteur? Et de son côté, Zelmina en apprendra-t-elle un peu plus sur elle?

Cette histoire sombre et qui fait malheureusement encore écho à notre époque actuelle est magnifiquement illustrée par Benjamin Lacombe. Il alterne des doubles pages d’illustrations en couleurs et en contre-plongée, le premier plan étant flouté – ce qui me donne l’impression d’observer l’histoire de la même façon que la jeune narratrice curieuse qui observe de loin – avec des illustrations en noir et blanc très expressives.

Il y est question de la nature humaine, de religion, de libre-arbitre et d’assujettissement, ce qui me fait penser à Frankenstein de Mary Shelley, le Dr. Frankenstein dotant sa créature de conscience. Il est également question de fanatisme religieux incarné par le moine Thadée qui entend massacrer tous les Juifs du Ghetto de Prague y compris les enfants mais aussi les scientifiques comme l’ami du Maharal, l’astronome Tycho Brahé qui de par ses découvertes remet en cause les croyances de l’Église catholique. Ce roman jeunesse peut ainsi permettre d’ouvrir la discussion historique et/ou philosophique avec les lecteurs adolescents, l’histoire reprenant des faits et des figures historiques du XVIème siècle derrière la légende.

Challenge Halloween de Hilde et Lou #Contes et Légendes

Participation #50 Contes & Légendes 2020 de Bidib

Challenge Petit Bac d’Enna #10 Catégorie Personne réelle: « Golem »

Au fil des pages avec La rivière aux crocodiles Baama-Ba

Pour la piste n°6 du Mois des Contes et Légendes 2020 de Bidib, « Escale en Afrique », j’emprunte à la médiathèque La rivière aux crocodiles Baama-Ba de Françoise Guillaumond et Arno, d’après un conte traditionnel africain (éd. Magnard, coll. « Que d’histoires! », 2005), un album jeunesse à partir de 5/6 ans. Fatou, une petite orpheline vit auprès d’une méchante femme du village qui la maltraite. Un jour, cette dernière envoie la fillette laver un pilon noirci dans la dangereuse rivière aux crocodiles. Sa peur à l’égard de sa belle-mère étant plus grande que celle qu’elle ressent à l’évocation de la rivière, Fatou obéit. Qu’adviendra-t-il de Fatou après sa rencontre avec le roi des crocodiles?

L’histoire me rappelle celle de Dame Hiver illustré par Annette Marnat, d’après le conte des Frères Grimm. Elle est construite autour des épreuves subies d’abord par Fatou puis par sa belle-mère. Par son comportement, Fatou est récompensée par le roi des crocodiles en obtenant un pilon magique, contrairement à sa méchante belle-mère. Un bon moment de lecture qui est aussi l’occasion de découvrir le plat national du Burkina Faso, le tô!

Participation #47 Contes & Légendes 2020 de Bidib #Escale en Afrique

Participation #10 au challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant

Au fil des pages avec le tome 16 d’Ana Ana

Depuis vendredi après-midi, nous lisons et relisons le tome 16 d’Ana Ana, L’étrange dessin de Dominique Roques et Alexis Dormal (éd. Dargaud, 2020), une BD jeunesse pour les 3-6 ans (et même avant). Un soir avant de se coucher, Ana Ana a l’idée de passer la journée du lendemain à ne parler qu’en dessins. Mais il est bien difficile pour ses doudous de ne pas parler. Et il n’est pas si simple de ne s’exprimer qu’en dessin. Touffe de Poils réussira-t-il à se faire comprendre?

Les illustrations douces, expressives et à l’aquarelle sont toujours aussi réussies, expressives, rigolotes et décrivant à merveille le monde de l’enfance à travers ici une histoire qui rappellera aux plus grands des parties endiablées de Pictionary  et l’occasion d’initier les plus petits. Prêt à dessiner?! En tout cas, nous, on retourne lire une nouvelle fois ce tome mettant en avant notre doudou préféré, Touffe de Poils. Encore un coup de cœur pour Ana Ana et ses doudous!

Au fil des pages avec Le Magicien d’Oz

J’emprunte à la médiathèque Le Magicien d’Oz de Sébastien Perez et Benjamin Lacombe, d’après Lyman Frank Baum (éd. Albin Michel Jeunesse, 2018),  un album jeunesse à partir de 9 ans voire un peu plus puisqu’il s’agit plutôt d’un roman illustré. Quelle superbe adaptation de l’œuvre de L.F. Baum publié en 1900!

Le narrateur de l’histoire est ici l’épouvantail qui prend vie dès les premières pages. L’histoire débute ainsi par la rencontre de Dorothy et de l’épouvantail, et non de l’arrivée de Dorothy au Pays d’Oz après la tornade qui a emporté la ferme de son oncle et de sa tante au Kansas. A peine âgé de quelques heures, l’épouvantail grandit au fil des pages en compagnie de ses compagnons de route – la jeune Dorothy avec son chien Toto et qui ne peut pas rentrer chez elle au Kansas, l’Homme de fer sans cœur et le lion sans courage –  vers la Cité des Émeraudes pour rencontrer le Magicien d’Oz, seul à même de lui donner un cerveau. Et si au fond, il possédait déjà tout en lui?

Les illustrations de Benjamin Lacombe sont magnifiques, avec cette prédominance de vert (vert métallisé, vert émeraude…) qui contraste avec le gris des terres fermières du Kansas. L’écriture de Sébastien Perez est très plaisante et fluide, accessible pour un jeune lecteur. Dans cette version, ce n’est pas Dorothy mais l’épouvantail qui est le personnage central de l’histoire – un personnage très attachant, tour à tour naïf et enfantin dans sa découverte du monde mais aussi astucieux et perspicace malgré lui. Cette idée de tout décrire de son point de vue n’oublie toutefois pas toutes les étapes-clés du romande L.F. Baum à partir de la rencontre de Dorothy et de l’épouvantail.

Il y est ainsi question de quête initiatique, d’aventures faites de rencontres et de dangers, d’amitié, d’entraide et de confiance en soi! Coup de cœur pour cette adaptation réussie du Magicien d’Oz, joli conte fantastique et initiatique! C’est aussi une critique sociale de la société américaine, ce que rappelle les dernières pages de l’album. Avec ce roman illustré, je participe au jeu de pistes du Mois des Contes et Légendes de Bidib pour la piste n°5, « Escale en Amérique ».

Participation #39 Contes & Légendes 2020 de Bidib #Escale en Amérique

année

Participation #10 au Challenge « Cette année, je (re)lis des classiques » de Nathalie et Blandine

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Le Mois Américain de Titine #Album jeunesse/roman illustré

Challenge Petit Bac d’Enna #8 Catégorie Personne réelle: « Magicien d’Oz »

Au fil des pages avec Boucle d’Or et les trois ours

Nous empruntons à la médiathèque un conte que nous apprécions beaucoup: Boucle d’Or et les trois ours illustré par Marianne Barcilon et raconté par Anne Royer, d’après les Frères Grimm (éd. Lito, 2011), un album jeunesse à partir de 3 ans. Vivant à la lisière d’un grand bois, la petite fille oublie les paroles de sa mère et s’engage de plus en plus profondément dans le bois pour cueillir des fleurs. Elle se perd jusqu’à apercevoir une drôle de maisonnette dont la fenêtre était restée ouverte.

Les illustrations sont toutes mignonnes et remplies de cette tendresse représentative de la petite enfance. Boucle d’Or est très expressive – curieuse, espiègle, rêveuse et enfantine – sous le coup de crayon de Marianne Barcilon dont nous reconnaissons immédiatement le coup de crayon. Boucle d’Or ressemble à Alice au pays des Merveilles avec sa robe bleue. La dernière phrase de l’histoire invite le jeune lecteur à réfléchir sur l’amour inconditionnel de ses parents, à l’instar de Boucle d’or qui a été aidé par le petit ours à retourner chez elle malgré son comportement. Une bien jolie version de ce conte traditionnel qui aurait été publié la première fois par Robert Southey en 1837 et qui nous fait penser à celle de Gerda Muller, Boucles d’Or et les trois ours!

Participation #33 Contes & Légendes 2020 de Bidib

année

Participation #10 au Challenge « Cette année, je (re)lis des classiques » de Nathalie et Blandine

Challenge Petit Bac d’Enna #7 Catégorie Objet: « Boucle »

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