Nous empruntons à la médiathèque Plus gros que le ventre de Michaël Escoffier et Amandine Piu (éd. Frimousse, 2017), un album jeunesse à partir de 3 ans et qui a été Lauréat du 30ème Prix des Incos dans la sélection Maternelle en 2019. Dès l’illustration de la couverture avec un monstre dévorant une des lettres du titre de l’album et plus encore avec le résumé de la quatrième de couverture, le ton est donné. Il nous est enjoint de ne pas ouvrir ce livre qui contient un horrible monstre prêt à nous dévorer. Or, en tournant les pages, nous réveillons ce monstre qui mange vraiment tout sur son passage, les lettres du livre, les pommes, les arbres et même les vaches… Finirons-nous aussi, lecteurs, dans son ventre?
Quelle inventivité de ce duo auteur/illustratrice dans ce livre participatif qui nous fait gentiment peur! La mise en page tant du texte avec des polices différentes que des illustrations très expressives et colorées est très réussie et apporte cette petite touche de frissons. Le monstre se rapproche dangereusement de nous. Comment pourrons-nous lui échapper sans refermer le livre? Sans trop dévoiler la chute finale, il est amusant de s’arrêter sur les détails des illustrations, en particulier les dernières. D’ailleurs, cette histoire me rappelle celle de Chhht! de Sally Grindley et Peter Utton, un album jeunesse avec des rabats dans lequel il faut faire très attention à ne pas réveiller le géant qui dort dans le château. Mais j’ai bien plus apprécié la bouille de ce monstre insatiable que celle du géant de Chhht. Gros coup de cœur pour cet album jeunesse hilarant!
Pour un autre avis sur cet album jeunesse: Syl.
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