Étiquette : meurtre (Page 6 of 11)

Au fil des pages avec Cinq petits cochons

J’ai lu Cinq petits cochons d’Agatha Christie (éd. du Masque, n°7, rééd. 2015, 284 pages), un roman policier paru pour la première fois en 1942 aux États-Unis, Hercule Poirot étant engagée par Carla Lemarchant, la fille de Caroline Crale, depuis lors décédée en prison et qui avait été condamnée pour le meurtre par empoisonnement de son époux, Amyas Crale 16 ans plus tôt. Caroline Crale était-elle innocente comme le pense sa fille qui à l’époque des faits avait 5 ans? Hercule Poirot pourra-t-il faire éclater la vérité en se rapprochant des témoins et intervenants de l’affaire encore en vie?

Le roman se compose de trois parties, les entretiens entre Hercule Poirot et les cinq témoins directs qui donnent le titre au roman policier, titre issu d’une célèbre comptine anglaise puis les témoignages écrits et enfin la résolution du meurtre par Hercule Poirot. Outre Caroline Crale, Hercule Poirot retient comme suspects cinq personnes ayant été présents au moment des faits dans la demeure d’Amyas Crale, un peintre reconnu, quadragénaire et infidèle et qui auraient eu des raisons de passer à l’acte criminel: deux frères, Meredith et Philip Blake, voisins et amis de longue date d’Amyas, Angela Warren, la demi-sœur de Caroline âgée de 15 ans, la gouvernante, Cecilia Williams et la dernière maîtresse en date d’Amyas, Elsa Greer, une belle jeune femme de 20 ans.

Comme dans Le meurtre de Roger Ackroyd, Agatha Christie entretient les fausses pistes et joue avec les secrets et non-dits des témoins. Certes, les personnages sont quelque peu caricaturaux, que ce soit la victime ou son entourage. Mais j’ai apprécié chercher comme Hercule Poirot l’identité du meurtrier, ce dernier ayant été dans les trois « cochons » que j’avais très rapidement suspectés. Il y est ainsi question de relation de couple, d’adultère, de jalousie, de création artistique ou bien encore de pardon et de choix de vie. Un bon moment de lecture (qui aurait été très bon si le livre 1 et le livre 2 n’avaient pas été un peu trop redondants malgré les nuances et divergences permettant d’écarter certains témoins)!

Pour un autre avis: Enna (en version audio).

Participation #13 Challenge British Mysteries 2022 de Hilde et Lou #Roman policier

Participation #12 Challenge 2022 en classiques de Blandine et Nathalie #Classique anglais

Challenge Petit Bac d’Enna #5 Catégorie Chiffre: « Cinq »

Participation #88 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #Royaume-Uni

Au fil des pages avec Le Prince cruel

Fin mars 2022, j’ai lu Le Prince cruel d’Holly Black (éd. Rageot, 2020, 540 pages), un roman fantasy et young adult (je dirais pour les 16/18 ans et pas comme j’ai pu le lire à partir de 12 ans) et qui est le premier tome de la trilogie Le peuple de l’air. Jude, une jeune fille mortelle de 17 ans vit à la Haute Cour de Domelfe dans le royaume de Terrafæ avec sa sœur jumelle Tyren, sa demi-sœur fæ Vivienne chez Madoc, le père de cette dernière et assassin de ses parents. Mais il est bien difficile pour une mortelle de vivre au sein de la Haute Cour. Les brimades, humiliations et dangers sont quotidiens pour Jude qui tentent de survivre et trouver sa place au sein des Faes, des créatures sublimes, immortelles et cruelles en se protégeant le plus possible des sortilèges, des fruits fæs et de ses camarades de classe comme le prince Cardan et en apprenant à se battre à l’épée et la stratégie tant politique que militaire sous les conseils de Madoc.

J’ai eu du mal à me plonger dans l’histoire tantôt très jeunesse côté romance et ressenti de Jude, tantôt young adult dans la violence des Fæs tels que Madoc et ne réussissant pas non plus au début à m’imprégner de l’univers fantasy développé par l’autrice et à comprendre les intentions et comportements de protagonistes, en particulier Jude. Pourquoi veut-elle à tout prix vivre dans le royaume de Terrafæ alors qu’elle subit le harcèlement du Prince Cardan et de ses amis (Locke, Valérian…) et qu’elle est élevée par l’assassin de ses parents?

J’ai d’ailleurs plus apprécié le Prince Cardan qui est bien plus nuancé et moins cruel que ce qu’en dit et en voit Jude qui de son jeune âge est peu habituée au sentiment amoureux. N’aurait-il pas plutôt du mal à gérer son attirance pour Jude malgré la haine qu’elle lui inspire du fait de sa mortalité?

Puis une fois que le complot sanglant contre la Couronne se dévoile et que Jude, plus mature, devient l’espionne du prince Daim, j’ai commencé à apprécier l’intrigue au point que j’ai enchaîné avec le tome 2, Le Roi maléfique. Un bon moment de lecture dans l’ensemble surtout quand l’action démarre avec son lot de rebondissements, trahisons et retournements de situation!

Participation #23 Challenge Contes & Légendes 2022 de Bidib #Petit peuple

Participation #38 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2022 de Bidib et Fondant #Cuisine fæ

Participation #85 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #États-Unis

Au fil des pages avec Blood & Sugar

J’ai lu Blood & Sugar de Laura Shepherd-Robinson (éd. 10/18, 2022, 546 pages), un roman policier historique se déroulant en juin 1781 en Angleterre. Le capitaine Harry Corsham enquête entre Londres et Deptford sur le meurtre de son ami, Tad Archer, avocat et militant abolitionniste qui était sur le point de dévoiler un secret pouvant mettre un terme à la Traite négrière. Qui a tué son ami? Et quel était ce secret?

Entre fausses pistes, mises en garde, silences et difficultés à pouvoir accorder sa confiance, Harry tente de démêler le vrai du faux, en cachant ses propres opinions et faisant fi de mettre en péril sa famille, sa future carrière politique et même sa vie. Mais son enquête dérange jusque dans les plus hautes sphères du pouvoir soumises au lobby des Caraïbes et bien hypocrites quant au sort réservé aux esclaves noirs considérés comme de simples marchandises dont il ne faut en tirer que du profit, morts ou vivants. En effet, c’est tout le système économique de la ville portuaire de Deptford basé sur le commerce triangulaire et ses nombreux bateaux négriers faisant commerce d’esclaves et de sucre (Afrique, Angleterre et Caraïbes) qui est mis à mal par l’enquête d’Harry. Ce dernier ne peut compter ni sur le juge local, Peregrine Child ni sur le maire, Lucius Stokes, lui-même marchand d’esclaves.

L’écriture est fluide et addictive, les personnages nuancés. L’autrice s’est largement documentée pour écrire ce roman et dépeindre le calvaire des esclaves noirs, s’inspirant de terrifiants faits divers malheureusement bien réels, comme le massacre d’esclaves à bord du Zong en 1781. Elle décrit ainsi une société anglaise corrompue et hypocrite, permettant aux marchands d’esclaves de prospérer et de posséder des esclaves même sur le sol britannique, malgré l’affaire « James Somersett » de 1772.  En effet, il faudra attendre une loi de 1833 pour qu’enfin soit votée en Angleterre l’abolition de l’esclavage. Un très bon moment de lecture qui nous plonge dans un contexte social anglais du XVIIIe siècle dur et éprouvant!

Et je coche au passage la case « La victime en savait trop » du Cherche et Trouve proposé cette année par Hilde et Lou dans le cadre de leur challenge British Mysteries.

Participation #12 Challenge British Mysteries 2022 de Hilde et Lou #Roman policier historique

Participation #84 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #Royaume-Uni

Au fil des pages avec Meurtre à l’anglaise

J’ai lu le tome 1 des enquêtes d’Eleonor Swift, Meurtre à l’anglaise de Verity Bright (éd. City Editions, 2022, 349 pages), un cosy mystery se déroulant en Angleterre en 1920. Après le décès de son oncle, Eleonor Swift, une jeune veuve âgée de 29 ans rentre en Angleterre, après avoir passé de nombreuses années à parcourir le monde. Elle a en effet hérité du vieux manoir familial, Henley Hall. Dès sa première soirée, elle surprend le meurtre d’un homme dans une carrière adjacente au manoir. Mais lorsqu’elle revient sur les lieux du meurtre, il n’y a ni cadavre ni élément ou trace appuyant ces faits. La police ne la prend pas au sérieux. La jeune lady décide d’enquêter avec l’aide de l’ancien majordome de son oncle, Clifford qui est resté à son service.

Au fil de son enquête, Eleonor doute et suspecte de plus en plus de personnes, même son majordome! De par sa vie d’aventurière, la jeune lady ne se laisse pas facilement impressionnée et tient tête à la police, quitte à mettre sa vie en danger. Qui peut bien avoir été assassiné? Par qui? Et pour quelles raisons? J’ai bien apprécié cette première enquête qui permet de faire la connaissance d’une jeune lady indépendante et attachante qui revient chez elle après une très longue absence et en plein deuil de son oncle qu’elle connaissait si peu et qu’elle va redécouvrir grâce à la complicité qu’elle va peu à peu nouer avec Clifford. 

Quant à la romance, elle ne prend pas le pas sur l’enquête, la jeune femme étant sous le charme du jeune lord Lancelot Fenwick Langham, passionné d’aviation même si je la verrai bien avec le commissaire divisionnaire Seldon dont on ne sait que peu de choses, même pas son prénom, seulement qu’il est beau et très grand, Lancelot étant un bien trop puéril et immature à mon goût.

Un très bon moment de lecture avec ce duo attachant et original entre une jeune lady et son majordome! J’ai hâte de lire les tomes suivants, le tome 2 Mortelle Mascarade (éd. City Editions, 2022, 304 pages) étant déjà paru en français. En effet, ce couple d’auteurs a déjà écrit sous ce pseudonyme une dizaine d’histoires qui n’ont pas encore été toutes traduites. Peut-être que ce sera l’occasion d’en savoir plus sur le passé un brin mystérieux et rocambolesque de l’oncle d’Eleonor Swift.

Pour un autre avis sur ce tome 1: Pedro Pan Rabbit.

Participation #11 Challenge British Mysteries 2022 de Hilde et Lou #Cosy Mystery

Participation #79 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #Royaume-Uni

Participation #11 Challenge Cottagecore 2022 de MissyCornish #Les propriétés et jardins dissimulés

Au fil des pages avec Les Sept Morts d’Evelyn Hardcastle

Pendant le Mois Anglais 2022, j’ai lu Les Sept Morts d’Evelyn Hardcastle de Stuart Turton (éd. Sonatine, 2019, 540 pages), un roman policier fantastique se déroulant, semble-t-il, à l’époque victorienne ou édouardienne (fin XIXe siècle/début XXe siècle puisqu’il est fait mention du téléphone et de la voiture). Dix-neuf ans après le meurtre de leur fils Thomas alors âgé de 7 ans, les époux Hardcastle organisent un bal masqué réunissant toutes les personnes présentes ce jour-là dans leur domaine de Blackheath House, que ce soit les invités ou les domestiques. Mais la mort rôde, leur fille, Evelyn Hardcastle allant mourir le soir même à 23 heures. Serait-il possible d’éviter ce meurtre?

Un homme amnésique s’attelle à cette tâche en tentant de découvrir l’identité du meurtrier. Petit à petit, il tente de comprendre ce qui se passe tout comme nous lecteur. Qui est-il? Pourquoi est-il là? Que doit-il faire? Il apprend ainsi qu’il est piégé dans une boucle temporelle, passant d’hôte en hôte et qu’il ne pourra en sortir qu’en démasquant le coupable.

Au départ frustrée de ne pas savoir où voulait nous emmener l’auteur (le résumé de la quatrième de couverture ne correspondant pas totalement à ce que je lisais), je me suis ensuite laissée porter par l’intrigue digne d’un cluedo, le personnage principal tentant, en revivant dans une seule journée de huis-clos, à chaque nouvel hôte et avec l’aide d’Anna de reprendre possession de son libre-arbitre pour modifier le cours des évènements qui semblent pourtant mener inéluctablement à la mort récurrente d’Evelyn Hardcastle.

Chacun des résidents du domaine a sa part d’ombre et ses secrets, ce qui fait de tout le monde un suspect potentiel. Sans compter sur la présence de personnages qui mettront à mal la détermination de l’enquêteur principal qui doit également composer avec leur statut social: un troublant médecin de peste, un inquiétant valet de pied ou bien encore de vrais/faux alliés et des « hôtes » de plus en plus envahissants psychologiquement…

Lorsque le dénouement approche, l’auteur nous livre alors de nouvelles clés de compréhension de cette enquête fantastique tout en offrant une réflexion sur la nature humaine (innocence/culpabilité), sur la Justice et plus précisément sur le sens de la peine/condamnation pénale (répression, réinsertion, protection des victimes…). Un bon moment de lecture avec ce roman policier fantastique, addictif, surprenant et dans lequel tous les morceaux du puzzle s’emboîtent à la fin!

Pour d’autres avis sur ce roman: Fondant, Clarabel, Pedro Pan Rabbit, Cryssilda et Bidib.

Participation #8 au Mois Anglais 2022 de Lou et Titine #RAT

Participation #9 Challenge British Mysteries 2022 de Hilde et Lou #Roman policier fantastique

Participation #6 Challenge Cottagecore 2022 de MissyCornish #Les propriétés et jardins dissimulés

Participation #56 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #Angleterre

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Chiffre: « Sept »

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