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Au fil des pages avec le tome 1 des Sept Sœurs

J’ai lu le tome 1 des Sept Sœurs, Maïa de Lucinda Riley (éd. Le Livre de poche, juin 2020, 672 pages), une romance historique qui avait été proposée, en février dernier, comme lecture commune facultative lors de la semaine à lire du « Week-end à 1000 » et qui se déroule dans une double temporalité, en 2007 (Maia) et en 1927 (Izabela).

Au décès de son père adoptif, Pa Salt, un milliardaire de plus de 80 ans et aux nombreux secrets, ses 6 filles reviennent dans la vaste propriété familiale Atlantis, au bord du lac de Genève, chacune recevant un indice sur leur famille biologique, n’ayant jamais jusque-là rechercher leurs origines. L’aînée, Maia d’Aplièse, timide et belle traductrice de romans est la première à choisir de suivre cet indice, ce qui la conduit à aller au Brésil, à Rio de Janeiro et à retrouver un auteur historien dont elle a traduit ses écrits et père célibataire, Floriano Quintelas et à rencontrer sa grand-mère maternelle qui refuse au départ tout lien de filiation entre elle et la famille Aires Cabral, ce qui conduit la jeune femme à en savoir plus sur son arrière grand-mère maternelle, Izabela Bonifacio à qui elle ressemble physiquement. Mais quels secrets cette dernière cache-t-elle également?

J’ai eu du mal à adhérer à certains aspects de l’histoire familiale et à la situation personnelle de Maïa qui est une fille adoptive d’un milliardaire sans qu’elle n’en est le statut financier et social ou bien celle d’Izabela, âgée de 18 ans, tiraillée entre son devoir familial (mariage arrangé) et sa soif de liberté (mariage d’amour désargenté), et le caractère bien trop changeant de son fiancé de 10 ans son aîné, Gustavo Aires Cabral qui en devient jaloux et violent, ce qui ne sert que de prétexte mal venu à un triangle amoureux avec Laurent Brouilly, le brillant élève du sculpteur Paul Landowski, dont elle tombe éperdument amoureuse. Mais une jeune femme dans les années 20 est-elle libre de choisir sa vie?

J’ai pourtant plus apprécié l’intrigue sociale et historique dans le passé avec l’histoire de son arrière-grand-mère, Izabela Bonifacio qui nous plonge dans l’Histoire et l’Art. Il y est ainsi question de la conception de la statue du Christ Rédempteur (des travaux débutés au sommet du Mont Corcovado, à Rio de Janeiro et dans la maison-atelier du sculpteur Paul Landowski, à Boulogne-Billancourt), des conséquences du krach boursier américain de 1929 sur l’économie brésilienne, des tensions et discriminations entre vieille aristocratie portugaise ruinée et nouveaux riches ayant fait fortune dans les plantations de café, comme le père d’Izabela, de la condition de la femme dans la haute société brésilienne des années 20, le choc des cultures pour la jeune femme entre sa vie bien codifiée dans les hautes sphères brésiliennes et la vie bohème des artistes de Montparnasse, dans l’après-guerre… Le parcours d’Izabela est d’ailleurs bien plus développé et intéressant que la trame narrative de Maia qui est pourtant le titre de ce tome.

Mais je ne lirai pas la suite, ayant trouvé ce premier tome introductif bien trop convenu et même sur certains rebondissements peu crédibles, sans réelle alchimie dans les romances bien trop mièvres à mon goût et qui m’ont même ennuyée à maintes reprises. Même l’arc narratif sur l’enfance parisienne de Pa Salt ne me donne pas envie de savoir comment il a réussi à bâtir sa fortune et la raison pour laquelle il a choisi d’adopter les autres filles dont les prénoms renvoie à la constellation des Pléiades et qui ont chacune un caractère stéréotypé, aux antipodes les unes des autres.

Pour d’autres avis sur ce tome 1 et les suivants: SorbetKiwi qui a bien plus apprécié que moi et qui est fan de cette série livresque partant même sur les traces des 7 Sœurs à travers le monde (de biens jolis voyages qu’elle relate sur son blog et les réseaux sociaux).

Challenge Petit Bac d’Enna #3 Catégorie Chiffre/Nombre: « Sept »

Participation # (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #Royaume-Uni (Irlande du Nord)

 

Point lecture hebdomadaire 2024 #8

En ce début de semaine, voici mon point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière (mais pas nos relectures).

Nos lectures du 19 au 25 février 2024:

Des lectures jeunesse:

  • (BD Jeunesse) Mortelle Adèle (T2 et T13), Ajax (T1) et Le journal des Bizarres de Mr Tan et Miss Prickly ou Diane Le Feyer selon les tomes

Mon mini lecteur a encore découvert  2 nouveaux tomes de Mortelle Adèle: le tome 2, L’enfer c’est les autres de Mr Tan et Miss Prickly (éd. Bayard Jeunesse, février 2012, 64 pages)  et le tome  13, Big Bisous Baveux! de Mr Tan et Diane Le Feyer (éd. Bayard Jeunesse, octobre 2017, 80 pages), le tome 1 d’Ajax, Chat va bien! (éd. Bayard Jeunesse, mars 2017, 64 pages) ainsi que le Journal des Bizarres (éd. Mr Tan & Co, avril 2023, 168 pages) que mon mini bizarre a commencé à remplir.

  • (Documentaire jeunesse) Professeur Astrocat, Les lois de la science de Dominic Walliman et Ben Newman

Mon mini lutin a lu avec son père une grande partie de Professeur Astrocat, Les lois de la science de Dominic Walliman et de Dominic Walliman et Ben Newman (éd. Gallimard Jeunesse, septembre 2016, 68 pages), un documentaire jeunesse magnifiquement illustré et à partir de 7 ans. Une très bonne série documentaire que je vous recommande si vous ne connaissez pas! Dans cet opus, avec un graphisme toujours aussi coloré et épuré, il est question de physique avec des explications accessibles aux jeunes lecteurs sur la matière, les atomes, les lois de Newton ou bien encore par exemple les ondes sonores.

  • (Album jeunesse) Petit Bonheur de Yue Zhang

Nous avons lu Petit Bonheur de Yue Zhang (éd. L’école des Loisirs, janvier 2024, 52 pages), un album jeunesse à partir de 3/4 ans. Chaque année, la veille du Nouvel An chinois, la Fée de la Lune donne à tous les petits bonheurs un pouvoir magique de porter chance. Mais l’un de ces petits bonheurs, endormi, se retrouve dépourvu de magie. Il décide pourtant de descendre sur Terre. Parviendra-t-il à répandre quand même le bonheur, comme par exemple auprès d’un renard restaurateur et son fils? Il y est question de solidarité, d’amitié et de confiance en soi. Un très bon moment de lecture toute mignonne et gourmande et magnifiquement illustrée!

  • (BD jeunesse/Roman graphique) Toutes les princesses meurent après minuit de Quentin Zuttion

J’ai lu Toutes les princesses meurent après minuit de Quentin Zuttion (éd. Le Lombard, août 2022, 152 pages), une BD jeunesse à partir de 15 ans, dont a parlé Hilde la semaine dernière mais que j’avais déjà notée l’année dernière, que j’ai pu consulter en ligne grâce à ma médiathèque et qui a remporté le Prix Fauve Spécial du Grand Jury Jeunesse d’Angoulême en 2023. Il s’agit d’une tranche de vie nostalgique au sein d’une famille dont l’équilibre va se briser le temps d’une chaude journée estivale, en écho au décès de la princesse Diana repris en boucle par les médias le 31 août 1997. Il y est ainsi question de la fin de l’enfance et de l’insouciance pour Lulu, le fils de 8 ans et amoureux de son ami d’enfance, les premiers émois amoureux de sa grande sœur adolescente, Cam et la fin du mariage de ses parents. Un bon moment de lecture avec ce portrait amoureux d’une famille et qui m’a fait replonger dans cet été 1997, avec des hits de l’époque comme « Freed from desire » de Gala que j’ai eu envie de réécouter!

Des lectures adulte:

  • (Court roman noir contemporain) Dolorès ou le ventre des chiens d’Alexandre Civico

J’ai lu Dolorès ou le ventre des chiens d’Alexandre Civico (éd. Actes Sud, janvier 2024, 192 pages), un court roman policier avec le face-à-face entre une tueuse en série présumée d’une dizaine d’hommes riches, âgée d’une quarantaine d’année, Dolorès Leal Mayor et Antoine Petit, le psychiatre chargé de l’expertise psychiatrique, tout juste diplômé sur lequel un juge d’instruction a ait pression pour qu’il rende une expertise concluant à la folie de Dolorès.  J’ai été déçue par ma lecture avec deux personnages bien trop caricaturaux et un propos qui va à contre-sens de la politique pénale actuelle qui retient très rarement les cas d’irresponsabilités pénales, même en cas de mise sous tutelle de la personne poursuivie même si l’idée de ce face-à-face était séduisante, chacun renvoyant à l’autre son mal-être et sa colère face aux « puissants ». J’ai relevé bien trop d’incohérences et inepties judiciaires à mon goût comme par exemple, le fait que Dolorès aille directement en maison d’arrêt sans passer par la case « garde à vue puisqu’elle a été menottée lors de son interpellation, déferrement, mise en examen et débat contradictoire en vue de son placement en détention provisoire » ou bien encore l’improbable évasion finale complètement grotesque… Je n’ai pas ressenti « cet ode à l’embrasement, à l’incandescence des révoltes » ni vu « une fable contemporaine sur la violence induite par le poids de l’oppression », comme annoncé par l’éditeur.

  • (Roman historique sociétal) Du même sang de Denene Millner

Conseillé par une des bibliothécaires de ma médiathèque, j’ai lu Du même sang de Denene Millner (éd. Le Cherche Midi, coll. Littérature étrangère, août 2023, 624 pages), un roman se déroulant de 1965 à 2004 autour de 3 générations de femme noire, aux États-Unis (Grace, Dolores puis Rae), lu pour l’AAHM Challenge. Il y est ainsi question de la condition féminine en particulier de la femme afro-américaine, du mariage, de la maternité, des violences conjugales et intrafamiliales, de l’adoption, de transmission, de résilience… Un bon moment de lecture émouvant avec ce premier roman de l’autrice mais qui aurait pu se limiter à la seule histoire de Dolores! J’en reparle très vite.

  • (Romance contemporaine) Histoire d’@ de Laure Manel

J’ai lu, en e-book, Histoire d’@ de Laure Manel (éd. Le Livre de Poche, janvier 2020, 360 pages), une romance contemporaine sous forme « épistolaire », par mails, entre Mathilde, mariée à Guillaume et Cyril, qui un soir de réveillon, 12 ans après l’avoir quittée, réapparaît dans la vie de la jeune femme via un mail anonyme. C’est le début d’un échange de mails pendant plusieurs mois entre ces deux anciens amis d’enfance. Peuvent-ils reprendre là où tout s’était arrêté 12 ans auparavant en renouant amicalement ou s’offrir une seconde chance de s’aimer? Une lecture plaisante, les mails échangés provoquant divers sentiments et émotions ressentis jusqu’au point de non-retour!

  • (Roman policier historique) Un étranger dans le miroir d’Anne Perry (T1)

J’ai lu le tome 1 sur 24 de la série livresque policière « Monk »: Un étranger dans le miroir d’Anne Perry (éd. 10/18, coll. Grands Détectives, juillet 1998, 415 pages), un roman policier paru pour la première fois en 1990 et se déroulant dans le Londres des années 1850, à l’époque de la Guerre de Crimée. William Monk, un inspecteur de police devenu amnésique après un grave accident de cab est chargé d’enquêter sur le meurtre du Major Joscelin Grey, le plus jeune frère de Lord Shelburne, frappé à mort à son domicile. Qui a pu commettre un tel crime? Monk est aidé dans son enquête d’un jeune policier Evan et va faire la connaissance d’Esther Latterly, infirmière en Crimée et revenue après le récent décès de ses parents auprès de son frère Charles et de sa belle-sœur.

J’ai apprécié l’idée de cette amnésie amenant Monk à enquêter sur lui-même et n’appréciant pas ce qu’il découvre sur lui, comme sa vanité, son ambition et sa solitude ainsi que le personnage d’Esther Latterly. Un très bon moment de lecture avec cette première enquête, même si mes premiers soupçons sur le coupable ont été confirmés! J’étais frustrée de ne pas avoir le tome 2, Un deuil dangereux, tome par lequel a commencé Isabelle et qui poursuit cette enquête, une fois le coupable démasqué et interpellé. J’en reparle très vite car il s’agit d’une lecture commune avec Isabelle pour le 6 mars prochain! Et poke à Syl, grande fan d’Anne Perry!

Ma prochaine lecture:

(Romance historique) Les Sept Soeurs: Maia de Lucinda Riley (T1)

Cette semaine, j’avais également prévu de lire la lecture commune facultative choisie sur le groupe FB « Week-end à 1000 »: le tome 1 des Sept Sœurs, Maia de Lucinda Riley (éd. Le Livre de poche, juin 2020, 672 pages), une romance historique, dans les années 20, sur la première des 7 sœurs dont le père adoptif vient de décéder. Je pensais le commencer dimanche mais le temps m’a manqué. Peut-être à l’occasion d’une prochaine semaine à lire ou week-end à mille?

Cette semaine c’était une Semaine à lire organisé sur le le groupe FB « Week-end à 1000 ». Je ne me suis pas vraiment fixé d’objectif de pages à lire, seulement le plaisir de lire. Alors combien ai-je lu de pages cette semaine? 1.743 pages lues sans compter les livres jeunesse lus avec mon mini lutin.

 

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