Étiquette : loup (Page 1 of 14)

Au fil des pages avec Rouge

J’ai lu Rouge de Pascaline Nolot (éd. Gulf Stream Éditeur, coll. Électrogène, mai 2020, 320 pages), un roman à partir de 15 ans selon l’éditeur mais je dirai plutôt plus au vu de la réécriture très sombre du Petit Chaperon rouge et des thèmes abordés.

A Malombre, un petit hameau accroché au versant du mont Gris et cerné par Bois Sombre, vit une jeune adolescente de 13 ans, Rouge, rejetée par les siens qui l’accablent de tous les maux, née d’une mère devenue folle, Lisiane et qui aurait fauté avec le Diable et présentant des difformités physiques, la tâche rouge sur son visage étant cause d’infamie (aucun villageois ne souhaitant la toucher de peur de se voir transmettre cette marque du Diable). Elle ne peut compter que sur le fébrile soutien du Père François, pilier moral de cette communauté et de son seul ami, Liéonor, un bel et lâche adolescent de son âge, protégé à l’excès par sa mère Elaine. Comme tous les jeunes filles bannies avant elle, une semaine après avoir eu ses premières règles, elle est escortée par des loups jusqu’à la chaumière de Grand-Mère au cœur de Bois Sombre. Son existence pourrait-il encore pire que sa vie jusqu’à présent?

J’ai apprécié le personnage de Rouge qui prend son destin en main, qui fait preuve de résilience, de courage et de bonté pour affronter les différentes épreuves qu’elle subit, que ce soit les actes ignobles des villageois du fait de sa naissance et de son physique qui en ont fait leur souffre-douleur, du Chasseur qu’elle rencontre dans la forêt ou en optant par un choix de vie bien différent de Grand-Mère qui s’est retrouvée piégée dans sa beauté. J’ai d’ailleurs apprécié son arc narratif, avec un conte dans le conte et qui permettra à Rouge de s’émanciper, sa personnalité étant bien plus posée et aimable que la vieille sorcière. Jusqu’au bout, l’adolescente va tenter de faire fi de son parcours pour aider les autres, même ceux qui l’ont sans cesse repousser comme son prétendu père Gauvain et de se laisser guider par son cœur et non par la noirceur.

Il y est ainsi question de quête initiatique, de condition de la femme, de préjugés, d’apparences trompeuses (beauté/laideur), de choix de vie, de résilience, de superstitions religieuses et de faux semblants pour maintenir dans la peur tout un village… Cette réécriture m’a d’ailleurs fait penser par certains côtés à La fille qui avait bu la lune de Kelly Barnhill (éd. S.N. Editions Anne Carrière, novembre 2017, 366 pages), les villageois vivant en autarcie et sous le joug d’une puissance maléfique, le sort de Malombre ayant sa source dans l’acte impardonnable de la mère de Rouge, Lisiane ayant pactisé avec le Diable afin d’assouvir son désir d’enfant et au détriment de la vie de toutes les filles à naître du village.

Cette réécriture du conte originel est sombre et prenante, les apparences étant bien trompeuses et  la laideur et la cruauté n’étant pas là où ils semblent être de prime abord. On y retrouve dans des rôles bien différents, la grand-mère, le chasseur et le loup. Une réécriture réussie, le récit alternant passé et présent, avec des personnages complexes et bien travaillés, dont un rebondissement pour l’un d’eux m’a même surprise!

Pour d’autres avis sur ce roman: Audrey.

Participation #13 Challenge Contes & Légendes 2024 de Bidib #Conte revisité

Participation#8 Challenge 2024 sera classique aussi! de Nathalie #Conte revisité

Challenge Petit Bac d’Enna #3 Catégorie Couleur : « Rouge »

Au fil des pages avec Comme un grand

Nous avions lu, en août 2021, Comme un grand de Rachel Bright et Jim Field (éd. Deux coqs d’or, septembre 2018, 32 pages), un album jeunesse à partir de 3 ans sans prendre le temps de le chroniquer, ce que je fais cet hiver. Petit Loup se sent fort et grand et veut être le chef de la meute. Il pense pouvoir tout faire tout seul. Mais lorsque la meute part chercher un nouvel abri, le louveteau se perd. Parviendra-t-il à se débrouiller comme un grand et retrouver les siens?

Il est ainsi question d’autonomie, d’entraide, d’amitié, de famille et de vivre ensemble. Grandir c’est aussi compter sur ses amis et sa famille. L’histoire est construite un peu comme un conte-randonnée avec une touche de suspense, Petit Loup faisant la rencontre de plusieurs animaux qui viennent l’aider dans son long trajet pour retrouver les siens, dans un paysage qui rappelle le Grand Nord Canadien (ours polaire, bœuf musqué, loup, oie…). Les jolies illustrations dynamiques et expressives participent à ce suspense et à la tension est palpable face aux dangers auxquels est confronté le louveteau, très expressif dont on ressent les émotions (peur, froid, courage, solitude…). On y croise même un macareux. Le louveteau apparaît tout petit face à l’immensité neigeuse des paysages qui l’entourent. Un très bon moment de lecture avec cette jolie leçon de vie qui parlera aux jeunes lecteurs qui peuvent facilement identifier à ce louveteau courageux et qui a hâte de grandir!

Au fil des pages avec Regarde par la fenêtre

Nous avions lu et relu l’année dernière Regarde par la fenêtre de Katerina Gorelik (éd. Saltimbanque, 2021, 60 pages), un album jeunesse avec des découpes et à partir de 3/4 ans mais je n’avais pas pris le temps de de le chroniquer sauf rapidement dans un point lecture hebdomadaire. Que se cache-t-il derrière les fenêtres des maisons? Est-ce celle du grand méchant loup? D’une gentille vieille dame? Ou bien encore d’une maison abandonnée?

Il est amusant de découvrir ce qui se cache derrière la fenêtre des maisons, leurs habitants étant souvent les personnages des contes traditionnels comme le loup, la sorcière, le Petit Chaperon rouge mais aussi d’autres appréciés des enfants comme des souris ou un pingouin. Un très bon moment de lecture pour se faire gentiment peur avec ce livre participatif qui rappelle que les apparences peuvent être trompeuses! En effet, nous nous sommes fait avoir à plusieurs reprises, l’autrice prenant le contrepied de ce que à quoi on aurait pu s’attendre, au vu d’un détail trompeur ou d’un préjugé et faisant la part belle à l’imagination enfantine. Sans oublier des passages plus ou moins ragoutants, avec bien sûr une préférence pour le goûter en compagnie du loup.

Participation # Challenge Halloween 2023 de Hilde et Lou #Album jeunesse

Participation # Challenge Contes & Légendes 2023 de Bidib #Personnages de contes traditionnels

Challenge Petit Bac   d’Enna #4 Catégorie Bâtiment: « Fenêtre »

Participation #37 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Russie

Participation # Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant #Plats plus ou moins ragoutants

Au fil des pages avec le tome 5 du Loup en slip

Nous avons lu le tome 5 du Loup en slip, Le loup en slip passe un froc de Wilfrid Lupano, Mayanna Itoïz et Paul Cauuet (éd. Dargaud, 2020, 40 pages), une BD jeunesse à partir de 5 ans et qui peut être lu seul par des jeunes lecteurs sachant lire en écritures majuscules et qui n’en oublie pas le lecteur adulte avec un clin d’œil à la fin aux Vieux Fourneaux.

De retour de vacances, le loup en slip découvre avec stupeur que tous les habitants de la forêt ont succombé à la mode de porter le slip Dulou®, un slip identique au sien. Des affiches publicitaires ont d’ailleurs envahi la forêt. Le loup en slip décide de ne plus mettre le sien devant cette atteinte à son identité et porte à la place un froc pris sur un épouvantail. Le loup en slip l’est-il encore sans slip? Pourra-t-il trouver des réponses auprès du vieux sage?

Avec beaucoup d’humour et à hauteur d’enfant, il est question dans ce tome de publicité, des dérives de la société de consommation, du sentiment d’appartenance, de conformisme et du développement de la personnalité. En effet, notre quotidien est soumis à la mode (qu’elle soit vestimentaire comme dans l’histoire ou autre comme une série, un film, un jeu de société ou un jeu vidéo…) ou aux slogans publicitaires qui restent en tête bien des années après. Qui n’a pas eu à se questionner, par exemple à l’école, face à une mode en se demandant s’il fallait ou non la suivre de crainte de se retrouver seul ou pour être accepté par ses pairs?

Encore un bon moment de lecture avec ce tome même si je l’ai trouvé un peu moins réussi tout en étant aussi cynique que les précédents, la critique sociétale étant surtout focalisée sur les changements de mode et l’impact de la publicité plus que sur la production de masse de vêtements vite consommés et ses dérives! Sans oublier l’intervention rigolote de la brigade anti-loups et une référence à Star Wars.

Au fil des pages avec Le dernier des loups

Le week-end dernier, nous avons relu Le dernier des loups de Sébastien Perez et Justine Brax (éd. Albin Michel Jeunesse, 2020), un album jeunesse grand format à partir de 6 ans et que j’avais acheté à sa parution, en septembre 2020. Il est bien difficile de se remettre de la Grande Guerre des hommes contre les loups. Un jeune archer, Milo est bien décidé à tuer le dernier des loups. Et si sa longue traque changeait son regard sur les loups?

Les illustrations de Justine Brax sont magnifiques et poétiques, l’argenté se mêlant aux tons bleutés et hivernaux ou rouges et accompagnent à merveille le texte profondément humaniste de Sébastien Perez. Au fil de sa quête initiatique, la peur et la haine de Milo à l’égard des loups cèdent le pas à une introspection salvatrice et à l’espoir de cohabitation entre humains et loups. Coup de cœur pour cet album jeunesse qui rappelle les thématiques déjà développés dans Fils de dragon du même duo!

Participation #2 Challenge Contes et Légendes 2023 de Bidib #Conte moderne

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie Animal: « Loups »

« Older posts

© 2024 JOJO EN HERBE

Theme by Anders NorenUp ↑