Étiquette : lecture adulte (Page 9 of 52)

Throwback Thursday Livresque: Passages dans le passé

TTL n°262 chez Carole #Passages dans le passé

Ce jeudi 9 mai 2024, je participe au Throwback Thursday Livresque, un rendez-vous livresque initialement chez Bettie Rose Books et repris depuis par Carole, les liens étant à déposer chez My-Bo0ks. Le principe est de partager chaque jeudi un livre en fonction d’un thème donné. Cette semaine, le thème est « Passages dans le passé ».

J’ai eu plusieurs idées de lecture en tête à la lecture de ce thème, plusieurs de mes lectures se déroulant sur une double voire triple temporalité en suivant la vie de personnages d’époque mais qui se retrouvent avec un point commun. Mais j’ai finalement choisi trois romans dont le personnage principal fait fasse à son passé:

  • (Roman dystopique) Les âmes fragmentées de Charlotte Monsarrat (éd. Anne Carrière, février 2023, 223 pages), un thriller psychologique d’anticipation se déroulant dans un futur proche, Veronica, en couple avec sa compagne Rémi, remettant en question tout son passé qui, après avoir reçu des souvenirs d’un trafiquant de mémoires et inventeur de l’extraction mémorielle, Joachim Beckett, s’aperçoit en les dérushant qu’elle le connaissait et que pire encore elle avait entretenu avec lui une relation amoureuse dont elle ne se souvient plus du tout.
  • (Roman historique policier) le tome 1 de Monk: Un étranger dans le miroir d’Anne Perry (éd. 10/18, coll. Grands Détectives, juillet 1998, 415 pages), un roman policier se déroulant dans le Londres des années 1850, à l’époque de la Guerre de Crimée, William Monk, un inspecteur de police devenu amnésique après un grave accident de cab étant amené à enquêter sur le meurtre d’un aristocrate tout en essayant de se rappeler qui il est.
  • (Roman policier historique) Les veuves de Malabar Hill de Sujata Massey (éd. Charleston, janvier 2020, 495 pages), la première enquête de Perveen Mistry, un roman policier se passant dans les Indes britanniques au début du XXe siècle, à travers des va-et-vient entre les années 1916 et 1921 de la vie de la jeune femme.

Et vous, quel livre auriez-vous choisi pour cette thématique? La semaine prochaine, le thème sera: « Personnage à lunettes ».

Bilan de lecture: avril 2024

En ce 3 mai 2024, il est temps de faire le bilan de lecture du mois d’avril 2024 qui a débuté avec le RAT du Mois au Japon 2024. Nous avons lu beaucoup de livres pour Le Mois au Japon 2024 et fait des origamis avec les copinautes de l’Atelier créatif.

J’ai encore eu, le mois dernier, des lectures variées tout en mangeant des œufs, lapins et fritures au chocolat: des lectures japonaises,  des cosy mystery, des romances historiques, le thème d’avril du Défi Challenge Historique 2024 étant mon trope préféré « De la haine à l’amour », de la fantasy, des lectures jeunesse avec mon mini lutin (quelques jolies découvertes sur la photo), des romans graphiques et des BD, des romans de la rentrée littéraire (automne 2023 et hiver 2024)… Le début de printemps étant bien pluvieux, j’ai bien pu participer aux semaines à lire: une semaine à 1000 pages du Pingouin Vert du 8 au 14 avril 2024 et une semaine à lire du « Week-end à 1000 » du 15 au 21 avril 2024.

Voici d’ailleurs mon petit bilan de participations pour ce mois d’avril 2024:

  • Challenge Petit Bac 2024 d’Enna: 2e ligne terminée et 3e et 4e lignes en cours
  • Challenge Contes et Légendes 2024 de Bidib: 2 participations
  • Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2024 de Bidib et Fondant: 5 participations
  • Challenge Le Tour du Monde en 80 livres 2024 de Bidib:  3 participations avec 4 pays pour le parcours illustré (Japon, Argentine, Espagne et Pays-Bas) et 4 participations avec 3 pays pour le parcours littéraire (Japon, Canada (Québec) et États-Unis)
  • Challenge 2024 sera classique aussi! de Nathalie: 2 participations
  • Challenge Les Étapes Indiennes 2024 de Hilde
  • Challenge British Mysteries 2024 de Lou et Hilde: 1 participation
  • Challenge Pages de la Grande Guerre de Nathalie: 1 participation
  • AAHM Challenge d’Enna
  • Challenge Marsien 2024 (autour de la planète Mars) – 2e édition de Ta d loi du cine, « squatter » sur le blog de Dasola
  • Challenge Un Mois au Japon 2024 de Hilde et Lou: 9 participations dont le RAT et le billet de suivi

Ce mois-ci, il y avait aussi des lectures communes: La fin de Chéri de Colette avec Isabelle qui a prévu de mettre à jour son billet sur Chéri et Nathalie qui n’a pas pu l’emprunter, Les Yeux de Mona de Thomas Schlesser avec Enna et Les Délices de Tokyo de Durian Sukegawa avec Isabelle.

Il y a également eu quelques achats (qui ne sont pas tous sur la photo) ce mois-ci en prévision des vacances scolaires pour mon mini lutin, avec bien sûr, La petite grande Chaventure d’Ajax de Mr Tan, ChrisPop et Diane Le Freyer (éd. Mr Tan & Co, avril 2024, 72 pages). J’ai craqué, sans attendre une fête particulière ou mon anniversaire, sur l’Encyclopédie visuelle Jane Austen de Gwen Giret et Claire Saim (éd. Hachette Heroes, octobre 2023, 312 pages). J’en reparlerai pour Le Mois Anglais en juin prochain.

Entre deux averses, nous sommes allés voir l’exposition « Hergé et l’Art » à l’Espace Lympia avec la fusée de Tintin. J’en ai profité quelques jours plus tard pour emprunter à la médiathèque des tomes de la bande dessinée (les miens étant actuellement conservés chez mes parents).

Illustration Marie Savart IG

Le mois prochain, je continuerai mes lectures pour Un Mois au Japon 2024 (puisqu’on peut jouer les prolongations jusqu’à l’été), des cosy mystery, des romances historiques le thème de mai du Défi Challenge Historique 2024 étant « Mariage arrangé », de la fantasy, des lectures jeunesse avec mon mini lutin (Mortelle Adèle en tête bien sûr). J’ai également prévu des lectures pour Le Mois Italien 2024, de la poésie pour 2024 sera classique aussi!, des romans graphiques et des BD… Il y aura également une lecture commune avec Hilde et Nathalie avec une des enquêtes de Perveen Mistry de Sujata Massey (la troisième pour moi, Le Prince de Bombay).  Bon mois de mai!

Au fil des pages avec dans Les Yeux de Mona

J’ai lu Les Yeux de Mona de Thomas Schlesser (éd. Albin Michel, février 2024, 496 pages), un roman contemporain en lecture commune avec Enna qui l’a écouté, elle, en version audio (Audiolib).  Mona, âgée de 10 ans, est victime d’une perte soudaine et temporaire de la vue suffisamment inquiétante pour être examinée par des médecins, le risque étant grand qu’elle devienne aveugle d’ici l’année à venir. Un suivi avec un pédopsychiatre est conseillé aux parents de la jeune fille. Son grand-père maternel octogénaire, Henry « Dadé » est censé amener Mona aux séances mais à la place, pendant 52 semaines, il va se rendre avec elle dans des musées parisiens voir une œuvre d’art tous les mercredis après-midi. Ils commencent par le musée du Louvre. Cette initiation à l’art sera-t-elle aussi un apprentissage de la vie pour Mona?

J’ai apprécié ce parcours artistique ainsi que la belle relation intergénérationnelle entre la petite fille et son grand-père, érudit et bienveillant. Il y a ainsi question d’éveil à l’Art, d’apprentissage, de transmission. Mais j’ai eu bien du mal à croire que Mona, du haut de ses 10 ans, puisse faire preuve d’autant de maturité et comprendre tout ce que lui explique son grand-père, en ayant autant de recul qui s’acquière avec l’expérience et l’âge. De même, ce parcours artistique pouvait très bien être mis en place par le grand-père sans être au détriment d’un suivi pédopsychiatrique.

Au fil des œuvres d’art, on suit la vie de Mona auprès de ses parents, Camille et Paul, brocanteur alcoolique, de ses camarades de classe de CM² comme ses meilleures amies, Jade et Lili et son grand-père, qui n’a pas fait le deuil de son épouse, ne parlant jamais d’elle même si les souvenirs de la grand-mère maternelle ne sont jamais loin dans l’esprit de Mona qui se questionne à son sujet. Pourquoi un tel silence alors que son grand-père est si intarissable sur d’autres sujets?

La vie quotidienne de la jeune fille sert ainsi de fil conducteur au parcours artistique qui prime sur l’histoire familiale même, avec son lots de secrets de familles et de difficultés. Cela m’a d’ailleurs fait penser au Monde de Sophie de Jostein Gaarder (éd. Seuil, mars 1995, 558 pages), un roman qui a trait à la philosophie avec l’histoire de Sophie Amundsen, une adolescente norvégienne de 14/15 ans qui s’éveille à la philosophie et que j’avais lu au lycée, pendant les vacances d’été avant l’entrée en Terminale. Je pense que j’aurai plus apprécié ce roman plus jeune, l’auteur, à travers le personnage de Henry, étant très didactique envers nous, lecteur, afin de nous plonger dans le monde de l’Art.

Je pensais le lire d’une seule traite mais finalement j’ai lu ce roman initiatique sur plusieurs jours, les chapitres étant répétitifs, une œuvre d’art regardée en silence par la jeune fille sous l’œil attentif de son grand-père, un bout de vie familiale, le ressenti de Mona et l’explication du grand-père avec sa conclusion morale. L’étude de ces œuvres, la plupart déjà connues, m’a rappelé mes cours d’histoire de l’Art à la fac. Je pense que j’aurai plus accroché à ce roman lorsque j’étais au lycée ou à la fac. Une lecture ludiquement instructive!

Pour d’autres avis sur ce roman artistique: Enna (version audio) et Sandrion.

Challenge Petit Bac d’Enna #3 Catégorie Partie du corps: « Yeux »

Au fil des pages avec Les délices de Tokyo

J’avais lu, en 2021, Les Délices de Tokyo de Durian Sukegawa (éd. Albin Michel, février 2016, 239 pages), un roman que je n’avais pas pris le temps de chroniquer mais que je fais désormais pour une lecture commune avec Isabelle.

Afin de rembourser une dette et malgré l’ennui qu’il chasse par la boisson, Sentarô gère, en face d’un cerisier, une échoppe de dorayaki, des pâtisseries japonaises à base de pancakes et fourrées de purée de haricots rouges confits, sa clientèle étant surtout des collégiennes dont une qui va attirer son attention, plus réservée que les autres et qui envisage d’arrêter ses études, Wakana. Il passe une petite annonce pour embaucher quelqu’un pour l’aider. Une vieille dame aux doigts déformés, Tokue, se présente et insiste pour être embauchée. Bientôt, les talents de pâtissière de Tokue font la renommée de l’échoppe de Sentarô. Mais le secret qu’elle cache ne va-t-il pas tout venir arrêter?

J’ai beaucoup apprécié cette lecture où il est question de cuisine bien sûr avec la préparation des dorayaki, Tokue ayant l’art de si bien les préparer depuis plus de 50 ans. J’ai ainsi noté quelques passages gourmands comme lorsque Tokue apprend à Sentarô à préparer les dorayaki avec les bons ustensiles (p.34/35, p.42/43).

Mais derrière cette passion pour la pâtisserie, il est question d’un passé plus sombre du Japon, la société japonaise étant bien peu tolérante à l’égard des personnes malades ou handicapées. Il y est en effet question de préjugés, de discrimination mais également d’amitié intergénérationnelle, de transmission, de résilience et in fine d’espoir, malgré une fin plus dramatique.

Par cette lecture, j’ai, en effet, découvert le traitement des lépreux au Japon qui, jusqu’encore récemment, était isolés du reste de la population, retirés de leur famille et internés dans des sanatoriums en raison d’une politique de ségrégation encore en vigueur jusqu’en 1996. 

A côté des 3 personnages principaux qui sont, chacun, à une étape particulière de leur vie et portant comme ils le peuvent leurs blessures et leur mal-être, l’auteur fait du cerisier un « personnage à part entière », témoin du temps qui passe et des liens qui se nouent entre eux. Un très bon moment de lecture!

Pour prolonger cette lecture, j’ai repéré que le film éponyme adapté du roman et sorti en 2015 était disponible à ma médiathèque. Je suis bien tentée également de préparer des dorayaki comme Hilde l’avait déjà fait et Isabelle qui va réessayer dimanche.

Pour un autre avis sur ce roman: Isabelle.

Participation # Un Mois au Japon 2024 de Hilde et Lou #Roman

Participation #10 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #Japon

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Lieu: « Tokyo »

Participation # Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2024 de Bidib et Fondant#Cuisine japonaise/Dorayaki

Au fil des pages avec Dolorès ou le ventre des chiens

J’ai lu, en février dernier, Dolorès ou le ventre des chiens d’Alexandre Civico (éd. Actes Sud, janvier 2024, 192 pages), un court roman policier avec le face-à-face entre une tueuse en série présumée d’une dizaine d’hommes riches, âgée d’une quarantaine d’année, Dolorès Leal Mayor et Antoine Petit, le psychiatre chargé de l’expertise psychiatrique, tout juste diplômé sur lequel un juge d’instruction a fait pression pour qu’il rende une expertise concluant à la folie de Dolorès. Au cours des entretiens en maison d’arrêt, l’expert psychiatrique parviendra-t-il à découvrir le mobile de ces meurtres?

J’ai été déçue par ma lecture avec deux personnages bien trop caricaturaux et un propos qui va à contre-sens de la politique pénale actuelle qui retient très rarement les cas d’irresponsabilités pénales, même en cas de mise sous tutelle de la personne poursuivie et même si l’idée de ce face-à-face était séduisante, chacun renvoyant à l’autre son mal-être et sa colère face aux « puissants ». Il y est ainsi question d’inégalités sociales, les deux venant de milieux sociaux modestes, que ce soit Dolorès face aux hommes riches de la société patriarcale qui font peu de cas du sort des femmes, réduites à des objets sexuels pour leur bon plaisir ou Antoine qui évolue parmi des parisiens aisés, comme sa petite amie, qui vivent au-dessus de sa classe sociale qu’il méprise tout en en prenant les codes, travers et addictions (alcool et cocaïne).

Je n’ai pas ressenti « cet ode à l’embrasement, à l’incandescence des révoltes » ni vu « une fable contemporaine sur la violence induite par le poids de l’oppression », comme annoncé par l’éditeur.

J’ai d’autre part relevé bien trop d’incohérences et inepties judiciaires à mon goût comme par exemple le fait que Dolorès aille directement en maison d’arrêt, de façon arbitraire, sans passer par la case « garde à vue puisqu’elle a été menottée lors de son interpellation, déferrement, mise en examen devant un Juge d’Instruction et débat contradictoire en vue de son placement en détention provisoire devant un Juge de la liberté et de la détention » ou bien encore l’improbable évasion finale complètement grotesque… Certes il s’agit d’une fiction mais ce face-à-face aurait été sans doute été plus pertinent s’il ne s’était pas ancré dans une époque contemporaine, renvoyant à la procédure judiciaire actuelle française et donc à un État de droit.

Pour d’autres avis sur ce roman: Katell (qui a été bien plus emballée que moi).

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégorie Partie du corps: « Ventre »

« Older posts Newer posts »

© 2024 JOJO EN HERBE

Theme by Anders NorenUp ↑