Étiquette : lecture adulte (Page 50 of 52)

Billet de suivi: Challenge Halloween 2020

Comme l’année dernière, je participe du 15 septembre au 15 décembre 2020 au Challenge Halloween organisé par Hilde et Lou. Dès le 15 septembre, elles ouvrent les portes de leur manoir pour deux mois halloweenesques. le challenge commence en douceur par un dépoussiérage de PAL et premières suggestions et ambiances automnales. Pour plus d’infos, n’hésitez pas à aller sur leurs blogs.

Ce billet sera actualisé au fil du mois tout en faisant un billet séparé pour chaque participation.

Au pays des Ogres avec Bidib

Les Gourmandises de Syl

Il y aura bien sûr un ou des RAT (un RAT gourmand d’Halloween des 9 au 11 octobre 2020, du bricolage et des décorations tous les mardi, des gourmandises halloweenesques avec Syl tous les dimanches ou encore un inter-challenge avec Bidib « Au pays des Ogres ». Pour ma part, je pense mélanger les différentes thématiques diaboliques: ambiance cosy, un Halloween avec les créatures de la Nuit ou des animaux familiers, la sorcellerie, les lieux hantés associés ou non aux peurs et cauchemars et bien sûr le plein de citrouilles!

  • Thématique Sorcières, de la magie au féminisme
  • Thématique Contes et légendes
  • Thématique Ogres
  • Thématique Bateau fantôme

D’autre part, un défi halloweenesque est prévu: vider sa PAL!  Avec 4 paliers: de 1 à 5 livres lus, chroniqués et sortis de PAL: « Le petit buveur ou la petite buveuse d’encre », de 6 à 10 livres: « La grande goule livresque », de 11 à 15 livres: « Le Wendigo dévoreur de pages » et enfin plus de 15 livres: « Le kraken des abysses littéraires ». Mais ma PAL pourra-t-elle vraiment baisser alors qu’elle n’a cessé de croître l’année dernière?! Mystère halloweenesque…

Il est également prévu des partages de BD d’Halloween le mercredi, d’albums le samedi et aussi des lectures communes avec le 7 octobre 2020 le tome 1 de La Brigade des cauchemars de Franck Thilliez, Yomgui  Dumont et Drac (BD jeunesse), le 21 octobre 2020, Verte de Marie Desplechin et Magali Le Huche  (BD jeunesse) ou encore le 23 octobre 2020 Les Histoires de fantômes du Japon illustrées par Benjamin Lacombe, d’après Lafcadio Hearn. Je vais essayer d’y participer.

Au programme, des relectures de l’année dernière qui commencent à s’agiter dans nos bibliothèques, essentiellement des albums jeunesse:

J’ai également commencé à former ma PAL avec des emprunts à la médiathèque:

Le 16 septembre 2020, nous passons à la médiathèque et récupérons d’autres albums jeunesse sur la thématique d’Halloween:

Ce 23 septembre 2020, nous commençons à fabriquer de nouvelles décorations pour Halloween: des petites sorcières qui vont venir rejoindre nos petites créations DIY de l’année dernière, comme nos citrouilles.

Le 25 septembre 2020, je suis également repassée à la médiathèque emprunter des BD jeunesse sur le thème des sorcières:

J’ai aussi emprunté Le petit Poucet de Charles Perrault et Jean-Marc Rochette (éd. Casterman, 2001) et le tome 2 de Mortina, L’odieux cousin de Barbara Cantini (éd. Albin Michel Jeunesse, 2019). (LUS)

Ce 29 septembre 2020, par un passage dans une autre annexe de la médiathèque, je continue de constituer notre PAL pour Halloween avec de la littérature jeunesse: romans, BD et album jeunesse. Il est bien difficile de ne pas les lire voire même de ne pas les feuilleter:

  • le tome 1 de Sorceline, Un jour, je serai fantasticologue! de Sylvia Douyé et Paola Antista (éd. Glénat, coll. Vents d’Ouest, 2018) (LU)
  • Le petit ogre veut aller à l’école de Marie-Agnès Gaudrat et David Parkins (éd. Bayard Jeunesse, coll. Les Belles Histoires, 2007) (RELU)
  • Eli & Gaston, L’esprit de l’automne de Ludovic Villain et Céline Deregnaucourt (éd. Ankama, 2019) (LU)
  • Le monstre des glaces de David Walliams (éd. Albin Michel Jeunesse, 2019) (LU)
  • Vlad le pire vampire du monde d’Anna Wilson et Kathryn Durst (éd. Talents Hauts, 2019) (LU)

Le 1er octobre 2020, après un petit tour sur le blog de Hilde qui a actualisé son ancien billet spécial Sorcière, je me joins à elle avec notre sélection « Sorcières » pour entrer véritablement dans ce mois halloweenesque. Il y a d’anciennes lectures mais aussi de nouvelles que j’envisage de relire ou de découvrir tout le long du mois à venir.

Et c’est parti pour lire toute notre PAL constituée petit à petit fin septembre 2020.

  •  3 octobre/Album jeunesse – « Sorcière »: Baguette magique et chapeau pointu d’Eva Montanari (éd. Milan Jeunesse, 2008), un album jeunesse à partir de 3 ans
  • Roman jeunesse – « Vampire »: Vlad le pire vampire du monde d’Anna Wilson et Kathryn Durst (éd. Talents Hauts, coll. Zazou, 2019), un roman jeunesse à partir de 8 ans
  • Album jeunesse – « Monstres et fantômes »: Le train fantôme de Didier Lévy et Pierre Vaquez (éd. Sarbacane, 2019), un album jeunesse à partir de 7 ans
  • 6 octobre/ Loisirs créatifs avec Syl – « Sorcière » et Album jeunesse  – « Sorcière »: Pélagie la sorcière de Valérie Thomas et Korky Paul (éd. Milan, 1989, rééd. 1993), un album jeunesse à partir de 3 ans et une petite Pélagie DIY
  • 7 octobre/ BD jeunesse: une LC avec le tome 1 de La Brigade des cauchemars, Sarah de Franck Thilliez, Yomgui Dumont et Drac (éd. Jungle, coll. Frissons, 2017, rééd. 2020), une BD jeunesse à partir de 11 ans voire pour des lecteurs un peu plus grands
  • Album jeunesse  – « Monstre »: Plus gros que le ventre de Michaël Escoffier et Amandine Piu (éd. Frimousse, 2017), un album jeunesse à partir de 3 ans
  • BD jeunesse – « Esprit »: le tome 1 d’Eli & Gaston, L’esprit de l’automne de Ludovic Villain et Céline Deregnaucourt (éd. Ankama, 2019), une BD jeunesse à partir de 7 ans

Le 6 octobre 2020, après une sélection « Sorcières », je fais pour la thématique « Fuyons les ogres » en lien avec le Challenge Contes et Légendes de Bidib, « Au pays des ogres », une sélection « Ogres ».

Cet après-midi, après une relecture de Pélagie la sorcière de Valérie Thomas et Korky Paul, nous participons également à l’Atelier Bricolage de Syl, comme tous les mardis du mois d’octobre, avec une petite Pélagie DIY sur le même modèle que nos petites sorcières du mois dernier.

Pour finir cette semaine, rien de tel qu’un marathon de lectures. En effet, du 9 au 11 octobre 2020, c’est un RAT gourmand d’Halloween qui est concocté par nos organisatrices, Hilde et Lou, en duo avec le challenge Des livres (et des écrans) de Bidib et FondantGrignote. Je vais poursuivre ma thématique Sorcière avec notamment des romans jeunesse.

Pour ce nouveau Atelier Bricolage de Syl du 13 octobre 2020, je me suis prise un peu tard, en fin d’après-midi, pour fabriquer une guirlande d’Halloween en feutrine. Nous la finissons mercredi matin, après avoir passé la soirée à coudre les feuilles automnales.

Une nouvelle semaine du Challenge Halloween 2020 commence et nous poursuivons nos lectures, même s’il est vrai que je n’ai pas pris le temps de tout chroniquer, comme ce fut déjà le cas l’année dernière. J’ai également rajouté à notre PAL des livres repérés chez d’autres participants.

  • 19 octobre: Le Petit Loup Rouge d’Amélie Fléchais (éd. Ankama, coll. Étincelle, 2014), un album jeunesse à partir de 8 ans, voire un peu plus et qui détourne, de façon tout aussi sombre que le conte écrit par Charles Perrault, Le Petit Chaperon Rouge.

Le 20 octobre 2020, avant de faire notre Atelier Bricolage, j’écris une sélection « Fantômes » à partir de nos lectures passées, en cours et à venir, après celles sur les sorcières et les ogres.

  • 20 octobre/Loisirs créatifs avec Syl (fait en retard): des lanternes d’automne à partir d’un kit clé en mains en attendant le soir d’Halloween
  • 21 octobre/BD jeunesse: Verte de Marie Desplechin et Magali Le Huche (éd. Rue de Sèvres, 2017), l’adaptation du roman jeunesse éponyme à partir de 9 ans de Marie Desplechin également chroniqué
  • Album jeunesse – « Ogre »: Le Petit Poucet de Charles Perrault et Jean-Marc Rochette (éd. Casterman, 2001), un album jeunesse à partir de 6 ans
  • Album jeunesse – « Sorcière »: Patou la mêle-tout de Lieve Baeten (éd. Mijade, 1990, rééd. 2004), un album jeunesse à partir de 3 ans que nous relisons et que nous prolongeons avec des activités dont une de graphisme. Patou est une jeune sorcière en herbe un peu trop curieuse.
  • 24 octobre/ Album jeunesse – « Ogre »: Il n’y a pas de dragon dans cette histoire de Lou Carter et Deborah Allwright (éd. Circonflexe, 2018), un album jeunesse à partir de 4 ans

Continuant dans nos sélections halloweenesques, je chronique, ce 25 octobre 2020, deux sélections dans le thème Contes et Légendes avec nos lectures Blanche-Neige et nos lectures Le Petit Chaperon rouge.

Ce 27 octobre, nous faisons un nouvel Atelier Bricolage le matin en reprenant l’idée de chouette d’Isabelle et de Syl. Nous faisons à quatre mains une petite peluche Hibou en feutrine en s’inspirant du personnage de Georges Hibou d’Edmond et ses amis.

En ce 31 octobre 2020, nous fêtons Halloween confiné en faisant l’après-midi une chasse au trésor, l’objectif étant de faire trois activités pour trouver trois indices cachés dans des livres. Et le trésor? Des bonbons et des chocolats.

Mais est-ce la fin de l’édition 2020 du Challenge Halloween? Et bien non puisque nous pouvons jouer les prolongations jusqu’au 15 novembre 2020. Je vais essayer durer cette quinzaine supplémentaire de rédiger les articles de nos dernières lectures halloweenesques d’octobre avec une lecture commune du tome 2 de Spooky le 4 novembre 2020 avec Hilde.

Pour commencer cette avant-dernière semaine du challenge, quel plaisir d’ouvrir sa boîte aux lettres pour découvrir cette très jolie carte d’Hilde avec des autocollants (merci beaucoup!).

  • BD jeunesse: les deux premiers tomes de Sorceline:  le tome 1, Un jour, je serai fantasticologue! de Sylvia Douyé et Paola Antista (éd. Glénat, coll. Vents d’Ouest, 2018) et le tome 2, La fille qui aimait les animonstres (même éditeur, 2019), des BD jeunesse à partir de 9/10 ans.
  • Album jeunesse: À l’intérieur des méchants de Clotilde Perrin (éd. Seuil Jeunesse, 2016), un album jeunesse pop-up au très grand format à partir de 3 ans et qui s’intéresse aux loups, ogres et sorcières.
  • 4 novembre/ BD jeunesse: le tome 2 de Spooky, Les contes de travers, Charmant vampire de Carine-M et Élian Black’Mor (éd. Glénat, 2016), une BD jeunesse à partir de 9 ans
  • Album jeunesse: Gare au monstre! de Sunghee Shin (éd. Circonflexe, 2017), un album jeunesse à partir de 3 ans

Enfin, pour terminer en beauté cette édition 2020, un second RAT gourmand et cosy est prévu du 6 au 8 novembre 2020. J’ai déjà prévu mes prochaines lectures de transition entre Halloween et Noël. Les quatre organisatrices ont même prévu de nouveaux défis lors de ce marathon. Encore un très bon moment de lectures, d’échanges et de convivialité dans une ambiance cosy et noëloween!

  • Album jeunesse: Ouste! de Sally Grindley et Peter Utton (éd. L’école des loisirs, 2013), un album jeunesse à flaps à partir de 3 ans
  • Album jeunesse: L’ogre et les sept frères Biquet de Véronique Cauchy et Fabien Öckto Lambert (éd. Circonflexe, 2016), un album jeunesse loufoque à partir de 5 ans qui fait la transition entre Halloween et Noël

Le 13 novembre 2020, je finis d’écrire notre sélection « Monstres » à partir de nos lectures passées, en cours et à venir.

  • Album jeunesse: Les fantômes zen de John J. Muth (éd. Fei, 2016), un album jeunesse à partir de 5/6 ans.

Challenge Halloween de Hilde et Lou

Logo de Syl pour le Challenge Halloween 2020

Au fil des pages avec Désir de chocolat

Lors du RAT gourmand du week-end dernier, j’avais emprunté à la médiathèque des romans dont Désir de chocolat de Care Santos (éd. Robert Laffont, 2015) et que j’ai lu en à peine deux jours. Le roman se décompose en trois actes. Il s’agit en réalité plutôt de trois nouvelles autour de fragments de vie de trois femmes sur trois siècles différentes et dans une même ville: Barcelone. Un objet commun les unit pourtant, une chocolatière en porcelaine blanche et sur laquelle une inscription en lettres bleues et en français a été apposée: « J’appartiens à Madame Adélaïde de France ». En suivant la « vie » de la chocolatière, je remonte le temps et découvre également différentes façons de boire le chocolat.

  • Acte I: « Piment rouge, gingembre et lavande »: le trio amoureux entre Sara Rovira, Max Frey et Oriol Pairot à l’époque contemporaine, lors d’un dîner de retrouvailles en 2010. Sara, à la tête d’une chocolaterie artisanale est mariée à Max mais vit une passion adultérine avec le meilleur ami de ce dernier, Oriol Pairot, un chocolatier de renom. Les trois se sont rencontrés plusieurs années auparavant lors de cours de pâtisserie. C’est d’ailleurs, en ce temps-là que Sara avait acheté une chocolatière chez un brocanteur en pleine nuit et qui permet de servir trois tasses de chocolat chaud.
  • Acte II: « Cacao, sucre et cannelle »: le destin croisé, sous fond d’opéras, d’Aurora, sœur de lait et dame de compagnie de Cándida Turull, épouse d’un fabricant chocolatier, Antoni Sampons et qui s’est enfuie avec un chanteur napolitain, laissant derrière elle sa toute petite fille, Antònia Sampons alors qu’Aurora a été placée comme gouvernante auprès d’un médecin veuf. Je fais ainsi un bond dans le passé, en 1899, la chocolatière ayant appartenu à la famille Sampons puis conservée indûment par Aurora.
  • Acte III: « Poivre, clous de girofles et roucou »: la rencontre, sous fond de complots historiques entre Français et Anglais, du jeune Victor Philibert Guillot et de Marianne. Le premier fait partie d’une délégation française se rendant à Barcelone avec comme présent, une chocolatière. La seconde est la belle et jeune épouse du Maître Chocolatier Fernandes absent et inventeur d’une machine à fabriquer une délicieuse pâte au chocolat – mélange de fèves de cacao, de sucre et d’épices – dont raffole Madame Adélaïde de France et sa sœur, en 1777.

L’écriture de Care Santos se lit facilement et comme une enquête historique à travers la « vie » inversée de la chocolatière avec un mélange des styles et des genres (contemporain dans le titre I, style direct et apostrophant le lecteur par la voix d’Aurora dans le titre II et enfin et épistolaire sous la plume de Victor dans le titre III). La vie des protagonistes est faite de va-et-vient dans le passé à l’intérieur même de chaque acte. Un très bon moment de lecture en compagnie de cette chocolatière qui a vu et entendu tant d’histoires à raconter!

Participation #5 au challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant

Challenge Petit Bac d’Enna #9 Catégorie Amour et relations amoureuses: « Désir »

Au fil des pages avec La tresse

Lors du RAT des Étapes Indiennes du premier week-end de juillet 2020, j’ai lu l’adaptation par l’autrice elle-même, Laetitia Colombani, en album jeunesse de son roman La tresse. Il s’agit de La tresse ou le voyage de Lalita de Laetitia Colombani et illustrée par Clémence Pollet (éd. Grasset Jeunesse, 2018), un album jeunesse à partir de 6 ans.

Dans cette adaptation pour les jeunes lecteurs, l’histoire reprend la partie indienne du roman tout en la développant avec une fin heureuse, à savoir l’histoire de Smita et de sa petite fille âgée de 6 ans, Lalita pour peut-être, au bout, briser la chaîne de leur statut de Dalits – d’Intouchables et de vivre dans de meilleurs conditions de vie comme le droit pour la fillette d’aller à l’école.

En effet, Smita refuse que sa fille subisse les mêmes discriminations et injustices qu’elle et son mari. Elle persuade ce dernier de demander à l’instituteur du village, un Brahmane, d’accepter leur fille dans sa classe. Mais malheureusement Lalita est rabaissée par l’instituteur à son rang d’Intouchable. La seule issue que Smita voit: la fuite sous la protection de Vishnou avec sa fille vers une autre ville du pays où une école pour tous les enfants a été ouverte. Arrivera-t-elle à briser le sort d’ordinaire réservé aux Intouchables, femmes de surcroît? Son mari viendra-t-il les rejoindre?

Les illustrations douces et très colorées tempèrent la dureté de la vie de la famille de Lalita, même si son histoire est moins sombre et plus optimiste que dans le roman puisqu’elle est adaptée pour de jeunes lecteurs. Dans le roman, l’intrigue se termine à la sortie de l’offrande au temple de Vishnou sur une fin ouverte, laissant leur sort entre les mains du lecteur. Du haut de ses 6 ans, Lalita est le personnage qui m’a le plus touché. Battue par l’instituteur pour qui elle n’avait pas sa place à l’école en tant qu’Intouchable, elle donne ses cheveux – cheveux considérés comme sa seule richesse – pour une divinité ou plutôt pour l’amour de sa mère qu’elle suit inconditionnellement malgré sa peur et le silence de cette dernière tout aussi inquiète mais déterminée à lui offrir une vie meilleure.

Cette adaptation permet ainsi d’aborder le système des castes en Inde qui perdure malgré son abolition il y a déjà une cinquantaine d’années et la difficulté que rencontre encore aujourd’hui un trop grand nombre d’enfants dans l’accès à l’instruction et à l’école.

Puis quelques jours plus tard, j’emprunte le roman court, La tresse de Laetitia Colombani (éd. Librairie Générale Française, coll. Livre de Poche, rééd. 2018), son premier roman classé comme roman Feel Good. Il s’agit des destins croisés – qui s’entrelacent comme une tresse – de trois femmes:

  • en Inde, dans le village de Badlapur : Smita (et sa petite fille Lalita), une Dalit – une Intouchable trentenaire et mariée vivant dans la misère et les discriminations subies au quotidien par sa caste inférieure
  • en Sicile, à Palerme : Guilia, célibataire vivant son premier grand amour avec Kamaljit récemment régularisé, la vingtaine et qui travaille dans l’atelier familial, au bord de la faillite, de perruques fabriquées à partir de cheveux humains
  • et au Canada, à Montréal : Sarah, mère divorcée de trois enfants, avocate quadragénaire sur le point d’obtenir une promotion au sein d’un prestigieux cabinet et qui cache à son entourage son cancer du sein.

Pour chaque parcours de vie, il est question de la condition de la femme et plus largement d’une quête de liberté, entre espoirs et incertitudes. Malgré leurs conditions sociales fort différentes, chacune doit faire preuve de courage, de dignité et d’adversité envers les discriminations subies, que ce soit des discriminations dues à leur origine, à leur sexe ou à la maladie. Ce roman se lit facilement, en quelques heures, passant d’une vie à l’autre à chaque chapitre, sans pour autant qu’aucune ne se croise. Un lien unit pourtant ces trois femmes, un lien qui était résumé par une carte du monde dans la dernière page de l’album jeunesse et qui se lit en filigrane dans le résumé de la quatrième de couverture.

L’écriture est simple comme dans un Feel Good, l’autrice forçant sur certains caractères des personnages de façon parfois trop répétitive voire même caricaturale. Je pourrai même y voir du cynisme puisque derrière l’offrande payante de Smita et Lalita, le Temple de Vishnou tire profit des cheveux en en faisant commerce.

Ces lectures font partie de l’Étape Indienne n°6 « Politique sociale (corruption, critique de la société…) » et plus précisément n°6.1 « Les Intouchables ». Pour d’autres avis sur le roman: Hilde, Blandine et Nath Sci et pour un autre avis sur l’album jeunesse: Mya Rosa.

étapes indiennes, inde, lectures

Participation #3 aux Étapes Indiennes de Hilde #RAT et #Étape n°6.1

Challenge Petit Bac d’Enna #8 et 9 Catégorie Objet: « Tresse »

Au fil des pages avec Des vents contraires

Je viens de terminer de lire l’un de mes derniers emprunts à la médiathèque, Des vents contraires d’Olivier Adam (éd. Points, 2008, rééd. 2010, 288 pages), un roman court que j’ai bien apprécié et qui est le premier lu de cet auteur. Ce roman décrit une famille à la dérive après le départ inattendu de la mère.

Il y a un an déjà, Sarah est partie du jour au lendemain en laissant tout derrière elle et sans plus jamais donner le moindre signe de vie. Elle laisse derrière elle son mari, Paul Anderen et leurs deux jeunes enfants, Clément et Manon, respectivement âgés de 9 et 4 ans. Quittant sa maison dans la banlieue parisienne lui rappelant bien trop la disparue, Paul repart vivre avec les deux enfants auprès de son frère Alex et de son femme, Nadine à Saint-Malo, ville de son enfance. Que la vie est dure pour cette famille qui tente malgré tout de se reconstruire et de vivre! Chacun attend à sa façon le retour de Sarah, que ce soit Paul ou ses enfants si attachants, ayant grandi trop vite par ce départ. Saint-Malo leur sera-t-il salutaire?

J’ai mis quelques pages pour m’imprégner du style d’écriture d’Olivier Adam: des phrases longues, sans vraiment de ponctuation, mélangeant style direct parfois cru et indirect… Puis une fois adopté, ce style particulier donne son tempo à la lecture, me plongeant dans les états d’âme du narrateur, cet homme ayant perdu pied et sombré dans l’alcoolisme (incompréhension, tristesse, colère, résignation, bonheur, espoir se mélangeant inlassablement), raccroché à la vie par l’amour inconditionnel qu’il porte à ses enfants. Et cette question qui revient sans cesse: pourquoi est-elle partie comme ça? Et comme les flots de la mer et le tourbillon du vent, il y a l’alternance de noirceur et d’espoir avec des destins mêlés de personnes de tout âge aussi malmenées par la vie que lui et ses enfants, chacun portant son lot de souffrances : un père séparé de son fils, un mari trompé, des enfants projetés bien trop tôt dans des préoccupations d’adulte, etc. Sans oublier Saint-Malo et la mer, bien plus que le cadre de vie de l’histoire, des personnages à part entière. Il y a une omniprésence charnelle de cette mer comme de Sarah, la mère absente.

C’est une histoire touchante qui reflète pourtant la vie réelle de bien des familles, en cas de disparition/séparation comme en témoignent le flux continu d’affaires devant les Juge aux Affaires Familiales, Tribunaux pour Enfants ou dans le pire des cas, les Tribunaux correctionnels ou Cours d’Assises… Un bon moment de lecture malgré parfois des facilités dans l’histoire (des rencontres de Paul qui arrivent bien trop à propos) ou des erreurs commises dans la procédure pénale (et non, en France, le retrait par la victime de sa plainte en matière familiale n’entraîne pas son classement, le Procureur de la République étant détenteur de l’opportunité des poursuites)! Il ne me reste plus qu’à voir le film adapté de cette histoire mais aussi à lire d’autres romans de cet auteur comme par exemple Je vais bien, ne t’en fais pas (déjà vu en film).

Challenge Petit Bac d’Enna #7 Catégorie Son: « Vents »

Au fil des pages avec Konbini

Lors du RAT des Étapes Indiennes, je n’ai pas lu que des histoires indiennes mais ai fait une escale au Japon avec Konbini également paru sous le titre La fille de la supérette de Sayaka Murata (éd. Denoël, 2018), un roman court que j’aurai voulu emprunter pour le Mois au Japon 2020 et qui a obtenu le Prix Akutagawa en janvier 2016 (prix littéraire japonais qui récompense les auteurs débutants de nouvelles ou de romans courts). À 36 ans, Keiko Furukuna est célibataire et occupe un emploi précaire depuis ses 18 ans, celui de vendeuse à temps partiel dans un konbini. Un jour, un nouveau vendeur est embauché, Shiraha, un célibataire de 35 ans qui semble aussi perdu qu’elle.

Keiko ne vit que par et pour son travail au sein du konbini, sorte de supérette japonaise ouverte 24h/24. Elle est pourtant mal considérée par son entourage. Une jeune femme de son âge devrait être déjà mariée et avoir un « vrai » travail. Sous la pression sociale et pour se conformer aux exigences de la société, elle décide de passer un arrangement particulier avec Shiraha en se faisant passer pour un couple. Keiko arrivera-t-elle à trouver un sens à sa vie et accepter sa différence, loin du regard des autres et des traditions?

L’autrice, du même âge que son héroïne lorsqu’elle a écrit ce roman en 2016, nous plonge dans la société japonaise en en faisant une critique sociale. Elle dresse le portrait de deux anti-héros qui ont du mal à se fondre dans la société, mais le faut-il? Keiko qui dans son incompréhension du monde, froide et presque robotique, semble atteinte d’une maladie de l’ordre de l’autisme et est attachante dans sa quête de soi. De son côté, Shiraha est aussi désœuvré mais très antipathique. Se pose alors la question de la place de l’individu dans la société actuelle, en particulier pour les personnalités différentes? Un bon moment de lecture avec ce roman court, avec parfois des maladresses d’écriture, qui pose des questions existentielles.

Pour d’autres avis sur ce roman: Hilde et Rachel.

« Older posts Newer posts »

© 2024 JOJO EN HERBE

Theme by Anders NorenUp ↑