Étiquette : lecture adulte (Page 24 of 52)

Au fil des pages avec le tome 2 des Enquêtes de Loveday & Ryder

Je viens de finir de lire, en e-book, Un pique-nique presque parfait, une enquête de Loveday & Ryder de Faith Martin (éd. Harper Collins, 2020, 281 pages), le tome 2 d’une série livresque « cosy mystery » qui se passe dans les années 60, à Oxford et qui comprend désormais 7 livres parus en français. Je n’avais pas pu poursuivre cette série, ma médiathèque n’ayant pas tous les tomes. J’avais d’ailleurs déjà lu le tome 3, Meurtre en coulisse (éd. Harper Collins, 2020, 284 pages)  en août 2021. J’ai enfin pu lire le tome 2, celui-ci étant disponible dans mon abonnement e-book, ce qui me fait une nouvelle participation pour le défi estival du du challenge British Mysteries 2023.

À la mi-juin 1960, le corps de Derek Chadworth est retrouvé mort sur les berges dune rivière, aux abords du Port Meadow, l’endroit même ou des étudiants huppés de St Bede’s College ont fêté la fin d’année.  Une semaine plus tard, le Dr. Clement Ryder, ayant obtenu du jury un verdict non concluant envoie la jeune stagiaire de police, Trudy Loveday enquêter parmi les étudiants en se faisant passer pour l’une d’eux, le nom de Lord Jeremy Littlejohn, à la tête du Marquis Club, revenant à plusieurs reprises. Qui peut bien être coupable du meurtre de Derek Chadworth, cet étudiant de 21 ans, proche du Marquis Club, photographe amateur, ambitieux et qui cachait nombre de secrets de plus en plus scandaleux et sulfureux? Le duo Loveday & Ryder parviendra-t-il à résoudre l’enquête, malgré les protestations et réticences du capitaine Jennings qui préfèrerait étouffer l’enquête afin de ne pas inquiéter les familles fortunées et influentes des étudiants faisant partie de l’aristocratie? 

Une fois encore, Trudy est confrontée à la misogynie et au sexisme dans son milieu professionnel, que ce soit son supérieur, le capitaine Jennings ou ses collègues mais également par les suspects dans son enquête, en particulier Lord Jeremy Littlejohn, tout en rajoutant une discrimination sociale, la jeune femme faisant partie de la classe ouvrière. Plus l’enquête avance, plus Trudy est confrontée aux discriminations de sexe et de classe.  Malgré cette prise de conscience révoltante et amère, cela remettra-t-il en cause l’idéalisme et l’optimisme de la jeune femme au point d’être aussi cynique que son mentor? Il y est ainsi question de la condition de la femme dans les années 60, d’inégalités sociales et de corruption politico-judiciaire, les aristocrates et les nouveaux riches étant plus à l’abri de poursuites judiciaires, ces derniers se sentant au-dessus des lois au point de congédier tout représentant de l’ordre public.

J’ai trouvé que l’enquête était mieux construite que dans le premier tome, recoupant minutieusement les témoignages des uns et des autres, même si parfois les informations recueillies pourraient sembler insignifiantes ou anecdotiques et suivant les points de vue de plusieurs personnages, et pas seulement celui du duo d’enquêteurs. Le Dr. Ryder, ayant décelé tout le potentiel de la jeune stagiaire, l’accompagne dans ses réflexions et la forme à devenir une grande enquêtrice. Il correspond parfaitement à l’image d’un mentor bienveillant et encourageant, même si Trudy commence à se poser de plus en plus de questions sur le comportement parfois troublant du coroner, certains de ses gestes pouvant le faire passer pour alcoolique. Un bon voire très bon moment de lecture avec ce tome 2 que j’ai préféré au premier! J’ai d’ores et déjà repéré que le tome 4,  Le secret de Briar’s Hall (éd. Harper Collins, 2021, 348 pages) était disponible à ma médiathèque.

Participation # Challenge British Mysteries de Hilde et Lou #Cosy Mystery

Participation #9 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Royaume-Uni

Point lecture hebdomadaire 2023 #32

En ce début de semaine, voici notre point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière (mais pas nos relectures).

Nos lectures du 7 au 13 août 2023:

Des lectures jeunesse:

  • (Album jeunesse) Minusculette et les petits fantômes japonais de Kimiko et Christine Davenier

Nous avons lu Minusculette et les petits fantômes japonais de Kimiko et Christine Davenier (éd. L’école des loisirs, coll. Loulou & Cie, 2023), un album jeunesse pour les tout-petits, à partir de 2 ans. En passant devant la maison de Ninon la musaraigne, Bernard et Minusculette découvrent de drôles petits fantômes blancs suspendus à sa fenêtre. Et si chacun en fabriquait afin de stopper la pluie? Les illustrations sont toujours aussi douces  et l’histoire toujours aussi bienveillante qui met en scène le « teru-teru-bozu » issu du folklore japonais et que nous avions déjà découvert avec mon mini lutin dans Pique-nique sous la pluie de Naokata Mase. Encore une histoire toute mignonne d’amitié et de partage en compagnie de Minusculette et de ses amis! D’ailleurs, j’ai fait découvrir à mes nièces Minusculette, même si elles sont « grandes », après avoir passé un après-midi avec elle à fabriquer des kokeshis et des fées avec des figurines en bois. J’en reparlerai pour le challenge Halloween 2023.

  • (Album jeunesse) Rêveur de Mark Janssen

Nous avons lu Rêveur de Mark Janssen (éd. Kaléidoscope, diff. L’école des loisirs, 2022, 32 pages), un album jeunesse à partir de 6 ans. Un après-midi, après l’école, Aaron part se promener en forêt avec son père. Il est perturbé par une question que la maîtresse à poser en classe aux élèves, à savoir ce qu’ils voudraient faire plus tard. Le jeune garçon n’avait pas de réponse et est encore perturber par les réponses de ses camarades de classe qui ne lui correspondent pas. Son père sera-t-il à l’écoute d’Aaron en le rassurant et lui expliquant le potentiel de chacun (entre penseur, faiseur et rêveur)? Il y est question d’hypersensibilité, de relation père/fils, de choix de métier et de confiance en soi. Les illustrations plongent le lecteur dans la psyché de du jeune garçon, dans une nature accueillante et une imagination enfantine. Un très bon moment de lecture avec cet album qui se termine sur une longue liste de rêveurs connus et qui inspireront, à n’en pas douter, les jeunes lecteurs!

  • (Album jeunesse) Je veux un câlin! de David Melling

Nous avons également lu, pour l’histoire du soir, Je veux un câlin! de David Melling (éd. Larousse, 2010), un album jeunesse joliment illustré et à partir de 2/3 ans. Un matin, l’ours Martin, un brin maladroit, se réveille avec l’envie d’un énorme câlin. Qui pourra bien le lui donner? Un bon moment de lecture avec cette histoire à la fois douce et rigolote!

  • (Documentaire jeunesse) Qui commande? de Sandra Laboucarie et Mélanie Roubineau

Nous avons lu Qui commande? de Sandra Laboucarie et Mélanie Roubineau (éd. Milan Jeunesse, coll. Mes p’tites questions encyclo, 2019, 80 pages), un documentaire jeunesse à partir de 7 ans et qui aborde de nombreuses questions de la vie quotidienne des enfants, et même des plus grands puisqu’il y est question de vie de famille, d’école, de politique, de consumérisme, de justice, de citoyenneté… Il y est ainsi question de vivre ensemble , de règles de société à travers 100 questions-réponses qui posent la question de savoir qui prend les décisions. Je l’ai trouvé très bien fait avec des réponses simples mais concises, appelant à la discussion et aux débats philosophiques ou politiques pour certains thèmes abordés.

Des lectures adulte:

Parmi les romans adultes que j’ai lus cette semaine, je ne parlerai dans ce billet que de certains.

  • (Roman court adulte) Un été de Vincent Almendros

J’ai lu Un été de Vincent Almendros (éd. Les éditions de minuit, 2015, 96 pages), un court roman se déroulant à l’époque contemporaine. Pierre, le narrateur est invité avec Lone, sa nouvelle jeune compagne, à passer quelques jours, en Italie, dans la baie de Capri, sur le voilier de son frère, Jean et de sa compagne, Jeanne qui était avant de le quitter la sienne. Au vu de la quatrième de couverture qui m’a fait penser au film Plein soleil réalisé en 1960 avec dans les rôles-titre Alain Delon et Marie Laforêt, je m’attendais à un huis-clos pesant avec une tension sexuelle à fleur de peau mettant en scène un triangle amoureux. Cela n’a pas été le cas, malgré la fin un brin dérangeante avec un narrateur qui reste bien calme et taiseux quand il finit par comprendre ce qui lui est arrivé. Plus proche de la nouvelle que du court roman, le récit aurait, à mon sens, été plus percutant si les personnages avaient été plus approfondis en particulier le frère de Pierre.

  • (BD adulte) Le chat du rabbin, La Bar-Mitsva de Joann Sfar (T1)

J’ai lu le tome 1 du Chat du rabbin, La Bar-Mitsva de Joann Sfar (éd. Dargaud, coll. Poisson Pilote, 2002, 48 pages), une BD adulte qui comprend 17 tomes parus, un à paraître ainsi qu’une adaptation en film d’animation réalisé en 2011. À Alger, un chat gris vit avec un rabbin, sa fille Zlabya et un perroquet. Après avoir dévoré le perroquet, le chat du rabbin se retrouve doté de la parole et est bien décidé à passer sa barmitsva. Le rabbin y consentira-t-il?

J’ai continué avec le tome 2, Le Malka des lions (2002) avec l’arrivée d’un cousin de la famille et de son vieux lion et le tome 3, L’Exode (2003), la maîtresse adorée du chat du Rabbin, Zlabya partant en voyages de noces à Paris, chez les parents de son époux.

  • (Romance contemporaine) Tu ne m’oublieras pas deux fois! de Mhairi McFarlane

J’ai tenté à nouveau de lire, en e-book, une romance contemporaine se déroulant en Angleterre de Mhairi McFarlane en choisissant Tu ne m’oublieras pas deux fois! (éd. HarperCollins, 2019, 360 pages) mais encore une fois je n’ai pas accroché plus que ça à l’histoire alors que j’avais accroché au résumé. Venant de se faire licencier de son travail de serveuse par le patron d’un restaurant italien miteux, Georgina, célibataire de 30 ans, retrouve un emploi de serveuse dans un pub tenu par deux frères irlandais, l’un des deux étant son amour de jeunesse, Lucas McCarthy qui ne la reconnaît pas. L’histoire est une fois encore très longue à se mettre en place, l’autrice prenant trop son temps à poser le décor professionnel et privé de l’héroïne (les longs passages renvoyant à son ancien poste ne servant finalement pas à grand chose à mon avis).  J’ai même survolé certains passages pour ne ralentir que lorsque la romance s’installe réellement et que l’autrice commence à divulguer les informations permettant de mieux comprendre l’attitude froide et distante de Lucas. Derrière la romance seconde chance, il y est pourtant question de thèmes douloureux comme le deuil d’un conjoint ou d’un parent ou bien encore les agressions sexuelles. Une lecture très mitigée, malgré le pub anglais et l’humour british qui rappelle par moment Bridget Jones et qui sera vite oubliée!

Ma lecture en cours:

  • (Roman YA contemporain) Les roches rouges d’Olivier Adam

J’ai commencé à lire Les roches rouges d’Olivier Adam (éd. , 2020, 240 pages), un roman Young Adult contemporain classé au rayon adulte de ma médiathèque de vacances et vendu en roman adolescent par la plupart des librairies. Le style d’écriture est, pour le moment, radicalement différent d’un autre roman court précédent de l’auteur que j’avais apprécié, Des vents contraires, même si l’on retrouve le côté cru (beaucoup marqué ici, voire même un brin caricatural pour faire parler les deux jeunes de banlieue). L’histoire alterne les points de vue du jeune couple, celui de Leila à travers des passages de son journal intime et celui d’Antoine.

Bilan de lecture: juillet 2023

C’est le premier du mois alors voici un petit retour bloguesque sur juillet 2023. Après un mois de juin consacré à des lectures anglaises avec le Mois Anglais 2023 et nos (re)lectures estivales avec le début de l’été, nous avons continué ce mois-ci des lectures semblables.

Voici d’ailleurs mon petit bilan de participations pour ce mois de juillet 2023:

  • Challenge Petit Bac d’Enna: 2 lignes terminées et 3e et 4e lignes en cours
  • Challenge Contes et Légendes de Bidib
  • Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et FondantGrignote
  • Challenge Le Tour du Monde en 80 livres de Bidib:  1 participation avec 1 pays pour le parcours illustré (Suisse) et  1 participation avec 1 pays pour le parcours littéraire (Royaume-Uni)
  • Challenge 2023 sera classique de Blandine et Nathalie
  • Challenge Les Étapes Indiennes 2023 de Hilde et Blandine
  • Challenge British Mysteries 2023 de Lou et Hilde: 1 participation
  • Challenge Le Mois Anglais 2023 de Lou et Titine: 2 participations

J’avoue que c’est un petit bilan ce mois-ci. Même si j’ai lu presque autant que les mois précédents, j’ai peu chroniqué sur le blog, même si l’envie est là, que ce soit mes lectures jeunesse avec mon mini lutin ou mes lectures adulte mais pas forcément le temps. 

Le mois prochain, j’ai prévu des lectures semblables à celles de ce mois-ci avec des (re)lectures estivales mais aussi des lectures anglaises qui étaient prévues pour le Mois Anglais 2023 ainsi que des cosy mysteries dans le cadre du défi estival du challenge British Mysteries 2023.

Bon mois d’août et bonnes vacances pour ceux et celles qui en ont et bonne reprise à celles et ceux qui en reviennent!

Point lecture hebdomadaire 2023 #26

En ce début de semaine, voici notre point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière (mais pas nos relectures).

Nos lectures du 26 juin au 2 juillet 2023:

Des lectures jeunesse:

  • (Album jeunesse) Une nuit dans les bois de Raphaël Kolly

Nous avons lu Une nuit dans les bois de Raphaël Kolly (éd. L’Élan Vert, 2023, 44 pages), un album jeunesse joliment illustré à partir de 3/4 ans. Arsène Lapin s’est perdu dans la forêt et se fait surprendre par la nuit. Grâce à une flaque de lumière, il peut reprendre son chemin. Mais pourra-t-il surmonter sa peur du noir? Il y est question d’amitié, de confiance en soi, de peur du noir et d’entraide. Un très bon moment de lecture en compagnie de ce petit lapin attachant!

  • (Album jeunesse) Petit lapin rêve de gloire d’Alexandre Chardin et Mylène Rigaudie

Nous avons également lu une autre histoire mettant en scène un jeune lapin: Petit lapin rêve de gloire d’Alexandre Chardin et Mylène Rigaudie (éd. Casterman, 2013, 32 pages), un album jeunesse joliment illustré à partir de 5 ans. Après avoir écouté la veille au soir une histoire effrayante contée par sa mère, Achab fugue de chez lui et part à l’aventure en quête de gloire, à bord d’un radeau. Malgré les recommandations de prudence de ceux qu’il croise sur sa route, le lapin veut pouvoir défier d’effrayantes créatures. La gloire sera-t-elle au rendez-vous? Arrivera-t-il à faire la part des choses entre réalité et imagination enfantine? Le texte en rimes donne un rythme entraînant aux aventures de ce petit lapin. Un bon moment de lecture, même s’il est dommage qu’à la fin de l’histoire, la mère du petit lapin lui donne une fessée!

Des lectures adulte:

Parmi les romans adultes que j’ai lus cette semaine, je ne parlerai dans ce billet que de certains.

  • (Romances historiques), La chronique des Bridgerton, Daphné et Anthony de Julia Quinn (T1 et T2)

J’ai lu les deux premiers tomes de La chronique des Bridgerton de Julia Quinn (éd. J’ai lu, 2008, rééd. 2021, 736 pages) suivant les romances de Daphné Bridgerton (T1) et d’Anthony Bridgerton (T2) qui étaient parus pour la première en Angleterre en 2000. Malgré toutes les libertés scénaristiques prises dans l’adaptation Netflix, j’ai préféré la série américaine que ces romans qui prennent aussi beaucoup de libertés quant aux mœurs et codes sociaux de la Régence anglaise. Une lecture  dont j’aurai pu m’abstenir tant elle est fade et convenue, vite lue et qui sera tout aussi vite oubliée!

  • (Romantasy New Adult) La saga d’Auren, Glint de Raven Kennedy (T2)

J’ai lu le tome 2 sur 5 de La saga d’Auren, Glint de Raven Kennedy (éd. Hugo Roman, 2023, 378 pages), une romantasy New Adult qui reprend là où s’était arrêté le précédent tome. Loin du roi Midas et prisonnière de l’armée du Quatrième Royaume, Auren commence à remettre en question sa relation malsaine avec le roi Midas. Lui est-il encore possible de revenir à sa vie d’avant auprès de Midas, en acceptant d’être enfermée dans une cage? Nous en apprenons plus sur le passé d’Auren et ce qui l’a poussé à être ce qu’elle est aujourd’hui, une jeune femme passive et effacée. Elle se découvre autrement auprès du commandant Rip et de ses plus proches alliés. Auren fera-t-elle le bon choix le moment venu? J’ai plus apprécié ce tome au ton plus introspectif que le précédent  et même si l’intrigue avance peu. Nous avons également le point de vue de la reine Malina, l’épouse du roi Midas. Le rythme de ce tome 2 reste assez lent, annonçant un tome suivant plus mouvementé.

  • (Romantasy New Adult) La saga d’Auren, Gleam de Raven Kennedy (T3)

Puis j’ai enchaîné avec le tome 3 de La saga d’Auren, Gleam de Raven Kennedy (éd. Hugo Roman, 2023, 624 pages), une romantasy New Adult qui reprend là où s’était arrêté le précédent tome. Auren poursuit son introspection et se libère petit à petit de l’emprise du roi Midas, pouvant ainsi compter sur le soutien du commandant Rip. Le point de rupture est alors atteint, la jeune femme dévoilant alors tout son potentiel. Il y est alors question de quête d’identité, de résilience et d’acceptation de soi. Ce tome est encore plus intéressant que le précédent qui avait un rythme lent (tourné sur les états d’âmes et hésitations d’Auren). Ici, les rebondissements et révélations s’enchaînent, même si je me doutais de certains depuis le premier tome. La romance est également plus présente. Un bon moment de lecture même si l’épiphanie d’Auren a été bien longue à arriver! On reste quand même sur une lecture jeune adulte (18/25 ans). Le quatrième tome Glow est prévu en français pour le 11 octobre 2023.

  • (Roman historique jeunesse) Sous les étoiles de Bloomstone Manor de Mary Orchard

J’ai fini de lire Sous les étoiles de Bloomstone Manor de Mary Orchard (éd. Casterman, 2023, 310 pages), un roman historique à partir de 13 ans. En 1898, Agathe Langley est une jeune femme de 19 ans passionnée par les sciences, en particulier l’astrophysique qu’elle étudie en secret grâce à l’aide de sa gouvernante. Retirée à la campagne avec ses parents, elle fait connaissance de leur voisin, Lord Nathanaël Stone qui l’invite à venir seule dans sa demeure de Bloomstone Manor et à participer à un concours de sciences naturelles organisé par la Royal Society. Derrière la douce et mignonnette romance slow burn entre Agathe et Adrian, il  y est question de la condition de la femme à l’époque victorienne, des rapports Homme/Femme, d’égalité des sexes, d’homophobie (l’homosexualité étant alors fermement condamnée pénalement)… Un bon voire très bon moment de lecture en compagnie de personnages atypiques et attachants!

Au fil des pages avec Persuasion

Pour la journée « Romantisme » du Mois Anglais 2023, j’ai eu envie de relire Persuasion de Jane Austen (éd. Plume en vol, 2021, 153 pages), roman posthume publié pour la première fois en Angleterre en 1818. Anne Elliot (qui est appelée dans ma version « Anna », ce qui était dérangeant dans ma lecture), désormais une vieille fille âgée de 27 ans, vit paisiblement auprès de son père, un orgueilleux et endetté baronnet et sa sœur aînée tout en se languissant d’un amour passé, celui qu’elle continue de chérir à l’égard de Frederick Wentworth, alors jeune officier de la marine sans fortune et à l’avenir incertain. Elle avait, en effet, 8 ans plus tôt, rompu leurs fiançailles sur les conseils d’une amie de la famille, Lady Russell. En raison d’un travers de fortune, le père d’Anne loue le domaine familial à l’amiral Croft dont l’épouse n’est autre que la sœur de Frederick et se retire à Bath avec sa fille aînée, Elizabeth tandis qu’Anne va chez leur sœur cadette, Mary afin de l’aider dans ses tâches quotidiennes. Frederick revient dans le même temps désormais capitaine, fortuné et à la recherche d’une épouse. Leur amour va-t-il avoir une chance de renaître?

L’histoire fait la part belle à la romance avec Anne, une jeune femme gentille, fidèle, sensible et bien plus intelligente et déterminée qu’il n’y paraît et Frederick qui voudrait bien se convaincre qu’il n’est plus amoureux mais qui ne cesse de rechercher son contact à la moindre occasion. Leur romance « Seconde chance » est douce amère et il est bien sûr question de persuasion dans les choix de vie, en particulier dans le choix d’un mari pour une jeune lady, la force de caractère de tout à chacun, les apparences trompeuses… Est-il possible de faire un mariage d’amour alors qu’à l’époque pullulent les mariages arrangés pour conserver titres et fortune? Le triangle amoureux n’en est pas vraiment un, tant Anne espère – désespère – de pouvoir retenter sa chance avec le capitaine. Elle reste tout au long du roman fidèle à elle-même et à son amour de jeunesse.

D’autre part, derrière la romance, Jane Austen dresse un portrait sarcastique de la vie quotidienne de l’aristocratie et de la bourgeoisie avec leurs vanités, hypocrisies et codes sociaux sous la Régence anglaise, notamment à travers les personnages du père d’Anne, Walter Elliot et sa sœur aînée Elizabeth qui, bien vaniteux, dénigrent les nouveaux riches au nom de l’étiquette et de la supposée suprématie de la noblesse anglaise ou bien lorsqu’elle décrit la vie mondaine bien superficielle à Bath… Le snobisme de la sœur cadette, Mary n’est pas en reste non plus. Il y est question également de la marine britannique – la Royal Navy, l’histoire se déroulant après la défaite de Napoléon.

Le style d’écriture est vif et enjoué, la narratrice omnisciente ajoutant par-ci par-là des petites incursions sarcastiques voire mes cyniques sur les personnages, leurs pensées et leurs modes de vie. Un très bon moment de lecture même si mon préféré de l’autrice reste Orgueil et préjugés!

Petit aparté ciné: J’avais vu il y a longtemps à la télévision le téléfilm britannique d’Adrian Shergold diffusé sur la BBC en 2007. J’ai eu envie de le revoir, étant actuellement en streaming sur Arte avec dans les rôles principaux Sally Hawkins et Rupert Penry-Jones, après avoir été déçu de la dernière adaptation en date, le film de Carrie Cracknell diffusé depuis 2022 sur Netflix avec dans les rôles principaux Dakota Johnson et Cosmo Jarvis. À choisir, il vaut mieux le téléfilm. Malgré un rythme lent et une mise en scène très académique, il est bien plus fidèle au roman et le charme opère entre les deux. Le film est bien trop moderne pour l’époque, Cosmo Jarvis est bien fade dans le rôle du capitaine Wentworth, même si Dakota Johnson tire son épingle du jeu dans un registre plus proche d’une autre héroïne austenienne, Emma. Aucune alchimie ne se dégage du duo. Dans les deux cas, le quatrième mur est régulièrement brisé mais il passe mieux dans le téléfilm car s’appuyant sur des regards de l’actrice et non sur des dialogues simplistes ou bien trop modernes pour une jeune Lady vivant sous la Régence anglaise.

Participation # Le Mois Anglais 2023 de Lou et Titine #Romantisme/Classique anglais

Participation #2 Challenge 2023 sera classique de Blandine et Nathalie #Classique anglais

Participation #7 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Royaume-Uni/Angleterre

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