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Point lecture hebdomadaire 2024 #3

En ce début de semaine, voici notre point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière (mais pas nos relectures).

Nos lectures du 15 au 21 janvier 2024:

Des lectures jeunesse:

  • (BD jeunesse) Mortelle Adèle et la galaxie des bizarres, Mortelle Adèle, La rentrée des claques (T9) et Ajax, Chaperlipopette! (T3) de Mr Tan et Diane Le Feyer

Mon mini lutin a poursuivi encore cette semaine avec Mortelle Adèle, des BD jeunesse à partir de 7/8 ans: Mortelle Adèle et la galaxie des bizarres de Mr Tan et Diane Le Feyer (éd. Bayard Jeunesse, octobre 2020, 112 pages) et le tome 9 de Mortelle Adèle, La rentrée des claques de Mr Tan et Diane Le Feyer (éd. Bayard Jeunesse, décembre 2015, 78 pages) ainsi que le tome 3 d’Ajax, Chaperlipopette! de Mr Tan et Diane Le Feyer (éd. Bayard Jeunesse, mars 2019, 64 pages). Encore des fous-rires garantis!

  • (BD jeunesse) Les Cœurs de ferraille, L’inspiration de Béka et Jose Luis Munuera (T2)

J’ai lu le tome 2 des Cœurs de ferraille, L’inspiration de Béka (alias du couple Bertrand Escaich et Caroline Rosque) et Jose Luis Munuera (éd. Dupuis, juin 2023, 72 pages), une BD à partir de 9 ans selon l’éditeur mais classée en adulte par ma médiathèque et consultable en ligne, la version papier ayant déjà été empruntée. Eva est une adolescente orpheline, vagabonde et débrouillarde, chapardant de-ci de-là pour se  nourrir avec son chien Jesper qui est à ses côtés depuis le meurtre de ses parents par des robots Limiers lorsqu’elle était enfant. Un jour, alors qu’elle cambriole une maison, elle découvre un livre qui va la mettre en danger, ce livre étant le dernier écrit par un robot. Un bon voire très moment de lecture avec ce tome tout aussi réussi que le précédent, interrogeant encore sur la nature humaine et toujours aussi joliment dessiné par Jose Luis Munuera!

  • (BD jeunesse) Un chant de Noël de Maxe L’Hermenier et Thomas Labourot

J’ai également lu Un chant de Noël de Maxe L’Hermenier et Thomas Labourot (éd. Jungle, octobre 2022, 64 pages), une BD jeunesse d’après le conte de Noël de Charles Dickens consultable en ligne grâce à ma médiathèque, la version papier ayant déjà été empruntée. Une bien jolie version mettant en scène Scrooge et les 3 esprits des Noëls passés, présent et futurs!

  • (BD jeunesse) Clochette au Pays des Merveilles de Didier Crisse et Roberto Pena

J’ai enchaîné avec la lecture de Clochette au Pays des Merveilles de Didier Crisse et Roberto Pena (éd. Le Lombard, septembre 2014, 64 pages), une BD jeunesse à partir de 9 ans selon l’éditeur mais je dirai pour bien plus grands au vu de l’allure très sexy de la fée et du vocabulaire employé. Un soir, pensant voir y Peter Pan, la fée Clochette rentre dans une librairie et en est chassée par le libraire qui abat sur elle le livre d’Alice au pays des merveilles, la plongeant dans cet étrange monde. Privée de ses pouvoirs, Clochette pourra-t-elle s’échapper grâce à l’aide d’Alice qui est elle-même perdue? Une histoire originale, un brin sombre dont j’ai été attirée par l’illustration de couverture et l’idée de mélanger deux classiques jeunesse anglais (l’univers de Peter Pan se mêle à celui d’Alice au pays des Merveilles) et se finissant en fin ouverte!

Des lectures adulte:

  • (Romance historique) Prophétie d’automne de Sarah M. Carr

J’ai lu, en e-book, Prophétie d’automne de Sarah M. Carr (éd. BookMark, Collection Infinity, avril 2019, 330 pages), une romance historique se déroulant dans les Highlands, en 1313 entre Ailsa, la fille cadette du chef de clan Cameron et Duncan Maclean, venant d’hériter du titre de son père récemment décédé et qui ne l’a jamais accepté comme fils aîné pensant qu’il était le fruit d’un adultère. Une lecture qui se lit facilement, plaisante dans l’ensemble même si je n’ai pas réussi à croire à ce duo, la jeune femme très libre et rebelle pour l’époque, du haut de ses 18 ans acceptant au nom d’une prophétie bien trop de choses de la part de son mari qui se montre pourtant si froid et même cruel à son égard et qui voit, un à un, les hommes qui l’approchent succomber à son charme, que ce soit son beau-frère ou le mari de la maîtresse de Duncan… J’ai vu que venait de paraître de cette autrice Les feux de Beltaine (éd. BookMark, Collection Infinity, décembre 2023, 428 pages), une romance historique se déroulant aussi dans les Highlands entre Rory, héritier du clan MacDonell et Màiri, une intrépide fille de laird.

  • (Romance historique gaslamp fantasy) Dangereuses demoiselles, La Ligue des sorcières distinguées d’India Holton (T2)

J’ai lu le tome 2 de Dangereuses demoiselles, La Ligue des sorcières distinguées d’India Holton (éd. J’ai lu, coll. Regency, n°13964, novembre 2023, 352 pages), un tome avec une romance plus présente entre Charlotte Pettifer, une lady sorcière et le capitaine Alex O’Riley, un pirate irlandais à l’époque victorienne revisitée et que j’ai préféré au précédent tome, Les dames pirates. Les deux se retrouvent à devoir faire équipe pour retrouver, les premiers, l’amulette de Simone la Démone qui a été dérobée au British Museum. Un bon moment de lecture avec le trope « ennemies to lovers », les sorcières et pirates étant ennemies jurés!

  • (Romance historique) Les alliances imposées, La Belle inconnue de Noël de Liv Fox (T4)

J‘ai lu, en e-book, le tome bonus de la série de romances historiques Les alliances imposées : La Belle inconnue de Noël de Liv Fox (éd. Autoédition, janvier 2024, 282 pages), une romance historique hivernale toute mignonne et imprévue entre Lord Green, Duc de Stratford qui se fait pour un notaire de campagne se rendant à Londres et Miss Cassandra Barton en chemin avec sa tante et son domestique pour le Yorkshire, tous étant bloqués par la neige, comme d’autres voyageurs dans une auberge, la Joyeuse Halte, le temps d’un Noël et qui se poursuit par des échanges épistolaires. Une romance qui rentre pile poil dans le thème de janvier « Amour interdit/différence de classes sociales » du challenge livresque Défi Romance historique 2024.

  • (Essai/Documentaire) Sambre, Radioscopie d’un fait divers d’Alice Géraud

J’ai lu Sambre, Radioscopie d’un fait divers d’Alice Géraud (éd. JC Lattès, janvier 2023, 400 pages), un essai/documentaire d’une journaliste ayant suivi le procès d’assises d’un violeur en séries surnommé le « violeur de la Sambre » interpellé en 2018, condamné définitivement en 2022 et ayant eu lieu 30 ans après les premiers signalements et plaintes des victimes, les premières remontant à 1988, et même 1986 (au moins au nombre de 56 côté français et d’autres côté belge). Elle s’interroge sur le sort des plaintes des victimes (la plupart étant mineures au moment des faits!) et le dysfonctionnement institutionnel tant du côté de la police/gendarmerie que de la Justice, sous fond d’évolutions législatives, informatiques et scientifiques du traitement des affaires pénales, en particulier celles de nature sexuelle. J’ai trouvé cette enquête journalistique pertinente et intéressante, même si l’autrice aurait pu plus insister sur l’impact des politiques pénales sur ces enquêtes bâclées et du rôle du Parquet et même si elle ne relève rien de nouveau en la matière.

  • (Roman court/Novella fantasy) Mysteries of Thorn Manor de Margaret Rogerson

J’ai lu Mysteries of Thorn Manor de Margaret Rogerson (éd. BigBang, juin 2023, 192 pages), un court roman/nouvelle qui permet de replonger dans l’univers de Sorcery of Thorns aux côtés d’Elizabeth Scrivener et Nathaniel Thorn, toujours aussi tendrement amoureux l’un de l’autre et de leur démon Silas toujours aussi énigmatique. Alors que Nathaniel doit organiser le Bal de l’Hiver, les protections magiques du manoir retiennent ses occupants à l’intérieur. Quelle en est la raison? J’ai apprécié retrouvé ce trio.

Ma lecture en cours:

(Roman – classique jeunesse américain) Les Quatre filles du Docteur March de de Louisa May Alcott

J’ai commencé à lire la 2e partie (p.315), jusqu’au chapitre 8, des Quatre filles du Docteur March de de Louisa May Alcott (éd. Gallmeister, Totem n°166, septembre 2020, 640 pages), dans une nouvelle traduction de Janique Jouin-de Laurens et dans le cadre d’une lecture commune avec Isabelle. L’intrigue se déroule 3 ans plus tard, au moment du mariage de l’aînée des sœurs, Meg et un chapitre se focalisant à chaque fois sur une sœur avant de passer à la vie quotidienne d’une autre. Je continuerai la suite la semaine prochaine.

Ma prochaine lecture:

(BD adulte) Hiver, à l’Opéra de Philippe Pelaez et Alexis Chabert (T2)

J’ai prévu de lire le week-end dernier Hiver, à l’Opéra de Philippe Pelaez et Alexis Chabert (éd. Grand Angle, octobre 2023, 72 pages), une BD adulte qui se passe quelques temps après les faits d’Automne en baie de Somme avec une nouvelle enquête, en décembre 1896, à Paris, d’Amaury Broyan inspecteur révoqué de la police.

Week-end à 1000 – janvier 2024

Ce week-end, du vendredi 19 janvier 19h à dimanche minuit se déroule un week-end à mille. Il s’agit d’un défi livresque où l’objectif est de lire au moins 1000 pages, quel que soit le support ou genre (romans, albums illustrés, BD, romans graphiques, mangas, livres audio…). Mais ce nombre de pages à lire reste libre, chaque participant pouvant se fixer un objectif de lecture plus petit ou plus grand, en se constituant ou non une petite PAL pour l’occasion. Un thème facultatif a été prévu ce week-end: « l’hiver ». Pour plus d’infos, n’hésitez pas à y participer à votre tour et à rejoindre le groupe FB dédié: ici.

Ce billet de suivi sera actualisé tout le long du week-end et sera ponctué aussi par les passages sur les blogs et/ou réseaux sociaux des autres participantes.

Vendredi 19 janvier 2024

Après 19h, je commence à comptabiliser les pages lues, sauf celles de mon mini lutin qui lit ce soir Mortelle Adèle et la galaxie des bizarres de Mr Tan et Diane Le Feyer (éd. Bayard Jeunesse, octobre 2020, 112 pages), une BD jeunesse à partir de 7/8 ans.

De mon côté, en soirée, j’ai repris au chapitre 12 la romance historique de style gaslamp fantasy commencée hier soir et l’ai finie: le tome 2 de Dangereuses demoiselles, La Ligue des sorcières distinguées d’India Holton (éd. J’ai lu, coll. Regency, n°13964, novembre 2023, 352 pages), un tome avec une romance « ennemies to lovers » plus présente entre Charlotte Pettifer, une lady sorcière et le capitaine Alex O’Riley, un pirate irlandais à l’époque victorienne revisitée et que j’ai préféré au précédent, Les dames pirates. J’ai ainsi lu 208 pages.

Samedi 20 janvier 2024

J’ai lu dans la journée le tome bonus de la série de romances historiques Les alliances imposées : La Belle inconnue de Noël de Liv Fox (éd. Autoédition, janvier 2024, 282 pages), une romance historique hivernale toute mignonne et imprévue entre un duc qui se fait pour un notaire de campagne et une jeune femme bloqués par la neige, comme d’autres voyageurs dans une auberge le temps d’un Noël. Une romance qui rentre pile poil dans le thème de janvier « Amour interdit/différence de classes sociales » du challenge livresque Défi Romance historique 2024. Cela fait 282 pages lues.

Dans l’après-midi, j’ai lu le tome 2 de la BD, Les Cœurs de ferraille, L’inspiration de Beka et Jose Luis Munuera (éd. Dupuis, juin 2023, 72 pages), une BD à partir de 9 ans selon l’éditeur mais classée en adulte par ma médiathèque. Un bon voire très moment de lecture avec ce tome tout aussi réussi que le précédent, interrogeant encore sur la nature humaine et toujours aussi joliment dessinée! Je rajoute 72 pages.

Pour l’histoire du soir, mon mini lutin a lu le tome 9 de la BD Mortelle Adèle, La rentrée des claques de Mr Tan et Diane Le Feyer (éd. Bayard Jeunesse, décembre 2015, 78 pages).

En soirée, j’ai commencé à lire la 2e partie (p.315) des Quatre filles du Docteur March de de Louisa May Alcott (éd. Gallmeister, Totem n°166, septembre 2020, 640 pages), dans une nouvelle traduction de Janique Jouin-de Laurens. Il s’agit d’une lecture commune avec Isabelle et pour laquelle j’ai pris du retard puisqu’elle était prévue pour les challenges de Noël et qui sera donc désormais aussi une nouvelle participation pour le challenge 2024 sera classique aussi puisqu’il s’agit d’un classique jeunesse américain. J’ai lu jusqu’au chapitre 8, un chapitre se focalisant à chaque fois sur une sœur avant de passer à la vie quotidienne d’une autre (+95 pages).

Dimanche 21 janvier 2024

Après des passages hier sur Instagram et le groupe FB, je prends le temps, ce matin, de faire mon billet de suivi de lectures de ce week-end. De son côté, mon mini lutin a lu le tome 3 d’Ajax, Chaperlipopette! de Mr Tan et Diane Le Feyer (éd. Bayard Jeunesse, mars 2019, 64 pages), après avoir fait ses devoirs et avant de jouer un peu à la console.

Dans la journée, j’ai lu Sambre, Radioscopie d’un fait divers d’Alice Géraud (éd. JC Lattès, janvier 2023, 400 pages), un essai/documentaire d’une journaliste ayant suivi le procès d’assises d’un violeur en séries surnommé le « violeur de la Sambre » interpellé en 2018, condamné définitivement en 2022 et ayant eu lieu 30 ans après les premiers signalements et plaintes des victimes, les premières remontant à 1988 (au moins au nombre de 56 côté français et d’autres côté belge). Elle s’interroge sur le sort des plaintes des victimes (la plupart étant mineures au moment des faits!) et le dysfonctionnement institutionnel tant du côté de la police/gendarmerie que de la Justice, sous fond d’évolutions législatives, informatiques et scientifiques du traitement des affaires pénales, en particulier celles de nature sexuelle. J’ai trouvé cette enquête journalistique bien plus pertinente et intéressante que le roman de Philippe Besson, Ceci n’est pas un fait divers, même si l’autrice aurait pu plus insister sur l’impact des politiques pénales sur ces enquêtes bâclées et du rôle du Parquet (plutôt que sur celui des Juges d’instruction qui ne sont saisis d’un dossier que sur réquisition du Procureur de la République) et même si elle ne relève rien de nouveau en la matière (+400 pages lues).

Après cette lecture, je suis passée à des BD plus légères avec Un chant de Noël de Maxe L’Hermenier et Thomas Labourot (éd. Jungle, octobre 2022, 64 pages), une BD d’après le conte de Noël de Charles Dickens et Clochette au Pays des Merveilles de Didier Crisse (éd. Le Lombard, septembre 2014, 64 pages), une BD jeunesse à partir de 9 ans selon l’éditeur et dans laquelle l’univers de Peter Pan se mêle à celui d’Alice au pays des Merveilles (+128 pages).

Puis dans la soirée, j’ai lu Mysteries of Thorn Manor de Margaret Rogerson (éd. BigBang, juin 2023, 192 pages), un court roman/nouvelle qui permet de replonger dans l’univers de Sorcery of Thorns aux côtés d’Elizabeth Scrivener, Nathaniel Thorn, toujours aussi tendrement amoureux l’un de l’autre et de leur démon Silas toujours aussi énigmatique. et du démon Silas (+192 pages). Alors que Nathaniel doit organiser le Bal de l’Hiver, les protections magiques du manoir retiennent ses occupants à l’intérieur. Quelle en est la raison? J’ai apprécié retrouvé ce trio.

Petit bilan du lundi: Alors combien ai-je lu de pages ce week-end? 1.377 pages lues avec des lectures variées, avec une seule rentrant dans le thème facultatif. Le mois prochain, c’est une Semaine à 1000 qui est prévue, du lundi 19 au dimanche 25 février 2024. Rendez-vous est pris!

Au fil des pages avec A la lumière du petit matin

J’ai lu fin décembre, en e-book, À la lumière du petit matin d’Agnès Martin-Lugand (éd. Michel Lafon, mars 2018, 312 pages), une romance contemporaine entre Paris et une bastide dans le Lubéron. Depuis le décès de ses parents 4 ans auparavant, Hortense, âgée de 39 ans, s’est perdue dans sa vie entre son travail de professeur de danse à Paris et sa relation adultérine avec Aymeric, marié et père de deux filles.

Après une entorse qui l’oblige à être arrêtée pendant 2 mois, elle décide de revoir sa façon de vivre et de passer sa convalescence dans la maison d’hôtes héritée de ses parents, près de sa meilleure amie, Cathie, de son mari Mathieu et de leur fils Max, tout en s’occupant de ses hôtes, des touristes de passage dans la région mais aussi d’un homme qui a l’air aussi paumé qu’elle, Elias, un médecin qui après le décès d’un jeune patient, se laisse dépérir. Au fil des jours, les deux parviendront-ils à se faire mutuellement confiance, à surmonter leurs blessures affectives et à reprendre goût à la vie?

Il y est ainsi question de changement de vie, de remise en question, de confiance en soi, de deuil, de choix de vie et de romance. J’ai apprécié le style d’écriture introspectif qui colle aux états d’âme et remise en question de l’héroïne. Une lecture feel good plaisante, même si le tout est finalement très convenu dans le trope « changement de vie » sous fond de romance slow burn, avec les mêmes écueils que j’avais pu trouver dans Les gens heureux lisent et boivent du café!

Challenge Petit Bac d’Enna #6 Catégorie Moment de la journée: « Petit matin »

Au fil des pages avec Les enfants du blizzard

J’ai lu Les enfants du blizzard de Melanie Benjamin (éd. Albin Michel, novembre 2023, 400 pages), un roman historique retraçant un terrible fait divers américain et qui a coûté la vie à de nombreux enfants, à travers des personnages fictifs. Le 12 janvier 1888, la journée a commencé par un redoux inattendu dans les plaines du Nebraska et Dakota, invitant les fermiers et les écoliers à sortir avec des habits plus légers, sans leurs longs manteaux d’hiver. Mais, à l’heure de la sortie des classes, un blizzard s’abat sur la région, obligeant de jeunes institutrices, comme Raina et Gerda Olsen, deux sœurs d’à peine 16 et 18 ans qui vont devoir faire un bien difficile choix pour sauver leurs élèves, les garder dans l’école au risque de manquer de bois de chauffage ou les renvoyer chez en espérant qu’ils survivent ou qu’ils ne meurent pas de froid piégés dans le blizzard. Pour ceux qui survivront, comment continuer à vivre après un tel événement?

Le roman se décompose en deux parties, la première prenante, tout en tension, survie et suspense, est une course contre la montre contre le blizzard puis la seconde partie, plus introspective et journalistique à partir de la moitié du livre (chapitre 12) qui s’attache aux conséquences pour les survivants, entre syndrome du survivant, culpabilité, remords, volonté de s’en sortir et espoir à travers la « cagnotte des héroïnes ». J’ai bien plus apprécié la première partie que la seconde qui se focalise plus sur le journaliste Gavin Woodson en pleine épiphanie et qui collecte pour son journal, l’Ohama Daily Bee, les témoignages des survivants alors qu’il a participé, article de presse après article de presse pour le compte des compagnies ferroviaires, des promoteurs et du gouvernement américain, à faire venir en nombre des familles d’immigrés, souvent du Nord de l’Europe (Scandinavie, Norvège par exemple), séduites par les promesses d’une vie meilleure. On découvre également le sort des deux sœurs institutrices (Raina considérée comme une héroïne tandis que Gerda culpabilisant d’avoir choisi de passer cet après-midi là avec son amoureux Tiny), de l’une des élèves de Raina, Anette âgée de 10 ans et d’autres familles de fermiers. 

Il y est ainsi question des conditions de vie rudes et précaires surtout des fermiers immigrés (un peu des Indiens dans les réserves ou des afro-américains) devant faire face aux préjugés et au climat dans l’Ouest américain, des politiques américaines afin de peupler ces futurs États à tout prix ou bien encore de la négligence et corruption dans le Service des transmissions météorologiques, des opportunités offertes aux enfants de ces familles d’immigrés, les garçons n’ayant pas vraiment le choix en continuant à gérer des terres durement acquises, au prix du sang et des sacrifices de leurs aînés…

Un bon voire très bon moment de lecture, les choix faits dans ce roman pouvant très bien se représenter à notre époque de déréglementation climatique! Même si, en France, des protocoles ont été mis en place dans les écoles en cas d’alerte rouge avec des exercices de mise en situation, que ce soit en cas de séisme, de risque pluies-inondations…

Cela m’a fait d’ailleurs penser à d’autres fermiers américains et à une autre époque, ceux du Dust Bowl dans les années 30 (Les raisins de la colère de John Steinbeck ou Jours de sable d’Aimée de Jongh).

Malgré ce récit difficile, j’ai quand même noté quelques passages gourmands lorsque Gavin se rend au Gilded Lily, un bar tenu par Ollie Tenant « Old Lieutenant » qui sert par exemple, à « l’heure du déjeuner, les sempiternels œufs durs, betteraves au vinaigre et langue de bœuf en tranches » (p.21).

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie Personne humaine: « Enfants »

Participation #2 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #États-Unis

Participation #3 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2024 de Bidib et Fondant #Cuisine de l’Ouest américain

Point lecture hebdomadaire 2024 #2

En ce début de semaine, voici notre point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière (mais pas nos relectures).

Nos lectures du 8 au 14 janvier 2024:

Des lectures jeunesse:

(BD jeunesse) Mortelle Adèle, Parents à vendre et Toi, je te zut! de Mr Tan et Diane Le Feyer (T8 et T18)

Mon mini lutin a continué cette semaine à découvrir de nouveaux tomes de Mortelle Adèle de Mr Tan et Diane Le Feyer (et auparavant Miss Prickly) : le tome 8, Parents à vendre (éd. Bayard Jeunesse, décembre 2014, 80 pages) et le tome 18, Toi, je te zut! (éd. Bayard Jeunesse, mai 2021, 80 pages). Mortelle Adèle enchaîne les bêtises et les idées et inventions loufoques, avec sa langue bien pendue, auprès de son entourage, que ce soit sa famille, son chat Ajax, son ami imaginaire Magnus ou ses camarades de classe (amis ou non) comme Geoffroy, amoureux d’elle ou Jade et Miranda. Et bien sûr, on a continué à écouter les musiques de Mortelle Adèle, que ce soit celles spécial Noël ou celles du Show Bizarre!

Des lectures adulte:

Parmi les romans adultes que j’ai lus cette semaine, je ne parlerai dans ce billet que de certains.

  • (Roman fantasy YA) L’héritier trahi de Holly Black (T1)

J’ai  lu, en e-book, le tome 1 du dyptique L’héritier trahi de Holly Black (éd. Rageot, octobre 2023, 512 pages), un roman fantasy young adult se déroulant dans le royaume de Terrafæ, 8 ans après les événements qui ont secoué la Haute Cour de Domelfe et en mettant en scène le prince héritier de Terrafæ ,Chêne et Wren, la fille captive de Dame Nore de la Cour des Crocs, les deux ayant bien grandi, étant désormais âgés respectivement de 17 et 18 ans et devant s’associe afin de libérer Madoc, le père adoptif de Chêne prisonnier de Dame Nore. Le rythme monte crescendo, surtout dans les derniers chapitres. Un bon moment de lecture, du seul point de vue de Wren, avec son lot d’action et de rebondissements (assez prévisibles) et d’enjeux politiques où il est bien difficile d’accorder sa confiance sans se faire piéger, la romance restant très secondaire! Je suis curieuse de connaître le dénouement.

  • (Romance historique) Les Audacieuses, Une cavalcade trépidante d’Emma V. Leech (T10)

J’ai lu, en e-book, dès le jour de sa parution, le tome 10 des Audacieuses, Une cavalcade trépidante d’Emma V. Leech (éd. Autoédition, janvier 2024,  346 pages), une romance historique se déroulant en Angleterre et qui suit cette fois la romance entre Lady Héléna Aldophus, la sœur cadette du duc de Lorny et Gabriel Knight malgré leur différence de classe sociale, les deux s’enfuyant se marier à Gretna Green, grâce à la complicité de la femme de chambre Tilly. Un bon moment de lecture même si je ne m’attendais pas à ce que Gabriel soit aussi vite épris de la jeune femme! J’ai hâte de pouvoir lire le prochain tome, À la poursuite du chasseur qui sera sur la romance entre Matilda Hunt et le marquis de Montagu qui a été un fil conducteur entre tous les tomes précédents.

  • (Roman historique) Les enfants du blizzard de Melanie Benjamin

J’ai lu Les enfants du blizzard de Melanie Benjamin (éd. Albin Michel, novembre 2023, 400 pages), un roman historique retraçant un terrible fait divers américain et qui a coûté la vie à de nombreux enfants, en suivant dans une première partie haletante le sort de deux jeunes institutrices, Raina et Gerda Olsen, deux sœurs d’à peine 16 et 18 ans et de leurs élèves, des enfants de fermiers immigrés, alors qu’un blizzard s’abat sur la région des plaines du Nebraska et Dakota, dans la journée du 12 janvier 1888, après un redoux inattendu le matin puis dans une seconde partie les conséquences de ce blizzard sur les survivants, un journaliste, Gavin Woodson recoupant pour son journal les témoignages et lançant une cagnotte des héroïnes. Un bon voire très bon moment de lecture où il est notamment question des conditions de vie rudes et précaires des familles immigrées dans l’Ouest américain, des politiques américaines afin de peupler ces futurs États à tout prix ou bien encore de la négligence et corruption dans le Service des transmissions météorologiques!

Ma prochaine lecture:

Pour les challenges de Noël, j’avais prévu de lire, en lecture commune avec Isabelle après avoir lu le volume 1 en septembre dernier avec elle, le volume 2 (à partir du chapitre des Quatre filles du Docteur March de Louisa May Alcott, ayant acheté depuis la version intégrale regroupant les deux volumes et traduite par Janique Jouin-de Laurens  (éd. Gallmeister, Totem n°166, septembre 2020, 640 pages), en reprenant l’histoire à la partie 2 (p. 315) et qui se déroule 3 ans plus tard, au moment du mariage de l’aînée des sœurs, Meg.

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