Étiquette : Le tour du monde en 80 livres 2023 (Page 5 of 13)

Au fil des pages avec Pandore

J’ai lu Pandore de Susan Stokes-Chapman (éd. Michel Lafon, 2022, 415 pages), un roman présenté en quatrième de couverture comme une réécriture du mythe de Pandore et sous-titré « Certaines portes sont fermées pour une bonne raison » et se déroulant à Londres, à l’époque géorgienne.

Âgée de 21 ans, Pandora « Dora » Blake vit à Londres, en 1799, avec son oncle paternel Hezekiah depuis ses 8 ans et leur gouvernante Lottie dans une boutique d’antiquités, le Blake’s Emporium ayant perdu de le prestige et sa splendeur d’antan, lorsque ses parents étaient encore vie et qu’ils géraient le commerce tout en menant des fouilles archéologiques en Grèce, son oncle vénal et sans scrupules l’ayant transformé en bazar insalubre de contrefaçons. Dora est une jeune femme solitaire, ayant pour seule amie une pie Hermès et qui rêve de devenir une créatrice de joaillerie, ayant les mêmes capacités de sa mère pour les dessins et croquis et ainsi prendre son indépendance d’un oncle qui la rabaisse continuellement, la faisant vivre tristement et pauvrement dans une petite chambre sans confort du grenier.

Elle fait la connaissance d’Edward Lawrence, un jeune homme de 26 ans travaillant comme finisseur dans un atelier de reliure appartenant à Lord Cornelius Ashmore, son riche et seul ami d’enfance lorsqu’il vivait enfant,  jusqu’à ses 12 ans, sur son domaine de Shugborough Hall, étant le fils du palefrenier. Après un nouvel échec pour intégrer la prestigieuse Société des Antiquaires malgré le soutien de son ami Cornelius, il pense pouvoir enfin réussir à en être membre en se rapprochant de la jeune femme qui lui confie que son oncle est entré en possession, sans doute de façon illégale, d’un mystérieux et immense vase d’argile antique, recouvert de scènes de dieux et héros grecs (Zeus, Prométhée, Athéna, Pandore…) – un pithos – et qu’il a caché dans le sous-sol de la boutique.

La découverte de ce vase attise bien des convoitises. Sera-t-il source de richesse tant attendue pour Hezekiah? Permettra-t-il à Dora ou à Edward de réaliser leur rêve? Les deux jeunes gens ne mettent-ils pas leur vie en danger en tentant de remonter aux origines du vase et de trouver les membres du trafic d’antiquités? Celui-ci sera-t-il aussi maudit que sa légende? Seront-ils rattrapés et emprisonnés dans leur passé? Ou arriveront-ils à le transcender et s’offrir les chances d’un futur bonheur?

Alternant les points de vue (Dora, Edward et un peu Hezekiah), l’intrigue, au rythme lent, aborde, au-delà des mystères entourant le vase antique grec, la pauvreté du peuple londonien à l’époque géorgienne, la condition de la femme, les secrets de famille, le trafic d’antiquités, la résilience, des quêtes initiatiques… Dora et Edward ont bien des points communs: tous deux orphelins, portant, chacun à leur façon, le poids de leur passé et pourtant d’une certaine manière, protégés des duretés de la vie de ceux d’un même niveau social et faisant preuve d’une certaine candeur ou ignorance enfantine, malgré leur âge et leur parcours de vie. Ils se révèlent pourtant, non sans heurts et remises en question, déterminés et plein d’espoir tout comme Cornelius se révèle un personnage que j’ai apprécié et qui demeurera fidèle à Edward, nonobstant sa jalousie ou son amour à sens unique.

L’autrice mélange ainsi les genres: historique, suspense, romance… ce qui m’a, par moments, rappelé la structure narrative et les péripéties d’un autre roman, La fabrique de poupées d’Elizabeth Macneal (éd. Presse de la Cité, 2019, 471 pages) où il est aussi question d’émancipation de la femme, de confiance en soi et de croire en ses rêves sous fond de thriller social. 

S’agissant de son premier roman, il n’évite pas certains défauts comme le fait de trop appuyer sur certains faits ou révélations finales comme si le lecteur n’avait pu les déceler la première fois ou manquant parfois de nuances dans les caractères des personnages, comme par exemple l’orientation sexuelle de Cornelius qui était très vite compréhensible même si Edward n’en voit rien et immédiatement comprise par Dora ou bien encore en prenant le partie de donner au mythe de Pandore une vision plus rationnelle que fantastique, plutôt que d’en garder une aura mystérieuse, même si interprétable comme l’identité du vieil homme ayant discuté avec Edward et l’ayant mis sur la piste de Dora.

En effet, le mythe de la boîte de Pandore n’est pas le cœur de roman mais est prétexte à suivre la vie de personnages qui seront liés, de près ou de loin, au pithos. Un bon moment de lecture!

Participation # Challenge British Mysteries de Hilde et Lou #Roman historique à suspense

Participation #10 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Royaume-Uni/Angleterre

Participation #8 Challenge Contes et Légendes 2023 de Bidib #Mythologie grecque

Au fil des pages avec Une si belle journée!

En ce dimanche pluvieux, nous avons relu Une si belle journée! de Richard Jackson et Suzy Lee (éd. Kaléidoscope, diff. L’école des loisirs, 2022), un album jeunesse à partir de 3/4 ans que j’avais acheté lors de sa parution. Il pleut. Et si c’était pourtant une belle journée, que ce soit en jouant dans la maison ou en sortant dehors et profiter de la Nature? La pluie sera-t-elle un obstacle à la joie des enfants?

Nous apprécions toujours autant les illustrations de Suzy Lee que nous avions découverte avec La vague dont nous retrouvons au début de l’histoire le « code » couleur (bleu, noir et blanc).  Il y est question de joie de vivre, du monde de l’enfance avec son imagination et son exubérance ou bien encore  la quatrième de couverture posant une bien intéressante philosophie: « et si c’était à nous de colorier nos journées? ». D’ailleurs, plus la journée avance dans l’histoire plus les illustrations deviennent colorées. Nous sommes entraînés dans le tourbillon de vie de ses trois enfants. Sans oublier une pause gourmande estivale autour d’une glace, une fois l’averse passée.  Un très bon moment de lecture tout mignon qui permet aux plus grands de replonger en enfance!

Participation # Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant #Glaces

Participation #30 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #États-Unis (Auteur) et Corée du Sud (Illustratrice)

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Moment de la journée: « Journée »

Au fil des pages avec le tome 2 des Enquêtes de Loveday & Ryder

Je viens de finir de lire, en e-book, Un pique-nique presque parfait, une enquête de Loveday & Ryder de Faith Martin (éd. Harper Collins, 2020, 281 pages), le tome 2 d’une série livresque « cosy mystery » qui se passe dans les années 60, à Oxford et qui comprend désormais 7 livres parus en français. Je n’avais pas pu poursuivre cette série, ma médiathèque n’ayant pas tous les tomes. J’avais d’ailleurs déjà lu le tome 3, Meurtre en coulisse (éd. Harper Collins, 2020, 284 pages)  en août 2021. J’ai enfin pu lire le tome 2, celui-ci étant disponible dans mon abonnement e-book, ce qui me fait une nouvelle participation pour le défi estival du du challenge British Mysteries 2023.

À la mi-juin 1960, le corps de Derek Chadworth est retrouvé mort sur les berges dune rivière, aux abords du Port Meadow, l’endroit même ou des étudiants huppés de St Bede’s College ont fêté la fin d’année.  Une semaine plus tard, le Dr. Clement Ryder, ayant obtenu du jury un verdict non concluant envoie la jeune stagiaire de police, Trudy Loveday enquêter parmi les étudiants en se faisant passer pour l’une d’eux, le nom de Lord Jeremy Littlejohn, à la tête du Marquis Club, revenant à plusieurs reprises. Qui peut bien être coupable du meurtre de Derek Chadworth, cet étudiant de 21 ans, proche du Marquis Club, photographe amateur, ambitieux et qui cachait nombre de secrets de plus en plus scandaleux et sulfureux? Le duo Loveday & Ryder parviendra-t-il à résoudre l’enquête, malgré les protestations et réticences du capitaine Jennings qui préfèrerait étouffer l’enquête afin de ne pas inquiéter les familles fortunées et influentes des étudiants faisant partie de l’aristocratie? 

Une fois encore, Trudy est confrontée à la misogynie et au sexisme dans son milieu professionnel, que ce soit son supérieur, le capitaine Jennings ou ses collègues mais également par les suspects dans son enquête, en particulier Lord Jeremy Littlejohn, tout en rajoutant une discrimination sociale, la jeune femme faisant partie de la classe ouvrière. Plus l’enquête avance, plus Trudy est confrontée aux discriminations de sexe et de classe.  Malgré cette prise de conscience révoltante et amère, cela remettra-t-il en cause l’idéalisme et l’optimisme de la jeune femme au point d’être aussi cynique que son mentor? Il y est ainsi question de la condition de la femme dans les années 60, d’inégalités sociales et de corruption politico-judiciaire, les aristocrates et les nouveaux riches étant plus à l’abri de poursuites judiciaires, ces derniers se sentant au-dessus des lois au point de congédier tout représentant de l’ordre public.

J’ai trouvé que l’enquête était mieux construite que dans le premier tome, recoupant minutieusement les témoignages des uns et des autres, même si parfois les informations recueillies pourraient sembler insignifiantes ou anecdotiques et suivant les points de vue de plusieurs personnages, et pas seulement celui du duo d’enquêteurs. Le Dr. Ryder, ayant décelé tout le potentiel de la jeune stagiaire, l’accompagne dans ses réflexions et la forme à devenir une grande enquêtrice. Il correspond parfaitement à l’image d’un mentor bienveillant et encourageant, même si Trudy commence à se poser de plus en plus de questions sur le comportement parfois troublant du coroner, certains de ses gestes pouvant le faire passer pour alcoolique. Un bon voire très bon moment de lecture avec ce tome 2 que j’ai préféré au premier! J’ai d’ores et déjà repéré que le tome 4,  Le secret de Briar’s Hall (éd. Harper Collins, 2021, 348 pages) était disponible à ma médiathèque.

Participation # Challenge British Mysteries de Hilde et Lou #Cosy Mystery

Participation #9 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Royaume-Uni

Au fil des pages avec Les vacances de Donald

Début juin 2023, nous avons lu Les vacances de Donald de Frédéric Brrémaud et Federico Bertolucci (éd. Glénat, 2021, 48 pages), un album jeunesse sans textes à partir de 3/4 ans. Ne supportant plus les bruits quotidiens de la ville, Donald part à la campagne, pensant s’y reposer. Mais bien vite, rien ne se passe comme prévu. Ses vacances ne se révèlent pas si calmes et paisibles que souhaitées. Donald parviendra-t-il quand même à en profiter un peu?

Les illustrations de Federico Bertolucci sont très expressives, dynamiques et cartoonesques. Elles rendent vivantes l’histoire rythmée et pleine d’humour, les gags s’enchaînant malgré une trame narrative simple centrée sur le personnage de Donald, toujours aussi gaffeur et râleur, que ce soit quand il essaye de camper, de randonner ou se baigner. Nous croisons même Tic et Tac. Un bon moment de lecture avec cette aventure muette qui respecte les canons du personnage et qui est un joli hommage aux films d’animation Disney des années 50!

Participation #29 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Italie (illustrateur)

Participation # Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant #Cuisine de camping

Au fil des pages avec Une nuit dans les bois

Nous avons lu Une nuit dans les bois de Raphaël Kolly (éd. L’Élan Vert, 2023, 40 pages), un album jeunesse joliment illustré à partir de 3/4 ans. Arsène Lapin s’est perdu dans la forêt et se fait surprendre par la nuit. Grâce à une flaque de lumière, il peut reprendre son chemin. Mais sa peur ne disparaît, les bruits de la nuit l’inquiétant tout comme ses rencontres. Arsène Lapin pourra-t-il surmonter sa peur du noir et survivre à cette nuit dans les bois?

Arsène Lapin se révèle courageux face à sa peur du noir. A chaque rencontre, il accepte de partager sa lumière. Les jolies illustrations dynamiques, en clair-obscur, entre l’album et la BD mettent bien en évidence la peur du petit lapin et son courage, alternant entre des doubles pages où ce dernier est plongé dans l’obscurité, face aux bruits inconnus et des passages plus lumineux. Il y est ainsi question d’amitié, de confiance en soi, de peur du noir et d’entraide. Un très bon moment de lecture en compagnie de ce petit lapin bienveillant et attachant!

Challenge Petit Bac d’Enna #3 Catégorie Moment de la journée: « Nuit »

Participation #28 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Suisse

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