Étiquette : Le tour du monde en 80 livres 2023 (Page 11 of 13)

Au fil des pages avec Quand Pierrot cherchait Colombine

Pendant les vacances de février 2021, j’avais lu Quand Pierrot cherchait Colombine de Jean-Pierre Spilmont et Capucine Mazille (éd. Les Portes du monde, 2003), un album jeunesse à partir de 8 ans. En hiver à Venise, Pierrot part à travers la ville à la recherche de Colombine dont il est amoureux et qui a disparu. Arrivera-t-il à la retrouver?

A travers cette recherche menée par un Pierrot déterminé bien que naïf et malmené par les autres habitants de la ville auprès de qui il se renseigne, le jeune lecteur découvre les personnages de la Commedia dell’arte, que ce soit Pierrot, Colombine, Polichinelle et Arlequin. Nous pouvons également voir une histoire secondaire qui se dessine à travers les pages avec deux souris et un chat. Ici, tout se finit bien, Pierrot retrouvant Colombine alors que dans la Commedia dell’arte, Colombine préfère Arlequin à Pierrot. Une lecture plaisante en cette période de carnaval surtout pour les illustrations et qui se termine avec en dernière double page le poème Colombine de Paul Verlaine paru dans Fêtes Galantes en 1869!

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie Prénom: « Pierrot »

Participation #7 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Pays-Bas (illustratrice)

Au fil des pages avec Jour de neige

Nous relisons encore cette année Jour de neige de Komako Sakaï (éd. L’école des loisirs, 2006), un album jeunesse à partir de 3 ans. Bloqué à la maison avec sa mère par la neige qui ne cesse de tomber, un enfant lapin voudrait bien aller dehors jouer dans la neige tout en attendant le retour de son père, son avion ne pouvant pas décoller.

Il y est question de relation parent/enfant, d’attente et de joie provoquée par cette journée neige. Les illustrations crayonnés au fusain et pastel de Komako Sakaï sont douces et retranscrivent bien la neige dans un milieu urbain, ce qui est original, la plupart des histoires se déroulant d’habitude en pleine nature. Un joli moment de lecture avec cette tranche de vie quotidienne d’un enfant citadin!

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie Moment de la journée: « Jour »

Participation #6 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Japon

Au fil des pages avec L’écureuil et la première neige

Après avoir lu l’année dernière L’écureuil et la lune, nous avons lu en janvier L’écureuil et la première neige de Sebastian Meschenmoser (éd. Minedition, 2009), un album jeunesse à partir de 3/4 ans et joliment illustré. Dans cette histoire, l’écureuil est bien décidé à retarder l’heure d’hiberner et a hâte de découvrir pour la première fois la neige. Mais celle-ci se fait attendre au point que l’écureuil réveille un hérisson et un ours qui se joignent à lui, ces derniers ne connaissant pas non plus la neige. À quoi peut-elle bien ressembler?

L’attitude du trio nous rappelle celle similaire de Touffe de Poils lorsqu’il découvre la neige pour la première fois dans le tome 14 d’Ana Ana, Un bel hiver d’Alexis Dormal et Dominique Roques ou plus récemment des souriceaux dans le tome 3 de L’école des souris, Première neige d’Agnès Mathieu-Daudé et Marc Boutavant. Nous avons une nouvelle fois bien apprécié les douces et expressives illustrations couleurs pastel de Sebastian Meschenmoser dont le coup de crayon est si reconnaissable. Un bon moment de lecture tendre et rigolo, même s’il est désolant de voir que les objets pris pour de la neige par le trio d’animaux témoignent de la pollution dans la forêt!

Pour un autre avis: Fondant.

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégorie Animal: « Écureuil »

Participation #5 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Allemagne

Au fil des pages avec Les rhinos ne mangent pas de crêpes

Nous avons lu Les rhinos ne mangent pas de crêpes d’Anna Kemp et Sara Ogilvie (éd. Little Urban, 2017), un album jeunesse à partir de 3 ans. Se sentant délaissée par ses parents et bien seule, Mathilde voit son quotidien chambouler par l’arrivée d’un énorme rhinocéros violet qui adore les crêpes. Et si cette nouvelle amitié lui permettait de renouer avec ses parents tout le temps bien trop occupés pour s’intéresser à elle et l’écouter?

Même si la situation de départ est bien triste, l’histoire imaginée par ce duo autrice/illustratrice que nous avions découvert avec Le pire des chevaliers est complètement loufoque et décalé. Il y est ainsi question de famille et de relation parents/enfant unique. Les illustrations colorées et expressives de Sara Ogilvie apporte un plus dans le comique de situation en mettant en scène ce drôle de rhinocéros dévoreur de crêpes. J’ai également apprécié la tournure prise par le rebondissement du zoo et qui peut permettre de discuter avec le jeune lecteur du sort réservé aux animaux sauvages. Un très bon moment de lecture rigolo et gourmand avec une fin en boucle qui apporte une touche plus réaliste à l’histoire, ancrée dans l’imaginaire de l’enfance!

Nous avons enfin complété cette lecture par des crêpes, que ce soit pour le déjeuner ou le goûter, ce qui rentre dans le défi Accord mets/livre du challenge Des livres (et des écrans) en cuisine. Il y a d’ailleurs la recette de crêpes associée à cette histoire sur le site de l’éditeur, Little Urban: ici.

Participation #5 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant #Crêpes

Participation #4 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Angleterre

Au fil des pages avec Ce genre de petites choses

Repéré en décembre 2022 chez Bianca, j’ai emprunté début janvier 2023 à la médiathèque Ce genre de petites choses de Claire Keegan (éd. 2020, 117 pages), un court roman qui a été chroniqué entretemps aussi chez Fondant. En décembre 1985, à l’approche de la quarantaine, Bill Furlong, marchand de bois et de charbon a réussi sa vie tant personnelle (marié et père de cinq filles) et professionnelle (gérant une entreprise prospère), alors même qu’il est né sans père et d’une mère domestique enceinte à 15 ans qui a pu l’élever auprès d’elle grâce à la générosité et la bienveillance de sa patronne, la riche veuve Mrs Wilson. Le travail ne manque pas à l’approche de Noël.

Une livraison de  charbon au couvent de son village va bouleverser sa vie si bien rangée et l’amener à se questionner sur sa propre existence. En effet, dans la réserve de charbon, il découvre une jeune fille esseulée, pieds nus malgré le froid de l’hiver qui semble avoir passé la nuit là et inquiète du sort réservé à son bébé de 14 mois sur le point d’être vendu par les Sœurs du couvent. Ce n’est pas la première fois qu’il est témoin d’incidents dérangeants au couvent. De nombreuses rumeurs circulent d’ailleurs mais personne jusqu’alors ne s’y appesantit d’autant que le couvent est généreux et permet de faire tourner l’économie locale. Face à l’hypocrisie générale et à la très grande influence des religieuses catholiques, que pourrait bien faire Bill Furlong: : fermer les yeux, mettre un terme aux agissements du couvent ou à tout le moins aider cette pauvre jeune fille?

J’ai apprécié le personnage de Bill Furlong, un homme ordinaire, tranquille mais déterminé à ne plus resté indifférent aux agissements constatés au couvent qui le renvoient à sa propre trajectoire de vie, à celle de sa mère qui aurait pu finir dans ce couvent sans Mrs Wilson et à sa quête des origines paternelles. Son bonheur se heurte à la maltraitance du couvent.

L’histoire s’inspire des Magdalene laundry en Irlande, les derniers couvents ayant été fermés en 1996 et qui exploitaient pour des travaux de blanchisseries des femmes et jeunes filles dans des conditions quasi carcérales afin de les « laver de leurs pêchés », la plupart du temps placées par leur propre famille car enceintes hors mariage, considérées comme trop effrontées et impertinentes, voire même trop coquettes et « aguicheuses »…

Un roman certes court mais marquant, tout en pudeur et au style concis, à la fin ouverte qui laisse une petite part à l’espoir, dans l’esprit d’un conte de Noël, même si je serai plus pessimiste, les répercussions s’annonçant terribles pour Bill Furlong!

J’ai enfin noté quelques passages gourmands pour le challenge Des livres (et des écrans en cuisine) comme la préparation du gâteau de Noël par la famille de Bill (p.25/26) qui donne envie de lécher la cuillère avec le reste de pâte, les repas de Mrs Kehoe dans son pub (p.96) ou bien encore l’assiette d’œuf ou bien encore le cake aux fruits et le thé servi chez les religieuses (p.72).

Pour d’autres avis: Bianca et Fondant.

Participation #3 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Irlande

Participation #4 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant #Plats irlandais et de Noël

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