Étiquette : Le tour du monde en 80 livres 2022 (Page 9 of 22)

Au fil des pages avec Anne de Green Gables

L’année dernière, j’avais lu Anne de Green Gables de Lucy Maud Montgomery (éd. Monsieur Toussaint Laventure, 2020, 384 pages), un roman jeunesse à partir de 13 ans et à la magnifique couverture pleine page de Paul Blow. Dans ce roman initiatique, on suit l’histoire d’Anne Shirley de ses 11 à 16 ans et de son quotidien dans la petite ville d’Avonlea, sur l’île du Prince Édouard, au Canada, à la fin du XIXe siècle.

Jeune orpheline de 11 ans, Anne Shirley est adoptée par erreur par la sévère Marilla et le timide Matthew Cuthbert, une sœur et un frère âgés et sans enfants qui voulaient adopter un garçon pour les seconder dans les travaux de la ferme de Green Gables. La jeune fille vient chambouler leur quotidien bien rôdé en leur redonnant le sourire. Ont-ils fait le bon choix en gardant auprès d’eux cette enfant maigrichonne et rousse avec des taches de rousseur qui parle beaucoup trop et qui a tendance à rêvasser? Anne a-t-elle enfin trouvé le foyer tant de fois rêvé auprès d’eux, après une enfance solitaire, dans la pauvreté, sans joie, amour ni amis et à s’occuper d’enfants en bas âge?

Au fil des années, Anne s’épanouit et trouve sa place au sein de la petite communauté d’Avonlea, que ce soit au sein d’une famille aimante que représente Marilla et Matthew ou à l’école, entretenant une amitié forte avec son amie de cœur Diana Barry du même âge qu’elle ou une rivalité tenace avec Gilbert Blythe de 3 ans son aîné pour être premier de la classe puis plus tard pour réussir l’examen d’admission à Queen’s pour devenir institutrice.

Bavarde, sans filtres et tête en l’air, la jeune fille commet maladresses sur maladresses, que ce soit ses coups de colère à l’encontre de Rachel Lynde ou Gilbert Blythe, ses erreurs qui prennent des proportions tragiques lorsqu’elle sert par exemple du vin de groseille à Diana au lieu du sirop de framboises lors de leur après-midi thé, lorsqu’elle fait un gâteau au liniment analgésique au lieu de la vanille…

D’une sensibilité à fleur de peau, le moindre événement peut prendre des proportions gigantesques, que ce soit dans une joie extrême lorsque par exemple Matthew lui offre pour Noël une robe aux manches bouffantes ou bien dans un désespoir profond lorsque Marilla a perdu sa broche d’améthyste et accuse Anne ou bien encore lorsque l’adolescente se teint les cheveux en vert…

De même qu’elle le fait avec son quotidien, la jeune fille transforme et sublime la Nature qui l’entoure en quelque chose de merveilleux, romantique ou féérique, comme c’est le cas avec le Chemin blanc des délices, le Lac scintillant ou bien encore le Sentier des amoureux…

L’autrice transpose avec tendresse et humour les états d’âme d’Anne, pleine d’imagination dans ce qu’elle vit et ressent et qui l’emporte très souvent dans de grandes envolées lyriques et mélodramatiques. Anne se révèle très attachante au point qu’elle arrive à se faire aimer de tout son entourage. Pleine de vie, elle ne laisse personne indifférent. Il est très agréable de voir grandir Anne et de voir le monde à travers elle, elle qui s’émerveille d’un rien. Coup de cœur pour ce premier tome des aventures d’Anne Shirley, une jeune fille certes rêveuse mais pétillante, vive et intelligente!

Au cours de ma lecture, je me suis rappelée des passages du premier des trois téléfilms canadiens de Kevin Sullivan, Le bonheur au bout du chemin (1985) avec Megan Follows dans le rôle d’Anne Shirley et que j’avais vus il y a très longtemps à la télévision quand j’étais adolescente, sans savoir, à l’époque qu’il s’agissait d’une adaptation d’un roman paru pour la première fois en 1908.

Pour un autre avis sur ce tome 1: MissyCornish.

Participation #8 Challenge Cottagecore 2022 de MissyCornish #Retour aux sources

Participation #11 Challenge 2022 en classiques de Blandine et Nathalie #Classique canadien

Challenge Petit Bac d’Enna #6 Catégorie Couleur: « Green »

Participation #71 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #Canada

Au fil des pages avec Nina et le petit ours à l’école

La rentrée des classes approchant, c’est l’occasion cette semaine de découvrir un album jeunesse que j’avais acheté à sa parution en juin 2022 et qui est la quatrième histoire de Nina (après Pâques, Halloween et Noël): Nina et le petit ours à l’école de Nicola Killen (éd. Glénat, 2022), un album jeunesse avec des découpes et à partir de 3 ans.

À la veille de la rentrée des classes, Nina se couche nerveuse de la journée qui l’attend. Au cours de la nuit, elle est réveillée par une chouette qui la conduit, avec d’autres animaux de la forêt, dans une école. Elle fait alors la connaissance d’un petit ours tout aussi nerveux qu’elle d’aller à l’école. Et si tout se passait bien?

L’autrice reprend le schéma narratif de ses précédents albums jeunesse, entre songe et réalité, Nina faisant équipe cette fois-ci avec un ourson. Les illustrations en noir et blanc avec une touche de couleur par-ci par-là sont toujours aussi mignonnes. Un très bon moment de lecture tendre et réconfortant pour permettre d’appréhender en douceur une première rentrée des classes! Nous retrouvons, en effet, de façon classique pour ce thème, le déroulement d’une journée type à l’école maternelle et les émotions associées au fait d’être élève.

Participation #32 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2022 de Bidib et Fondant #Baies

Challenge Petit Bac d’Enna #5 Catégorie Animal: « Ours »

Participation #70 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #Royaume-Uni

Au fil des pages avec Tombée du ciel

Nous lisons aussi Tombée du Ciel des The Fan Brothers – Eric et Terry Fan (éd. Little Urban, 2021), un album jeunesse à partir de 4 ans. Un matin, les insectes et araignées découvrent un mystérieux objet sur le sol. très vite, l’Araignée décrète en être la propriétaire, l’objet étant tombé sur sa toile et fait payer les autres animaux pour venir voir ce spectacle. Mais cette bille n’est-elle pas un bien commun qui devrait être accessible gratuitement?

Il y est question de curiosité, de découverte du monde (celui des petites bêtes) et de l’inconnu, de convoitise, de profit et de partage d’un bien commun. Les illustrations en noir et blanc (à l’exception de la bille et des feuilles) sont magnifiques et vintages, pleines de détails de la société hiérarchisée des petites bêtes du jardin portant des hauts-de-forme du XIXe siècle. Les jeunes lecteurs s’émerveilleront des illustrations du jardin et s’amuseront des interrogations des petites bêtes se demandant bien ce que peut être cet objet si merveilleux à leurs yeux. Les plus grands lecteurs y verront aussi une critique du capitalisme avec une Araignée égoïste et faisant fortune grâce à la bille et le vert symbolique des feuilles me rappelant celui du Magicien d’Oz illustré par Benjamin Lacombe. Un très bon moment de lecture avec une morale qui peut se transposer à la problématique de l’eau en cette période de sécheresse et de réchauffement climatique ou tout autre ressource bien commun ou bien encore aux œuvres d’art et qui nous rappelle également de s’émerveiller sur la beauté qui nous entoure, même les plus anodines!

Challenge Petit Bac d’Enna #5 Catégorie Couleur: « Ciel »

Participation #69 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #États-Unis

Au fil des pages avec Le rêve de Jonas

Nous lisons et relisons Le rêve de Jonas de Marlies van der Wel (éd. Kaléidoscope, diff. L’école des loisirs, 2021), un album jeunesse au format à l’italienne à partir de 5 ans. Lorsque Jonas découvre la mer à l’âge de 2 ans, il rêve alors de vivre au milieu des poissons. Mais est-ce possible, les pêcheurs riant de lui?

 Au fil des pages, nous voyons Jonas grandir et poursuivre son rêve, malgré les échecs et les rires moqueurs des pêcheurs. Sa volonté et son optimisme perdurent tout au long de sa vie, malgré les échecs, qu’il soit âgé de 2 ans, 8 ans, 18 ans, 30 ans puis 80 ans. Il continue à fabriquer des inventions de plus en plus élaborées pour réaliser son rêve à partir des déchets rejetés par la mer. Dans le même temps, nous voyons également évoluer les techniques de pêche des pêcheurs (de simples cannes à pêches au départ jusqu’à de gros bateaux de pêche avec des filets…).

Il y est ainsi question de persévérance, de patience, de croire en ses rêves, de pollution marine… Les illustrations sont très jolies, jouant avec les ombres et lumières et en nous immergeant, comme Jonas, dans les profondeurs de la mer. Coup de cœur pour cet album jeunesse qui s’inspire du court-métrage d’animation, Jonas and the sea, réalisé par l’autrice elle-même en 2017 et que nous avons aussi regardé, après avoir flashé le QR code en fin d’album (le court-métrage comprenant plus de scènes, notamment lorsque Jonas est pris dans les filets du chalutier)!

Challenge Petit Bac d’Enna #6 Catégorie Prénom: « Jonas »

Participation #68 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #Pays-Bas

Au fil des pages avec L’ours qui jouait du piano

Nous avions lu et relu en avril 2021 L’ours qui jouait du piano de David Litchfield (éd. Belin Jeunesse, 2016), un album jeunesse à partir de 5 ans. Un matin, dans la forêt, un ours découvre un piano abandonné et apprend jour après jour, avec patience et persévérance, à en jouer pour le plus grands plaisirs de ses amis qui viennent l’écouter. Mais ils ne sont pas les seuls: un homme et sa fille découvrant son talent de pianiste invitent l’ours à les suivre dans la grande ville. Malgré le succès, l’ours se sent bien seul, loin de ses amis. Les retrouvera-t-il à son retour dans la forêt?

Dans la première partie de l’histoire, nous voyons bien l’Ours se prendre de passion pour la musique et devenir un pianiste talentueux. Puis après avoir quitté sa forêt, l’Ours est amené à s’interroger sur la vie qu’il souhaite réellement, partagé entre les émotions ressenties par la célébrité et le plaisir de vivre de sa passion mais une vie de solitude et de doutes qui l’assaillent. L’équilibre entre vivre son rêve et conserver ses racines n’est pas si simple à trouver. L’un exclut-il l’autre ou peuvent-ils se concilier? Il y est ainsi question de musique, de vie rêvée, de célébrité, d’épanouissement personnel et d’amitié. Un très bon moment de lecture avec une fin toute mignonne! Il existe deux autres suites que nous n’avons pas encore lus: L’ours et son orchestre (2018) et L’ours et le concert de Petite Ourse (2020).

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Art: « Piano »

Participation #67 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #Royaume-Uni

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