Pour cette semaine 32 du Projet 52-2019 de Du côté de chez Ma’, le thème est « Campagne« . Les Alpes-Maritimes étant plus entre mer et montagne, je pioche une nouvelle fois dans mes archives en choisissant une photo prise le 9 août 2008 dans la campagne siennoise en Italie: un champ de tournesols au coucher de soleil, sur la colline de Montesiepi. J’aurai également pu utiliser cette photo pour illustrer le thème de la semaine dernière mais j’avais préféré le lever de soleil dans la Vallée des Merveilles. Que de bons souvenirs de ce voyage! Ce fut une journée encore bien remplie à découvrir la Toscane, au Sud-Est de Sienne. Nous étions arrivés, vers 19h30 sur ce site pour visiter les ruines de l’Abbaye de San Galgano ainsi que la Chapelle de San Galgano jusqu’au coucher du soleil avant de regagner Sienne. Nous avions ainsi remonté le temps sur les pas de Galgano Guidotti.
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Ce 8 juin 2014, nous prenons la navette de Bellagio pour nous rendre à Tremezzo et visiter la villa Carlotta. La traversée se fait sous un beau ciel bleu, la vue étant bien dégagée sur les sommets enneigés du lac de Côme. Après Varenna et Menaggio, le bateau fait escale à Tremezzo, à quelques mètres de la villa Carlotta.
Il y a beaucoup de touristes à avoir choisi la visite de la villa. Dès le portail d’entrée, nous ne regrettons pas notre choix, mais il est bien difficile de photographier le lieu sans qu’un touriste n’apparaisse sur nos clichés.
Nous montons les escaliers en terrasses avec les tonnelles d’agrumes et conduisant à la villa de style néoclassique. Nous nous arrêtons à plusieurs reprises pour observer la vue sur le lac et les multiples fleurs. Nous commençons par la visite de la villa qui fut construite à la fin du XVIIe siècle. Puis en 1850, elle devient la propriété de la princesse Charlotte de Prusse. Elle reçut, en effet, de sa mère, la villa au moment de son mariage avec le Duc Georges II de Saxe-Meiningen. Mais elle mourut en couches en 1855. La villa garda son nom.
L’intérieur de la villa a été aménagé en musée : nous pouvons y voir de nombreuses sculptures en marbre, peintures, tapisseries et fresques… A l’étage, le petit balcon offre une magnifique vue sur le lac et Bellagio en face.
Nous redescendons pour faire le tour d’une partie du jardin à l’italienne, très en vogue à la Renaissance italienne et aménagé ainsi à partir de 1856 par Georges II de Saxe-Meiningen. Tout a fleuri et nous avons la chance d’observer ce mélange de couleurs de cette très jolie collection d’espèces botaniques (rhododendrons, azalées, camélias, bambous…) à travers les allées, escaliers, terrasses et bassins tout autour de la villa. De-ci de-là nous tombons sur des sculptures.
Vu la chaleur du jour, nous profitons des coins ombragés où des bancs ont été installés. Nous restons bien plus longtemps dans le jardin moins prisé par les touristes que dans la villa. De nombreux voiliers voguent sur le lac de Côme.
Puis nous quittons la villa pour visiter Tremezzo, notamment l’un de ses parcs publics. De nombreux Italiens se sont installés en maillots de bain avec leurs serviettes, prenant les pelouses pour des plages de sable. Les enfants se baignent même dans les bassins, laissant impassibles les sculptures et jets d’eau. Nous ne sommes pourtant que début juin! Vers 17h, nous reprenons le bateau pour retourner à Bellagio avant d’y dîner, le soir venu.
Ce 26 avril 2010, après avoir passé la journée sur le sentier littoral des Cinque Terre, nous arrivons à Portovenere, commune classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, vers 18h00. Nous nous dirigeons vers le port avec une jolie vue sur le château Doria. Les maisons de cette station balnéaire, certaines datant du XIIe siècle, ont été bâties sur les falaises.
Puis nous montons jusqu’au promontoire delle Bocche sur lequel a été édifiée l’Église de San Pietro, de style gothique et datant du XIIe siècle après avoir été reconstruite sur des vestiges du VIe siècle. Cet endroit a été bien conservé et est accessible gratuitement.
Un parcours a été aménagé en contrebas de l’église et offre de belles vues sur le Golfe de la Spezia dit Golfe des Poètes et les falaises escarpées se jetant dans la Mer Méditerranée. Au loin, il y a les îles de La Palmaria, de Tino et de Tinetto.
Nous avons également une jolie vue sur le château Doria que nous n’aurons pas le temps de visiter, vu l’heure tardive et la grotte Arpaia. Cette grotte a été creusée au fil des siècles et est également appelée grotte Byron, du nom du poète britannique. En effet, Lord Byron venait y méditer après le décès de son ami et poète Shelley en 1822.
Puis nous revenons sur nos pas pour aller sur le chemin au-dessus de la citadelle. Nous marchons jusqu’aux ruines des moulins qui furent utilisés comme tours de garde et qui permirent ainsi de repérer toute attaque d’ennemis.
Nous redescendons à notre voiture en passant par les petites ruelles de la commune et arrivons au niveau de la Porte de la Ville et de sa tour datant toutes deux du XIIe siècle. En effet, ce village de pêcheurs devint un bourg fortifié à l’époque de la République de Gènes au XIIe siècle.
Ce 24 avril 2010, nous quittons à pieds l’appartement loué dans une petite maison à une vingtaine de minutes des embarcadères de la station balnéaire de Bellagio. Nous longeons le bord du lac avant de passer devant les parkings payants en amont du cœur des ruelles de la commune.
Nous nous posons en terrasse d’un des nombreux cafés restaurants en attendant le départ du bateau allant de l’autre côté du lac, à Menaggio. Le départ est prévu à 11h30 et nous avons le temps de boire un autre café.
Le bateau est bien rempli. Un milan noir, peu farouche, virevolte au-dessus de nos têtes à l’avant du bateau. Il suit un court instant le bateau quittant Bellagio, dans l’espoir peut-être d’attraper quelques proies faciles.
Nous ne savons pas où porter le regard tellement les points de vue sur le lac et les montagnes sont magnifiques, malgré le temps nuageux. Le bateau fait escale à Varenna et se vide un peu mais nous ne descendons pas.
Une trentaine de minutes de traversée plus tard, nous débarquons à Menaggio. Les glycines de la promenade aménagée donnent un ton très romantique aux lieux.
Nous l’empruntons un court moment jusqu’au monument en mémoire des tisserandes de soie. En effet, il existait plusieurs tissanderies autour du lac de Côme et notamment à Côme considéré comme capitale de la soie en Lombardie.
Nous avons peu de temps devant nous et décidons de nous éloigner de la foule de touristes. Nous laissons les terrasses remplies de la Piazza Garibaldi. Nous partons explorer les hauteurs de la commune jusqu’à trouver des départs de randonnées.
Nous passons par la Via Castellino da Castello. Il ne reste que des ruines du château détruit au cours du XVIe siècle. Au niveau du n°56 de la rue, nous pouvons voir sur la façade une sculpture datant du XIe siècle et représentant un couple sur un félin ailé. D’ailleurs Menaggio a été, dès l’époque romaine, un centre important avec la construction de la Via Regina, route qui permettait d’aller du lac de Côme aux cols alpins.
Nous continuons de monter et passons à côté de l’église San Lorenzo. Nous faisons une petite pause pour regarder sa façade baroque. Nous traversons le hameau de Loveno. Au détour de ses ruelles, nous passons devant de jolies villas datant pour certaines des XVIIIe et XIXe siècles et offrant des vues plongeantes sur le lac de Côme.
Au niveau du hameau de Piamero, nous rentrons alors dans le parc Valle Sanagra au niveau d’une grande prairie. Au-dessus de nos têtes, nous observons à nouveau un milan noir. Nous suivons le sentier balisé n°4 et arrivons bientôt à la chapelle d’Artus, du nom antique des lieux. La légende raconte que cette chapelle avait été érigée par un Noble de Grandola au cours du XIXe siècle en l’honneur de la Vierge Marie qui l’aurait sauvé quand, revenant d’une soirée adultérine avec une femme de Loveno, il fut effrayé par le Diable, ce dernier ayant tenté de le faire tomber dans le fleuve.
Nous reprenons le sentier en suivant le balisage rouge et blanc et descendons vers le fleuve Sanagra jusqu’au Pont Nogara, du nom des propriétaires du moulin voisin. Ce moulin fut actif jusqu’en 1939, date à laquelle un glissement de terrain détruisit irrémédiablement la chaîne d’approvisionnement en eau. Le panneau annonçant le pont indique également la présence dans les environs de l’ancienne soierie Erba qui fila soie et coton entre 1850 et 1910. En ce temps-là, des chariots remplis de grandes caisses de soie traversaient les plaines de Loveno afin d’être livrées à Porlezza pour les tissages.
Nous traversons le pont. Mais nous n’irons pas vraiment plus loin, compte tenu de l’heure. Nous ne sommes malheureusement pas montés assez haut pour pouvoir observer des chamois. Nous faisons une dizaine de minutes plus tard demi-tour par le même itinéraire pour revenir à l’embarcadère.
Vers 16h00, nous reprenons le bateau pour regagner Bellagio. Nous laissons derrière nous Menaggio et les sommets enneigés.
Nous passons la fin d’après-midi à visiter les ruelles très touristiques de Bellagio puis la soirée dans un des restaurants de la commune, avant de partir pour Parme et les Cinque Terre le lendemain.
Ce 9 août 2008, nous finissons notre journée en Toscane, dans le Sud-Est de Sienne en visitant la colline de Montesiepi et en remontant le passé sur les pas de Galgano Guidotti. Nous commençons par l’abbaye de San Galgano dont il ne reste que des ruines encore bien imposantes.
Cette abbaye cistercienne prospéra au XIIIème siècle, sous la protection de la République de Sienne jusqu’à la fin du XIVème siècle, même si de plus en plus abîmée, elle ne fut dissoute qu’en 1804. Désormais, le site accueille désormais des concerts l’été, de nombreuses chaises étant installées. Il a aussi servi de décors pour des films.
Puis nous montons jusqu’à la chapelle de San Galgano et en apprenons plus sur Galgano Guidotti. Nous visitons cette chapelle en rotonde datant du XIIème siècle et qui fut construite à l’emplacement même de l’ermitage de Galgano Guidotti. Dans la chapelle, nous pouvons voir l’épée de Saint Galgano et aussi des fresques inachevées d’Ambrogio Lorenzetti datant du XIVème siècle.
Un peu d’histoire: Galgano Guidotti qui vécut au XIIème siècle (1141-1181). Il abandonna sa vie de chevalier en 1180 pour terminer sa dernière année de vie en ermite à Chiusdino. Pour ce faire, il aurait voulu briser son épée qui resta enfoncée dans le sol en formant une croix par la garde et la poignée. Il fut canonisé en 1185.
Nous retournons à notre voiture pour profiter du coucher du soleil au-dessus d’un champ de tournesols et de l’abbaye puis retourner à Sienne pour se régaler, une nouvelle fois, d’une délicieuse glace.
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