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Des boulets dans le Vieux-Nice

Pour la semaine 29 du Projet 52-2019 de Du Côté de Chez Ma’, le thème est « Rond« . Bien que nous célébrons le cinquantième anniversaire des premiers pas de l’Homme sur la Lune, j’ai choisi un autre sujet tout aussi historique et qui permet une déambulation un brin insolite dans le Vieux-Nice. Il s’agit d’un des boulets de canon qu’il est possible d’y observer. En effet, il en reste également un à l’angle des rue de l’Abbaye et Colonna-d’Istria ainsi que trois sur la façade de la Chapelle du Saint-Sépulcre située sur la Place Garibaldi. Le boulet photographié est celui que l’on peut regarder, en levant les yeux et en traversant la Rue Droite, à l’intersection avec la Rue de la Loge.

Un peu d’histoire nissarte : Ces boulets à canon furent tirés par la flotte turque sur la ville de Nice lors du siège franco-turc en 1543, lors de la 9e Guerre d’Italie. En effet, le sultan ottoman Soliman le Magnifique était l’allié de François Ier lors de ce siège qui prit fin avec l’arrivée des troupes de renfort de Charles II, Duc de Savoie, le Comté de Nice appartenant alors au Duché de Savoie. De ce siège, il reste également la figure d’une héroïne niçoise, Catherine Ségurane qui aurait réussi, le 15 août 1543, à galvaniser les habitants niçois réfugiés derrière les remparts de la Colline du Château en repoussant un soldat turc, en lui assénant un coup avec son battoir à linge et en lui arrachant des mains l’étendard ottoman qu’elle aurait ensuite déchiré.

Qui dit boulet de canon à Nice dit une autre tradition niçoise, avec le coup de canon tiré tous les midis de la colline du Château depuis la fin du XIXe siècle. Cette idée saugrenue et misogyne vient de Sir Thomas Coventry, un Écossais qui s’était installé avec son épouse à Nice pour rappeler à cette dernière l’heure du déjeuner, idée qui fut accepté par le Maire de l’époque, en 1862. Par la suite, au départ du couple, un arrêté municipal a autorisé la poursuite de ce tir tous les midis. Aujourd’hui, c’est une marron d’air qui est tiré par un artificier.

Au fil des pages avec Le loup qui voyageait dans le temps

Après notre balade à Tourrette-Levens à travers les âges, nous lisons Le loup qui voyageait dans le temps d’Orianne Lallemand et Éléonore Thuillier (éd. Auzou, 2014). Après avoir abordé les émotions avec Loup, nous voilà désormais à remonter le temps avec lui: au temps des dinosaures puis des Temps modernes et de l’époque contemporaine, en passant par la Préhistoire, l’Antiquité et le Moyen-Âge.

Cet album jeunesse aborde avec humour l’Histoire en reprenant des moments-clés très souvent appréciés par les tout-petits, tout en y mettant une touche de fantaisie (comme ce dragon voyageant malgré lui avec Loup) et d’éléments anachroniques (comme ces lunettes 3D sous Louis XIV).

Pour prolonger l’histoire le lendemain, nous faisons un livre de gommettes avec plein de dinosaures et qui nous rappelle aussi les maquettes que nous avions vues au Musée de la Préhistoire de Tourrette-Levens. Les autres époques de l’album seront abordées une autre fois. J’ai déjà repéré à la bibliothèque deux albums jeunesses de Michel Gay sur la préhistoire, auteur que nous avons découvert avec Zou, un petit zèbre: Cromignon et Cropetite.

Participation #7 Je lis aussi des albums

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