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Au fil des pages avec Poussière, Crapaud et Ver de terre (T2)

Parmi nos lectures halloweenesques de cette année, nous avons découvert le tome 2 de Poussière, Crapaud et Ver de terre de Sibylline et Julie Gore (éd. Sens dessus dessous, septembre 2024, 56 pages), un album jeunesse à partir de 4 ans. Au cœur de la toute toute petite forêt, Crapaud organise sa fête d’anniversaire dans sa mare. Son ami, Ver de terre arrivera-t-il à vaincre sa peur de l’eau, ne sachant pas nager, afin de s’y rendre? Pourra-t-il compter sur l’aide de Poussière, une petite sorcière et des autres habitants de la forêt?

Poussière est une petite sorcière bienveillante, prête à aider, grâce à sa magie, les animaux de la forêt. Il y est ainsi question d’amitié, de peur de l’eau, de solidarité, avec une touche magique. Les personnages sont attachants, que ce soit Poussière qui tente toutes les potions possibles pour aider son ami que Ver de Terre qui, bien entouré, fait preuve de persévérance et de courage.

Les illustrations épurées, colorées sont pleines de pep’s, à l’image des essais de potions de Poussière. L’argenté scintillant renforce le côté magique. Un bon moment de lecture avec cette histoire toute mignonne, non dénuée d’humour enfantin et instructive! Sans oublier des passages gourmands avec le pique-nique et le goûter d’anniversaire. J’ai, en effet, apprécié découvrir une courte partie naturaliste sur le ver de terre ainsi qu’à la toute fin des activités pour dessiner soi-même les personnages et faire de la peinture aux bulles. A vos chaudron et grimoire magiques!

Participation # Challenge Halloween 2024  Hilde et Lou

Challenge Petit Bac d’Enna #5 Catégorie Animal: « Ver de terre »

Participation # Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2024 de Bidib et Fondant #Pique-nique et anniversaire

Au fil des pages avec Rouge

J’ai lu Rouge de Pascaline Nolot (éd. Gulf Stream Éditeur, coll. Électrogène, mai 2020, 320 pages), un roman à partir de 15 ans selon l’éditeur mais je dirai plutôt plus au vu de la réécriture très sombre du Petit Chaperon rouge et des thèmes abordés.

A Malombre, un petit hameau accroché au versant du mont Gris et cerné par Bois Sombre, vit une jeune adolescente de 13 ans, Rouge, rejetée par les siens qui l’accablent de tous les maux, née d’une mère devenue folle, Lisiane et qui aurait fauté avec le Diable et présentant des difformités physiques, la tâche rouge sur son visage étant cause d’infamie (aucun villageois ne souhaitant la toucher de peur de se voir transmettre cette marque du Diable). Elle ne peut compter que sur le fébrile soutien du Père François, pilier moral de cette communauté et de son seul ami, Liéonor, un bel et lâche adolescent de son âge, protégé à l’excès par sa mère Elaine. Comme tous les jeunes filles bannies avant elle, une semaine après avoir eu ses premières règles, elle est escortée par des loups jusqu’à la chaumière de Grand-Mère au cœur de Bois Sombre. Son existence pourrait-il encore pire que sa vie jusqu’à présent?

J’ai apprécié le personnage de Rouge qui prend son destin en main, qui fait preuve de résilience, de courage et de bonté pour affronter les différentes épreuves qu’elle subit, que ce soit les actes ignobles des villageois du fait de sa naissance et de son physique qui en ont fait leur souffre-douleur, du Chasseur qu’elle rencontre dans la forêt ou en optant par un choix de vie bien différent de Grand-Mère qui s’est retrouvée piégée dans sa beauté. J’ai d’ailleurs apprécié son arc narratif, avec un conte dans le conte et qui permettra à Rouge de s’émanciper, sa personnalité étant bien plus posée et aimable que la vieille sorcière. Jusqu’au bout, l’adolescente va tenter de faire fi de son parcours pour aider les autres, même ceux qui l’ont sans cesse repousser comme son prétendu père Gauvain et de se laisser guider par son cœur et non par la noirceur.

Il y est ainsi question de quête initiatique, de condition de la femme, de préjugés, d’apparences trompeuses (beauté/laideur), de choix de vie, de résilience, de superstitions religieuses et de faux semblants pour maintenir dans la peur tout un village… Cette réécriture m’a d’ailleurs fait penser par certains côtés à La fille qui avait bu la lune de Kelly Barnhill (éd. S.N. Editions Anne Carrière, novembre 2017, 366 pages), les villageois vivant en autarcie et sous le joug d’une puissance maléfique, le sort de Malombre ayant sa source dans l’acte impardonnable de la mère de Rouge, Lisiane ayant pactisé avec le Diable afin d’assouvir son désir d’enfant et au détriment de la vie de toutes les filles à naître du village.

Cette réécriture du conte originel est sombre et prenante, les apparences étant bien trompeuses et  la laideur et la cruauté n’étant pas là où ils semblent être de prime abord. On y retrouve dans des rôles bien différents, la grand-mère, le chasseur et le loup. Une réécriture réussie, le récit alternant passé et présent, avec des personnages complexes et bien travaillés, dont un rebondissement pour l’un d’eux m’a même surprise!

Pour d’autres avis sur ce roman: Audrey.

Participation #13 Challenge Contes & Légendes 2024 de Bidib #Conte revisité

Participation#8 Challenge 2024 sera classique aussi! de Nathalie #Conte revisité

Challenge Petit Bac d’Enna #3 Catégorie Couleur : « Rouge »

Throwback Thursday Livresque: Sensibilité

TTL n°260 chez Carole #Sensibilité

Ce jeudi 25 avril 2024, je participe au Throwback Thursday Livresque, un rendez-vous livresque initialement chez Bettie Rose Books et repris depuis par Carole, les liens étant à déposer chez My-Bo0ks. Le principe est de partager chaque jeudi un livre en fonction d’un thème donné. Cette semaine, le thème est « Sensibilité ».

Cela m’a immédiatement fait penser à un classique anglais dont le titre en VO est Sense and Sensibility de Jane Austen, paru pour la première fois en 1811 même s’il est traduit en français en Raison et sentiments.

Mais finalement j’ai choisi une de nos dernières relectures jeunesse qui a pour thème la sensibilité et plus précisément l’hypersensibilité avec Rêveur de Mark Janssen (éd. Kaléidoscope, diff. L’école des loisirs, octobre 2022, 32 pages), un album jeunesse grand format et à partir de 6 ans.

Un après-midi, après l’école, Aaron part se promener en forêt avec son père, tout en gribouillant des dessins. Il est perturbé par une question que la maîtresse à poser en classe aux élèves, à savoir ce qu’ils voudraient faire plus tard. Le jeune garçon n’avait pas de réponse et est encore troublé par les réponses de ses camarades de classe qui ne lui correspondent pas. Son père sera-t-il à l’écoute d’Aaron en le rassurant et lui expliquant le potentiel de chacun (entre penseur, faiseur et rêveur)?

Il y est question d’hypersensibilité, de relation père/fils, de choix de métier et de confiance en soi, d’imagination, de croire en ses rêves, droit et respect de la différence… Les magnifiques illustrations plongent le lecteur dans la psyché du jeune garçon, dans une nature accueillante et une imagination enfantine. Un très bon moment de lecture bienveillant avec cet album jeunesse qui se termine sur une longue liste de rêveurs connus et qui inspireront, à n’en pas douter, les jeunes lecteurs!

Et vous, quel livre auriez-vous choisi pour cette thématique? La semaine prochaine, le thème sera: « Grumpy/Sunshine », le 3 mai étant la Journée Mondiale du sourire.

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Adjectif: « Rêveur »

Participation #7 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #Pays-Bas

Au fil des pages avec Ada

J’ai lu Ada de Barbara Baldi (éd. Ici Même, février 2019, 120 pages), un roman graphique pour adultes que j’avais repéré en mai dernier chez Nathalie. En 1917, en Autriche, dans la forêt de Gablitz, près de Vienne, Ada grandit auprès d’un père bûcheron maltraitant, à tout instant colérique, tyrannique et méprisant à son égard. Afin d’échapper à son quotidien étouffant, elle se réfugie, une fois ses nombreuses tâches accomplies, dans une cabane abritant son atelier secret au fond des bois et se laisse emporter pendant des heures dans la peinture. Outre cette passion, elle peut trouver du réconfort auprès de sa petite chienne, Gertha. Mais pourra-t-elle réussir à s’émanciper de cette triste vie?

J’ai apprécié cette héroïne déterminée, combative, autodidacte, audacieuse. Faisant preuve de résistance passive et de courage, elle se révolte comme elle peut contre un père tyrannique qui lui fait payer le départ de sa femme qui l’a quittée quelques années auparavant. Le temps d’une année, nous vivons dans la solitude et les non-dits de la jeune femme qui, avec le retour d’un nouveau Noël sans joie, rêve d’émancipation et de liberté.

Graphiquement, l’atmosphère étouffante est palpable à chaque case, sauf lorsque la jeune femme s’épanouit dans la Nature avec sa chienne ou en peignant. Barbara Baldi mélange les genres: aquarelles (avec de magnifiques cases de paysages au fil des saisons qui n’appellent finalement pas à beaucoup de texte mais à la contemplation), collages (comme lorsqu’Ada fait la connaissance des peintres de l’Art nouveau comme Egon Schiele et Gustav Klimt et leurs modèles dans l’atelier de Vienne – les cases donnant l’impression de donner vie à leurs célèbres tableaux)…Un bon voire très bon moment de lecture qui se termine sur une note d’espoir et qui me donne envie de découvrir sa BD précédente, La partition de Flintham dont j’ai vu qu’un exemplaire était disponible à ma médiathèque!

En toile de fond, une autre guerre fait rage, celle de la Première Guerre Mondiale, l’histoire l’évoquant puisqu’elle se déroule sur une année à peu près (1917/1918). 

Pour un autre avis sur ce roman graphique: Nathalie.

Participation #40 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Italie

Participation #2 Challenge De 14-18 à Nous – Challenge Première Guerre Mondiale 2023 de Blandine #BD qui se déroule pendant la Guerre

Challenge Petit Bac d’Enna #6 Catégorie Prénom: « Ada »

Participation #3 Challenge Il était 11 fois Noël de Chicky Poo et Samarian #BD évoquant Noël

Participation #3 Challenge Christmas Time 2023 de MyaRosa #BD évoquant Noël

Au fil des pages avec Le renard emprivoisé

Nous avions lu l’année dernière Le renard emprivoisé de Marie Tibi et Rébecca Roméo (éd. Le Grand Jardin, coll. Le jardin intérieur, janvier 2020, 32 pages), un album jeunesse joliment illustré, à partir de 7/8 ans et qui a fait partie de la sélection CE2/CM1 du 34e Prix des Incos en 2023.

Passionné de Nature et de photographie, Virgile, un jeune garçon découvre lors de l’une de ses sorties en forêt un jeune renardeau pris au piège dans les ronces. Il le ramène chez lui et l’appelle Fauve. Une relation amicale est-elle possible? Le jeune garçon tente d’apprivoiser le renardeau qui le vit de plus en plus mal, se sentant emprisonné et appelé par la forêt. Virgile percevra-t-il le désarroi de Fauve et sa nature profonde qui est d’être un animal sauvage et non un animal de compagnie?

Il y est ainsi question de relation humain/animal, de liberté, de nature, d’amitié, le respect d’autrui autour d’un néologisme-concept « emprivoisé »… Pétri de bonnes intentions, le jeune garçon pense faire le bien en gardant enfermé, près de lui, le renard, annihilant ainsi toute forme d’amitié qui ne peut prospérer que dans la séparation en redonnant sa liberté à l’animal.

J’ai apprécié tant le texte que les illustrations dans une ambiance automnale, la forêt révélant à qui sait les entendre ses secrets. Un très bon moment de lecture qui pourra ouvrir le débat philosophique avec les plus jeunes et qui m’a rappelé Le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry! Pour aller plus loin, l’éditeur propose d’ailleurs sur son site un dossier pédagogique réalisé par Julien Ledoux/Les trésors de Lucrèce: ici.

Participation # Challenge Halloween 2023 de Hilde et Lou #Automne

Challenge Petit Bac d’Enna #5 Catégorie Animal: « Renard »

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