Étiquette : famille (Page 14 of 33)

Au fil des pages avec Les enfants sont rois

J’ai lu Les enfants sont rois de Delphine de Vigan (éd. Gallimard, 2021, 348 pages), un roman policier se déroulant dans l’univers des réseaux sociaux et en particulier des très jeunes enfants influenceurs. Le 10 novembre 2019, Kimmy Diore, âgée de 6 ans, a disparu alors qu’elle jouait avec son frère aîné, Sammy, âgé de 8 ans et d’autres enfants de la résidence. Très vite, les enquêteurs en charge de l’enlèvement comme Clara Roussel, une « procédurière », s’intéresse aux activités de la famille, la mère des deux enfants, Mélanie Claux mettant en scène les deux jeunes enfants sur une chaîne YouTube et son compte Instagram. L’enlèvement est-il en lien avec cette surmédiatisation de leur vie privée? Kimmy était-elle si heureuse, comme le soutient la mère, d’être ainsi mise à nu sur les réseaux sociaux? 

J’avais vu passé de nombreux avis très élogieux de ce roman et pourtant, je l’ai trouvé sans plus, malgré le propos que je peux partager (la nécessité de la protection de la vie privée des enfants, les dérives de la surmédiatisation de leur vie, le problème de consentement, de choix, de libre-arbitre et de soumission au diktat de leurs parents qui à travers eux peuvent combler un vide affectif, un besoin de reconnaissance et d’être aimé, de droit à l’oubli, le poids du regard de l’autre dans la construction de sa personnalité ou bien encore la question d’une vie avec ou sans réseaux sociaux…). Cela rappelle déjà les critiques à l’égard des enfants comédiens, musiciens ou mannequins (les concours de Mini Miss, les castings…) avec le destin parfois tragiques des anciens enfants stars et leur mal-être affectif/social (troubles psychologiques, dépendance affective, à l’alcool, aux drogues ou bien encore inadaptation sociale…).

Le style d’écriture de Delphine de Vigan est très plat, sans envolée romanesque et bien trop sommaire et descriptif, plus proche de l’article de presse ou d’un mémoire de sociologie d’un étudiant en licence… Les personnages sont sans réelle nuance et peu approfondis, même lorsque le roman se projette dans le futur, dans les années 2030 lorsque Sammy et Kimmy sont devenus adultes et doivent vivre avec leur célébrité et les choix parentaux, en particulier de leur mère. Je ressors de ma lecture très mitigée, l’autrice n’ayant pas réussi, à mon sens, à choisir entre l’essai et la fiction.

Petit aparté judiciaire: Il est question de la Loi du 19 octobre 2020 visant à encadrer l’exploitation commerciale de l’image d’enfants de moins de 16 ans sur les plateformes en ligne. Toutes ces mesures étaient applicables dans les 6 mois de la publication de cette loi, soit en avril 2021. Or plusieurs de ces mesures nécessitaient un décret d’application qui n’est paru que récemment, à savoir le Décret n°2022-727 du 28 avril 2022.

Challenge Petit Bac d’Enna #5 Catégorie Famille: « Enfants »

Participation #78 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #France

Au fil des pages avec le tome 2 de La famille Passiflore

En septembre 2021, nous avions lu le tome 2 de La famille Passiflore, La chorale de Loïc Jouannigot (éd. Dargaud, 2013, 32 pages), une BD jeunesse à partir de 5 ans et aux illustrations vintage et un brin désuet. La chouette Louna recherche des choristes pour participer au concert de Roméo, le chat chanteur. Pirouette est ravie de pouvoir faire partie de cette chorale et ainsi rencontrer sa star préféré.  Pendant qu’elle participe aux répétitions, ses 4 frères font la connaissance d’un groupe de jeunes écureuils. Malgré l’intransigeante chouette Louna, Pirouette réalisera-t-elle son rêve en chantant avec Roméo?

Il est amusant de lire à voix haute le texte et de chanter les comptines célèbres qui parcourent la BD comme par exemple Dans la forêt lointaine, Un kilomètre à pied… Un agréable moment de lecture musical en compagnie de la famille Passiflore, une adorable famille de lapins, après avoir lu auparavant le tome 1, L’anniversaire de Dentdelion (éd. Dargaud, 2012, 32 pages)!

Challenge Petit Bac d’Enna #5 Catégorie Art: « Chorale »

Participation #76 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #France

Au fil des pages avec Anne de Green Gables

L’année dernière, j’avais lu Anne de Green Gables de Lucy Maud Montgomery (éd. Monsieur Toussaint Laventure, 2020, 384 pages), un roman jeunesse à partir de 13 ans et à la magnifique couverture pleine page de Paul Blow. Dans ce roman initiatique, on suit l’histoire d’Anne Shirley de ses 11 à 16 ans et de son quotidien dans la petite ville d’Avonlea, sur l’île du Prince Édouard, au Canada, à la fin du XIXe siècle.

Jeune orpheline de 11 ans, Anne Shirley est adoptée par erreur par la sévère Marilla et le timide Matthew Cuthbert, une sœur et un frère âgés et sans enfants qui voulaient adopter un garçon pour les seconder dans les travaux de la ferme de Green Gables. La jeune fille vient chambouler leur quotidien bien rôdé en leur redonnant le sourire. Ont-ils fait le bon choix en gardant auprès d’eux cette enfant maigrichonne et rousse avec des taches de rousseur qui parle beaucoup trop et qui a tendance à rêvasser? Anne a-t-elle enfin trouvé le foyer tant de fois rêvé auprès d’eux, après une enfance solitaire, dans la pauvreté, sans joie, amour ni amis et à s’occuper d’enfants en bas âge?

Au fil des années, Anne s’épanouit et trouve sa place au sein de la petite communauté d’Avonlea, que ce soit au sein d’une famille aimante que représente Marilla et Matthew ou à l’école, entretenant une amitié forte avec son amie de cœur Diana Barry du même âge qu’elle ou une rivalité tenace avec Gilbert Blythe de 3 ans son aîné pour être premier de la classe puis plus tard pour réussir l’examen d’admission à Queen’s pour devenir institutrice.

Bavarde, sans filtres et tête en l’air, la jeune fille commet maladresses sur maladresses, que ce soit ses coups de colère à l’encontre de Rachel Lynde ou Gilbert Blythe, ses erreurs qui prennent des proportions tragiques lorsqu’elle sert par exemple du vin de groseille à Diana au lieu du sirop de framboises lors de leur après-midi thé, lorsqu’elle fait un gâteau au liniment analgésique au lieu de la vanille…

D’une sensibilité à fleur de peau, le moindre événement peut prendre des proportions gigantesques, que ce soit dans une joie extrême lorsque par exemple Matthew lui offre pour Noël une robe aux manches bouffantes ou bien dans un désespoir profond lorsque Marilla a perdu sa broche d’améthyste et accuse Anne ou bien encore lorsque l’adolescente se teint les cheveux en vert…

De même qu’elle le fait avec son quotidien, la jeune fille transforme et sublime la Nature qui l’entoure en quelque chose de merveilleux, romantique ou féérique, comme c’est le cas avec le Chemin blanc des délices, le Lac scintillant ou bien encore le Sentier des amoureux…

L’autrice transpose avec tendresse et humour les états d’âme d’Anne, pleine d’imagination dans ce qu’elle vit et ressent et qui l’emporte très souvent dans de grandes envolées lyriques et mélodramatiques. Anne se révèle très attachante au point qu’elle arrive à se faire aimer de tout son entourage. Pleine de vie, elle ne laisse personne indifférent. Il est très agréable de voir grandir Anne et de voir le monde à travers elle, elle qui s’émerveille d’un rien. Coup de cœur pour ce premier tome des aventures d’Anne Shirley, une jeune fille certes rêveuse mais pétillante, vive et intelligente!

Au cours de ma lecture, je me suis rappelée des passages du premier des trois téléfilms canadiens de Kevin Sullivan, Le bonheur au bout du chemin (1985) avec Megan Follows dans le rôle d’Anne Shirley et que j’avais vus il y a très longtemps à la télévision quand j’étais adolescente, sans savoir, à l’époque qu’il s’agissait d’une adaptation d’un roman paru pour la première fois en 1908.

Pour un autre avis sur ce tome 1: MissyCornish.

Participation #8 Challenge Cottagecore 2022 de MissyCornish #Retour aux sources

Participation #11 Challenge 2022 en classiques de Blandine et Nathalie #Classique canadien

Challenge Petit Bac d’Enna #6 Catégorie Couleur: « Green »

Participation #71 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #Canada

Au fil des pages avec Vous ici

Nous avions lu et relu l’année dernière, tout au long du mois de février,  Vous ici? d’Olivier Dupin et Séverine Duchesne (éd. Frimousse, coll. Maxi’boum, 2018), un album jeunesse à partir de 3 ans et qui a fait partie de la sélection CP du 32ème Prix des Incos en 2021. Le grand méchant loup part manger le petit chaperon rouge et sa grand-mère. Parviendra-t-il à ses fins avant sa famille?

Cet album jeunesse rigolo détourne le conte du Petit Chaperon rouge en se positionnant du point de vue du loup. Cela se voit dès la couverture de l’album puisque mon petit lutin m’avait dit alors « Maman, le petit chaperon c’est un loup comme on dirait son ombre ». L’histoire enchaîne les rebondissements inattendus avec une famille de loups aimante et cultivée partie chasser des humains. Les illustrations accompagnant le texte en rimes sont colorées et avec tout un tas de références à d’autres contes comme le tee-shirt du père loup ou dans la chambre du petit loup (Les Trois petits cochons…)  Un très bon moment de lecture avec cette version détournée du conte originel!

Participation #21 Challenge Contes & Légendes 2022 de Bidib #Conte détourné

Participation #10 Challenge 2022 en classiques de Blandine et Nathalie #Conte détourné

Challenge Petit Bac d’Enna #5 Catégorie Lieu: « Ici »

Participation #59 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #France

Au fil des pages avec Maman Oie Ours et le cousin catastrophe

Nous lisons et relisons Maman Oie Ours et le cousin catastrophe de Ryan T. Higgins (éd. Albin Michel Jeunesse, 2021), un album jeunesse à partir de 3 ans. L’ours Michel toujours aussi grincheux part à la pêche. Mais ni les souris ni les oies ne s’en aperçoivent et pensent que leur vœu de voir Michel amusant est exaucé lorsqu’il confonde son cousin, Kevin toujours prêt à rigoler pour lui. Mais très vite, Kevin, sosie de Michel insouciant, enchaîne les bêtises au point que les souris et les oies ne veulent plus rigoler. Ces dernières retrouveront-elles Michel égal à lui-même et grincheux?

Dans cette sixième histoire, l’ours Michel laisse sa place sans le savoir à son cousin Kevin qui est une véritable catastrophe ambulante au point de faire regretter aux souris et aux oies le caractère grincheux de Michel. Il est agréable de s’amuser mais pas tout le temps et surtout pas à l’excès ou en commettant des interdits et des actes dangereux. Un bon moment de lecture rigolo au cours duquel nous apprenons les prénoms des trois souris! Sans oublier des passages gourmands avec les sandwichs, les bonbons et les pizzas.

Participation #28 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2022 de Bidib et Fondant

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Famille: « Cousin »

Participation #58 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #États-Unis

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