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Au fil des pages avec Le corbeau de Noël

Début décembre 2021, pour une lecture commune avec Syl, Isabelle et Hilde, j’ai lu Le Corbeau de Noël d’Anne Perry  (éd. 10/18, 2021, n°5709, 185 pages), un court roman policier se passant à l’époque victorienne, à Noël, dans un petit village au bord de la Tamise, près de Londres.

Malgré son âge avancé (la quarantaine), Célia Hooper est ravie d’avoir fait un mariage heureux avec l’homme qu’elle aime, John Hooper, enquêteur dans la police fluviale sur la Tamise. Elle souhaiterait que son amie trentenaire et sans famille, Clémentine Appleby connaisse la même joie qu’elle dans le mariage. Mais cette dernière vient de se fiancer avec Seth Marlowe, la cinquantaine, veuf et dont l’unique fille s’est enfuie pour vivre à la rue. Célia ne l’apprécie pas d’autant plus que ce dernier l’accuse de lui avoir adressé des lettres anonymes et malveillantes évoquant la mort de sa première femme et qui était la sœur du pasteur Arthur Roberson, la cinquantaine et amoureux transi de Clémentine. Avec l’aide de son mari, Célia arrivera-t-elle à découvrir la véritable identité du corbeau? Et pourra-t-elle ouvrir les yeux de son amie sur la véritable nature de son futur époux sans perdre son amitié?

Il est rare que je parle sur le blog d’une lecture décevante mais comme il s’agit d’une lecture commune, je vais quand même écrire quelques mots sur ce roman. Ayant déjà lu des tomes de la série « Charlotte et Thomas Pitt » de cette autrice, je m’attendais à une enquête policière plus élaborée et non à des états d’âme redondants sur le repentir, le pardon et le mariage. Certes, l’histoire se déroule à l’époque victorienne et la condition de la femme était bien précaire et liée au bon vouloir de son mari. Peu de cas était fait des violences intrafamiliales qui relevaient de la sphère privée, le mari ayant toute autorité sur femme et enfants.

Mais à force de le répéter, le propos de l’autrice devient ennuyeux d’autant que l’intrigue policière n’est pas exaltante, l’identité du corbeau étant bien trop évidente. Les digressions et atermoiements répétitifs de Célia parasitent d’ailleurs la lecture de l’enquête menée par son mari et qui se fait sans difficultés particulières. Comme lorsque j’avais lu L’étrangleur de Cater Street, je me demande si Anne Perry cherche encore, tant d’années après, à comprendre son propre geste criminel et si ce n’est pas elle qu’elle veut convaincre de son repentir.

Je ne me suis pas non plus attachée aux personnages, que ce soit Célia trop indécise, le pasteur pleutre et effacé ou encore Seth, méchant bien trop caricatural en homme violent et possessif se cachant derrière son image d’homme pieux. Même l’ambiance de Noël est peu présente.

J’avais déjà lu que souvent les romans policiers de Noël d’Anne Perry n’étaient pas forcément réussis mais je ne pensais pas à ce point-là. Peut-être que mon ressenti est lié au fait que je venais d’enchaîner de nombreuses romances de Noël. Si vous cherchez une histoire de corbeau, je vous conseille plutôt Le corbeau d’Oxford de Faith Martin, une enquête de Loveday et Ryder qui se déroule dans les années 60.

Pour d’autres avis sur ce roman: Isabelle, Syl et Hilde.

Participation #18 Challenge British Mysteries de Hilde et Lou #Roman policier de Noël

Participation #11 Challenge Il était 9 fois Noël de Chicky Poo et Samarian #Roman policier de Noël

Participation #9 Challenge Christmas Time 2021 de MyaRosa #Roman policier de Noël

Participation #35 Challenge A year in England pour les 10 ans du Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #Roman policier de Noël

challenge 2021 lire au féminin

Participation #73 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice britannique

Challenge Petit Bac d’Enna #14 Catégorie Animal: « Corbeau »

Au fil des pages avec le tome 3 de Mortina, L’ami fantôme

Après les tomes 1 et 2, je relis encore cette année, pendant la période d’Halloween, le tome 3 de Mortina: Mortina, L’ami fantôme de Barbara Cantini (éd Albin Michel Jeunesse, 2019), un roman jeunesse cartonné à partir de 6 ans. Le soir du réveillon du Nouvel An, Mortina aide un mystérieux enfant fantôme amnésique et très mignon qui tente depuis plusieurs jours de rentrer dans la villa Décadente. Avec l’aide de son chien Mouron, la petite fille zombie arrivera-t-elle à lui faire retrouver son identité à temps, avant qu’il ne tombe dans l’Oubli?

Les illustrations sont tout autant réussies que dans les tomes précédents et sont remplies d’humour comme le texte qui les accompagne. Encore un très bon moment de lecture en compagnie de Mortina qui se révèle une détective amateur perspicace et toujours aussi sympathique et généreuse! Sa famille est toujours aussi lugubrement loufoque et aidera la jeune zombie dans ses recherches. Il y est ainsi question de quête d’identité, d’amitié ou plutôt d’amourette dans une ambiance hivernale bien douillette.

Sans oublier les passages gourmands en mode lugubre avec le menu du réveillon établi par Tante Trépassée pour le bal du Nouvel An. Je leur laisse volontiers tous ces plats peu ragoûtants tout comme la tourte à la laitue moisie. Je me contenterai d’accompagner mon café de chocolats.

Pour un autre avis sur ce tome 3: Hilde (et aussi le tome 2) et Lou.

Participation #29 au Challenge Halloween 2021 de Hilde et Lou #Album jeunesse

Participation #2 Challenge Christmas Time 2021 de MyaRosa #Album jeunesse

Participation #2 Challenge Il était 9 fois Noël de Chicky Poo et Samarian

Participation #71 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice italienne

Participation #72 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #réveillon

Au fil des pages avec le tome 1 des Tribulations d’Esther Parmentier

J’ai lu, je dirai même j’ai dévoré, Les tribulations d’Esther Parmentier, Cadavre haché Vampire fâché, Une enquête sang pour sang de Maëlle Desard (éd. Rageot, 2019, 383 pages), un roman jeunesse pour adolescents repéré chez Tiphanya dans ses coups de cœur.

Du jour au lendemain, Esther Parmentier, une jeune femme de 19 ans apprend qu’elle est une sorcière et devient sorcière stagiaire de la Division Grand Est de  l’ACDCS – l’Agence de Contrôle et de Détection des Créatures Surnaturelles. Bien qu’étant notée 2 sur 82 sur l’échelle des pouvoirs, la jeune femme a la capacité de résister aux pouvoirs de séduction des créatures. Elle est alors plongée dans un monde magique jusque-là totalement inconnu et fait la connaissance de son nouveau patron Verner, un loup-garou alpha et de ses improbables collègues: Dario un djinn séducteur, Mireille une sorcière surpuissante, Marine une banshee, Roger une goule affamée et même Mozzie un fantôme accro aux jeux de rôle en ligne. Esther fait ainsi ses premiers pas en tant que sorcière stagiaire auprès de l’agent Loan, un vampire qui est chargé d’enquêter sur l’affaire du Ghost Challenge avec de nombreuses disparitions inquiétantes d’adolescents à Strasbourg et alentour. Des créatures surnaturelles seraient-elles responsables de ces disparitions?

La narration est à l’image du titre du roman, avec de nombreuses références à la pop culture et beaucoup d’humour. Avec une écriture pétillante, rythmée et moderne, Maëlle Desard a développé tout un univers magique qui bouscule un peu les codes entre une Terre peuplée de créatures surnaturelles aux compétences revisitées et de portails la reliant au Sidh. J’ai également beaucoup apprécié le personnage de Mozzie et la façon dont l’autrice a retranscrit par des smileys et kaomojis sa façon virtuelle de communiquer.

Esther Parmentier est une jeune femme qui a un tempérament explosif, avec une belle répartie et qui ne se laisse pas faire par son tuteur, l’agent Loan, même si au vu de son inexpérience du monde magique et de son jeune âge, elle arrive quand même à tout démêler très rapidement, grâce à ses capacités en informatique. Un très bon moment de lecture en compagnie d’Esther, une sorcière atypique mais attachante tout comme ses coéquipiers! J’ai déjà noté qu’un deuxième tome est paru. Au passage, je valide la case 14 « Plume féminine » du bingo.

Pour un autre avis sur ce tome 1: Samarian.

Participation #25 au Challenge Halloween 2021 de Hilde et Lou #Roman jeunesse et Case 14 du bingo

Participation #69 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice française

Au fil des pages avec Le réveil des sorcières

Au hasard des romans mis en avant à la médiathèque, j’avais lu début février 2021 Le réveil des sorcières de Stéphanie Janicot (éd. Albin Michel, 2020), un roman policier sous fond de sorcellerie sur les terres bretonnes, du côté de Brocéliande.

Alors qu’elle se rendait au petit matin, sur une route verglacée, auprès d’un vieux couple dont le mari était souffrant, Diane le Goff meurt, victime d’un accident de la circulation. Elle laisse derrière elle deux filles, Viviane âgée de 19 ans et Anne-Sophie surnommée Soann, une adolescente de 13 ans. Les deux sœurs font appel à l’amie d’enfance de leur mère décédée qui vient habiter avec elles. Cette amie – la narratrice – se remémore alors son amitié avec la défunte qu’elle n’avait pas revu depuis un certain temps, depuis son départ pour Paris pour être romancière. Comment faire son deuil?

L’autrice utilise le même procédé que Daphné du Maurier dans Rebecca, le prénom de la narratrice étant occultée contrairement à l’identité omniprésente de la défunte Diane et malgré les années passées et la distance, celle-ci est encore très marquée par la personnalité de son amie (pensant même être à l’origine de son décès après avoir écrit un début de roman sur la magie noire s’ouvrant sur un drame similaire).

L’ambiance des terres bretonnes apportent une dimension magique à une enquête plus classique pour déterminer si la mort de Diane était accidentelle ou criminelle. On retrouve dans ce roman des légendes celtes et arthuriennes, des secrets de famille et des non-dits qui rappellent des temps anciens où la figure de la guérisseuse pouvait être mal vue voire même condamnée pour sorcellerie. Il y est également question de deuil, de maternité, de relations parent/enfant, de transmission intergénérationnelle et aussi du pouvoir de l’écriture.

J’ai apprécié le personnage de Soann, la fille cadette de la défunte en quête de sens et d’identité, qui découvre qu’elle pourrait avoir le même don que sa mère et qui tente de gérer comme elle peut le deuil de sa mère en menant sa propre enquête, d’une façon différente de Viviane qui lui apparaît plus détachée, à vouloir jouer la grande avec son petit ami. Un bon moment de lecture qui me donne surtout envie de me replonger dans les légendes et mystères de Brocéliande!

Pour un autre avis sur ce roman: Fondant qui a bien plus apprécié que moi.

Participation #23 au Challenge Halloween 2021 de Hilde et Lou #Sorcière guérisseuse

Participation #68 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice française

Challenge Petit Bac d’Enna #13 Catégorie Objet: « Réveil »

Participation #64 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib #Légendes celtes et arthuriennes

Au fil des pages avec le tome 3 des Croques

Je finis, en lecture commune avec Syl, le triptyque Les Croques avec le dernier tome, Bouquet final de Léa Mazé (éd. de la Gouttière, 2020), une BD jeunesse à partir de 9 ans. Dans le  tome précédent, nous avions laissé Céline et Colin bien isolés et en danger dans leur soif de découvrir la vérité autour du mystère planant dans le cimetière. Pouvaient-ils l’être encore plus? Il semblerait que oui, les deux adolescents, apprentis détectives amateurs, n’ayant plus d’autres choix que de fuguer. Leurs parents seraient-ils eux aussi impliqués comme Poussin?

Dans ce dernier tome qui fait la part belle à l’action (avec des illustrations dans les mêmes tonalités bleutées et très dynamiques), l’autrice s’amuse une nouvelle fois avec les nerfs du lecteur avec une fausse piste qui permet de mettre en exergue les relations complexes et parfois bien difficiles entre parents et enfants (les liens pouvant s’effriter au moment du passage de l’enfance à l’adolescence). Léa Mazé arrive, en effet, à traduire avec réalisme le grand désarroi ressenti par les parents de Céline et Colin qui ne les ont pas vu grandir et qui ont eu une mauvaise analyse de la situation. Sera-t-il possible à cette famille de se reconstruire après tant d’incompréhension et de non-dits, une fois la vérité éclatée?

Certes je pourrai titiller sur les conditions dans lesquelles un notaire véreux pourrait contourner ainsi le droit des successions (même dans le cas de successions vacantes). Mais ce n’est pas le propos de ce thriller jeunesse que je conseillerai plutôt pour des collégiens. Je préfère conserver cette vision fantasmée et enfantine des « gangstères ». Un bon moment de lecture avec ce dernier tome un peu plus violent et qui se termine sur une note d’insouciance propre à l’adolescence et qui renvoie au premier tome!

Pour un autre avis sur le tome 3: Bidib, Syl et Blandine.

Participation #20 au Challenge Halloween 2021 de Hilde et Lou #BD jeunesse

Participation #68 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice française

Challenge Petit Bac d’Enna #13 Catégorie Adjectif: « Final »

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