Étiquette : enfance (Page 13 of 17)

Au fil des pages avec Capitaine Jules et les pirates

Nous empruntons à la médiathèque une nouvelle histoire de pirates ou plus exactement d’enfants jouant sur la plage aux pirates. Il s’agit de Capitaine Jules et les pirates de Peter Bentley et Helen Oxenbury (éd. L’école des loisirs, 2016), un album jeunesse à partir de 3 ans. Trois enfants, Jules, Léo et Gaspard, passent une journée à la plage avec leurs parents. Ils construisent un bateau en sable qui se transforme, sous l’effet de leur imagination, en un beau galion. Et les voilà tous les trois partis à l’aventure. Mais gare aux pirates et à la tempête!

Les jolies illustrations d’Helen Oxenbury sont tendres, alternant entre des illustrations aux douces couleurs pastel et d’autres en noir et blanc plus dynamiques. Il y est question de l’immense imagination des enfants à s’inventer des histoires avec leur quotidien, des relations parents-enfants (les enfants associant les pirates aux parents) et de gourmandises avec la découverte du butin. Un bon moment de lecture avec cet album jeunesse qui rejoint nos lectures « Pirates » 2021! Il existe d’ailleurs dans la même série Le Roi Jules et les dragons des mêmes auteurs (éd. L’école des loisirs, 2011).

Participation #14 Challenge A year in England pour les 10 ans du Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #Album jeunesse

Challenge Petit Bac d’Enna #8 Catégorie Prénom: « Jules »

Participation #50 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant

Au fil des pages avec Quand il fait nuit

Nous lisons Quand il fait nuit d’Akiko Miyakoshi (éd. Syros, 2016), un album jeunesse à partir de 3 ans. A la nuit tombée, en rentrant chez lui blotti dans les bras de ses parents, un petit lapin observe les gens qu’il croise derrière les fenêtres ou aux portes des immeubles de la ville, sous la lumière des réverbères. Une fois dans son lit, il imagine s’ils sont eux aussi sur le point de dormir ou bien en train de faire tout autre chose.

Nous avions découvert, en janvier dernier, cette autrice avec son premier album jeunesse, Un goûter en forêt et sa balade onirique, gourmande et poétique. Cette fois, nous partons dans une balade nocturne poétique et mystérieuse en ville. Nous retrouvons le même style d’illustrations, au fusain en noir et blanc avec quelques touches colorées, avec un jeu sur les ombres et les couleurs. Dans une ambiance feutrée, nous voyons s’installer la vie nocturne urbaine: les gens rentrant du travail, préparant leur repas, se détendant avec un livre… C’est une histoire à réserver (ou non) au moment du coucher, les illustrations étant douces et sereines, permettant au jeune lecteur de se rassurer avant d’aller à son tour dormir. Un très bon moment de lecture poétique et réconfortante!

Pour un autre avis sur cet album jeunesse: Lou.

Participation #18 Un mois au Japon 2021 de Hilde et Lou #Album jeunesse

Participation #47 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant

challenge 2021 lire au féminin

Participation #24 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Auteure japonaise

Au fil des pages avec le tome 1 de Jeu de gamins, Les pirates

Nous lisons le tome 1 de Jeu de gamins, Les pirates de Mickaël Roux (éd. Bamboo, 2012), une BD à partir de 7 ans. Trois amis passent leur temps libre à jouer aux pirates. Il y Max le Capitaine et ses deux moussaillons, Théo et Léon. Pirates un jour, pirates toujours! Les trois se créant tout un tas d’histoires trépidantes en détournant les objets de leur quotidien, mélangeant aventures loufoques et préoccupations de leur âge.

Les histoires courtes et les gags sont un condensé des jeux d’enfants se prenant pour des pirates. Les trois amis ont une imagination débordant en détournant les objets et personnes de leur quotidien. Ils transforment ainsi une boîte en carton en un beau galion voguant sur les sept mers ou bien encore un chat ou des poisson panés en requins… Mais quand vient l’heure du goûter, ils sont prêts à abandonner le navire. Il y a certes des blagues potaches avec le pipi, le caca ou la morve (dès la première histoire et qui donne le ton de la suite) mais aussi d’autres sur les parents (devant sirène ou kraken) et l’école par exemple. J’ai pour ma part tiqué sur l’image stéréotypée des filles, la cousine de Théo ne pouvant pas, selon les trois garçons, jouer aux pirates. Un moment sympa de lecture avec des scénettes qui m’ont aussi fait sourire! A la fin de la BD, une bulle annonce le thème du tome suivant, Les cowboys.

Challenge Petit Bac d’Enna #7 Catégorie Être humain: « Gamins »

Participation #46 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Goûter

Pause ciné: Mon voisin Totoro

Pendant Un Mois au Japon 2021, nous avons regardé en famille, dimanche dernier, Mon voisin Totoro de Hayao Miyazaki, un film d’animation japonais du Studio Ghibli sorti en 1988 au Japon et en 1999 en France (86 minutes), conseillé à partir de 4 ans.

Deux sœurs, Satsuki et Mei, respectivement âgées de 10 ans et 4 ans, partent s’installer à la campagne avec leur père afin de se rapprocher de leur mère dont la maladie l’oblige à rester à l’hôpital. Leur nouvelle maison est bien délabrée, voire même hantée aux dires d’un petit voisin timide. Les deux sœurs ont peur dans un premier temps des noireaudes – des boules de suie magiques qu’elles sont seules à voir se cacher dans les murs de la maison. Mais très vite elles apprivoisent les lieux et la campagne environnante jusqu’à se lier d’amitié avec d’étranges créatures, les Totoros. Serait-ce une façon pour les deux sœurs de surmonter leur chagrin et leurs craintes vis-à-vis de la maladie de leur mère? En effet, leur mère tarde à revenir à la maison.

L’histoire est une ode au monde de l’enfance, à la Nature et à l’imaginaire. Totoro peut être perçu comme un esprit protecteur de la Nature ou bien comme un ami imaginaire des deux sœurs venant les rassurer alors qu’elles sont seules dans la maison, leur père se plongeant dans son travail ou allant rendre visite à leur mère à l’hôpital. Cette étrange créature bienveillante apparaît souvent à la nuit tombée et les réconforte, toujours à propos, comme par exemple lorsque les deux petites filles attendent sous la pluie, à l’arrêt de bus, leur père tardant de revenir de son travail.

De par cette imaginaire fécond des deux filles, certains passages de l’histoire me font penser aussi à Peter Pan, sans le côté sombre du personnage inventé par James Matthew Barrie en 1911 ou bien encore à Mary Poppins de Pamela Lyndon Travers paru en 1934 lorsque par exemple Totoro s’envole avec son parapluie avec les enfants. Totoro semble alors faire plus partie des rêves des jeunes filles.

Il y est ainsi question d’un Japon rural d’avant – que nous pourrions dater d’après-guerre, dans les années 50, un monde idéalisé et renvoyant aux souvenirs d’enfance du réalisateur (comme la maladie de sa propre mère). Les deux filles sont souvent livrées à elles-mêmes, même si leur père confie Mei à une voisine âgée, Grand-Mère pendant que Satsuki est à l’école. Elles peuvent gambader librement dans la campagne, sans que cela n’alerte plus que cela les adultes, comme par exemple lorsque Mei fugue pour rendre visite à sa mère à l’hôpital. D’ailleurs, cela me fait penser à mes réflexions après la lecture du Japon d’Anno d’Anno Mitsumana, avec ce Japon rural de « Quand il n’y avait pas d’électricité ».

La vie semble douce et tranquille, faite de petits bonheurs simples dans une nature nourricière. En effet, la campagne est un immense terrain de jeux pour les deux filles, laissant libre cours à leur imagination mais aussi un endroit à préserver, avec une dimension magique et onirique comme peuvent l’être chez les enfants les activités de jardinage. Cela se traduit par exemple dans l’impatience des deux filles à voir pousser en une nuit leurs graines. Totoro reprend alors sa dimension d’esprit protecteur, gentil et mignon yokaï de la Nature.

Il y a également de nombreuses références à Alice au pays des Merveilles de Lewis Carroll paru en 1865 et à son adaptation par Disney en 1951. La découverte des Totoros par la plus jeune sœur Mei fait immédiatement penser à Alice suivant le lapin blanc et qui tombe dans le terrier. En effet, Mei court après un petit Totoro blanc et tombe au creux de l’immense camphrier d’une façon très similaire.

La ressemblance est également frappante entre le chat-bus et le chat Cheshire dans Alice, même si Hayao Miyazaki a réfuté cette influence, le chat-bus faisant référence à un Yokaï, le  bakeneko – un chat japonais qui peut changer de forme.

Mais et surtout Hayao Miyazaki a développé un univers propre et typiquement japonais avec des figures et des thématiques que l’on retrouve dans d’autres de ses films comme par exemple l’enfance, la famille, le respect de l’environnement et les noireaudes – des boules de suie magiques – que nous avions également vues dans Le Voyage de Chihiro sorti en 2001. Ici, les noireaudes permettent de créer une passerelle avec le monde imaginaire des Totoros, ces dernières se réfugiant dans le camphrier. Quant au thème de la famille, l’histoire nous montre une famille soudée malgré les épreuves, les deux sœurs pouvant compter l’une sur l’autre, même si comme dans toute fratrie, elles peuvent se chamailler.

J’ai enfin repéré des passages gourmands pour le challenge Des livres (et des écrans) en cuisine: des bentos préparés par Satsuki avant de partir à l’école ou encore les légumes croqués à pleines dents et tout juste cueillis dans les champs par les deux jeunes filles et Grand-Mère.

Nous avons beaucoup apprécié de regarder Mon voisin Totoro. Un très beau film d’animation, poétique et touchant tant pour les petits que pour les grands, chacun pouvant faire sa propre interprétation des Totoros!

Pour illustrer ce billet, j’ai pris des images libres de droits que le Studio Ghibli a rendu disponibles sur son site. N’hésitez pas à y aller si l’univers Ghibli vous plaît car il y plusieurs centaines d’images issues de Mon voisin Totoro et de leurs autres films d’animation.

Pour un autre avis: MissyCornish.

Participation #10 Un mois au Japon 2021 de Hilde et Lou #Film d’animation

Participation #42 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Bento

Au fil des pages avec Le Japon d’Anno

En vue de la journée dédiée à un livre ou photos sur le Japon, j’ai emprunté à la médiathèque Le Japon d’Anno d’Anno Mitsumana (éd. L’école des loisirs, 2014), un album jeunesse à partir de 8 ans. Mais après sa lecture, je préfère le présenter ce jour, pour la journée « Hommage aux victimes de Fukushima ». En effet, l’album jeunesse se décompose en trois parties:

  • une première partie d’illustrations dans un Japon ancien. L’histoire sans textes se déroule au fil des saisons, du printemps à l’automne: des pêcheurs au bord de l’eau, des cerisiers en fleurs, des paysans faisant les moissons ou bien encore participant aux fêtes qui ponctuent les différentes saisons (fanfares, parades, tournois de go…), etc. A l’image de la couverture pleine page, nous nous arrêtons sur les illustrations pour découvrir les nombreux détails: des enfants qui jouent, un train à vapeur, une maison en train d’être construite… Il est d’ailleurs possible de ne montrer que cette première partie aux plus jeunes lecteurs.
  • une deuxième partie intitulée « Quand il n’y avait pas d’électricité », une réflexion philosophique d’Anno Mitsumana (1926/2020) sur le bonheur et le progrès à partir de ses souvenirs d’enfance dans un Japon rural et dans lequel l’utilisation de l’énergie nucléaire n’avait pas pris temps d’importance et bien avant la catastrophe nucléaire de Fukushima du 11 mars 2011.  Avec la nostalgie du monde d’avant, l’auteur fait le plaidoyer d’un monde sans nucléaire et défend l’idée d’un retour à une vie simple, plus respectueuse de la Nature et sans technologies et qui lui apparaît comme une source de plus grand bonheur que notre monde actuel.
  • et enfin une troisième partie, les explications de l’auteur sur le choix des planches avec quelques anecdotes personnelles comme par exemple la raison pour laquelle Anno Mitsumina a dessiné un enfant dans un arbre à la page 25. Cela donne une autre portée aux illustrations avec un Japon rural empreint de nostalgie et idéalisé par le prisme de l’enfance de l’auteur. Les êtres humains et la Nature semblent vivre en harmonie et en toute simplicité, dans une douceur tranquille.

Cet album jeunesse offre ainsi plusieurs grilles de lecture, une évocation d’un Japon ancien et rural avec ses rites et coutumes qui entraînera les jeunes lecteurs dans la découverte d’un autre pays ou encore pour les plus grand une réflexion philosophique sur le monde de demain que nous souhaitons en revenant sur l’opposition classique Nature/Progrès ou en allant plus loin à celle tout aussi classique et pourtant si prégnante Libertés/Sécurité ou bien encore Avantages/Risques. Un bon moment de lecture!

Participation #9 Un mois au Japon 2021 de Hilde et Lou #Album jeunesse

Challenge Petit Bac d’Enna #7 Catégorie Prénom: « Anno »

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