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Point lecture hebdomadaire #11

En ce début de semaine, voici notre point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière et celle en cours, avec un passage à la médiathèque et une fin de semaine placée sous un Halloween cosy RAT.

Nos lectures du 11 au 17 octobre 2021:

Des albums jeunesse:

  • (Album jeunesse) Ouvre ce petit livre de Jesse Klausmeier et Suzy Lee

Nous lisons Ouvre ce petit livre de Jesse Klausmeier et Suzy Lee (éd. Kaléidoscope, diff. L’école des loisirs, 2013), un album jeunesse à partir de 3 ans. Dans ce livre participatif, le jeune lecteur s’amuse à tourner les pages de livres de plus en plus petits jusqu’à la chute finale avec sa mise en abîme! Un bon moment de lecture rigolo, ode à la lecture et à l’imagination!

  • (Album jeunesse) La petite sorcière et la forêt noire de Chiaki Okada et Mutsumi Ishii

Nous lisons La petite sorcière et la forêt noire de Chiaki Okada et Mutsumi Ishii (éd. Seuil Jeunesse, 2021), un album jeunesse à partir de 3 ans, appréciant particulièrement le travail de cette illustratrice. Par une nuit de pleine lune, Grande Sorcière emmène Petite Sorcière dans une cabane afin de soigner la forêt, sous le regard inquiet des animaux la peuplant. Il y est question de Nature, de sorcellerie, et de transmission d’un savoir magique et écologique entre une mère et sa fille. Les illustrations sont magnifiques, poétiques et très expressives. C’est encore un coup de cœur pour cette histoire!

  • (Album jeunesse) La sorcière Crabibi de Laurent et Olivier Souillé et Frédéric Pillot

Nous lisons aussi La sorcière Crabibi de Laurent et Olivier Souillé et Frédéric Pillot (éd. Kaléidoscope, diff. L’école des loisirs, 2021), un album jeunesse à partir de 6 ans rigolo et aux jolies illustrations. La sorcière Crabibi rêve de remporter le concours du Sorcier de l’année. Bien qu’impulsive et s’emportant facilement au point de tout rater, elle est certaine de réussir les différentes épreuves (course de balai, sortilèges et potions magiques). Et ce n’est pas un autre concurrent un peu trop collant à son goût qui va la déconcentrer. Il y est ainsi question de confiance en soi et d’amour. Un très bon moment de lecture!

  • (Album jeunesse) Gaspard dans la nuit de Seng Soun Ratanavanh

Pour l’histoire du soir, nous lisons Gaspard dans la nuit de Seng Soun Ratanavanh (éd. de la Martinière Jeunesse, 2020), un album jeunesse à partir de 5 ans. Un jeune garçon Gaspard a bien du mal à s’endormir le soir.  Il se sent si seul dans l’obscurité de sa chambre. Trouvera-t-il un ami pour le rassurer à affronter la nuit et ses ombres inquiétantes? De cet album jeunesse, il se dégage une atmosphère poétique, onirique et apaisante qui appelle à la rêverie et au sommeil. Dans les différentes rencontres que fait Gaspard tout au long de la nuit, il y a même un passage gourmand avec un dîner préparé par Patrick, un cochon mycologue. Coup de cœur pour cet album jeunesse aux magnifiques illustrations toutes douces!

  • (Album jeunesse) La soupe magique de Katerina Gorelik

Nous lisons La soupe magique de Katerina Gorelik (éd. Seuil Jeunesse, 2021), un album jeunesse à partir de 4 ans que j’ai acheté après avoir craqué sur la magnifique couverture d’illustration. Pour l’anniversaire de Mamie Chat, des chatons décident de lui apporter une grande marmite de soupe, celle de leur mère qui paraît-il est magique. En chemin, ils rencontrent de nombreux animaux à qui ils offrent un bol de soupe. Restera-t-il un peu de soupe à la fin? Mamie Chat aura-t-elle son cadeau? Coup de cœur pour ce conte-randonnée aux jolies illustrations qui fourmillent de détails. Outre l’histoire des petits chatons, il est amusant de s’arrêter sur les personnages secondaires qui ont leur propre histoire muette à suivre en parallèle de page en page.

  • (Album jeunesse) Edmond et ses amis, La fête sous la lune d’Astrid Desbordes et Marc Boutavant

Edmond et ses amis, La fête sous la lune d’Astrid Desbordes et Marc Boutavant (éd. Nathan Jeunesse, 2019), un album jeunesse pop-up à partir de 3 ans et dans lequel nous découvrons les débuts d’une amitié entre les trois habitants du grand châtaigner. Edmond l’écureuil parviendra-t-il à vaincre sa timidité, avec l’aide de Georges Hibou, pour participer à la fête organisée par l’ours Édouard? Il y est question de timidité, d’amitié et de vivre ensemble. C’est avec plaisir que nous retrouvons le petit univers coloré et bienveillant d’Edmond et ses amis.

  • (Album jeunesse) Un trésor d’anniversaire de Karen Hottois et Chloé Malard

Nous lisons ensuite Un trésor d’anniversaire de Karen Hottois et Chloé Malard (éd. Seuil Jeunesse, 2021), un album jeunesse à partir de 3 ans. C’est l’anniversaire d’Elmo un blaireau. Pudique et discret, il décide de profiter seul de cette journée en se baladant dans la forêt. Mais le soir venu, il regrette un peu de ne pas avoir pu partager tous les petits trésors découverts et qui ont égaillé sa journée. Et si le soir venu, une surprise l’attendait? Encore une magnifique histoire délicate et poétique comme le tome précédent, Un thé à l’eau de parapluie.

  • (Album jeunesse) Cap sur le trésor de Z la terreur! de Sylvie Misslin et Amandine Piu

Nous lisons aussi Cap sur le trésor de Z la terreur! de Sylvie Misslin et Amandine Piu (éd. Amaterra, 2020), un album jeunesse à partir de 4 ans. Dans ce livre-jeu, nous choisissons quelle aventure vont vivre deux pirates en herbe, Mary et Jack prêts à découvrir le mystérieux trésor de Z la terreur sur l’île des Perroquets. Une histoire rigolote et pleine de suspense, le choix du jeune lecteur influant sur les péripéties des deux enfants de l’histoire. Arriveront-ils au trésor ou devront-ils revenir sur la plage de départ? Coup de cœur pour cet album jeunesse très rigolo!

Des BD jeunesse:

  • (BD jeunesse) Les Croques, Tuer le temps de Léa Mazé (T1)

Je lis le tome 1 d’une trilogie Les Croques, Tuer le temps de Léa Mazé (éd. de la Gouttière, 2018), une BD jeunesse à partir de 9 ans avec l’enquête de deux jumeaux adolescents, Céline et Colin autour d’étranges inscriptions sur certaines tombes du cimetière de leur village. Il y est question du mal-être adolescent, de harcèlement scolaire, des rapports parents/enfants sous fond d’enquête dans un lieu insolite. Un bon moment de lecture avec ce thriller jeunesse!

  • (BD jeunesse) L’île de Puki de Ludovic Danjou, Djet et Maëlle C. (T1 et T2)

Je lis également le diptyque L’île de Puki de Ludovic Danjou, Djet et Maëlle C. (éd. Glénat, coll. Vents d’Ouest, 2011 pour le T1 Au début le cœur…. et 2012 pour le T2 …à la fin l’âme). Une jeune fille amnésique se réveille sur une île étrange Iaga peuplée d’enfants et de créatures fantastiques. Que lui est-il arrivé? Et où est-elle désormais? Les jolies illustrations parfois très enfantines permettent d’atténuer les thèmes graves abordés qui se révèlent dans le second tome. Un bon moment de lecture!

  • (BD jeunesse) Lili Crochette et Monsieur Mouche, Le fléau du bord de l’eau de Joris Chamblain et Olivier Supiot (T1)

Nous lisons le tome 1 de Lili Crochette et Monsieur Mouche, Le fléau du bord de l’eau de Joris Chamblain et Olivier Supiot (éd. de la Gouttière, 2017), une BD jeunesse à partir de 5/6 ans. Elizabeth, jeune fille unique du gouverneur d’une île des Caraïbes échappe à la surveillance de sa nourrice Solange. Devenue Lili Crochette, la jeune pirate accompagnée de Monsieur Mouche, son fidèle colibri, part affronter le redoutable pirate Viggo Barbelongue, ennemi de son père. Une histoire de pirate rigolote avec une jeune fille espiègle, débrouillarde et pleine d’énergie! Nous ne manquerons pas de découvrir ses autres aventures, 6 tomes existants actuellement. 

Des romans jeunesse:

  • (Roman jeunesse) Charlock, L’affaire du collier de Sébastien Perez et Benjamin Lacombe (T3)

Nous finissons de lire également le tome 3 de Charlock, L’affaire du collier (éd. Flammarion Jeunesse, 2021), un roman jeunesse pour les 8/10 ans. Cette fois, Charlock, chat détective aux multiples vies doit résoudre une nouvelle enquête qui le conduit en Autriche, en 1763: le collier de la Reine Lisbeth ayant disparu. Encore une chouette histoire d’amitié, d’aventures et de préjugés! Le tome 4 va paraître le 20 octobre 2021.

  • (Roman jeunesse) Magic Charly, Bienvenue à Saint-Fouettard d’Audrey Alwett (T2)

J’ai fini de lire le tome 2 de Magic Charly, Bienvenue à Saint-Fouettard d’Audrey Alwett (éd. Gallimard Jeunesse, 2021, 523 pages), un roman jeunesse fantasy à partir de 12 ans. Charly et Sapotille sont envoyés à Saint-Fouettard, une institution pour jeunes magiciers indisciplinés à Thadam, en Bretagne. L’endroit est lugubre et glacial avec des professeurs peu enclins à leur apprendre la magie et des pensionnaires surveillés par des croquemitaines et des rumeurs qui se faufilent partout pour tout rapporter au directeur. L’avenir de Charly et Sapotille semble bien compromis. Arriveront-ils à se sortir de ce mauvais pas? Un très bon moment de lecture, encore plus que pour le tome 1. Vivement le tome 3 qui paraîtra l’année prochaine et qui clôtura cette trilogie! J’en reparlerai bientôt, une LC étant prévue dans le cadre du Challenge Halloween T1 et/ou T2.

Des essais/documentaires jeunesse:

  • (Documentaire) Secrets de sorcières de Julie Légère, Elsa Whyte et Laura Pérez

Lors du Halloween cosy RAT, j’ai lu Secrets de sorcières, Une initiation à notre histoire et à no savoirs de Julie Légère, Elsa Whyte et Laura Pérez (éd. de la Martinière Jeunesse, 2019, 77 pages), un livre entre documentaire et manuel pour toute apprentie sorcière.

  • (Documentaire) Sorcières! de Pauline Duclos-Grenet

En début de semaine, j’avais également lu Sorcières! Une histoire des sorcières à travers l’Art de Pauline Duclos-Grenet (éd. Seuil Jeunesse, 2020, 61 pages), un documentaire qui décrypte 25 œuvres d’art à travers la représentation de la sorcière à travers les siècles.

Ma lecture en cours:

(Roman jeunesse) La pathétique histoire de Birdie Bloom de Temre Beltz

J’ai presque fini de lire La pathétique histoire de Birdie Bloom de Temre Beltz (éd. Seuil Jeunesse, 2019, 351 pages), un roman jeunesse pour les 9/12 ans. Le narrateur est un livre qui nous raconte, à travers essentiellement des notes de bas de page, ce qui semble être une improbable amitié entre une vieille sorcière et une jeune orpheline du Foyer Salles-Cardeur à Fabulia. L’histoire avance au fil des échanges épistolaires.

 

Au fil des pages avec Le parfum des grandes vacances

Je lis Le parfum des grandes vacances de Thibault Prugne (éd. Margot, 2019), un album jeunesse grand format à partir de 6 ans.  Une petite fille, Louise passe l’été chez Pépé Léon son grand-père maternel, solitaire et excentrique, loin de la guerre. D’abord un peu intimidée par son grand-père, elle se laisse entraîner dans son univers enchanteur et bucolique, à l’écoute de la Nature et des oiseaux en particulier. Lors de son séjour, elle s’initie à la photographie, prenant en photos son quotidien et fait aussi la connaissance de Gaspard, un jeune garçon dont elle s’éprend et qui est venu avec son père qui travaille sur la construction d’un barrage.

Les illustrations sur des grandes doubles pages sont magnifiques et lumineuses et accompagnent à merveille un texte teinté de nostalgie, de poésie et au charme désuet, en pleine Seconde Guerre Mondiale et pourtant si éloignée d’elle, dans un havre de paix du Sud de la France où le temps semble s’être arrêté mais qui reste fragile et précaire. Portée par les souvenirs de Louise adulte, l’histoire est émouvante et pleine d’innocence et d’insouciance propre à l’enfance.

C’est une aussi une jolie ode à la Nature, Pépé Léon faisant tout pour vivre en harmonie avec elle et la préserver et en initiant sa petite fille à voir la beauté et la poésie que dégage la Nature. Il y est aussi question de romance avec un amour d’été qui marquera également Louise. Mais j’ai surtout été captée par le personnage du grand-père et de son propre combat, son excentricité prenant tout son sens à la fin de l’histoire et du lien qu’il tisse avec sa petite fille. D’ailleurs, cela m’a fait penser au lac de Castillon, dans le Verdon et à son barrage qui lors de sa mise à l’eau en 1948 a englouti le village de Castillon. Depuis, lorsque le niveau de l’eau est bas, on peut voir l’ancien pont Julien.

Coup de cœur pour cet album jeunesse au charme délicat et avec son lien intergénérationnel fort et émouvant! De cet auteur, j’avais également eu un coup de cœur pour Le souffleur de rêves qu’il avait illustré.

Pour d’autres avis sur cet album jeunesse: SorbetKiwi.

Participation #16 au Challenge Cottagecore 2021 de MissyCornish #Retour aux sources

Challenge Petit Bac d’Enna #11 Catégorie Voyage: « Vacances »

Au fil des pages avec le tome 1 de la BD Miss Charity

J’emprunte à nouveau à la médiathèque le tome 1 de Miss Charity, L’enfance de l’art de Loïc Clément et Anne Montel (éd. Rue de Sèvres, 2020), l’adaptation en BD du roman éponyme de Marie-Aude Murail, ayant déjà lu les deux l’année dernière.

Ce premier tome reprend la première partie du roman d’apprentissage jusqu’au départ de la gouvernante, la veille des 15 ans de l’héroïne, en ouvrant l’histoire non comme le roman aux 5 ans de Charity mais sur un événement survenu à Londres, en 1886. Alors qu’elle sort furieuse de chez Monsieur Dampf à qui elle a vendu des aquarelles, Miss Charity Tiddler évite de peu l’accident de la circulation et se replonge dans son passé, vers l’âge de 5 ans. C’est à cet âge qu’elle a commencé à élever sa première souris, Miss Petitpas pour rompre sa solitude de fille unique avant d’avoir une véritable ménagerie d’animaux blessés et/ou sauvés (ou non) des mains de la cuisinière. La petite fille est d’ailleurs couverte par sa bonne écossaise Tabitha puis aussi plus tard, à ses 10 ans, à la gouvernante française, Mademoiselle Blanche Legros.

Vivant librement son enfance dans la Nature et les livres, la petite fille grandit selon ses envies, loin des contraintes sociales imposées aux jeunes filles de la haute société victorienne et avec toute une ménagerie d’animaux qui inspireront plus tard ses aquarelles. Nous sommes loin de l’éducation rigoureuse imposée alors aux jeunes filles de son rang. Ici, il est question d’autonomie, de liberté et d’épanouissement personnel qui poseront les fondements de sa vie d’adulte, une jeune femme émancipée.

Comme dans le roman, le thème de la mort est présent et est partie prenante de la vie de l’héroïne et ce dès les premières pages avec une discussion sur la religion entre Charity alors âgée de 5 ans et sa mère. La petite fille a pour amies imaginaires ses petites sœurs décédées avant de les remplacer par sa ménagerie. Les morts nombreuses des animaux recueillis par Charity dans sa nursery sont traitées à hauteur d’enfant et comme objets d’expériences scientifiques, sans l’empathie qu’un adulte y mettrait et bien qu’elle soit effrayée par les histoires terrifiantes de sa bonne Tabitha.

Outre ses recherches scientifiques sur la faune et la flore de son jardin, Charity voue une autre passion aux oeuvres de Shakespeare, les apprenant par cœur.  Il est ainsi aussi question de théâtre, de vie et de passion amoureuse, comme par exemple lorsque Charity s’immisce dans la relation entre sa gouvernante et Herr. Schmal, le précepteur allemand de son cousin.

Je retrouve ainsi dans cette BD jeunesse toute l’espièglerie de la petite fille, sa candeur enfantine tout comme son imagination débordante qui rompe sa solitude et qui assouvit sa curiosité insatiable et sa soif de connaissance, comme cela ressort notamment de sa relation avec Kenneth Ashley qu’elle a rencontré un soir de Noël chez ses cousins et qu’elle croque dans ses dessins sous les traits d’un renard anthropomorphe. Ce n’est d’ailleurs pas le seul à être croqué sous forme d’animaux mais c’est celui qui accapare le plus les pensées de Charity, la relation Charity/Kenneth étant, je trouve, plus appuyée dans cette adaptation en BD.

Les illustrations à l’aquarelle, douces et colorées rappellent celles  naturalistes de Beatrix Potter qui a inspiré cette histoire à Marie-Aude Murail. La mise en page est aérée et dynamique, reproduisant le tourbillon des idées et pensées enfantines de Charity. J’ai trouvé cette adaptation fidèle et réussie au roman originel avec ce petit brin de fantaisie, d’insouciance et de fraîcheur propre au personnage de l’héroïne et aussi avec l’humour déjà présent dans le roman. Un bon moment de lecture avec cet ode à l’enfance, à la Nature et à la lecture et qui appelle à lire les deux tomes suivants, un triptyque étant prévu!

Pour d’autres avis sur ce premier tome: Bidib et Enna.

Participation #15 au Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #Adaptation en BD

Participation #31 Challenge A year in England pour les 10 ans du Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #Adaptation en BD

Participation #13 au Challenge Cottagecore 2021 de MissyCornish #Les propriétés et jardins dissimulés

Challenge Petit Bac d’Enna #9 Catégorie Être humain: « Miss »

Au fil des pages avec L’anniversaire

En ce 19 juin 2021, je continue en lecture commune avec Blandine notre plongée dans l’univers fascinant d’Alice au pays des merveilles. Outre les nombreuses versions du texte originel de Lewis Carroll (tant des traductions que des illustrations), cet univers a inspiré aussi tout un tas d’auteurs/illustrateurs. Nous avons donc choisi de lire une histoire qui rappelle les aventures oniriques d’Alice avec L’anniversaire de Pierre Mornet (éd. Autrement, 2013), un album jeunesse à partir de 8 ans et qui me replonge dans le monde de l’enfance avec une petite fille qui rencontre le jour de son anniversaire celle qui deviendra sa meilleure amie.

Parmi des coquelicots, une jeune femme brune s’endort et comme Alice, retombe dans les souvenirs de son enfance, en rêvant du jour d’anniversaire au cours duquel elle a rencontré dans une forêt son double blond, une petite fille de son âge qu’elle veut sauver de la Reine de la Nuit. La petite fille brune sera-t-elle suffisamment courageuse pour la défier au nom de l’amitié?

Les illustrations d’un classicisme envoûtant de Pierre Mornet sont magnifiques et participent à entretenir le mystère de cette rencontre contée dans un texte épuré, poétique et avec une logique irréelle propre aux rêves. Les animaux croisés sont à cet égard très réalistes. Il s’y mêle un doux parfum de magie et de nostalgie dans ce rêve dans un rêve, où chaque jour d’anniversaire de la jeune fille la renvoie à cette première rencontre. Ne s’agit-il alors que de la retranscription enfantine d’une amitié naissante? Ou la petite fille blonde est-elle l’incarnation du moi profond de la jeune femme brune qui se rappelle à elle à chaque anniversaire, bravant ainsi le temps qui passe? Un très bon moment de lecture!

Pour un autre avis: Blandine.

Participation #50 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib

Participation #9 au Challenge Cottagecore 2021 de MissyCornish

Au fil des pages avec Le grand voyage de Mademoiselle Prudence

Je lis Le grand voyage de Mademoiselle Prudence de Charlotte Gastaut (éd. Flammarion Jeunesse, coll. Père Castor, 2010), un album jeunesse grand format et avec des découpes à partir de 6 ans. Alors que sa mère la presse de ranger sa chambre et de mettre ses chaussures pour sortir, Prudence, une petite fille débordant d’imagination ne l’écoute pas, bien trop plongée dans un voyage imaginaire.

Et je m’évade avec elle dans son monde de rêves, chaque double page projetant la petite fille dans des aventures oniriques et grandioses, que ce soit une forêt ou au fond de l’eau par exemple. Prudence transforme les éléments de son quotidien pour les intégrer à ses rêveries, mettant en éveil tous ses sens comme par exemple en dégustant des cerises, en jouant sous la pluie, en écoutant non plus le discours de sa mère mais le sien. D’ailleurs, le texte mis en page de manière oppressante disparaît, la petite fille se sentant ainsi libérée du poids des ordres et réprimandes qui pèsent sur elle. Prudence se met dans sa bulle salvatrice peuplée de personnages fictifs avant de pouvoir affronter à nouveau la réalité et finir les préparatifs du voyage avec sa mère.

Charlotte Gastaut retranscrit à merveille ces moments de tension entre parent/enfant, cette histoire lui ayant été inspirée par sa fille. Dans des illustrations magnifiques, elle s’amuse avec des jeux de découpes et de transparence. Mention spéciale aux pages transparentes qui semblent se décalquer sur les suivantes dans le rêve d’eau de la petite fille.

Après Alice, c’est une bien jolie plongée poétique dans le monde de l’enfance en compagnie de Prudence qui suit non un lapin mais un oiseau rose. Il est rigolo de le repérer au fil des double-pages ainsi que les références aux classiques de la littérature jeunesse. D’ailleurs, Charlotte Gastaut cite dans sa dédicace Alice, Fifi, Max et Jean de la Lune entre autres et glisse également dans les pages de garde ses albums jeunesse précédents. Coup de cœur pour ce « livre-surprises » comme indiqué sur la quatrième de couverture qui plaira tout autant aux enfants qu’aux parents!

challenge 2021 lire au féminin

Participation #43 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice française

Challenge Petit Bac d’Enna #9 Catégorie Voyage: « Voyage »

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