Étiquette : empoisonnement (Page 1 of 2)

Au fil des pages avec Meurtre en coulisse (T3)

Avant de lire le tome 4, je prends le temps de chroniquer Meurtre en coulisse, une enquête de Loveday & Ryder de Faith Martin (éd. Harper Collins, décembre 2020, 284 pages), le tome 3 (lu il y a déjà longtemps) de cette série « cosy mystery » qui se déroule en septembre 1960, à Oxford où se prépare le premier concours de beauté Miss Miel organisé par les époux Dunbar sous fond de compétition et de rivalité, une des participantes, Abigail Trent, étant retrouvée morte. 

La jeune policière Trudy Loveday et le coroner, le Dr. Clement Ryder décident alors de mener l’enquête incognito dans les coulisses de ce concours, Trudy en infiltrant le concours de beauté en tant que candidate tandis que le Dr. Ryder rejoint le jury. Ils devront déterminer si la jeune fille a été empoisonnée ou non, d’autant que des incidents rapportés par une amie d’enfance de Trudy, Grace Farley qui fait partie de l’organisation du concours, ont lieu pendant les répétitions comme des pots de crème trafiqués, des fils tendus entre les marches… Ces actes malveillants seraient-ils en lien avec le décès?

J’ai une nouvelle fois apprécié le duo formé par Trudy Loveday, une jeune stagiaire de police et le Dr. Clement Ryder, un ancien chirurgien devenu coroner pour cacher sa maladie de Parkinson. Leur duo fonctionne toujours aussi bien, la jeune femme se questionnant sur le comportement parfois intriguant du coroner, surtout sur sa manie de sucer des pastilles à la menthe, le soupçonnant d’être alcoolique. 

Mais l’intrigue m’a moins convaincue d’autant que j’aurai apprécié en connaître un peu plus sur la société anglaise des années 60, le thème révélé par cette enquête étant plus dans l’air du temps contemporain et les coulisses du concours de beauté ayant pu se dérouler à n’importe quelle époque finalement (ne pouvant m’empêcher de penser à Miss Détective, un film australo-américain sorti en 2000 avec Sandra Bullock). Une lecture agréable surtout grâce à la présence de ce duo d’enquêteurs et complices et dont on ressent les influences d’Agatha Christie chez l’autrice! La scène finale donne envie de lire la suite.

J’ai enfin relevé quelques passages gourmands avec les discussions dans le bureau du Dr. Ryder autour d’une tasse de thé (« un plateau contenant une grande théière, trois tasses et une boîte de biscuits Huntley & Palmers ») ou chez les parents de Trudy, « Clement englout(issant) deux tranches de son Dundee cake »…

Participation #3 Challenge British Mysteries 2025 de Lou et Hilde #Cosy mystory historique

Participation #6 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #Royaume-Uni

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégorie Crimes et Justice: « Meurtre »

Participation #9 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2025 de Bidib et Fondant #Cuisine anglaise

 

Au fil des pages avec Des âmes noires

J’ai lu le tome 5 de Monk, Des âmes noires d’Anne Perry (éd. 10/18, coll. Grands Détectives, janvier 2000, 509 pages), un roman policier se déroulant à la fin des années 1850, peu de temps après le tome précédent. Hester Latterly a répondu à une petite annonce d’une riche famille écossaise, les Farraline, le critère principal d’embauche étant d’avoir été infirmière auprès de Florence Nightingale pendant la guerre de Crimée. Après avoir rencontré cette grande famille vivant sous le même toit, elle est embauchée pour accompagner Mrs. Mary Farraline, une dame âgée souffrant du cœur, lors de son trajet aller-retour en train entre Édimbourg et Londres et à qui elle devra administrer son médicament, cette dernière souhaitant rendre visite à sa fille cadette enceinte et inquiète de son premier accouchement à venir. 

Mais à leur arrivée en gare de Londres, au matin, Esther découvre Mrs. Farraline décédée. Elle est alors très vite soupçonnée de vol d’une luxueuse broche en perles grises appartenant à la défunte puis de son meurtre, se retrouvant alors incarcérée à Newgate. Tout la désigne coupable. Financé par Lady Callandra, Monk part immédiatement à Édimbourg, enquêter au cœur même de la famille Farraline pleine de secrets et ayant fait fortune grâce à leur imprimerie familiale et dont un des membres ne peut être que le meurtrier. De son côté, Oliver Rathbone met tout en œuvre pour la défendre.

Sans Esther qui est en retrait, détenue provisoirement en attendant d’être jugée, Monk et Oliver Rathbone semblent eux aussi bien démunis (l’enquête de Monk ne mène à rien, ses découvertes sur la famille Farraline n’étant pas utiles pour disculper Esther et Oliver ne pourra finalement pas la défendre, le procès ayant lieu à Édimbourg et non à Londres), au point que la tension monte entre les deux et que Monk devra faire face à ses sentiments réprimés jusqu’alors à l’égard de la jeune femme. Comme eux et Lady Callandra, on craint pour la vie d’Esther, même si on la sait innocente. L’épreuve de la prison est éprouvante pour la jeune femme, encore plus que la guerre. Elle semble résignée, moins combattive qu’à l’accoutumée, face à la vindicte populaire et à ses conditions d’incarcération. 

Il y est ainsi question de la condition de la femme à l’époque victorienne, des conditions d’incarcération, de la bourgeoisie écossaise, de secrets de famille, de faux-semblants, de triangle amoureux, d’amitié et de solidarité… Encore un bon moment de lecture avec cette enquête réussie même si j’ai trouvé plus de longueurs dans cette intrigue et regretté que l’autrice ne nous donne pas beaucoup d’indices au-fur-et-à mesure de l’enquête pour débusquer le coupable, nous retrouvant, en tant que lecteur, dans le même état de frustration que Monk qui piétine, tout se précipitant dans la dernière partie riche en révélations! En effet, la famille Farraline n’est pas si soudée que cela et leurs membres se révéleront bien différents de leur visage public, pour le pire ou le meilleur. J’ai d’ores et déjà prévu de lire le tome suivant le mois prochain, La marque de Caïn.

Pour d’autres avis sur ce tome 5: Syl.

Participation #2 Challenge British Mysteries 2025 de Lou et Hilde #Roman policier historique

Participation #4 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #Royaume-Uni

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégorie Couleur: « Noires »

Au fil des pages avec le tome 1 des Carnets de l’Apothicaire

J’ai lu, en octobre 2023, le tome 1 des Carnets de l’Apothicaire de Natsu Hyuuga et Itsuki Nanao (éd. Ki-oon, janvier 2021, 178 pages), un manga Seinen à partir de 15 ans avec l’histoire de Mao Mao qui a été formée, dès son plus jeune âge par un apothicaire du quartier des plaisirs et qui, à  17 ans, a été enlevée pour devenir servante dans le quartier des femmes du Palais Impérial. Elle tente de passer inaperçue parmi les servantes, dames de compagnie et concubines de l’Empereur. Mais lorsque des princes nouveaux-nés meurent mystérieusement, elle ne peut rester sans agir et est repérée par le mystérieux et androgyne Jinshi qui la fait devenir goûteuse pour l’une des favorites de l’Empereur. Parviendra-t-elle à découvrir quel est le poison en cause et sauver leur vie en trouvant le bon remède?

Malgré le jeune âge de l’héroïne, celle-ci se révèle très mature, quoique parfois un brin candide et très perspicace, fine observatrice et aurait pu être plus âgée, surtout au regard du comportement dérangeant de Jinshi. L’intrigue fait de nombreux sauts dans le temps, au fil des chapitres et des enquêtes menées par Mao Mao. Il y est ainsi question de la condition de la femme quel que soit leur statut (servante, dame de compagnie ou concubine), de l’alphabétisation (Jinshi repérant Mao Mao par le fait qu’elle sache lire), de médecine à base de plantes médicinales…

J’ai également apprécié les illustrations qui nous plongent au cœur des intrigues du palais. Un bon moment de lecture avec ce premier tome qui pose le décor et qui donne envie d’en savoir plus, que ce soit sur les mystères, secrets et jalousies du Palais impérial ou sur le passé de Mao Mao! Tout n’est, en effet, pas résolu à l’issue de ce tome. J’ai d’ailleurs depuis lu, en mars dernier, le tome 2 (éd. Ki-oon, mars 2021, 178 pages) mais n’ai toujours pas pu emprunter les tomes suivants à ma médiathèque (12 étant actuellement parus en français).

Participation # Un Mois au Japon 2024 de Hilde et Lou #Manga Seinen historique

Participation #10 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #Japon

Challenge Petit Bac d’Enna #3 Catégorie Objet: « Carnets »

Au fil des pages avec La malédiction de Satapur (T2)

J’ai lu la deuxième enquête de Perveen Mistry, La malédiction de Satapur de Sujata Massey (éd. Charleston, juin 2021, 485 pages), un roman policier historique se déroulant en 1922 dans les Indes britanniques. Perveen Mistry, désormais avocate associée au sein du cabinet de son père accepte la mission du gouvernement britannique de se rendre dans le petit État princier de Satapur afin de résoudre un différend entre la maharani douairière et sa belle-fille quant à l’éducation à donner au jeune maharadjah héritier de 10 ans, Jiva Rao. En effet, l’agent britannique sur place, Colin Wythe Sandringham se heurte à sa condition d’homme, ne pouvant approcher les deux femmes pratiquant la purdah, même si certains hommes sont tolérés au palais, comme Mr. Basu, le vieux précepteur des deux enfants royaux, Adytia « le Bouffon » ou l’oncle royal des enfants, le Prince Swaroop. Et si la vie même du jeune héritier était en danger, après celle de son père et de son frère aîné, les deux étant décédés dans de troublantes circonstances et en raison des craintes d’empoisonnement au palais? Perveen arrivera-t-elle à trouver un compromis entre les deux maharanis sans mettre sa propre vie en danger?

J’ai trouvé l’intrigue et surtout l’enquête policière moins prenante que dans le tome précédent et même avec des longueurs, même si j’ai été surprise par la tournure prise par la rencontre entre Perveen et l’agent britannique, tuteur des deux enfants royaux. Au-delà de la mission confiée à la jeune femme, il y est une nouvelle fois question de la condition de la femme, d’inégalités sociales (comme par exemple entre la famille royale et les domestiques du palais), d’injustices ou de relations amoureuses qui se heurtent aux différences de classes ou de castes, d’us et coutumes au sein du palais royal… J’aurai apprécié que l’autrice s’attarde plus sur le rôle de l’Agence de Kolhapur dans la gestion de cet État princier mis sous tutelle britannique plutôt que d’appuyer longuement sur la mésentente entre les deux maharanis.

Un bon moment de lecture même si j’ai préféré le premier tome, ce deuxième tome reprenant des thèmes similaires, voire redondants tout en introduisant un début de romance qui, je suppose, sera encore plus présent dans le prochain tome, Le Prince de Bombay!

J’ai enfin noté de nombreux passages gourmands pour le challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 avec de nombreux plats indiens, que ce soit les repas préparés par Rama, le domestique de Colin, à base de poulet rôti: « une soupe froide de tomates en entrée ainsi que du riz, deux sortes de légumes marinés, du curry de pommes de terre et du dal », avec « deux bouteilles de vin: un bordeaux (…) et une bouteille de champagne » que ceux au palais royal, exceptés ceux empoisonnés, comme par exemple lorsque Perveen « savour(e) les riches effluves de safrans et d’oignons doux » lors du premier repas au palais: « du curry d’agneau, du curry de pommes de terre, des paneer kofta, du pilaf au safran ainsi que du riz blanc, du dal, du raïta de concombre et des feuilles de fenugrec frites » ainsi que des douceurs: « gâteau de riz et des gulab jamum ».

Participation #2 Challenge Les Étapes Indiennes 2023 de Hilde et Blandine #Roman policier historique

Participation #15 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #États-Unis

Participation # Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant #Cuisine indienne

Challenge Petit Bac d’Enna #6 Catégorie Lieu: « Satapur »

Au fil des pages avec Je suis leur silence

Après avoir bien apprécié Malgré tout, j’ai eu envie de lire sa dernière BD, Je suis leur silence de Jordi Lafebre (éd. Dargaud, octobre 2023, 112 pages), une BD adulte sous-titré Un polar à Barcelone et qui est consultable en ligne grâce à ma médiathèque. 

De nos jours, à Barcelone, Eva Rojas, une psychiatre âgée de 34 ans vient d’être suspendue et doit, si elle veut pouvoir exercer à nouveau, faire l’objet d’un bilan psychiatrique par un de ses collègues, le Dr. Llull. Quelques jours auparavant, une de ses patientes, Penelope Monturós l’a invitée dans le vignoble familial, angoissée à l’idée d’assister avec le reste de sa famille à la lecture anticipée le lendemain matin du testament de sa grand-mère. Mais dans la nuit, l’un des oncles de Penelope, Francesc Monturós est retrouvé mort empoisonné, faisant d’Eva la principale suspecte. La jeune femme décide alors de mener sa propre enquête, ce qui l’entraîne dans des questions de sombre héritage, de manigances dans le négoce de vins avec les Chinois et même dans son propre passé familial. Parviendra-t-elle à s’innocenter?

Il y est ainsi question d’enquête policière menée par une brillante psychiatre aussi déjantée et borderline, tant dans sa vie privée que dans son activité professionnelle qu’efficace (bien plus que la police qui semble laisser tous les suspects bien trop libres), de secrets de famille, de la condition de la femme, de patriarcat, de résilience…

Ce polar tient surtout dans la personnalité haute en couleurs de l’héroïne principale, à la fois pétillante, intelligente, franche, bien dans sa peau et qui entend pourtant les voix de trois de ses ancêtres, sa grand-mère et deux grands-tantes (l’une gitane et l’autre milicienne) et qui rappelle dans ses mimiques et son exubérance une autre héroïne de Jordi Lafebre, celle de Malgré tout. Les personnages secondaires ne sont pas en reste, que ce soit les 3 ancêtres qui guident, inspirent ou mettent en garde Eva,  l’inspectrice adjointe Alemany en charge de l’enquête et ses faux airs d’Angela Merkel,  les membres stéréotypés du clan Monturós, les hommes de la famille étant particulièrement détestables ou bien encore le Dr. Llull semblant dépasser par la répartie de sa consœur. L’humour m’a fait penser à celui de Pedro Almodóvar avec ce côté décalé et loufoque que l’on retrouve dans ses films, tant dans les dialogues que dans les expressions des personnages avec un léger côté manga. Un bon voire très bon moment de lecture avec ce polar plein d’humour malgré une enquête classique!

J’ai enfin noté de nombreux passages gourmands, Eva fumant, buvant à outrance et mangeant par exemple des hamburgers ou lorsqu’elle se souvient de la recette de sofrito de sa grand-mère (p.43).

Participation #38 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Espagne

Participation # Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant

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