Étiquette : école (Page 6 of 8)

Au fil des pages avec Petit cartable grande journée

Nous relisons Petit cartable grande journée de Géraldine Collet et Kerascoët (éd. Albin Michel Jeunesse, 2017), un album jeunesse à partir de 2 ans. Nous suivons une journée type d’un petit garçon à l’école, ce qui permet aux jeunes lecteurs de se familiariser à leur première journée d’école avec notamment le départ pour l’école, les cours, la récréation, la sieste et puis les retrouvailles avec les parents, etc. 

Les auteurs s’amusent à décliner les adjectifs « petit » et « grand » comme dans la suite des aventures quotidiennes de ce petit garçons dans  Petits riens grande nature. Les illustrations à l’aquarelle et aux tons pastels mettent en scène de façon poétique le texte de l’histoire. Coup de cœur pour cet album tout en douceur et en fantaisie que nous avions découvert l’année dernière pour la rentrée des classes!

Au fil des pages avec Le train des souris

Après l’avoir découvert en lecture contée gratuite sur le compte Instagram de L’École des Loisirs pendant le confinement, nous empruntons à la médiathèque Le train des souris d’Haruo Yamashita et Kazuo Iwamura (éd. L’école des loisirs, 1999), un album jeunesse à partir de 3 ans. La veille du premier jour de l’école de ses enfants, Maman Souris est bien en peine pour leur donner l’envie d’y aller. Elle imagine alors de les emmener en train. Mais un train bien particulier et plein d’imagination! Toutefois, gare au serpent!

Coup de cœur  pour cet album jeunesse qui permet d’aborder la rentrée des classes et des inquiétudes et interrogations qui peuvent entourer une première rentrée en maternelle! Nous apprécions toujours autant les illustrations au ton pastels, toutes douces et rigolotes de Kazuo Iwamura. Qu’il est amusant de chercher les petits détails dans les illustrations, notamment dans les attitudes espiègles des petites souris et l’inventivité de leur mère! Encore une jolie histoire de ce duo auteur/illustrateur après notre relecture estivale, Les souris à la plage!

Au fil des pages avec La tresse

Lors du RAT des Étapes Indiennes du premier week-end de juillet 2020, j’ai lu l’adaptation par l’autrice elle-même, Laetitia Colombani, en album jeunesse de son roman La tresse. Il s’agit de La tresse ou le voyage de Lalita de Laetitia Colombani et illustrée par Clémence Pollet (éd. Grasset Jeunesse, 2018), un album jeunesse à partir de 6 ans.

Dans cette adaptation pour les jeunes lecteurs, l’histoire reprend la partie indienne du roman tout en la développant avec une fin heureuse, à savoir l’histoire de Smita et de sa petite fille âgée de 6 ans, Lalita pour peut-être, au bout, briser la chaîne de leur statut de Dalits – d’Intouchables et de vivre dans de meilleurs conditions de vie comme le droit pour la fillette d’aller à l’école.

En effet, Smita refuse que sa fille subisse les mêmes discriminations et injustices qu’elle et son mari. Elle persuade ce dernier de demander à l’instituteur du village, un Brahmane, d’accepter leur fille dans sa classe. Mais malheureusement Lalita est rabaissée par l’instituteur à son rang d’Intouchable. La seule issue que Smita voit: la fuite sous la protection de Vishnou avec sa fille vers une autre ville du pays où une école pour tous les enfants a été ouverte. Arrivera-t-elle à briser le sort d’ordinaire réservé aux Intouchables, femmes de surcroît? Son mari viendra-t-il les rejoindre?

Les illustrations douces et très colorées tempèrent la dureté de la vie de la famille de Lalita, même si son histoire est moins sombre et plus optimiste que dans le roman puisqu’elle est adaptée pour de jeunes lecteurs. Dans le roman, l’intrigue se termine à la sortie de l’offrande au temple de Vishnou sur une fin ouverte, laissant leur sort entre les mains du lecteur. Du haut de ses 6 ans, Lalita est le personnage qui m’a le plus touché. Battue par l’instituteur pour qui elle n’avait pas sa place à l’école en tant qu’Intouchable, elle donne ses cheveux – cheveux considérés comme sa seule richesse – pour une divinité ou plutôt pour l’amour de sa mère qu’elle suit inconditionnellement malgré sa peur et le silence de cette dernière tout aussi inquiète mais déterminée à lui offrir une vie meilleure.

Cette adaptation permet ainsi d’aborder le système des castes en Inde qui perdure malgré son abolition il y a déjà une cinquantaine d’années et la difficulté que rencontre encore aujourd’hui un trop grand nombre d’enfants dans l’accès à l’instruction et à l’école.

Puis quelques jours plus tard, j’emprunte le roman court, La tresse de Laetitia Colombani (éd. Librairie Générale Française, coll. Livre de Poche, rééd. 2018), son premier roman classé comme roman Feel Good. Il s’agit des destins croisés – qui s’entrelacent comme une tresse – de trois femmes:

  • en Inde, dans le village de Badlapur : Smita (et sa petite fille Lalita), une Dalit – une Intouchable trentenaire et mariée vivant dans la misère et les discriminations subies au quotidien par sa caste inférieure
  • en Sicile, à Palerme : Guilia, célibataire vivant son premier grand amour avec Kamaljit récemment régularisé, la vingtaine et qui travaille dans l’atelier familial, au bord de la faillite, de perruques fabriquées à partir de cheveux humains
  • et au Canada, à Montréal : Sarah, mère divorcée de trois enfants, avocate quadragénaire sur le point d’obtenir une promotion au sein d’un prestigieux cabinet et qui cache à son entourage son cancer du sein.

Pour chaque parcours de vie, il est question de la condition de la femme et plus largement d’une quête de liberté, entre espoirs et incertitudes. Malgré leurs conditions sociales fort différentes, chacune doit faire preuve de courage, de dignité et d’adversité envers les discriminations subies, que ce soit des discriminations dues à leur origine, à leur sexe ou à la maladie. Ce roman se lit facilement, en quelques heures, passant d’une vie à l’autre à chaque chapitre, sans pour autant qu’aucune ne se croise. Un lien unit pourtant ces trois femmes, un lien qui était résumé par une carte du monde dans la dernière page de l’album jeunesse et qui se lit en filigrane dans le résumé de la quatrième de couverture.

L’écriture est simple comme dans un Feel Good, l’autrice forçant sur certains caractères des personnages de façon parfois trop répétitive voire même caricaturale. Je pourrai même y voir du cynisme puisque derrière l’offrande payante de Smita et Lalita, le Temple de Vishnou tire profit des cheveux en en faisant commerce.

Ces lectures font partie de l’Étape Indienne n°6 « Politique sociale (corruption, critique de la société…) » et plus précisément n°6.1 « Les Intouchables ». Pour d’autres avis sur le roman: Hilde, Blandine et Nath Sci et pour un autre avis sur l’album jeunesse: Mya Rosa.

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Participation #3 aux Étapes Indiennes de Hilde #RAT et #Étape n°6.1

Challenge Petit Bac d’Enna #8 et 9 Catégorie Objet: « Tresse »

Au fil des pages avec Plouf, Splat!

Un peu de fraîcheur avec une lecture du moment! Nous avons emprunté à la médiathèque Plouf, Splat! de Rob Scotton (éd. Nathan, 2011), un album jeunesse à partir de 4 ans et même avant. Dès le réveil, la journée de Splat s’annonce mauvaise… Entre son copain de classe, Grouff qui vient chez lui après l’école et le cours de piscine, rien ne va plus pour un chat qui déteste l’eau… Heureusement qu’il peut compter sur Harry Souris et qu’il existe les poissons bonbons! Et puis Splat s’aperçoit finalement, pendant le cours de natation, que Grouff et lui se ressemble beaucoup.

C’est encore une histoire rigolote avec Splat le chat sous fond d’amitié et qui permet de dédramatiser la peur de l’eau chez le jeune lecteur. Les illustrations sont toutes mignonnes et remplies d’humour comme par exemple lorsque les chats de la classe sont devant le bassin, le marquage de la profondeur indiquant : « Pas trop profond », « Un peu profond », « Oh oh ! ». Un très bon moment de lecture en attendant la rentrée des classes!

Au fil des pages avec Bulle d’été

Nous empruntons à la médiathèque Bulle d’été de Florian Pigé (éd. HongFei, 2019), un album jeunesse à partir de 7 ans selon l’éditeur voire même avant. Un jeune garçon passe les vacances d’été seul, se créant sa propre bulle d’été – ce temps suspendu dans les rêveries, le dessin, le vélo et la nature jusqu’au jour de la rentrée des classes. Parviendra-t-il à vaincre sa timidité et parler à Lily, jeune fille croisée tout l’été mais à qui il n’a jamais osé parler?

Les illustrations aux crayons de couleurs sont superbes, poétiques et douces, de cette douceur enfantine de fin d’été avant le moment quelque peu stressant de la reprise de l’école. Le texte court, parfois même absent, accompagne à merveille les illustrations qui transcrivent l’imagination débordante de ce jeune garçon s’épanouissant dans sa bulle d’été. En effet, elle lui permettra de grandir en toute liberté et simplicité tout en vivant ses premiers émois amoureux. Coup de cœur pour cet album jeunesse, l’auteur le dédiant « à la douceur de l’ennui et au plaisir de rêver »!

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