Étiquette : Des livres (et des écrans) en cuisine 2025 (Page 2 of 3)

Au fil des pages avec Monsieur le Lapin Blanc

Nous avons lu et relu Monsieur le Lapin Blanc de Benjamin Lacombe (éd. Margot, diff. L’école des loisirs, octobre 2024, 48 pages), un album jeunesse grand format à partir de 6 ans aux magnifiques illustrations. Ce n’est pas la première fois que cet auteur-illustrateur se plonge dans l’univers d’Alice au pays des Merveilles de Lewis Carroll, ayant illustré le roman éponyme en format graphique (éd. Soleil, décembre 2015, 290 pages) et sa suite, Alice de l’autre côté du miroir (éd. Soleil, novembre 2016, 296 pages).

Nous suivons Le Lapin Blanc, personnage principal de cette histoire de sa naissance à son emploi auprès de la Reine de Cœur tout en croisant, en chemin, Alice ou bien encore le Chat du Cheshire (l’auteur reprenant alors certains passages clés du roman). On le retrouve avec sa faculté d’être toujours retard, sa montre à gousset jamais loin pour le lui rappeler et dès tout petit, de se justifier par des histoires fantaisistes. Mais est-ce finalement vraiment un défaut, une maladresse honteuse ou une faiblesse de caractère? Malgré sa particularité et son esprit créatif et imaginaire, ne trouvera-t-il pas son propre rythme de vie avec à la clé son bonheur?

Tout en conservant l’esprit et l’univers carrollien, Benjamin Lacombe s’est approprié ce personnage pour s’interroger sur la nature humaine (ce qui est ou non une qualité ou une faiblesse), le rapport de chacun au temps, au sens donné à la vie et au bonheur. Il y est ainsi question de conte initiatique, d’affirmation et de confiance en soi, de différence qui devient une force tant dans la vie privée (une jeune lapine tombant sous sous charme) ou dans sa vie professionnelle (son retard lui permettant de sauver sa tête!), de ne pas juger autrui sur sa simple apparence, d’amour…

J’ai apprécié découvrir cette histoire tout autant que mon mini lutin qui a été émerveillé par les magnifiques illustrations. A sa première lecture, il s’est d’ailleurs longuement arrêté devant certaines illustrations avant même de débuter sa lecture. Un très bon moment de lecture! J’ai enfin noté plusieurs passages gourmands, que ce soit la soupe de carottes quand il est enfant, le teatime ou le pique-nique. 

Participation #4 Challenge Contes & Légendes 2025 de Bidib #Conte détourné

Participation #5 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2025 de Bidib et Fondant #Cuisine anglaise

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie Couleur: « Blanc »

Pause ciné: Laapataa Ladies

J’ai regardé Laapataa Ladies, un film indien réalisé en 2023 par Kiran Rao et sorti en mars 2024, ayant accroché au pitch de départ, deux épouses échangées par erreur alors qu’elles se rendent dans leur belle-famille respective, étant voilées et portant les mêmes vêtements traditionnels de noces.

En 2001, quelque part dans l’Inde rurale, Deepak Kumar, un agriculteur, vient de se marier avec Phool Kumari. Sur le chemin du retour dans son village natal, ils ne sont pas les seuls jeunes mariés dans le train bondé. Alors qu’ils arrivent en pleine nuit à leur destination, le jeune homme ne fait pas attention quand il réveille son épouse, prenant la femme d’un autre marié, Pradeep, pour la sienne. S’inquiétant pour son épouse dont il est épris et malgré le risque d’humiliation et ses réticences bien légitimes à se rendre au poste de police, il part déclarer la disparition de Phool auprès de du chef-policier corrompu Shyam Manohar qui voit là l’occasion de se faire de l’argent avec l’épouse échangée qui a donné un faux nom, Pushpa Rani et non Jaya Tripathi Singh. Tout va-t-il pouvoir rentrer dans l’ordre?

Il y est ainsi question de la condition de la femme dans l’Inde rurale, en particulier des jeunes filles encore très souvent mariées avant leur 18 ans qui est pourtant l’âge légal en Inde pour les femmes (et 21 ans pour les hommes). J’ai trouvé Nitanshi Goel, la jeune comédienne âgée à l’époque du tournage de 16 ans, convaincante (tout comme les autres comédiens) dans son rôle d’épouse adolescente perdue sur le quai de gare, ne connaissant pas le nom du village de Deepak et qui s’émancipe et ne baisse pas les bras, pensant toujours possible de retrouver son mari et se découvrant bien plus forte et indépendante qu’elle ne le pensait. Elle est le pendant de Jaya qui a vu l’occasion d’échapper à un mariage imposé par sa mère à un homme violent alors que son rêve était de poursuivre des études. Il y est donc aussi question d’accès à l’éducation pour les femmes, d’émancipation féminine et de violences conjugales, dans une société indienne rurale encore très patriarcale et sous le poids écrasant de coutumes familiales et religieuses.

D’autre part, il est aussi question de la corruption et de la violence au sein de la police. Le personnage du policier est parfaitement représentatif de cette situation dénoncée dans le film et qui pourtant encore bien actuelle en Inde, nonobstant le côté grotesque de son personnage et de ses subordonnés, notamment lorsqu’il tente de percer à jour la véritable identité de Jaya.

En effet, malgré les thèmes abordés, ce film n’est pas dénué d’humour bien au contraire, venant en contrepied des moments vécus par les protagonistes, comme la musique. Cela m’a d’ailleurs fait penser à l’humour si particulier d’Emir Kusturica, en particulier à son film Chat noir, chat blanc sorti en 1998. Certes, la fin du film apparaît sans doute trop joyeuse et optimiste mais elle ne dénote pas avec le ton donné. Un très bon moment de visionnage avec cette comédie dramatique rocambolesque, drôle et pourtant socialement réaliste! Pour un petit aperçu, j’ai mis la bande-annonce.

Pour la petite anecdote pop culture, j’ai rigolé en voyant un neveu de Deepak jouer à Snake, sur le Nokia appartenant à Jaya, l’histoire se déroulant en 2001, bien avant l’arrivée des smartphones.

J’ai enfin visionné de nombreux passages gourmands, que ce soit par exemple le stand de thé tenu par Manju Mai sur le quai de la gare où Phool a trouvé refuge ou les repas préparés par la mère de Deepak…

Participation #1 Challenge Les Étapes Indiennes 2025 de Hilde #Film

Participation #4 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2025 de Bidib et Fondant #Cuisine indienne

Au fil des pages avec Les Souris du Buisson-aux-Mûres, L’Hiver

Après le tome sur L’Automne, nous avons lu et relu Les Souris du Buisson-aux-Mûres, L’Hiver de Jill Barklem (éd. Qilinn Éditions, mars 2024, 32 pages), un album jeunesse à partir de 3 ans et paru pour la première fois au Royaume-Uni en 1980. Au milieu de l’hiver, les premiers flocons tombent et recouvrent le Buisson-aux-Mûres. Et si c’était l’occasion pour les souris d’organiser un bal de neige pour fêter l’hiver? Chacun s’active dans la construction de la salle des glaces ou en cuisine pour préparer de nombreux plats pour le bal à venir.

Nous avons tout autant apprécié ce tome que le précédent, au charme suranné, avec des souris à l’apparence so british et aux illustrations douces et gourmandes, les souris ne manquant pas l’heure du thé. Mon mini lutin a particulièrement apprécié la salle de glaces qui lui a rappelé La Reine des Neiges. L’histoire est douce et enfantine, avec des souris enfants qui ont hâte de découvrir la neige. Les plus grands ne sont pas en reste non plus, heureux de s’amuser et de danser, profitant pleinement de la nuit, une fois les petits endormis. Il y est ainsi question de vivre ensemble, de joie de vivre, de d’émerveillement face à une Nature hivernale, de réconfort et de moment de partage, pour le plus grand bonheur des petits et des grands.

Encore un très bon moment de lecture réconfortante, chaleureuse mais aussi gourmande, parfaite pour un hiver cosy! J’ai d’ailleurs relevé de nombreux passages gourmands, à l’image de l’illustration de couverture, que ce soit les plats de Mme Apple (pâtés, puddings, gâteaux à l’anis, café de maïs…) que ceux de la famille Toadflax (soupe de noisettes, tartines beurrées, thé de feuilles de mûrier…), la préparation du souper du bal (tartes, gâteaux aux pommes ou à la crème, punch aux groseilles…) ou l’immense réserve des souris. Au passage, je coche la case « Cuisine de fête » du bingo gourmand 2025.

Participation #8 Challenge Christmas Time 2024 de MyaRosa #Album jeunesse

Participation #10 Challenge Il était 12 fois Noël de Chicky Poo et Samarian #Album jeunesse

Participation #5 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #Royaume-Uni (Angleterre)

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie Animal: « Souris »

Participation #3 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2025 de Bidib et Fondant #cuisine de fête

Au fil des pages avec La neige était sale

J’ai lu, cette semaine, en version numérique via ma médiathèque La neige était sale de Jean-Luc Fromental et Bernard Yslaire (éd. Dargaud, janvier 2024, 104 pages),  une BD adulte adaptant le roman éponyme de Georges Simenon paru pour la première fois en 1948 avec la déchéance de Frank Friedmaier, âgé de 18 ans, presque 19 et fils de Lotte, une tenancière de maison close qui ne sait quel sens donné à sa vie, dans une ville occupée, en pleine guerre et lors d’un hiver neigeux. Faisant partie des privilégiés qui ne connaissent ni les pénuries ni le froid et se pensant intouchable, il n’attend plus rien de la vie, assassinant un occupant particulièrement répugnant, juste parce qu’il s’en sent capable, comme il peut profiter, selon son bon vouloir, des « filles » de sa mère et jouant un jeu malsain avec sa jeune voisine, Sissy Holst, éperdument amoureuse de lui. Et si cette déchéance volontaire pouvait conduire à la rédemption?

Je n’ai pas lu le roman de Simenon, un roman dur et défini comme existentialiste, le roman étant paru deux ans après L’existentialisme est un humanisme de Jean-Paul Sartre, chaque individu se définissant par ses actes. A la fin de ma lecture, je n’ai ressenti qu’un profond gâchis, même si je n’ai pas adhéré à cette rédemption du jeune homme qui par moment m’a fait penser à certains adolescents ou adulescents (à peine adultes) commettant leurs premiers actes délinquantiels. J’étais curieuse de découvrir cette BD et ne regrette pas de l’avoir lue. Aucune identification pourtant dans ce jeune homme, même si la voix-off qui interpelle Frank à la deuxième personne, y invite. Cette BD questionne sur la nature humaine, laissant à chacun ses propres réponses existentielles et fait écho aux années d’occupation, pendant la Seconde Guerre Mondiale mais si le lieu et l’époque ne sont pas mentionnés.

Graphiquement, je suis plus mitigée, ayant apprécié l’ambiance sombre, violente, malsaine et poisseuse créée par la palette et le jeu des couleurs mais ayant eu bien du mal avec l’apparence physique des personnages très grossiers et caricaturaux et même Franck lui-même, bien jeune par rapport par exemple à Fred Kromer qui n’est que de 3 ans son aîné (apparaissant plus comme un trentenaire voire même quadragénaire), sa beauté froide contrastant avec les pires atrocités commises. Peut-être que cela est un moyen d’appuyer le contraste entre son jeune âge et le fait qu’il se sente comme quelqu’un ayant déjà bien vécu, prêt à se laisser emporter dans la mort. C’est un jeune perdu, cruel et cynique, tombé en dépression, sans une once d’empathie, vivant dans l’oisiveté et qui pense être prêt à mourir. Mais l’est-on vraiment? Franck m’a d’ailleurs fait penser au personnage de Colette, Fred Peloux dans Chéri et sa suite, La fin de Chéri.

Malgré les privations en temps de guerre, j’ai pu relevé quelques bulles gourmandes pour le Challenge Des livres (et des écrans en cuisine), Franck en ayant la possibilité, que ce soit au bar-restaurant de Timo ou chez sa mère.

Participation #2 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2025 de Bidib et Fondant

Participation #4 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #Belgique (Simenon)

Au fil des pages avec Tous à l’affût!

Nous avons lu Tous à l’affût! de Rosalinde Bonnet (éd. Minedition, octobre 2024, 32 pages), un album jeunesse à partir de 3 ans. Evalou se rend dans la forêt, parée de ses belles couleurs automnales, avec pour projet de photographier le grand cerf rouge ainsi, qui sait, gagner un concours photo. Elle le guette à l’intérieur de son affût. Mais y parviendra-t-elle? Son affût est-il suffisant discret aux yeux des autres animaux de la forêt qui se montrent tantôt curieux, tantôt bruyants?

L’histoire est construite en randonnée, entretenant au fil de pages le suspense. Quel animal va venir perturber la concentration de la petite fille? Verra-t-elle ce fameux cerf si discret? Il y ainsi question de patience, d’émerveillement, d’amitié, d’entraide, de photographie, d’observation de la Nature, de respect de la faune, avec son lot d’imprévus. Nous apprécions toujours autant cette autrice/illustratrice, tant dans l’histoire racontée qui a des faux airs du conte russe La moufle que dans les illustrations aux crayons de couleur, tout en détails et expressivité. Cela me fait penser que je n’ai toujours pas chroniqué sur le blog un autre de ses albums jeunesse précédents, lu et relu, La fée sous mon lit.

Encore une histoire toute mignonne et rigolote avec une chute finale bien trouvée! Un très bon moment de lecture, « tout en suspense et malice », comme l’écrit l’éditeur! Mais elle est aussi gourmande, ayant repéré deux passages gourmands pour le Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2025. Je coche au passage la case « À l’heure du goûter » du bingo gourmand.

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie Lettre isolée: « à »

Participation #1 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2025 de Bidib et Fondant #L’heure du goûter

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