Étiquette : Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 (Page 8 of 9)

Au fil des pages avec le tome 2 d’Hôtel Heartwood

L’hiver dernier, semaine après semaine, nous avons lu le tome 2 d’Hôtel Heartwood, Un hiver si doux de Kallie George et Stephanie Graegin (éd. Casterman Jeunesse, 2019, 187 pages), un roman jeunesse à partir de 8 ans et aux jolies illustrations en noir et blanc. Au cœur de l’hiver bien glacial, l’hôtel Heartwood vit au ralenti, la plupart des clients et membres du personnel hibernant ou hivernant. Après avoir participé pour la première fois au réveillon de la Saint-Édredon, Mona est ravie de recevoir des cadeaux et décide de fabriquer en retour et en secret un cadeau tout en s’occupant d’une cliente âgée et exigeante, la Duchesse Amandine et en cherchant à débusquer celui ou celle qui vole dans les réserves de l’hôtel alors qu’une tempête de neige empêche le ravitaillement. Qui peut être le voleur alors même que les vivres s’amenuisent?

L’histoire est toujours aussi douce, bienveillante et gourmande que le tome précédent et Mona, la petite souris est toujours aussi attachante, débrouillarde et généreuse. Lorsque l’identité du voleur des réserves de l’hôtel Heartwood nous a été révélé, nous avons été surpris et émus. Il y est question d’amitié, d’entraide, de générosité et de préjugés mais aussi de courage, chacun se révélant face aux dangers, même la Duchesse.

Les illustrations de Stephanie Graegin qui ponctuent le récit apportent une note de douceur et de mignonnerie, alternant entre le foyer chaud et réconfortant de l’hôtel et le froid mordant de l’extérieur. Un très bon moment de lecture en compagnie de Mona la petite souris et tous les autres animaux de passage à l’hôtel Heartwood! Depuis cette lecture, nous avons lu au printemps dernier le tome 3, Ensemble, c’est mieux et il nous reste à lire le quatrième et dernier tome, Enfin l’été! que nous lirons l’été prochain.

J’ai enfin noté de nombreux passages gourmands avec la cuisine de Melle Prickles: palets aux graines, soufflé aux glands, crumble au fromage nappé de coulis à la myrtille…

Pour un autre avis sur ce tome 2: Mrs Turner.

Participation #6 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant #Bons petits plats

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie Bâtiment: « Hôtel »

Participation #8 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Canada (Autrice) et États-Unis (Illustratrice)

Au fil des pages avec Les rhinos ne mangent pas de crêpes

Nous avons lu Les rhinos ne mangent pas de crêpes d’Anna Kemp et Sara Ogilvie (éd. Little Urban, 2017), un album jeunesse à partir de 3 ans. Se sentant délaissée par ses parents et bien seule, Mathilde voit son quotidien chambouler par l’arrivée d’un énorme rhinocéros violet qui adore les crêpes. Et si cette nouvelle amitié lui permettait de renouer avec ses parents tout le temps bien trop occupés pour s’intéresser à elle et l’écouter?

Même si la situation de départ est bien triste, l’histoire imaginée par ce duo autrice/illustratrice que nous avions découvert avec Le pire des chevaliers est complètement loufoque et décalé. Il y est ainsi question de famille et de relation parents/enfant unique. Les illustrations colorées et expressives de Sara Ogilvie apporte un plus dans le comique de situation en mettant en scène ce drôle de rhinocéros dévoreur de crêpes. J’ai également apprécié la tournure prise par le rebondissement du zoo et qui peut permettre de discuter avec le jeune lecteur du sort réservé aux animaux sauvages. Un très bon moment de lecture rigolo et gourmand avec une fin en boucle qui apporte une touche plus réaliste à l’histoire, ancrée dans l’imaginaire de l’enfance!

Nous avons enfin complété cette lecture par des crêpes, que ce soit pour le déjeuner ou le goûter, ce qui rentre dans le défi Accord mets/livre du challenge Des livres (et des écrans) en cuisine. Il y a d’ailleurs la recette de crêpes associée à cette histoire sur le site de l’éditeur, Little Urban: ici.

Participation #5 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant #Crêpes

Participation #4 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Angleterre

Au fil des pages avec Ce genre de petites choses

Repéré en décembre 2022 chez Bianca, j’ai emprunté début janvier 2023 à la médiathèque Ce genre de petites choses de Claire Keegan (éd. 2020, 117 pages), un court roman qui a été chroniqué entretemps aussi chez Fondant. En décembre 1985, à l’approche de la quarantaine, Bill Furlong, marchand de bois et de charbon a réussi sa vie tant personnelle (marié et père de cinq filles) et professionnelle (gérant une entreprise prospère), alors même qu’il est né sans père et d’une mère domestique enceinte à 15 ans qui a pu l’élever auprès d’elle grâce à la générosité et la bienveillance de sa patronne, la riche veuve Mrs Wilson. Le travail ne manque pas à l’approche de Noël.

Une livraison de  charbon au couvent de son village va bouleverser sa vie si bien rangée et l’amener à se questionner sur sa propre existence. En effet, dans la réserve de charbon, il découvre une jeune fille esseulée, pieds nus malgré le froid de l’hiver qui semble avoir passé la nuit là et inquiète du sort réservé à son bébé de 14 mois sur le point d’être vendu par les Sœurs du couvent. Ce n’est pas la première fois qu’il est témoin d’incidents dérangeants au couvent. De nombreuses rumeurs circulent d’ailleurs mais personne jusqu’alors ne s’y appesantit d’autant que le couvent est généreux et permet de faire tourner l’économie locale. Face à l’hypocrisie générale et à la très grande influence des religieuses catholiques, que pourrait bien faire Bill Furlong: : fermer les yeux, mettre un terme aux agissements du couvent ou à tout le moins aider cette pauvre jeune fille?

J’ai apprécié le personnage de Bill Furlong, un homme ordinaire, tranquille mais déterminé à ne plus resté indifférent aux agissements constatés au couvent qui le renvoient à sa propre trajectoire de vie, à celle de sa mère qui aurait pu finir dans ce couvent sans Mrs Wilson et à sa quête des origines paternelles. Son bonheur se heurte à la maltraitance du couvent.

L’histoire s’inspire des Magdalene laundry en Irlande, les derniers couvents ayant été fermés en 1996 et qui exploitaient pour des travaux de blanchisseries des femmes et jeunes filles dans des conditions quasi carcérales afin de les « laver de leurs pêchés », la plupart du temps placées par leur propre famille car enceintes hors mariage, considérées comme trop effrontées et impertinentes, voire même trop coquettes et « aguicheuses »…

Un roman certes court mais marquant, tout en pudeur et au style concis, à la fin ouverte qui laisse une petite part à l’espoir, dans l’esprit d’un conte de Noël, même si je serai plus pessimiste, les répercussions s’annonçant terribles pour Bill Furlong!

J’ai enfin noté quelques passages gourmands pour le challenge Des livres (et des écrans en cuisine) comme la préparation du gâteau de Noël par la famille de Bill (p.25/26) qui donne envie de lécher la cuillère avec le reste de pâte, les repas de Mrs Kehoe dans son pub (p.96) ou bien encore l’assiette d’œuf ou bien encore le cake aux fruits et le thé servi chez les religieuses (p.72).

Pour d’autres avis: Bianca et Fondant.

Participation #3 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Irlande

Participation #4 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant #Plats irlandais et de Noël

Au fil des pages avec Oh crotte, encore des carottes!

Hier après-midi, j’ai lu avec mon mini lecteur Oh crotte, encore des carottes! de Mr. Tan et Aurore Damant (éd. Bayard Jeunesse, 2015, rééd. 2021, 29 pages), un roman jeunesse premières lectures et qui est le tome 1 de la série « Les filous du CP » et de collection « Tu lis, je lis » (CP, niveau 1). Le jeune lecteur lit la partie colorée tandis qu’un lecteur confirmé lit la partie en noir. A la différence de d’autres collections pour débuter la lecture comme les Sami et Julie, les lettres muettes ne sont pas grisées ici. Il y a également un petit glossaire sur le rabat de couverture pour expliquer certains mots compliqués comme « tintamarre » ou « succulent ».

Dans cette histoire, Malo un petit lapin en a assez de ne manger que des carottes. Il décide désormais de ne plus en manger une seule. Il part ainsi à l’école sans avoir pris son petit déjeuner ni emporter son goûter, sa mère lui ayant prévu des plats à base de carottes (céréales aux carottes, jus de carotte, gâteau aux carottes…). Mais en cours de matinée, Malo a de plus en plus faim. Pourra-t-il manger autre chose que des carottes?

Même si ce roman permet au jeune lecteur d’apprendre à lire, l’histoire et les illustrations ne sont pas en reste. Le petit lapin est très expressif, passant par tout un tas d’émotions (colère, exaspération, honte…). Un très bon moment de lecture avec cette histoire toute mignonne, gourmande et très rigolote avec un petit lapin qui se désespère de ne manger que des carottes!

Participation #3 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant #Plats avec des carottes

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie Végétal: « Carottes »

Au fil des pages avec Poster Girl

Je viens de finir de lire Poster Girl de Veronica Roth (éd. Michel Lafon, 2022, 319 pages), un roman dystopique pour les adolescents. Dix ans après la rébellion ayant mis fin au régime totalitaire de la Délégation en portant au pouvoir le Triumvirat, Sonya Kantor croupit dans la ville-prison, l’Objectif, avec d’autres Enfants de la Délégation, des opposants politiques ayant adhéré à divers niveaux à l’ancien régime, comme elle, surnommée « Poster Girl » et qui a été la fille des affiches de propagande. Un jour, en échange de sa liberté, Alexander Price, le frère aîné de son fiancé Aaron qui a été tué pendant la rébellion, lui propose de retrouver Grace Ward, une adolescente qui a été retirée à sa famille sous la Délégation lorsqu’elle avait 3 ans car conçue dans l’illégalité. Où mènera l’enquête de Sonya? La jeune femme peut-elle réellement espérer un autre avenir que celui de la prison? Mérite-elle une telle seconde chance? Ou restera-t-elle à jamais ce visage figé dans le passé?

La narration lente et introspective plonge le lecteur dans un monde futuriste gris et sombre dans lequel chacun tente de se remettre de la Délégation qui avait formaté les individus à vivre dans un schéma de vie conditionné par la Perception, un implant cérébral et oculaire qui surveillait la population et quantifiait la moindre parole ou le moindre geste en accordant un montant positif ou négatif de cryptodeniers tout en leur permettant d’avoir accès à une réalité augmentée et à un réseau social amplifié directement relié au cerveau. Que ce soit Sonya ou Alexander, chacun doit vivre avec sa culpabilité et l’après-Perception. Comment survivre à ses choix passés et à une vie calculée? Malgré l’endoctrinement technologique, chacun n’avait-il pas malgré tout une part de choix, même infime, autre que de l’adhésion totale, de l’opportunisme ou à tout le moins de la docilité, certains ayant réussi à résister? 

Au fil de l’enquête de Sonya sous la surveillance d’Alexander qui n’est pas sans dangers et qui s’accélère dans la dernière partie du roman, nous en apprenons plus sur le fonctionnement de la Délégation et sur le passé de la famille de la jeune femme. Sonya n’est plus la jeune fille naïve et docile de 17 ans dont le visage est associé aux affiches de propagande, même si dix ans plus tard elle est toujours considérée comme la « Poster Girl », que ce soit à l’intérieur de la prison qu’à l’extérieur. Au fil des années, elle a pourtant développé une personnalité bien différente de celle que lui avait façonnée sa Perception: elle est devenue plus mature et débrouillarde même si d’apparence froide, elle conserve en elle, par peur et par habitude, les réflexes, codes et usages de la Délégation (posture à adopter dans les transports en commun, choix des mots quand elle s’exprime…). 

Il est ainsi question d’identité, de libre-arbitre, de liberté, de conditionnement par la technologie et de la vie après avoir vécu en dictature. L’intrigue m’a fait penser à des épisodes de Black Mirror comme l’épisode 1 de la saison 3 « Chute libre » avec Bryce Dallas Howard. Certes, il y a quelques facilités scénaristiques mais j’ai apprécié que les personnages ne soient pas manichéens, chacun ayant une part d’ombre et que le monde d’après ne soit pas utopique bien qu’ayant permis le retour de libertés mais avec ses propres défauts: délabré, pauvre, sans opulence, rempli d’objets du quotidien venant du passé ou bien encore fortement marqué par le régime précédent et le réchauffement climatique. Il n’a pas non plus tranché le débat autour des technologies, permettant le retour des Précepteurs et luttant contre l’Armée analogique, un groupuscule d’individus radicaux et violents qui souhaitent la disparition de toute technologie et qui prônent la démédication pour tous. 

Un très bon moment de lecture avec cette dystopie avec un zeste de romance qui décrit un monde futuriste bien trop proche de l’anticipation et qui questionne sur le rôle des nouvelles technologies sur la constitution de l’identité d’un individu et avec une fin ouverte! D’ailleurs, ce questionnement sociétal, philosophique et politique est très actuel puisque l’illustration de couverture de ce roman fait polémique ayant été générée par une intelligence artificielle, l’IA MidJournée.

J’ai enfin noté quelques passages pour le challenge Des livres (et des écrans) en cuisine malgré les difficultés à se nourrir correctement dans ce monde dystopique: des légumes et fruits du potager de Sonya et Nikhil qui servent principalement au troc, des boîtes de conserve… La jeune femme se régale de peu: une tomate cerise croquée, un chocolat chaud et un croque-monsieur qui lui rappelle son enfance alors qu’un simple jus d’orange l’écœure par son côté sucré. 

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégorie Objet: « Poster »

Participation #1 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #États-Unis

Participation #2 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant

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