Étiquette : Des livres (et des écrans) en cuisine 2021 (Page 10 of 19)

Au fil des pages avec Issunbôshi, le petit samouraï

J’emprunte à la médiathèque Issunbôshi, le petit samouraï d’Alice Brière-Haquet et Sanoe (éd. Nobi Nobi!, coll. Soleil Flottant, 2016), un album jeunesse à partir de 6 ans et décrit par l’éditeur comme une version japonaise de Tom Pouce ou du Petit Poucet, le début me faisant également penser à Poucette. Un couple désire plus que tout un enfant, même le plus petit qu’il soit. Leur vœu est exaucé par l’arrivée d’un tout petit bébé, Issunbôshi. Malgré sa taille, le petit garçon grandit et rêve d’être un grand samouraï. Un jour, il quitte son foyer pour se mettre au service d’une princesse. Parviendra-t-il à faire preuve de courage face à de terrifiants onis et ainsi montrer sa grandeur?

Les illustrations colorées, expressives et de style manga sont magnifiques. Il est question d’aventures extraordinaires, de quête initiatique, de courage, de différence, de confiance en soi et de romance. Un très bon moment de lecture avec ce conte traditionnel japonais, l’album jeunesse se terminant sur un petit lexique et des explications sur ce conte datant du Japon médiéval et faisant partie des Otogi-zōshi du XVe/XVIe siècle!

Et ce sera une participation dans le thème du mois du Challenge Contes et Légendes de Bidib, le mois d’avril étant dédié aux « Anges et Démons ». Dans cette histoire, il s’agit d’onis – des yōkai issus du folklore japonais.  Ils sont représentés sous la forme de gigantesques démons hideux proches des trolls et des ogres, munis de leur gourdin et incarnent le mal absolu, portant des cornes comme le Diable. J’en apprends d’ailleurs un peu plus sur eux dans Yōkai! Le monde étrange des monstres japonais de Fleur Daugey et Sandrine Thommen (éd. Actes Sud Junior, 2017), un album jeunesse regroupant de nombreuses légendes japonaises à partir de 6 ans.

Participation #16 Un mois au Japon 2021 de Hilde et Lou #Album jeunesse

Participation #38 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib #Conte japonais

Challenge Petit Bac d’Enna #8 Catégorie Adjectif: « Petit »

challenge 2021 lire au féminin

Participation #22 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice et illustratrice

Participation #44 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Cuisine japonaise

Participation #11 au challenge 2021, cette année sera classique de Blandine et Nathalie #Conte traditionnel japonais

Au fil des pages avec J’en rêvais depuis longtemps

Nous lisons J’en rêvais depuis longtemps d’Olivier Tallec (éd. Actes Sud Junior, 2018), un album jeunesse au grand format et s’ouvrant par le haut, à partir de 4 ans. Il fait également partie de la sélection Maternelle du Prix des Incos 2021. A Noël, un chien devient l’animal de compagnie d’un petit garçon. Nous les voyons grandir et s’apprivoiser l’un l’autre, à travers des petites scénettes de leur vie quotidienne.

Mais très vite, nous nous interrogeons: est-ce l’histoire d’un petit garçon et de son chien ou d’un chien et de son petit garçon. En effet, l’humour du texte tient au contrepied narratif, les illustrations révélant avant le texte l’identité du narrateur. Quant aux illustrations, elles sont très jolies avec un duo garçon/chien très expressif. Nous retrouvons avec beaucoup de plaisir le trait de crayon d’Olivier Tallec qui a déjà illustré par exemple une autre série livresque avec un chien, Rita et Machin. Coup de cœur pour cet album jeunesse avec une histoire d’amitié tendre, drôle et décalée (même dans les séquences gourmandes)!

Participation #43 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant

 

 

Pause ciné: Mon voisin Totoro

Pendant Un Mois au Japon 2021, nous avons regardé en famille, dimanche dernier, Mon voisin Totoro de Hayao Miyazaki, un film d’animation japonais du Studio Ghibli sorti en 1988 au Japon et en 1999 en France (86 minutes), conseillé à partir de 4 ans.

Deux sœurs, Satsuki et Mei, respectivement âgées de 10 ans et 4 ans, partent s’installer à la campagne avec leur père afin de se rapprocher de leur mère dont la maladie l’oblige à rester à l’hôpital. Leur nouvelle maison est bien délabrée, voire même hantée aux dires d’un petit voisin timide. Les deux sœurs ont peur dans un premier temps des noireaudes – des boules de suie magiques qu’elles sont seules à voir se cacher dans les murs de la maison. Mais très vite elles apprivoisent les lieux et la campagne environnante jusqu’à se lier d’amitié avec d’étranges créatures, les Totoros. Serait-ce une façon pour les deux sœurs de surmonter leur chagrin et leurs craintes vis-à-vis de la maladie de leur mère? En effet, leur mère tarde à revenir à la maison.

L’histoire est une ode au monde de l’enfance, à la Nature et à l’imaginaire. Totoro peut être perçu comme un esprit protecteur de la Nature ou bien comme un ami imaginaire des deux sœurs venant les rassurer alors qu’elles sont seules dans la maison, leur père se plongeant dans son travail ou allant rendre visite à leur mère à l’hôpital. Cette étrange créature bienveillante apparaît souvent à la nuit tombée et les réconforte, toujours à propos, comme par exemple lorsque les deux petites filles attendent sous la pluie, à l’arrêt de bus, leur père tardant de revenir de son travail.

De par cette imaginaire fécond des deux filles, certains passages de l’histoire me font penser aussi à Peter Pan, sans le côté sombre du personnage inventé par James Matthew Barrie en 1911 ou bien encore à Mary Poppins de Pamela Lyndon Travers paru en 1934 lorsque par exemple Totoro s’envole avec son parapluie avec les enfants. Totoro semble alors faire plus partie des rêves des jeunes filles.

Il y est ainsi question d’un Japon rural d’avant – que nous pourrions dater d’après-guerre, dans les années 50, un monde idéalisé et renvoyant aux souvenirs d’enfance du réalisateur (comme la maladie de sa propre mère). Les deux filles sont souvent livrées à elles-mêmes, même si leur père confie Mei à une voisine âgée, Grand-Mère pendant que Satsuki est à l’école. Elles peuvent gambader librement dans la campagne, sans que cela n’alerte plus que cela les adultes, comme par exemple lorsque Mei fugue pour rendre visite à sa mère à l’hôpital. D’ailleurs, cela me fait penser à mes réflexions après la lecture du Japon d’Anno d’Anno Mitsumana, avec ce Japon rural de « Quand il n’y avait pas d’électricité ».

La vie semble douce et tranquille, faite de petits bonheurs simples dans une nature nourricière. En effet, la campagne est un immense terrain de jeux pour les deux filles, laissant libre cours à leur imagination mais aussi un endroit à préserver, avec une dimension magique et onirique comme peuvent l’être chez les enfants les activités de jardinage. Cela se traduit par exemple dans l’impatience des deux filles à voir pousser en une nuit leurs graines. Totoro reprend alors sa dimension d’esprit protecteur, gentil et mignon yokaï de la Nature.

Il y a également de nombreuses références à Alice au pays des Merveilles de Lewis Carroll paru en 1865 et à son adaptation par Disney en 1951. La découverte des Totoros par la plus jeune sœur Mei fait immédiatement penser à Alice suivant le lapin blanc et qui tombe dans le terrier. En effet, Mei court après un petit Totoro blanc et tombe au creux de l’immense camphrier d’une façon très similaire.

La ressemblance est également frappante entre le chat-bus et le chat Cheshire dans Alice, même si Hayao Miyazaki a réfuté cette influence, le chat-bus faisant référence à un Yokaï, le  bakeneko – un chat japonais qui peut changer de forme.

Mais et surtout Hayao Miyazaki a développé un univers propre et typiquement japonais avec des figures et des thématiques que l’on retrouve dans d’autres de ses films comme par exemple l’enfance, la famille, le respect de l’environnement et les noireaudes – des boules de suie magiques – que nous avions également vues dans Le Voyage de Chihiro sorti en 2001. Ici, les noireaudes permettent de créer une passerelle avec le monde imaginaire des Totoros, ces dernières se réfugiant dans le camphrier. Quant au thème de la famille, l’histoire nous montre une famille soudée malgré les épreuves, les deux sœurs pouvant compter l’une sur l’autre, même si comme dans toute fratrie, elles peuvent se chamailler.

J’ai enfin repéré des passages gourmands pour le challenge Des livres (et des écrans) en cuisine: des bentos préparés par Satsuki avant de partir à l’école ou encore les légumes croqués à pleines dents et tout juste cueillis dans les champs par les deux jeunes filles et Grand-Mère.

Nous avons beaucoup apprécié de regarder Mon voisin Totoro. Un très beau film d’animation, poétique et touchant tant pour les petits que pour les grands, chacun pouvant faire sa propre interprétation des Totoros!

Pour illustrer ce billet, j’ai pris des images libres de droits que le Studio Ghibli a rendu disponibles sur son site. N’hésitez pas à y aller si l’univers Ghibli vous plaît car il y plusieurs centaines d’images issues de Mon voisin Totoro et de leurs autres films d’animation.

Pour un autre avis: MissyCornish.

Participation #10 Un mois au Japon 2021 de Hilde et Lou #Film d’animation

Participation #42 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Bento

Des gyôzas avec Mercredi, c’est raviolis!

Ce dimanche 11 avril 2021, nous avons relu Mercredi, c’est raviolis! de Makato Tachibana et Setsuko Hasegawa (éd. L’école des loisirs, 2008), un album jeunesse à partir de 3 ans et qui contient à la fin une recette de gyôzas – des raviolis japonais. Nous suivons un jeune garçon – le narrateur et sa grande sœur en préparer. Ils commencent par réaliser la pâte. Une fois la pâte reposée, ils l’étalent pour y rajouter la farce préparée par leur mère. Entre rires et chamailleries, ils arrivent même à faire des formes inattendues comme un gyôza pingouin.

L’histoire est rigolote et instructive pour le jeune lecteur cuisinier qui pourra se mettre à la place des deux enfants en se posant des questions similaires sur le déroulement de la recette ou en ayant les mêmes sensations au toucher de la pâte. En effet, les illustrations colorées et expressives décrivent les gestes à accomplir pour réaliser des gyôzas. Un bon moment de lecture gourmand avec cette tranche de vie de deux enfants dans une cuisine!

Les Gourmandises de Syl

Dès la première lecture de cet album, nous avions voulu tester la recette, ce que nous avons pu faire cet après-midi en ayant tous les ingrédients nécessaires à l’exception d’un petit morceau de gingembre. Nous avons ainsi commencé par faire la pâte que nous avons laissé reposer dans un bol avec un torchon humide. Nous avons fait comme les enfants de l’histoire en mélangeant de la farine (175g), de l’eau tiède (mais pas les 90cl indiqué mais plutôt 10/15 cl), de l’huile (1/2 c. à s.) et du sel  (1/2 c. à c.) pour en faire une boule.

Pendant ce temps, nous avons fait la farce comme indiqué dans le livre: nous avons haché un blanc de poulet, 8 champignons de Paris et un blanc de poireau. Puis nous avons rajouté un œuf entier (même si la recette indiquait un demi œuf), de la maïzena (1/2 c. à s.), de la farine (1/2 c. à s.), du sel et du poivre. Nous avons ensuite réservé la farce au frigo tout en continuant à laisser reposer la pâte bien plus longtemps que les 30 minutes mentionnées dans le livre. En effet, nous avons regardé Mon voisin Totoro de Hayao Miyazaki (1988), un film d’animation japonais conseillé à partir de 4 ans.

Une fois le film fini, nous avons travaillé une nouvelle fois la pâte avant de l’étaler comme les deux enfants de l’histoire. Nous avons ainsi pu faire une vingtaine de gyôzas mais sans réussir à faire le gyôza pingouin. Nous avons ensuite tester les deux cuissons proposées: à l’eau (avec un bouillon de cube de volaille) et à l’huile. Nous avons fait un de peu de gyôzas bouillis et un peu plus de gyôzas frits accompagnés de sauce soja (salé ou sucré).

Verdict? C’était très bon dans les deux cas. Alors devrions-nous dire désormais « Dimanche c’est raviolis! » à la place de mercredi voire même lundi? Car je dois bien avouer, le titre de cet album jeunesse m’a fait penser à l’une des répliques cultes du film La vie est un long fleuve tranquille d’Étienne Chatiliez  (1988), « c’est lundi c’est ravioli ».

Après le repas, cet album jeunesse a une nouvelle fois été choisi comme histoire du soir avec aussi Le poisson rouge de Nanami de Yuichi Kasano.

Participation #2 Les Gourmandises de Syl 2021 #Gyôzas

Participation #8 Un mois au Japon 2021 de Hilde et Lou #Livre gourmand

Participation #41 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Gyôzas

Challenge Petit Bac d’Enna #8 Catégorie Aliment/Boisson: « Raviolis »

Au fil des pages avec Une surprise pour Pâques

Nous empruntons à la médiathèque Une surprise pour Pâques de Nancy E. Walker-Guye et Igor Oleïnikov (éd. Nord-Sud, 2005), un album jeunesse à partir de 3 ans. C’est le grand jour pour le Lapin de Pâques qui part cacher tous les œufs multicolores qu’il a fini de fabriquer la veille au soir. Mais en chemin, son panier se casse et tous les œufs semblent perdus. Heureusement, les autres animaux de la forêt viennent l’aider. Le Lapin de Pâques aura-t-il le temps de faire sa tournée?

L’histoire est toute mignonne, avec une pointe de magie et avec de magnifiques illustrations douces et aux couleurs pastels. Il y est question d’amitié, d’entraide et de générosité. Sans oublier des instants gourmands avec la potée de carottes, la tisane d’herbes fraîches et un petit-déjeuner très convivial. Coup de cœur pour cet album jeunesse!

Participation #35 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib

Participation #40 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Tisane

« Older posts Newer posts »

© 2024 JOJO EN HERBE

Theme by Anders NorenUp ↑