Étiquette : courage (Page 5 of 7)

Au fil des pages avec Le train fantôme

J’emprunte à la médiathèque pour le Challenge Halloween 2020 un album jeunesse que j’avais repéré lors du challenge de l’année dernière: Le train fantôme de Didier Lévy et Pierre Vaquez (éd. Sarbacane, 2019), un album jeunesse à partir de 7 ans selon l’éditeur. Lina, une petite fille de 8 ans part à la recherche de son grand frère adolescent, Jonas, qui s’est enfui de la maison après une énième dispute avec leurs parents. Le trouvera-t-elle dans l’ancienne fête foraine abandonnée où il a l’habitude d’aller? S’y rendant, elle monte dans un wagon d’un étrange train fantôme.

Les illustrations en noir et blanc de Pierre Vaquez sont magnifiques et sombres, rendant plus dramatique et cauchemardesque le parcours de la petite fille pour retrouver son frère sain et sauf. La petite fille est pleine de vie et très courageuse, puisant sa force dans l’amour qui l’unit à son frère aîné. Derrière cette recherche, l’histoire aborde un thème plus difficile et qui ne sera pas forcément compris par les plus jeunes lecteurs, le mal-être de Jonas, sa fugue et sa tentative de suicide. Un très bon moment de lecture malgré son thème parfait en ce mois halloweenesque!

Challenge Halloween de Hilde et Lou #Monstres et fantômes

Au fil des pages avec Les trois grains de riz

Nous lisons et relisons Les trois grains de riz d’Agnès Bertron-Martin et Virginie Sanchez (éd. Flammarion, coll. Père Castor, 2002), un album jeunesse à partir de 3 ans et qui a été lauréat de la sélection CE1 du 15ème Prix des Incos en 2004. Petite Sœur Li se rend au marché pour vendre le riz récolté par ses parents. Mais en chemin, elle croise des animaux dont un redoutable dragon qui veut lui prendre tout son riz. Comment réussira-t-elle à s’en sortir?

Il y est question d’amitié, de courage, de générosité et de partage. Les illustrations sont magnifiques. Un bien joli conte-randonnée qui nous plonge dans la culture chinoise avec des animaux emblématiques comme le panda! Avec cet album jeunesse, je participe au jeu de pistes du Mois des Contes et Légendes de Bidib pour la piste n°4, « Escale en Asie ».

Participation #46 Contes & Légendes 2020 de Bidib #Escale en Asie

Challenge Petit Bac d’Enna #10 Catégorie Mot au pluriel: « Grains de riz »

Au fil des pages avec La tresse

Lors du RAT des Étapes Indiennes du premier week-end de juillet 2020, j’ai lu l’adaptation par l’autrice elle-même, Laetitia Colombani, en album jeunesse de son roman La tresse. Il s’agit de La tresse ou le voyage de Lalita de Laetitia Colombani et illustrée par Clémence Pollet (éd. Grasset Jeunesse, 2018), un album jeunesse à partir de 6 ans.

Dans cette adaptation pour les jeunes lecteurs, l’histoire reprend la partie indienne du roman tout en la développant avec une fin heureuse, à savoir l’histoire de Smita et de sa petite fille âgée de 6 ans, Lalita pour peut-être, au bout, briser la chaîne de leur statut de Dalits – d’Intouchables et de vivre dans de meilleurs conditions de vie comme le droit pour la fillette d’aller à l’école.

En effet, Smita refuse que sa fille subisse les mêmes discriminations et injustices qu’elle et son mari. Elle persuade ce dernier de demander à l’instituteur du village, un Brahmane, d’accepter leur fille dans sa classe. Mais malheureusement Lalita est rabaissée par l’instituteur à son rang d’Intouchable. La seule issue que Smita voit: la fuite sous la protection de Vishnou avec sa fille vers une autre ville du pays où une école pour tous les enfants a été ouverte. Arrivera-t-elle à briser le sort d’ordinaire réservé aux Intouchables, femmes de surcroît? Son mari viendra-t-il les rejoindre?

Les illustrations douces et très colorées tempèrent la dureté de la vie de la famille de Lalita, même si son histoire est moins sombre et plus optimiste que dans le roman puisqu’elle est adaptée pour de jeunes lecteurs. Dans le roman, l’intrigue se termine à la sortie de l’offrande au temple de Vishnou sur une fin ouverte, laissant leur sort entre les mains du lecteur. Du haut de ses 6 ans, Lalita est le personnage qui m’a le plus touché. Battue par l’instituteur pour qui elle n’avait pas sa place à l’école en tant qu’Intouchable, elle donne ses cheveux – cheveux considérés comme sa seule richesse – pour une divinité ou plutôt pour l’amour de sa mère qu’elle suit inconditionnellement malgré sa peur et le silence de cette dernière tout aussi inquiète mais déterminée à lui offrir une vie meilleure.

Cette adaptation permet ainsi d’aborder le système des castes en Inde qui perdure malgré son abolition il y a déjà une cinquantaine d’années et la difficulté que rencontre encore aujourd’hui un trop grand nombre d’enfants dans l’accès à l’instruction et à l’école.

Puis quelques jours plus tard, j’emprunte le roman court, La tresse de Laetitia Colombani (éd. Librairie Générale Française, coll. Livre de Poche, rééd. 2018), son premier roman classé comme roman Feel Good. Il s’agit des destins croisés – qui s’entrelacent comme une tresse – de trois femmes:

  • en Inde, dans le village de Badlapur : Smita (et sa petite fille Lalita), une Dalit – une Intouchable trentenaire et mariée vivant dans la misère et les discriminations subies au quotidien par sa caste inférieure
  • en Sicile, à Palerme : Guilia, célibataire vivant son premier grand amour avec Kamaljit récemment régularisé, la vingtaine et qui travaille dans l’atelier familial, au bord de la faillite, de perruques fabriquées à partir de cheveux humains
  • et au Canada, à Montréal : Sarah, mère divorcée de trois enfants, avocate quadragénaire sur le point d’obtenir une promotion au sein d’un prestigieux cabinet et qui cache à son entourage son cancer du sein.

Pour chaque parcours de vie, il est question de la condition de la femme et plus largement d’une quête de liberté, entre espoirs et incertitudes. Malgré leurs conditions sociales fort différentes, chacune doit faire preuve de courage, de dignité et d’adversité envers les discriminations subies, que ce soit des discriminations dues à leur origine, à leur sexe ou à la maladie. Ce roman se lit facilement, en quelques heures, passant d’une vie à l’autre à chaque chapitre, sans pour autant qu’aucune ne se croise. Un lien unit pourtant ces trois femmes, un lien qui était résumé par une carte du monde dans la dernière page de l’album jeunesse et qui se lit en filigrane dans le résumé de la quatrième de couverture.

L’écriture est simple comme dans un Feel Good, l’autrice forçant sur certains caractères des personnages de façon parfois trop répétitive voire même caricaturale. Je pourrai même y voir du cynisme puisque derrière l’offrande payante de Smita et Lalita, le Temple de Vishnou tire profit des cheveux en en faisant commerce.

Ces lectures font partie de l’Étape Indienne n°6 « Politique sociale (corruption, critique de la société…) » et plus précisément n°6.1 « Les Intouchables ». Pour d’autres avis sur le roman: Hilde, Blandine et Nath Sci et pour un autre avis sur l’album jeunesse: Mya Rosa.

étapes indiennes, inde, lectures

Participation #3 aux Étapes Indiennes de Hilde #RAT et #Étape n°6.1

Challenge Petit Bac d’Enna #8 et 9 Catégorie Objet: « Tresse »

Au fil des pages avec Pas de panique, petit crabe

Nous empruntons à la médiathèque Pas de panique, petit crabe de Chris Haughton (éd. Thierry Magnier, 2019), un album jeunesse à partir de 3 ans et qui fera partie de la sélection Maternelle du 33e Prix des Incos en 2022. Il s’agit du dernier album publié à ce jour par cet auteur que nous n’avions pas encore lu. Petit crabe quitte pour la première fois sa mare pour rejoindre l’océan, sous le regard bienveillant et l’aide précieuse de Très Grand Crabe. Quelle aventure pour lui et que de découvertes!

L’histoire repose une nouvelle fois sur le comique de répétition mais s’attache davantage sur les émotions ressenties par Petit crabe tour à tour curieux, inquiet face aux vagues mais aussi fier de lui ou bien encore ébahi devant les fonds marins. En effet, Chris Haughton aborde la peur de l’inconnu, la confiance en soi et le courage face à de nouvelles expériences. Et c’est encore un coup de cœur pour cet album jeunesse aux illustrations toujours aussi réussies et reconnaissables!

Au fil des pages avec Dans la grande forêt

Nous empruntons à la médiathèque Dans la grande forêt de Jeanne Boyer et Caroline Hüe (éd. Milan, 2019), un album jeunesse à partir de 3 ans. Répondant à la demande d’une certaine Mamie Gâteau malade, Rosalie tout de rose vêtue part la rejoindre avec un panier de provisions en passant dans la grande forêt. Rien ne semble lui faire peur, pas même le loup du Petit Chaperon Rouge ou la sorcière de Blanche-Neige. Rosalie est ravie de ne pas avoir été dupée grâce à la lecture des contes de fées jusqu’à ce qu’elle aperçoive une maison de pain d’épices. Mais Rosalie a-t-elle vraiment lu tous les contes de fées? Ses parents l’ont-ils bien préparée à affronter tous les dangers de la forêt?

Les autrices s’amusent à détourner les codes des contes traditionnels des Frères Grimm. Rosalie est une petite fille cultivée, maligne et sûre d’elle (peut-être trop). Nous rions beaucoup devant la répartie de Rosalie, les caractères du loup ou des sorcières à l’opposé de ce que nous pourrions attendre d’eux: un loup sot, une sorcière peu effrayante, etc. Il y est ainsi question du pouvoir des livres qui permet à l’héroïne de s’instruire et de mettre au point sa stratégie pour braver la sorcière de Hänsel et Gretel mais aussi de courage, d’humilité et de confiance en soi. Les jeunes lecteurs seront contents de reconnaître les méchants des contes traditionnels dès la couverture de l’album et de chanter à leur tour le refrain de Rosalie. Coup de cœur pour cet album jeunesse rempli d’humour et qui fait gentiment peur!

Participation #30 Contes & Légendes 2020 de Bidib #Conte détourné

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