Étiquette : Contes (Page 14 of 31)

Au fil des pages avec Les oies de Baba Yaga

J’emprunte à la médiathèque Les oies de Baba Yaga d’Alain Serres et Alessandra Vitelli (éd. Rue du Monde, coll. Papagoya, 2012), un album jeunesse à partir de 4 ans, d’après un conte russe. Les parents d’Irina et d’Ivan partent vendre leur récolte de betteraves au marché. Ils demandent à Irina de bien veiller sur son petit frère Ivan. Mais la petite fille distraite par ce qui l’entoure oublie de le surveiller. Ivan se fait enlever par les oies de Baba Yaga. Aidée d’une grenouille avec qui elle a été honnête, Irina parviendra-t-elle à sauver son petit frère?

L’histoire est construite comme un conte-randonnée, la petite fille croisant sur sa route, un four à pain, un pommier et une rivière de lait. Elle leur demande son chemin mais refuse à chaque fois de goûter ce qu’ils leur proposent de façon hautaine (galette de seigle, pomme et lait). Ils ne l’aident donc pas. Irina arrive toutefois à retrouver son frère. Mais en fuyant, elle se montre plus aimable envers eux. Dès lors, ils acceptent de l’aider à se cacher des oies de la Baba Yaga. J’avoue qu’à la lecture, je ne voyais pas trop où voulait en venir le conte avec ces trois rencontres et l’attitude de la petite fille (qui aurait pu décliner de peur de perdre du temps pour retrouver son frère par exemple). Je l’ai finalement lu comme une règle de savoir-vivre et de politesse en Russie, encore en vigueur aujourd’hui dans la plupart des pays slaves (accepter de goûter tout plat ou verre proposé lors d’un repas même trop copieux pour ne pas blesser son hôte). Il y est aussi question d’honnêteté et de courage de la petite fille face à Baba Yaga pour réparer son erreur de protection envers son frère.

Ce conte reprend l’histoire des Oies Sauvages repris dans un recueil de Contes populaires russes d’Alexandre Afanassiev paru en  1873, la sorcière Baba Yaga étant aussi présente. Elle me fait aussi penser à un conte des Frères Grimm, Dame Hiver dans lequel on retrouve les épreuves du four et du pommier, la jeune fille devant retirer du four du pain déjà cuit et cueillir des pommes déjà mûres. D’ailleurs, j’ai trouvé le message d’une aide réciproque plus pertinente dans Dame Hiver que dans Les oies de Baba Yaga. Un moment de lecture dépaysant, le livre finissant avec un petit carnet de Russie comportant de brèves informations sur la vie quotidienne, la culture et les traditions russes!

Participation #14 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib #conte russe

Participation #4 au challenge 2021, cette année sera classique de Blandine et Nathalie

Participation #16 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Galette de seigle, pomme et lait

Au fil des pages avec Peau d’Âne

Pour le thème des « contes en cuisine » du mois de février 2021 du Challenge Contes et Légendes de Bidib, j’emprunte à la médiathèque Peau d’Âne d’Hélène Druvert, d’après Charles Perrault (éd. Gautier-Languereau, coll. Découpe Laser, 2015), un album jeunesse à partir de 6 ans. Au décès de sa mère, une princesse demande l’aide de sa fée marraine pour empêcher son père de se remarier avec elle. Brisant le tabou de l’inceste, le roi accepte même de tuer son âne magique pour en faire une peau pour la princesse et ainsi procéder au mariage. Ne voyant pas d’issue à son terrible sort, la princesse s’enfuit et devient Peau d’âne, une souillon qui, le dimanche, continue de revêtir une de ses anciennes robes, à l’abri du regard des autres. Mais un jour, un prince l’aperçoit et lui réclame un gâteau. La princesse y laisse une bague à l’intérieur.

Il s’agit d’une très jolie version illustrée du conte. Elle reprend celle de Charles Perrault parue en 1694 et fait aussi penser au film musical, Peau d’Âne de Jacques Demy, surtout pour le passage de la fabrication du cake d’amour liée aux paroles de Michel Legrand chantées par Catherine Deneuve alias Peau d’âne dans le film). Les illustrations en découpes lasers et en noir et bleu avec des reflets argentés sont tout en finesse et magnifiques, malgré un côté plus enfantin et moins fin pour le visage de la princesse lorsqu’il est en gros plan. Il en ressort un côté intemporel et féérique, notamment avec le côté girly des robes portées par la princesse.

Quant au conte lui-même, ce n’est vraiment pas l’un de mes préférés même s’il aborde un thème fort avec l’interdit de l’inceste et rappelle Cendrillon avec l’essayage de la bague découverte par le prince dans le gâteau. Au vu des conseils prodigués par la fée marraine, une femme pour ne pas finir seule et faire un beau mariage doit être belle, être bien habillée et savoir faire la cuisine. La princesse pardonne même à son père. Une lecture qui vaut surtout pour les illustrations d’Hélène Druvert!

Participation #12 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib #conte traditionnel

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Animal: « Âne »

Participation #14 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Cake d’amour

Participation #3 au challenge 2021, cette année sera classique de Blandine et Nathalie

Au fil des pages avec le tome 3 de L’émouvantail

Nous empruntons à la médiathèque le tome 3 de L’émouvantail, Un, deux, trois… Soleil! de Renaud Dillies (éd. de la Gouttière, 2020), une BD jeunesse à partir de 5 ans. Accompagné de son ami Petit Oiseau, l’émouvantail découvre le cycle des saisons. Il est émerveillé devant les couleurs prises par les feuilles de l’automne. Mais les feuilles sont vite remplacées par les premiers flocons et le froid qui les accompagnent. L’émouvantail part alors à la recherche d’un abri avec Petit Oiseau. Mais les deux amis se perdent et sont séparés. L’émouvantail arrivera-t-il à survivre à l’hiver?

Les illustrations de ce conte sont toujours aussi magnifiques. Après l’été des deux tomes précédents, place aux autres saisons, en particulier l’hiver.  Dans ce tome, il y a plus de tension et d’inquiétudes pour le jeune héros candide et touchant qui découvre pour la première fois l’hiver, la nature pouvant être aussi belle que dangereuse (intempéries, animaux prédateurs…).  Heureusement, il pourra une nouvelle fois compter sur son ami, Petit Oiseau. Un très bon moment de lecture avec cette BD jeunesse toujours très poétique et qui se finit bien!

Participation #11 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib #conte moderne

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Météo: « Soleil »

Au fil des pages avec Le Paradis d’Oneuli

Cherchant un tout autre conte à la médiathèque, j’ai été attirée par la couverture de ce conte traditionnel coréen, Le Paradis d’Oneuli de Cho Ho-sang et Kim Dong-seong (éd. Chan-Ok, coll. Perles du ciel », 2007), un album jeunesse à partir de 3 ans. Une jeune orpheline, prénommée Oneuli (qui signifie « Aujourd’hui ») vit seule et rêve de pouvoir revoir ses parents. Un jour, elle apprend qu’ils vivraient à Woncheongang, une cité du Paradis. Oneuli part les rejoindre, faisant en chemin de nombreuses rencontres qui l’aident. Pourra-t-elle également les aider en retour en trouvant une réponse à leurs problèmes?

Les illustrations à l’aquarelle sont magnifiques et d’une douceur poétique. L’histoire est construite en deux temps, du chemin parcouru par Oneuli pour rejoindre ses parents au ciel et du chemin de retour sur terre. Il est question de deuil, de parcours initiatique pour cette petite fille en quête de ses origines et d’un sens à sa vie mais aussi de générosité et de bienveillance, la petite fille étant remerciée de sa gentillesse désintéressée tout comme les êtres rencontrés (humains, serpent, arbre ou encore fée). Coup de cœur pour cet album jeunesse!

Participation #10 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib #conte coréen

Challenge Petit Bac d’Enna #3 Catégorie Lieu: « Paradis »

Au fil des pages avec La soupe aux pois

Nous empruntons à la médiathèque La soupe aux pois de Françoise Diep et Magali Le Huche (éd. Didier Jeunesse, 2006), un album jeunesse à partir de 3 ans. Lors d’un hiver glacial, Pierre et Toison avec leur bébé se retrouvent à court de bois pour le feu. Pendant que Toison prépare la soupe préférée de son mari, Pierre part récupérer des bûches au fond de la vallée. Mais arrivé dans la forêt, il est très vite encerclé par une meute de loups gris. Il fonce chez lui, poursuivi par un grand loup gris qui arrive à se glisser dans la maisonnette. Toison lui jette dessus la soupe chaude. Quelques jours plus tard, la famille se retrouve à nouveau sans bûches. Pierre est de nouveau attaqué par la meute de loups mené par le loup blessé. Comment parviendra-t-il à s’en sortir cette fois?

Les illustrations passent du foyer chaleureux de la petite famille au froid glacial et dangereux de l’extérieur avec une meute de loups bien effrayants. Mais rien de tel qu’une bonne soupe – ici une soupe aux pois cassés et au lard fumé – pour affronter de telles journées d’hiver. Un bon moment de lecture avec ce conte rigolo!

Participation #9 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib

Participation #11 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Soupe

Challenge Petit Bac d’Enna #3 Catégorie Aliment/Boisson: « Soupe aux pois »

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