Étiquette : condition de la femme (Page 10 of 15)

Au fil des pages avec De fâcheuses fiançailles

J’ai lu, en e-book, le tome 4 d’Une enquête de Beatrice Hyde-Clare, De fâcheuses fiançailles de Lynn Messina (éd. Les Escales, 2023, 363 pages), un cosy mystery se déroulant sous la Régence anglaise sous fond de romance historique et qui reprend là où s’était arrêté le tome précédent, quelques instants après « le dernier scandale » de la jeune femme lors d’un bal en compagnie du duc. Contrairement aux tomes précédents où il fallait attendre (trop) longtemps avant que l’enquête démarre, l’autrice nous rappelle ici de façon plus concise les enquêtes précédentes et ayant amené aux fiançailles.

Beatrice Hyde-Clare tente d’assimiler qu’elle est désormais fiancée à Damien Matloc, le duc de Kesgrave et qu’elle va devenir une future duchesse, au grand désarroi de sa tante Vera. Afin de gérer la situation au mieux, elle ne voit rien d’autre que de mener une nouvelle enquête pour le compte de la comtesse d’Abercrombrie qui la touche intimement puisqu’il s’agit d’en savoir plus sur le décès de ses parents survenus 20 ans auparavant. Leur naufrage était-il un tragique accident ou au contraire ont-ils été tués en raison de leur qualité d’espions au sein de The English Correspondence Guild, une association de radicaux prônant le droit de vote pour tous les hommes désormais dissoute? Cela pourrait-il compromettre son propre mariage?

Pour mener à bien son enquête, la jeune femme est toujours aussi audacieuse et pleines de ressources que dans les tomes précédents, reprenant son apparence de jeune homme afin d’approcher le fondateur de The English Correspondence Guild ou bien des amis de ses parents comme le comte de Wem ou le vicomte Braxfields. Au travers de ses recherches, il y est ainsi question de condition de la femme, d’homophobie, d’inégalités sociales et de questions politiques (avec l’apparition d’un personnage fort sympathique, Madame Palmer avec son plaidoyer autour des impôts) ou bien encore de relations amoureuses (infidélité, jalousie maladive…).

La jeune femme menant seule son enquête, le duc de Kesgrave est beaucoup moins présent dans ce tome. Mais, à l’instar de Béatrice, j’avais hâte de voir apparaître le duc à ses côtés, leurs échanges étant tout aussi savoureux, complices et sarcastiques que dans les tomes précédents. Avec un style introspectif et sarcastique bien particulier qui pouvait être déstabilisant de prime abord dans le premier tome, l’autrice rend bien vivant et attachant les sentiments amoureux liant les deux fiancés, leurs réparties et leur confiance mutuelle.

Encore un très bon moment de lecture avec ce tome qui permet à Beatrice Hyde-Clare d’en apprendre plus sur ses parents et de se préparer à sa manière à se marier! Il est vrai que j’avais découvert très vite l’identité du coupable mais cela ne m’a pas du tout gâché ma lecture, me demandant comme la jeune femme allait finalement le démasquer à son tour. J’ai hâte de pouvoir lire les tomes suivants lorsqu’ils paraîtront en français.

Participation # Challenge British Mysteries de Hilde et Lou #Cosy Mystery

Participation #6 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #États-Unis

Au fil des pages avec Sorcery of Thorns

J’ai lu Sorcery of Thorns de Margaret Rogerson (éd. Bragelonne, coll. Big Bang, 2020, 576 pages), une romantasy  young adult à partir de 15/16 ans se déroulant dans un passé magique alternatif, en 1824. Âgée de 16 ans et demi, Elisabeth Scrivener est une orpheline qui se destine à être gardienne de grande bibliothèque après y avoir été recueillie bébé et élevée parmi les puissants livres de sorts à protéger de leur redoutable magie et dans l’idée tenace de se méfier des sorciers. Or, après le meurtre de la directrice de la Grande Bibliothèque d’Estive, elle est arrêtée et emmenée par un magister âgé de 18 ans, Nathaniel Thorn afin d’être interrogée à Pont-l’Airain par le Chancelier Ashcroft. Ce dernier est accompagné de son mystérieux serviteur Silas, un démon de haute lignée. Avec l’aide de Katrien Quillworthy, la meilleure amie d’Elisabeth et apprentie à Estive, le trio arrivera-t-il à déjouer la menace qui plane?

Il y est question de préjugés et de discriminations à l’égard des sorciers, des démons et de la magie en général mais aussi de la condition de la femme, l’histoire se déroulant dans un début du XIXe siècle réinventé qui rappelle l’époque victorienne. J’ai apprécié l’univers magique inventé par l’autrice avec des grimoires vivants, certains très puissants et qu’il convient d’enfermer afin qu’ils ne se transforment pas en terrible Maléfict.

Le trio est attachant avec Elisabeth, une adolescente forte et courageuse, remettant en cause ce qu’on lui a appris sur la magie, Nathaniel un sorcier orphelin depuis ses 12 ans et qui par l’humour tente de se détacher de son héritage familial et de ses démons intérieurs et enfin Silas, un démon-servant qui par nature ne peut aimer comme un humain, se comportant pourtant comme un parent envers Nathaniel et qui exerce une fascination troublante sur Elisabeth. La romance entre Elisabeth et Nathaniel est toute mignonne. Un très bon moment de lecture plein d’actions et de complots politiques sous fond de romance!

Petit aparté: Je sais que ce roman est classé Young Adult et que ce genre littéraire se définit par des personnages âgés comme son lectorat soit environ 15/20 ans mais encore une fois, comme pour Le royaume assassiné d’Alexandra Christo par exemple, j’aurai apprécié qu’Elisabeth et Nathaniel soient plus âgés.

Participation #5 Challenge Contes et Légendes 2023 de Bidib #Démon

Participation #4 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #États-Unis

Au fil des pages avec Ce genre de petites choses

Repéré en décembre 2022 chez Bianca, j’ai emprunté début janvier 2023 à la médiathèque Ce genre de petites choses de Claire Keegan (éd. 2020, 117 pages), un court roman qui a été chroniqué entretemps aussi chez Fondant. En décembre 1985, à l’approche de la quarantaine, Bill Furlong, marchand de bois et de charbon a réussi sa vie tant personnelle (marié et père de cinq filles) et professionnelle (gérant une entreprise prospère), alors même qu’il est né sans père et d’une mère domestique enceinte à 15 ans qui a pu l’élever auprès d’elle grâce à la générosité et la bienveillance de sa patronne, la riche veuve Mrs Wilson. Le travail ne manque pas à l’approche de Noël.

Une livraison de  charbon au couvent de son village va bouleverser sa vie si bien rangée et l’amener à se questionner sur sa propre existence. En effet, dans la réserve de charbon, il découvre une jeune fille esseulée, pieds nus malgré le froid de l’hiver qui semble avoir passé la nuit là et inquiète du sort réservé à son bébé de 14 mois sur le point d’être vendu par les Sœurs du couvent. Ce n’est pas la première fois qu’il est témoin d’incidents dérangeants au couvent. De nombreuses rumeurs circulent d’ailleurs mais personne jusqu’alors ne s’y appesantit d’autant que le couvent est généreux et permet de faire tourner l’économie locale. Face à l’hypocrisie générale et à la très grande influence des religieuses catholiques, que pourrait bien faire Bill Furlong: : fermer les yeux, mettre un terme aux agissements du couvent ou à tout le moins aider cette pauvre jeune fille?

J’ai apprécié le personnage de Bill Furlong, un homme ordinaire, tranquille mais déterminé à ne plus resté indifférent aux agissements constatés au couvent qui le renvoient à sa propre trajectoire de vie, à celle de sa mère qui aurait pu finir dans ce couvent sans Mrs Wilson et à sa quête des origines paternelles. Son bonheur se heurte à la maltraitance du couvent.

L’histoire s’inspire des Magdalene laundry en Irlande, les derniers couvents ayant été fermés en 1996 et qui exploitaient pour des travaux de blanchisseries des femmes et jeunes filles dans des conditions quasi carcérales afin de les « laver de leurs pêchés », la plupart du temps placées par leur propre famille car enceintes hors mariage, considérées comme trop effrontées et impertinentes, voire même trop coquettes et « aguicheuses »…

Un roman certes court mais marquant, tout en pudeur et au style concis, à la fin ouverte qui laisse une petite part à l’espoir, dans l’esprit d’un conte de Noël, même si je serai plus pessimiste, les répercussions s’annonçant terribles pour Bill Furlong!

J’ai enfin noté quelques passages gourmands pour le challenge Des livres (et des écrans en cuisine) comme la préparation du gâteau de Noël par la famille de Bill (p.25/26) qui donne envie de lécher la cuillère avec le reste de pâte, les repas de Mrs Kehoe dans son pub (p.96) ou bien encore l’assiette d’œuf ou bien encore le cake aux fruits et le thé servi chez les religieuses (p.72).

Pour d’autres avis: Bianca et Fondant.

Participation #3 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Irlande

Participation #4 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant #Plats irlandais et de Noël

Au fil des pages avec le tome 1 des Enquêtes de Lady Rose

J’ai lu, pendant le RAT British Mysteries 2023, le tome 1 sur 4 des Enquêtes de Lady Rose, Meurtre et séduction de M.C. Beaton (éd. Albin Michel, 2021, 299 pages), un roman historique au ton léger mêlant romance et enquête policière paru pour la première fois en Angleterre en 2003 et se déroulant à l’époque édouardienne, au début du XXe siècle.

Après avoir provoqué un scandale en s’affichant avec les suffragettes et un début de saison catastrophique, Lady Rose âgée de 19 ans est poussée par ses parents à se marier. Mais lorsqu’elle est courtisée par un prétendant douteux, son père engage le capitaine Harry Cathcart pour se renseigner. Ce dernier, un aristocrate désargenté de 28 ans, se découvre alors des talents de détective privé. Quelques semaines plus tard, lors d’une partie de campagne, Lady Rose et le capitaine Harry sont amenés à s’associer pour enquêter sur le meurtre d’une jeune lady célibataire et empêcher leur hôte d’étouffer l’affaire pourtant confiée à l’inspecteur Kerridge. 

Ce tome étant introductif, l’enquête de ce duo détonnant démarre tardivement pour finir dans un huis-clos où chaque invité de la partie de campagne peut être en danger ou suspect. En effet, la longue première partie du roman pose les bases des futurs rapports entre Lady Rose et le capitaine Harry, même si aucune romance ne se forme réellement dans ce tome, ce dernier reprochant à la jeune femme de ne pas être féminine (comprendre qu’elle ne tente pas de le séduire comme le ferait une débutante en quête d’un mari).

J’ai apprécié les principaux personnages qui sont atypiques et au tempérament décalé pour l’époque édouardienne, chacun défiant, avec audace, les conventions sociales et sociétales en place, que ce soit Lady Rose, une belle jeune femme cultivée, aux idées féministes et progressistes qui détonnent pour l’époque et et qui par ennui devient détective amatrice, se liant d’amitié avec sa femme de chambre Daisy et refusant farouchement le mariage, rêvant plutôt de travailler comme les classes bourgeoises, le capitaine Harry Cathcart qui en vient à travailler au détriment de son statut d’aristocrate ou bien encore l’inspecteur Kerridge qui ne cache pas son aversion pour les aristocrates. Sans oublier la femme de chambre Daisy et le valet Becket qui ne sont pas insensibles l’un à l’autre.

Derrière un ton badin et des rebondissements rocambolesques, il est ainsi question de critique de la société édouardienne, en particulier de la condition de la femme et des rapports inégaux entre classes sociales, la haute aristocratie s’accordant des privilèges, même pour influer sur le cours d’une enquête policière. Un bon moment de lecture proche du vaudeville qui me donne envie de lire les trois tomes suivants!

Pour un autre avis sur ce tome 1: Isabelle.

Participation #2 Challenge British Mysteries de Hilde et Lou #Roman policier

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie Couleur: « Rose »

Participation #2 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Royaume-Uni (Écosse)

Au fil des pages avec Une infâme trahison

J’ai lu, en e-book, le tome 3 d’Une enquête de Beatrice Hyde-Clare, Une infâme trahison de Lynn Messina (éd. Les Escales, 2022, 361 pages), un cosy mystery se déroulant sous la Régence anglaise sous fond de romance historique et qui se déroule trois semaines après les faits du tome 2, Une scandaleuse supercherie. Ayant fait passer son comportement comme résultant de la perte de son soupirant inventé de toute pièce, Theodore Davies, Beatrice Hyde-Clare est tenue à l’écart de tous chez elle, malgré les visites de Damien Matloc, le duc de Kesgrave et de la comtesse d’Abercrombrie qui se voient tous deux empêcher par sa tante Vera de la voir. Mais la venue de Monsieur Skellington vient lui offrir une porte de sortie pour oublier son amour naissant pour le duc qu’elle pense à sens unique: il lui demande d’enquêter sur le décès de l’amant de sa future belle-mère. Beatrice arrivera-t-elle à mener son enquête sans interférence de la part du duc?

J’avais hâte de découvrir ce nouveau tome au vu de la fin du précédent et surtout de voir comment la romance de Beatrice et Damien allait évoluer. Comme dans les précédents tomes, l’autrice prend son temps (en nous rappelant longuement ce qui s’est passé dans les tomes précédents) et il faut attendre plus d’un tiers du roman pour que Beatrice et Damien se revoient lors d’un bal et que leur retrouvailles fassent des étincelles. Entretemps, Beatrice a pu une fois encore démontrer ses talents d’enquêtrice amatrice, après avoir inspecté le lieu du crime et la victime.

Encore une très bonne lecture légère et addictive, même si la fin de ce tome est un peu trop rocambolesque et moderne quant à la déclaration réciproque des sentiments de ce duo toujours aussi attachant, bien qu’elle colle bien au tempérament de la jeune femme! L’enquête passe alors au second plan, Beatrice luttant en vain contre ses sentiments à l’égard du duc, pensant que ce dernier ne pourrait pas s’intéresser à elle (de façon peut-être un peu trop répétitive puisque nous lecteur savons bien que c’est le contraire, heureusement que la comtesse d’Abercrombrie est là avec sa liste de prétendants). Il y est toujours question de la condition de la femme et des avantages à faire partie en tant qu’homme de la haute aristocratie anglaise. Il me reste désormais à attendre la parution française du tome 4.

Participation #16 Challenge British Mysteries 2022 de Hilde et Lou #Cosy mystery

Participation #101 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #États-Unis

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