Étiquette : complot (Page 1 of 3)

Au fil des pages avec le tome 3 du Pont des Tempêtes

J’ai lu le tome 3 du Pont des Tempêtes, L’héritier insoumis de Danielle L. Jensen (éd. Bragelonne, coll. Fantasy, mars 2024, 552 pages), une romantasy se déroulant dans un monde en guerre et ravagé par des tempêtes sauvages, l’unique voie de passage commerciale étant le pont des tempêtes détenu par le roi d’Ithicana.

Ce tome se déroule parallèlement aux événements des tomes 1 et 2 mais sous le double point de vue du prince héritier de Maridrina, Keris Veliant, le frère de Lara et de la nièce de l’impératrice de Valcotta et sa générale, future héritière, Zarrah. Leur romance se dessinait déjà dans les premiers tomes, apparaissant suffisamment pour me titiller, leurs rapports orageux dévoilant des caractères forts et un trope « amour interdit », chacun faisant partie d’une guerre sans fin qui a pour point d’ancrage la prise de la cité de Nerastis. Là où Lara a été élevée dans le mensonge, Zarrah a vu son deuil être transformé en une arme de vengeance par sa tante. De son côté, Keris refuse de suivre les pas de son tyran de père, rêvant plutôt à la paix sans vraiment sans donner les moyens. Leur rencontre remettra-t-elle en cause leur position, aucun des deux ne dévoilant son identité à l’autre?

Certes, on sait déjà où va l’intrigue mais l’écriture étant addictive, cela ne m’a pas gêné, ayant apprécié d’en découvrir plus sur l’univers imaginé par l’autrice, cette fois dans les rapports haineux entre Maridrina et Valcotta, cette dernière n’étant pas venue en aide à Ithicana. On recroise même rapidement Lara et Aren dans des événements-clés où Keris ou Zarrah avait pu interagir avec eux.

Derrière la romance, il y est ainsi question du poids de l’héritage familial, des préjugés, de complots, de trahisons et du droit à choisir sa propre vie, de deuil, d’emprise… Même si ce tome 3 finit là où s’arrête le tome 2 chronologiquement, j’ai apprécié découvrir cette partie de l’histoire. J’ai hâte de découvrir la suite dans le tome suivant, l’histoire entre Zarrah et Keris n’étant pas terminée. Un très bon moment de lecture, ayant su avant de commencer ma lecture que cela se passait dans la même temporalité que les deux premiers tomes et ayant eu peur alors que ce ne soit qu’une redite!

Participation # (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #Canada

 

Au fil des pages avec le tome 1 du Pont des Tempêtes

Ayant lu la semaine dernière le tome 3 de la série du Pont des Tempêtes, je me suis rendue compte que je n’avais pas écrit de billet sur les deux tomes précédents. Alors voici mon avis sur le tome 1 que j’ai lu l’année dernière: Le Pont des Tempêtes de Danielle L. Jensen (éd. Bragelonne, coll. Fantasy, mars 2023, 442 pages), une romantasy se déroulant dans un monde ravagé par des tempêtes sauvages, l’unique voie de passage commerciale étant le pont des tempêtes détenu par le roi d’Ithicana.

Âgée de 20 ans, Lara Veliant, fille du roi de Maridrina a été élevée pendant 15 ans dans le désert pour devenir une espionne tueuse afin de libérer son peuple du joug du royaume d’Ithicana et de s’accaparer le pont des tempêtes. Sous prétexte d’honorer un traité de paix entre Maridrina et Ithicana, le mariage de Lara est arrangé avec Aren, roi d’Ithicana âgé de 24 ans. Mais une fois son arrivée sur l’île centrale d’Ithicana, rien ne se passe comme prévu. Aren ne correspond pas du tout à ce qui lui a été enseigné. Certes, il est un guerrier impitoyable mais il se révèle bien plus humain, juste et idéaliste, à l’écoute de son propre peuple qui subit les saisons des tempêtes. Lara remet alors petit à petit en question tout ce qu’elle a appris jusqu’alors. Sa détermination pour sauver son peuple suffira-t-elle pour mener à bien sa mission?

J’ai bien apprécié l’univers imaginé par l’autrice avec au centre de ce monde, le pont des tempêtes, objet de toutes les convoitises. Nous avons d’un côté le royaume désertique de Maridrina et dont le peuple souffre de famine et de l’autre le royaume d’Ithicana constitué de nombreuses îles reliées par le pont des tempêtes et vivant sous le rythme des saisons des tempêtes, des attaques et en autarcie. Le duo formé par Lara et Aren est attachant, l’un et l’autre vouant leur vie à sauver leur peuple, l’une de la famine et l’autre des attaques incessantes des autres royaumes.

L’écriture est fluide et addictive, la tension étant palpable à chaque page, Lara étant amenée à faire un choix crucial qui peut faire ou non tomber le royaume d’Ithicana. Un très bon moment de lecture avec ce premier tome riche en actions, rebondissements, d’intrigues politiques et mensonges sous fond de romance slow burn « enemies to lovers » et de mariage arrangé! J’ai vu qu’il existait en VO 5 tomes à cette saga fantasy. J’ai depuis lu les trois premiers tomes et ai hâte de lire le tome suivant.

Pour d’autres avis sur cette série: Kio chez Bidib (tomes 1 et 2).

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Lieu: « Pont »

Participation #12 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #Canada

Au fil des pages avec le tome 1 des Carnets de l’Apothicaire

J’ai lu, en octobre 2023, le tome 1 des Carnets de l’Apothicaire de Natsu Hyuuga et Itsuki Nanao (éd. Ki-oon, janvier 2021, 178 pages), un manga Seinen à partir de 15 ans avec l’histoire de Mao Mao qui a été formée, dès son plus jeune âge par un apothicaire du quartier des plaisirs et qui, à  17 ans, a été enlevée pour devenir servante dans le quartier des femmes du Palais Impérial. Elle tente de passer inaperçue parmi les servantes, dames de compagnie et concubines de l’Empereur. Mais lorsque des princes nouveaux-nés meurent mystérieusement, elle ne peut rester sans agir et est repérée par le mystérieux et androgyne Jinshi qui la fait devenir goûteuse pour l’une des favorites de l’Empereur. Parviendra-t-elle à découvrir quel est le poison en cause et sauver leur vie en trouvant le bon remède?

Malgré le jeune âge de l’héroïne, celle-ci se révèle très mature, quoique parfois un brin candide et très perspicace, fine observatrice et aurait pu être plus âgée, surtout au regard du comportement dérangeant de Jinshi. L’intrigue fait de nombreux sauts dans le temps, au fil des chapitres et des enquêtes menées par Mao Mao. Il y est ainsi question de la condition de la femme quel que soit leur statut (servante, dame de compagnie ou concubine), de l’alphabétisation (Jinshi repérant Mao Mao par le fait qu’elle sache lire), de médecine à base de plantes médicinales…

J’ai également apprécié les illustrations qui nous plongent au cœur des intrigues du palais. Un bon moment de lecture avec ce premier tome qui pose le décor et qui donne envie d’en savoir plus, que ce soit sur les mystères, secrets et jalousies du Palais impérial ou sur le passé de Mao Mao! Tout n’est, en effet, pas résolu à l’issue de ce tome. J’ai d’ailleurs depuis lu, en mars dernier, le tome 2 (éd. Ki-oon, mars 2021, 178 pages) mais n’ai toujours pas pu emprunter les tomes suivants à ma médiathèque (12 étant actuellement parus en français).

Participation # Un Mois au Japon 2024 de Hilde et Lou #Manga Seinen historique

Participation #10 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #Japon

Challenge Petit Bac d’Enna #3 Catégorie Objet: « Carnets »

Au fil des pages avec L’héritier trahi

J’ai lu, en e-book, le tome 1 du dyptique L’héritier trahi de Holly Black (éd. Rageot, octobre 2023, 512 pages), un roman fantasy young adult se déroulant dans le royaume de Terrafæ, 8 ans après les événements qui ont secoué la Haute Cour de Domelfe. Le prince héritier, Chêne a bien grandi, désormais âgé de 17 ans tout comme Wren, la fille captive de Dame Nore de la Cour des Crocs qui avait été libérée par Jude et désormais âgée de 18 ans. Les deux doivent s’associer afin de libérer Madoc, le père adoptif de Chêne prisonnier de Dame Nore dans le Nord glacial, à la Citadelle de l’Aiguille de glace. Mais malgré leur amitié passée, peuvent-ils se faire confiance après tant d’années passées éloignés l’un de l’autre?

Même si encore une fois j’aurai apprécié que les personnages soient plus âgés et donc plus matures (mais je sais, on est sur du young adult), j’ai trouvé intéressant de retrouver deux personnages qu’on avait laissés enfants dans La reine sans royaume. J’avais d’ailleurs trouvé Wren touchante et résiliente dans la première trilogie, subissant la cruauté de ses parents. Elle a désormais bien grandi, en marge de la société, comme un fantôme, n’ayant pas sa place parmi les humains et sa « non-famille » et vivant dans la peur d’être à nouveau captive de Dame Nore. Elle se cherche encore, se dénigrant sans cesse et ayant peur de sa propre nature cruelle et de son besoin de vengeance. La quête identitaire de Wren se mêle alors avec l’expédition de Chêne pour délivrer Madoc, contre l’avis de sa sœur Jude.

Le rythme monte crescendo, surtout dans les derniers chapitres. J’attendais le moment de la trahison et je n’ai pas été déçue par le dernier rebondissement même si je le voyais venir, les Fæs ne pouvant pas mentir mais savant habilement parler et contourner cet interdit.

Comme pour la première trilogie avec le cycle Jude/Cardan, il manquait le point de vue de Chêne, tout ce premier tome se passant sous le point de vue de Wren qui a bien du mal à décortiquer les sentiments et attitudes du prince héritier, ce dernier étant un charmeur comme sa mère biologique et un courtisan sanguinaire et fin stratège comme son père adoptif Madoc. 

Un bon moment de lecture avec son lot d’action et de rebondissements (assez prévisibles) et d’enjeux politiques où il est bien difficile d’accorder sa confiance sans se faire piéger, la romance restant très secondaire! Je suis curieuse de connaître le dénouement et ai hâte de lire le second tome qui paraîtra en avril prochain.

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégorie Adjectif: « Trahi »

Participation #1 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #États-Unis

Au fil des pages avec Une sorcière à la Cour

Pour une lecture commune avec Isabelle, j’ai lu Une Sorcière à la Cour de Philippe Madral (éd. du Masque, 2019, rééd. 2021, 500 pages), un roman policier historique relatant l’Affaire des Poisons, sous le règne de Louis XIV, entre 1678 et 1682, sous le point de vue romancé des mémoires de La Reynie, lieutenant de police chargé par le Roi d’enquêter et de poursuivre devant la Chambre ardente les coupables, qu’ils soient issus du peuple ou de la Noblesse.

À la suite de l’exécution publique de la Marquise de Brinvilliers en 1678, le roi Louis XIV confie à La Reynie le soin d’enquêter sur une série d’empoisonnements qui sévit dans tous les milieux de Paris, même au sein de la Cour royale et d’arrêter les responsables et de fermer les officines où sont vendus philtres d’amour, potions en tout genre et autres poisons (arsenic, poudres de succession, avortements clandestins…)… Mais bien vite, il apparaît que ce sont bien plus que des vengeances personnelles. La vie même du Roi est menacée et son proche entourage, comme sa favorite et mère de ses enfants, Madame de Montespan, est mis en cause. Entre dénonciations, chantages et différends privés, affaires de cœur, messes noires, menaces étrangères venant d’Angleterre, conspirations et complots politiques, il est bien difficile à La Reynie d’avancer dans son enquête, de démêler le vrai du faux des aveux recueillis comme de Marie Bosse, de Catherine Deshayes dite La Voisin et de répondre aux attentes du Roi. Parviendra-t-il à aller au bout de son enquête, sans mettre en danger sa propre vie et celle des siens?

J’ai apprécié cette plongée historique dans l’Affaire des Poisons dont il me restait quelques vagues souvenirs d’école. L’auteur s’est, en effet, beaucoup documenté, comme en témoignent les pages de bibliographie à la fin du roman si l’on veut approfondir sa lecture. 

Pour autant, j’ai trouvé qu’il manquait ce souffle romanesque dont parlait la 4e de couverture, même dans les rebondissements dramatiques comme par exemple avec l’ajout fictif de la mouche et ancienne amante de La Reynie ou sur les occasions possibles d’empoisonnement du Roi au vu de sa routine quotidienne faite devant les courtisans et maîtresses – un roi encore bien marqué par la Fronde et quelques années avant l’exercice d’un pouvoir absolu.

Je n’ai pas  accroché non plus à la personnalité romancée de La Reynie qui de son statut (un Noble très proche du Roi), de sa haute fonction (Haut magistrat puis  Lieutenant de police en charge d’affaires sensibles) et de son âge (la cinquantaine) apparaît quand même très candide, pusillanime et très humain, bien que loyal et juste dans son enquête. Certes, je ne peux savoir qu’elle était sa vraie personnalité d’autant qu’il a été à l’origine de la modernisation des rues de Paris avec l’éclairage public, le traitement des déchets par exemple… Mais j’ai eu l’impression que l’auteur dépeint le personnage avec des pensées et positions bien trop modernes quant à la condition de la femme du XVIIe siècle (y compris au sein de son propre mariage) ou vis-à-vis de la religion pour ce partisan fidèle au Roi… De même, s’agissant de sa profession, sa redondante épiphanie lorsqu’il interroge les « sorcières », ne m’a pas paru crédible tout comme sa position vis-à-vis des tortures – la question – infligées sur les suspects arrêtés afin de leur soutirer des aveux. 

Ce même discours moderne, post mouvement #MeToo, se retrouve également dans le caractère des sorcières arrêtées, décrites tant comme profiteuses d’un système et de la naïveté de leurs clients afin de s’enrichir que comme bienfaitrices à l’égard des femmes battues, violentées ou abusées, victimes de grossesse non désirée.

J’ai d’ailleurs ressenti le besoin après quelques pages de ma lecture d’aller chercher sur Internet des informations sur l’Affaire des Poisons et sur La Reynie afin de démêler ce qui relève du fait historique de ce qui est pure invention de la part de l’auteur et ainsi faire la part des choses entre personnages historiques et fictifs du roman.

J’ai enfin noté quelques passages gourmands pour le challenge Des livres (et des écrans en cuisine comme par exemple le chocolat à croquer dont raffolait tant la Reine (p.287) ou bien encore les fastueux repas du Roi avec son lot d’hors-d’œuvre, potages, rôts, légumes et desserts copieusement servis avec du vin et du champagne (p.369 et 415).

Pour un autre avis très mitigé sur ce roman: Isabelle.

Participation #1 Challenge Halloween 2023 de Hilde et Lou #Sorcières

Participation #22 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant #Cuisine du XVIIe siècle (sous le règne de Louis XIV)

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