Étiquette : Chine (Page 1 of 2)

Au fil des pages avec Petit bonheur

Nous avons lu Petit Bonheur de Yue Zhang (éd. L’école des Loisirs, janvier 2024, 52 pages), un album jeunesse à partir de 3/4 ans. Chaque année, la veille du Nouvel An chinois, la Fée de la Lune donne à tous les petits bonheurs un pouvoir magique de porter chance. Mais l’un de ces petits bonheurs, endormi, se retrouve dépourvu de magie. Il décide pourtant de descendre sur Terre. Parviendra-t-il à répandre quand même le bonheur, comme par exemple auprès d’un renard restaurateur et son fils?

Il y est question de solidarité, d’amitié, de générosité, de confiance en soi et de faire fi des préjugés. L’histoire est tendre et gourmande mettant en scène un petit bonheur à la bouille toute mignonne et des animaux anthropomorphes très expressifs, que ce soit le renardeau et son père ou les autres habitants de la ville qui se méfiant de leurs congénères à la mauvaise réputation de prédateurs ont peur de se rendre dans le restaurant de nouilles. J’ai également beaucoup apprécié les magnifiques illustrations qui nous plongent dans une ambiance fantastique en mettant en scène les dons magiques de Petit Bonheur. Un très bon moment de lecture tout plein de bons sentiments en compagnie de ce gentil et généreux bonhomme porte-bonheur!

Participation #6 Challenge Contes & Légendes 2024 de Bidib #Traditions chinoises

Challenge Petit Bac d’Enna #3 Catégorie Sentiment: « Bonheur »

Participation #6 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2024 de Bidib et Fondant #Nouilles chinoises

Participation #4 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #Chine

Au fil des pages avec Un Amour Américain

J’ai lu Un Amour Américain de Daniela Volpari (éd. Marmaille & Compagnie, 2015, 56 pages), un album jeunesse à partir de 6 ans selon l’éditeur. Marqué par son premier amour Laura dont il conserve précieusement une photo, James recherche toute sa vie cette femme aimée le temps d’un après-midi et qu’il ne peut oublier malgré les années, ce qui le ramènera aux États-Unis, après avoir parcouru le monde. En effet, après une carrière de musicien, James finit sa vie dans le Sud des États-Unis. Le fera-t-il en compagnie de Laura?

Les illustrations sont magnifiques et poétiques, nous immergeant dans la vie de James et de ses souvenirs, que ce soit à Shanghaï (et sa rencontre avec le magicien Go), à New York (et la jazz des années 30/40, ayant en tête alors les mélodies de Billie Holliday) ou dans le Sud des États-Unis en compagnie des lucioles dans les champs de coton et de maïs (et le passage gourmand avec le popcorn). Un très bon moment de lecture empreinte de mélancolie et d’une douce nostalgie qui parlera sans doute plus aux lecteurs adultes qu’aux jeunes enfants! L’histoire est finalement bien triste, celle d’un homme perdu dans son passé amoureux.

Participation #87 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #Italie

Participation #40 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2022 de Bidib et Fondant #Maïs/Popcorn

Au fil des pages avec La passe dangereuse

Pour la journée du 11 juin 2022 du Mois Anglais dédiée à Somerset Maugham, j’ai lu La passe dangereuse de Somerset Maugham (éd. 10/18, rééd. 2019, 183 pages), court roman psychologique paru pour la première fois en 1925. Dans les années 20, après avoir accepté sous la pression familiale et sociétale un mariage sans amour avec Walter Lane, un terne et froid médecin-bactériologue maladroitement amoureux d’elle, Kitty, une jeune femme naïve et frivole de 25 ans part vivre à Hong-Kong et prend un amant séducteur et arrogant, Charles Townsend dont elle tombe très vite éperdument amoureuse. Son mari le découvre et lui pose un ultimatum: le divorce, ce qui provoquerait un scandale dans la haute société anglaise ou un départ immédiat pour un petit village chinois touché par une épidémie de choléra. Repoussé par son amant déjà marié, Kitty suit donc à contrecœur son mari en Chine. Leur couple survivra-t-il?

En enchaînant de courts chapitres au style épuré mais non dénué de sensibilité, Somerset Maugham décortique la personnalité et les états d’âme de chacun des personnages, en particulier de Kitty qui face aux épreuves qu’elle traverse va se découvrir. Il y est ainsi question de mariage arrangé, de condition de la femme dans les années 20, de relation de couple, du sens du devoir et du sacrifice, du poids des erreurs, des commérages et du pardon, que ce soit à travers Kitty ou des autres personnages gravitant autour d’elle (Walter se dévouant à corps perdu dans son travail, Charlie séducteur et arriviste qui tiendra à son mariage malgré ses infidélités, Waddington vivant avec une Mandchoue ou bien encore les religieuses catholiques s’occupant de l’orphelinat et des jeunes filles chinoises orphelines ou abandonnées à la naissance…).

J’ai apprécié la façon dont l’auteur dissèque psychologiquement ce couple si mal assorti tout en questionnant le sentiment amoureux et en posant un regard acerbe et cynique sur le mariage, institution qui oppresse les époux, la liberté n’étant alors recouvrée que par le veuvage, même si je ne me suis pas attachée à l’héroïne en quête de soi et de paix intérieure, prisonnière de son époque, pleine d’états d’âme et bercée d’illusions. Un bon moment de lecture à remettre toutefois dans le contexte de l’époque, notamment vis-à-vis du racisme et de cette supposée supériorité anglaise à l’égard des Chinois colonisés!

Pour d’autres avis autour d’un livre de Somerset Maugham: Lou et Hélène avec Il suffit d’une nuit, Nathalie avec Le sortilège Malais et qui avait déjà lu et chroniqué La passe dangereuse.

Participation #3 au Mois Anglais 2022 de Lou et Titine #Somerset Maugham

Participation #6 Challenge 2022 en classiques de Blandine et Nathalie #Classique anglais

Participation #43 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #Angleterre

Au fil des pages avec La neige en été

Lors d’Un Mois au Japon 2021, j’avais lu mais pas chroniqué La neige en été de Régine Joséphine et Bing Liu (éd. Anna Chanel, 2010), un album jeunesse à partir de 6 ans pensant que l’histoire se déroulait au Japon. Dans des temps anciens, en Chine, un cerisier est si orgueilleux et si fier de sa beauté qu’il rêve d’être à jamais fleuri. Il repousse une mendiante qui continue son chemin jusqu’à un autre royaume où vit une princesse d’une tristesse infinie et inconsolable de ne pouvoir voir de neige en été. Et si cette mendiante liait le destin de ce cerisier et de cette princesse?

J’avais été attirée par l’illustration de couverture, son titre et son résumé. Mais j’ai trouvé que les illustrations, surtout les traits des personnages, n’étaient pas aussi fines et jolies que celle de la couverture alors même que j’ai apprécié cette histoire mettant en scène la déesse chinoise de la miséricorde, Kuan Yin (et plus généralement connue dans le bouddhisme d’Asie de l’Est comme au Vietnam ou au Japon).

La même histoire aurait pu se dérouler au Japon tant les cerisiers et leurs fleurs sont appréciés et célébrés au Japon, chaque année, au printemps.

Participation #4 Un Mois au Japon 2022 d’Hilde et Lou #Album jeunesse

Participation #12 Challenge Contes & Légendes 2022 de Bidib #Légende chinoise

Participation #28 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #France (autrice) et Chine (illustratrice)

Au fil des pages avec Les fantômes zen

Lors du Challenge Halloween 2020, j’ai lu Les fantômes zen de John J. Muth (éd. Fei, 2016), un album jeunesse à partir de 6 ans et que j’avais repéré l’année dernière chez Bidib. Le jour d’Halloween, trois enfants, Michael, Karl et Addy se préparent pour les festivités. A la nuit tombée, après la collecte de bonbons, Source-Tranquille, un panda calme et zen, les invitent chez lui pour écouter une histoire de fantômes, celle de la légende de la jeune Senjo éprise de son ami d’enfance et promise par ses parents à un autre homme fortuné. Et nous, lecteurs, nous nous laissons plonger également dans ce conte à l’intérieur de l’histoire. Quel en sera le dénouement?

L’auteur nous offre une histoire halloweenesque surprenante, énigmatique et qui invite à la réflexion philosophique via le personnage de Source-Tranquille faisant le lien entre les deux histoires du présent et du passé. En effet, que ce soit le choix du déguisement entre hibou ou pirate d’un des trois enfants ou le dilemme amoureux de Senjo, il est question de dualité entre corps et esprit ou de coexistence des deux, chacun devant trouver sa propre réponse.

Les illustrations à l’aquarelle sont magnifiques et reprennent également cette dualité dans l’emploi des couleurs avec des couleurs chaudes pour l’effervescence joyeuse de la fête d’Halloween avec les trois enfants et des couleurs froides pour la légende de la jeune Senjo racontée par le panda et qui semble bien triste et s’étant déroulée dans des temps anciens. Coup de cœur pour cet album jeunesse qui permet d’initier les jeunes lecteurs à la philosophie bouddhiste zen! En effet, l’auteur a rajouté une note à la fin de l’album pour apporter un éclairage à son histoire qui renvoie à l’un des koans de La barrière sans porte de Wumen Huikai, moine bouddhiste chinois qui a publié ce recueil en 1228. Chaque lecteur donnera ainsi sa propre interprétation à cette histoire de fantôme énigmatique, l’histoire se finissant sur une mise en abîme.

Pour un autre avis sur cet album jeunesse: Bidib.

Challenge Halloween de Hilde et Lou #Fantôme

Participation #61 Contes & Légendes 2020 de Bidib#légende chinoise

Participation #19 au challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #bonbons

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