Étiquette : Challenge Petit Bac 2021 (Page 14 of 26)

Des gyôzas avec Mercredi, c’est raviolis!

Ce dimanche 11 avril 2021, nous avons relu Mercredi, c’est raviolis! de Makato Tachibana et Setsuko Hasegawa (éd. L’école des loisirs, 2008), un album jeunesse à partir de 3 ans et qui contient à la fin une recette de gyôzas – des raviolis japonais. Nous suivons un jeune garçon – le narrateur et sa grande sœur en préparer. Ils commencent par réaliser la pâte. Une fois la pâte reposée, ils l’étalent pour y rajouter la farce préparée par leur mère. Entre rires et chamailleries, ils arrivent même à faire des formes inattendues comme un gyôza pingouin.

L’histoire est rigolote et instructive pour le jeune lecteur cuisinier qui pourra se mettre à la place des deux enfants en se posant des questions similaires sur le déroulement de la recette ou en ayant les mêmes sensations au toucher de la pâte. En effet, les illustrations colorées et expressives décrivent les gestes à accomplir pour réaliser des gyôzas. Un bon moment de lecture gourmand avec cette tranche de vie de deux enfants dans une cuisine!

Les Gourmandises de Syl

Dès la première lecture de cet album, nous avions voulu tester la recette, ce que nous avons pu faire cet après-midi en ayant tous les ingrédients nécessaires à l’exception d’un petit morceau de gingembre. Nous avons ainsi commencé par faire la pâte que nous avons laissé reposer dans un bol avec un torchon humide. Nous avons fait comme les enfants de l’histoire en mélangeant de la farine (175g), de l’eau tiède (mais pas les 90cl indiqué mais plutôt 10/15 cl), de l’huile (1/2 c. à s.) et du sel  (1/2 c. à c.) pour en faire une boule.

Pendant ce temps, nous avons fait la farce comme indiqué dans le livre: nous avons haché un blanc de poulet, 8 champignons de Paris et un blanc de poireau. Puis nous avons rajouté un œuf entier (même si la recette indiquait un demi œuf), de la maïzena (1/2 c. à s.), de la farine (1/2 c. à s.), du sel et du poivre. Nous avons ensuite réservé la farce au frigo tout en continuant à laisser reposer la pâte bien plus longtemps que les 30 minutes mentionnées dans le livre. En effet, nous avons regardé Mon voisin Totoro de Hayao Miyazaki (1988), un film d’animation japonais conseillé à partir de 4 ans.

Une fois le film fini, nous avons travaillé une nouvelle fois la pâte avant de l’étaler comme les deux enfants de l’histoire. Nous avons ainsi pu faire une vingtaine de gyôzas mais sans réussir à faire le gyôza pingouin. Nous avons ensuite tester les deux cuissons proposées: à l’eau (avec un bouillon de cube de volaille) et à l’huile. Nous avons fait un de peu de gyôzas bouillis et un peu plus de gyôzas frits accompagnés de sauce soja (salé ou sucré).

Verdict? C’était très bon dans les deux cas. Alors devrions-nous dire désormais « Dimanche c’est raviolis! » à la place de mercredi voire même lundi? Car je dois bien avouer, le titre de cet album jeunesse m’a fait penser à l’une des répliques cultes du film La vie est un long fleuve tranquille d’Étienne Chatiliez  (1988), « c’est lundi c’est ravioli ».

Après le repas, cet album jeunesse a une nouvelle fois été choisi comme histoire du soir avec aussi Le poisson rouge de Nanami de Yuichi Kasano.

Participation #2 Les Gourmandises de Syl 2021 #Gyôzas

Participation #8 Un mois au Japon 2021 de Hilde et Lou #Livre gourmand

Participation #41 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Gyôzas

Challenge Petit Bac d’Enna #8 Catégorie Aliment/Boisson: « Raviolis »

Au fil des pages avec L’étrangleur de Cater Street

Pendant le British Mysteries Month 2021, j’ai lu L’étrangleur de Cater Street d’Anne Perry (éd. France Loisirs, 1998), le premier tome de la série « Charlotte et Thomas Pitt » paru pour la première fois en 1979. Il s’agit d’un roman policier se déroulant dans un quartier d’ordinaire tranquille et huppé de Londres, à l’époque victorienne, au printemps 1881.

Une jeune femme, à peine âgée de 19 ans et domestique de la famille Ellison est retrouvée étranglée dans Cater Street. L’inspecteur Pitt est chargé de cette délicate enquête, d’autant que ce n’est pas la seule jeune femme à avoir été retrouvée ainsi. Lors de son enquête, il en vient à interroger la maisonnée de la famille Ellison et fait ainsi connaissance de l’une des filles, Charlotte Ellison dont il en tombe amoureux. L’assassin ferait-il partie des riches familles de Cater Street ou serait-ce l’œuvre d’un rôdeur? La peur et le soupçon s’installent alors dans le quartier, les jeunes femmes de toute condition sociale pouvant être victimes de cet étrangleur.

Il est question de la condition de la femme et de classes sociales à travers la résolution des meurtres mais aussi dans les rapports entre l’inspecteur Pitt et Charlotte Ellison. La famille Ellison est l’archétype de l’aristocratie anglaise, le père travaillant à la City et rabaissant son épouse et ses filles à leur rang inférieur de femme: interdiction de lire la presse, chercher à obtenir un bon mariage, bien se tenir en toutes circonstances, obéir à son père et/ou à son mari… Anne Perry réussit à bien décrire ce milieu aristocratique de l’époque victorienne et son cadre patriarcal, avec ses non-dits, ses apparences, ses secrets et ses hypocrisies comme par exemple lorsque Monsieur Ellison rejette la faute des décès des jeunes femmes sur elles, compte-tenu de leur mauvaise vie supposée et non sur le meurtrier (ce qui est malheureusement encore trop souvent le cas encore à l’heure actuelle en cas de viols, même lors des auditions de la victime/partie civile)…

D’autre part, la question de l’identité du meurtrier amène chaque membre de la famille Ellison à s’interroger sur les agissements des uns et des autres au point de mettre à mal leur amour pour leur conjoint ou parent en les soupçonnant du pire: Charlotte ou sa mère vis-à-vis de son père/mari, sa sœur aînée Sarah vis-à-vis de son mari Dominic… Cette question amène alors à une réflexion plus large de la part de l’autrice sur la façon dont les autres peuvent ou non voir si quelqu’un s’est rendu coupable d’un meurtre ou si la folie meurtrière peut s’identifier facilement ou bien encore si on peut continuer à aimer une personne en la sachant assassin. Connaissant le passé d’Anne Perry, je me suis demandée si cette réflexion concernait l’acte criminel qu’elle avait commis dans sa jeunesse ou celui imaginé dans l’histoire.

Enfin, à la fin de ce premier tome, je comprends pourquoi de nombreux lecteurs de la série « Lizzie et Ben Ross » d’Ann Granger ont trouvé qu’elle ressemblait beaucoup à celle des époux Pitt. Mais ayant déjà commencé à lire le tome 2 d’Anne Perry, Le mystère de Callander Square, je nuancerai le propos, le couple Lizzie et Ben Ross étant plus moderne (se parlant d’égal à égal) et avec une dose d’humour, surtout dans leurs rapports avec leur bonne. D’ailleurs, le caractère de Lizzie Ross ressemblerait plus à la jeune sœur de Charlotte Ellison, Lady Emily.

Un bon moment de lecture avec ce premier tome même si j’avais deviné rapidement l’identité de l’étrangleur! Je vais essayer de poursuivre, petit à petit, cette série terminée et qui comprend pas moins de 32 tomes.

Participation #12 Challenge British Mysteries de Hilde et Lou #Roman policier

Participation #12 Challenge A year in England pour les 10 ans du Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #Roman policier

Challenge Petit Bac d’Enna #8 Catégorie Lieu: « Cater Street »

challenge 2021 lire au féminin

Participation #19 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice britannique

Au fil des pages avec Pique-nique sous la pluie

Depuis quelques semaines, nous lisons et relisons Pique-nique sous la pluie de Naokata Mase (éd. Seuil Jeunesse, 2016), un album jeunesse à partir de 3 ans et avec des découpes. Un jour de pluie, une sortie scolaire est organisée. Des enfants montent dans un car pour pique-niquer dans un vignoble. Pendant le trajet, le car passe de tunnel en tunnel. La pluie semble ne jamais vouloir s’arrêter, quel que soit le paysage automnal à l’extérieur (érables, rizière ou encore bord de mer). Le pique-nique des enfants est-il pour autant compromis?

Le texte répétitif de l’avancée du car se finit en apothéose. A l’instar du lecteur, les enfants admirent alors un magnifique arc-en-ciel tout en dégustant les raisins ramassés! Coup de cœur pour cet album jeunesse qui nous permet, à défaut de crapahuter, de s’émerveiller sur les beaux instants que peut nous offrir la Nature!

A la fin du livre, il y a également une petite explication sur le « teru-teru-bozu », une petite poupée en papier blanc qu’on accroche au fenêtres pour chasser la pluie. Une comptine y est associée et qui aurait pour origine une légende japonaise selon laquelle un moine bouddhiste aurait été décapité après avoir échoué à faire revenir le beau temps.

Participation #6 Un mois au Japon 2021 de Hilde et Lou #Album jeunesse

Challenge Petit Bac d’Enna #7 Catégorie Météo: « Pluie »

Participation #39 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Raisin

Participation #34 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib #Légende japonaise

Au fil des pages avec Les amants papillons

Pour Un mois au Japon 2021, je lis un livre que j’avais repéré depuis longtemps, Les amants papillons de Benjamin Lacombe (éd. Seuil Jeunesse, 2007), un album jeunesse grand format pour les 6/9 ans selon l’éditeur mais classé dans la section Ados de notre médiathèque et avec un petit lexique à la fin.

Le jour de ses 14 ans, Naoko est envoyée par son père à Kyoto pour suivre l’enseignement réservé aux femmes (l’art de servir le thé ou de jouer du luth par exemple) et ainsi devenir une femme du monde et une parfaite épouse. Orpheline de mère, Naoko proteste mais avec la complicité de sa servante, elle se déguise en jeune homme pour intégrer une école de garçons et ainsi étudier par exemple la littérature et les haïkus. En chemin, elle rencontre Kamo, âgé de 16 ans. Au fil des mois, Naoko et Kamo deviennent inséparables. Leur relation est presque amoureuse, ce qui trouble Kamo. Mais un jour, Naoko est rappelée auprès de son père pour être mariée.

Il s’agit d’une histoire d’amour tragique magnifiquement illustrée et inspirée d’une ancienne légende chinoise (l’amour impossible de Liang Shanbo et Zou Ingtai) datant du IIIe siècle et qui m’a fait penser pour l’amour impossible à Roméo et Juliette de William Shakespeare ou bien encore pour le travestissement et l’ambiguïté amoureuse à l’anime japonais Lady Oscar datant de 1979/1980. Comme toujours avec Benjamin Lacombe, les illustrations sont magnifiques et aussi délicates que des ailes d’un papillon, sur de grandes doubles pages et subliment une histoire au texte plus classique.

Au-delà de la romance, il est aussi question de la condition de la femme, cette dernière n’ayant pas un égal accès à l’éducation que les hommes et étant soumise à leur bon vouloir, en particulier à celui du père. Un très bon moment de lecture!

Pour d’autres avis sur cet album jeunesse: Blandine, Fondant et Kiona.

Participation #5 Un mois au Japon 2021 de Hilde et Lou #Album jeunesse

Participation #33 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib #Légende chinoise

Challenge Petit Bac d’Enna #8 Catégorie Animal: « Papillons »

Au fil des pages avec Le loup à la bonne odeur de chocolat

Je profite de ce week-end de Pâques pour mettre en avant un album jeunesse à partir de 4 ans que nous avions lu l’été dernier: Le loup à la bonne odeur de chocolat de Paule Battault et Maud Legrand (éd. L’Élan Vert, 2015). Loulou est un petit loup différent de ses camarades qui se moquent sans cesse de lui en le traitant de loup de Pâques. Ce petit loup a une particularité: il sent le chocolat. Pour mettre fin à ces moqueries, il décide de faire disparaître cette odeur de chocolat au profit d’une odeur qu’il souhaite plus animale, quitte à la remplacer par toutes sortes d’odeurs fort désagréables. Mais les autres loups continuent de le fuir tant Loulou sent mauvais.

Et si pour être heureux, il suffisait de s’accepter tel qu’on est et non chercher à tout prix à plaire aux autres en changeant sa nature? Avec un brin d’humour et des illustrations colorées et expressives, l’histoire aborde le thème de l’acceptation de soi. Comme bien d’autres avant lui, le petit loup de l’histoire est tellement désespéré qu’il choisit la mauvaise idée mais finira par s’en rendre compte afin de faire de sa différence un atout et prendre confiance en lui. Un bon moment de lecture avec Loulou!

challenge 2021 lire au féminin

Participation #18 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrices françaises

Challenge Petit Bac d’Enna #7 Catégorie Aliment/Boisson « Chocolat »

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