Étiquette : Challenge Petit Bac 2021 (Page 13 of 26)

Au fil des pages avec L’histoire en vert de mon Grand-père

Nous lisons L’histoire en vert de mon Grand-père de Lane Smith (éd. Gallimard Jeunesse, 2012), un album jeunesse à partir de 3 ans et qui retrace de façon poétique et originale la vie d’un « grand-père » dépeint par son arrière-petit-fils au travers d’un jardin, « le jardin merveilleux de la mémoire ». A chaque page défile un événement de la vie passée du Grand-père, qu’il soit heureux ou douloureux (enfance, Seconde Guerre mondiale, mariage…) et même ses lectures d’enfance préférées comme Le Magicien d’Oz. Le texte et les illustrations se font écho, le petit garçon se baladant dans le passé de son grand-père qui est en train de jardiner.

Il y est ainsi question de la relation aimante et intergénérationnelle, l’empreinte du temps qui passe, de la vieillesse et de la mémoire. Tandis que le grand-père perd de plus en plus la mémoire, celle-ci est préservée par le jardin et les souvenirs présents chez l’enfant. Si on regarde de plus près les illustrations, on se rend d’ailleurs compte que le petit garçon ramasse les objets oubliés par son grand-père. Un très bon moment de lecture avec cet album jeunesse touchant!

Challenge Petit Bac d’Enna #7 Catégorie Couleur: « Vert »

Au fil des pages avec Le maître des estampes

En cherchant des albums jeunesse pour Un mois au Japon à la médiathèque, j’ai jeté mon dévolu sur un album de Thierry Dedieu, un auteur/illustrateur que j’apprécie beaucoup et au style très varié et pour tous les âges comme par exemple, en tant qu’illustrateur, sa série hilarante avec Frédéric Marais, Bob & Marley ou sa série des comptines en noir et blanc pour les tout-petits ou bien encore ses albums avec le bonhomme de neige…  Il a d’ailleurs reçu le Prix Sorcières 2010 dans la catégorie Prix spécial pour l’ensemble de son œuvre. Mais revenons à l’album jeunesse lu cette fois: il s’agit du Maître des estampes (éd. Seuil Jeunesse, 2010), un un album jeunesse pour les 6/9 ans selon l’éditeur.

Dans un Japon médiéval, ou à tout le moins ancien, un riche mandarin commande auprès d’un maître des estampes un dessin. Mais l’artiste accepte à deux conditions qui choquent l’acheteur: un prix a priori conséquent et un délai d’attente de six mois. Les jours passent et le mandarin s’impatiente de plus en plus, prenant le maître des estampes pour un dilettante. En effet, ce dernier semble prendre son temps, contemplant des écureuils et d’autres beautés de la Nature plutôt que d’exécuter sa commande. Et si la réalité était tout autre?

L’histoire se présente comme une fable ou un conte philosophique: des personnages sous forme d’animaux (un cochon pour le riche mandarin et un renard pour le maître des estampes) et à la fin une morale pleine de sagesse à méditer: « des deux vies du papillon, ce n’est pas celle de la chenille que l’on retient, mais celle du papillon ».  Thierry Dedieu arrive également à distiller du suspense dans l’acte de création d’un artiste.

Après l’histoire, l’auteur a mis un carnet de croquis qui reprend les différentes illustrations d’estampes qui étaient, à bien y regarder, déjà présentes sous les pinceaux du maître des estampes et qui nous renvoient à nos propres observations d’écureuils lors de nos balades en forêt. Comme quoi ma digression initiale sur Dedieu m’a peut-être été inconsciemment dicté par ma lecture, Thierry Dedieu étant maître de changer son style suivant son propos. Ici, par des illustrations peu colorées, épurées et sobres, il reprend l’idée philosophique que la Nature est par essence la plus belle des œuvres d’art et que le rôle de l’artiste est de la reproduire le plus fidèlement. Pour autant, il arrive à la sublimer. Un très bon moment de lecture avec cet album jeunesse qui pourra ouvrir le débat philosophique avec les plus jeunes!

Participation #14 Un mois au Japon 2021 de Hilde et Lou #Album jeunesse

Participation #37 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib #Fable/Conte philosophique

Challenge Petit Bac d’Enna #8 Catégorie Objet: « Estampes »

Au fil des pages avec Le meilleur livre pour apprendre à dessiner une vache

Au hasard d’un bac de rangement de la médiathèque, mon mini lecteur est tombé sur un livre au petit format allongé à la drôle de couleur verte fluo, au titre à rallonge surprenant et s’ouvrant par le haut: Le meilleur livre pour apprendre à dessiner une vache d’Hélène Rice et Ronan Badel (éd. Thierry Magnier, 2014), un album jeunesse à partir de 3 ans et qui a fait partie de la sélection CP du 27ème Prix des Incos en 2016. Ni une ni deux, nous l’avons emprunté et depuis nous le lisons régulièrement.

Est-ce comme le nom du livre l’indique un album didactique pour dessiner une vache? Que nenni! Le duo autrice/illustrateur nous donne deux techniques complètement loufoques pour obtenir un dessin de vache. Au fil de notre lecture, entre crocodile et pissenlit, nous nous demandons même s’il y aura vraiment une vache dans cette histoire. Certes le texte décrit bien les différentes étapes mais les illustrations, simples et expressives, un peu à la façon de Quentin Blake, disent bien autre chose. Ce décalage est vraiment hilarant jusqu’à la chute finale. Coup de cœur pour cet album jeunesse qui à défaut d’être un cours de dessin nous rappelle l’utilité de la gomme pour dessiner! Fous-rires garantis!

Challenge Petit Bac d’Enna #7 Catégorie Objet: « Livre »

Au fil des pages avec Flocon et le lapin de Pâques

Lors du week-end de Pâques, nous avons lu Flocon et le lapin de Pâques de Kathrin Siegenthaler et Marcus Pfister (éd. NordSud, 1993), un album jeunesse à partir de 3 ans. Flocon, un petit lapin des neiges décide de devenir le Lapin de Pâques pour distribuer les œufs aux enfants. En chemin, il rencontre un lapin de garenne. Mais ce n’est pas si simple d’être le Lapin de Pâques, surtout pour transporter les œufs du poulailler afin de les décorer. A défaut d’avoir trouvé sa vocation, Flocon aura-t-il noué une jolie amitié?

Les illustrations à l’aquarelle sont douces et adorables, avec le coup de crayon reconnaissable de Marcus Pfister, l’auteur/illustrateur d’Arc-en-ciel, le petit poisson multicolore. Avec sa candeur et sa détermination enfantine, Flocon est un lapereau attachant et qui personnifie bien les attitudes du petit enfant en quête d’identité et d’autonomie. C’est aussi l’occasion de (re)voir pour le jeune lecteur différentes espèces de lapin. Un bon moment de lecture en attendant de faire la chasse aux œufs de Pâques!

Participation #36 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib

Challenge Petit Bac d’Enna #8 Catégorie Météo: « Flocon »

Au fil des pages avec Le Japon d’Anno

En vue de la journée dédiée à un livre ou photos sur le Japon, j’ai emprunté à la médiathèque Le Japon d’Anno d’Anno Mitsumana (éd. L’école des loisirs, 2014), un album jeunesse à partir de 8 ans. Mais après sa lecture, je préfère le présenter ce jour, pour la journée « Hommage aux victimes de Fukushima ». En effet, l’album jeunesse se décompose en trois parties:

  • une première partie d’illustrations dans un Japon ancien. L’histoire sans textes se déroule au fil des saisons, du printemps à l’automne: des pêcheurs au bord de l’eau, des cerisiers en fleurs, des paysans faisant les moissons ou bien encore participant aux fêtes qui ponctuent les différentes saisons (fanfares, parades, tournois de go…), etc. A l’image de la couverture pleine page, nous nous arrêtons sur les illustrations pour découvrir les nombreux détails: des enfants qui jouent, un train à vapeur, une maison en train d’être construite… Il est d’ailleurs possible de ne montrer que cette première partie aux plus jeunes lecteurs.
  • une deuxième partie intitulée « Quand il n’y avait pas d’électricité », une réflexion philosophique d’Anno Mitsumana (1926/2020) sur le bonheur et le progrès à partir de ses souvenirs d’enfance dans un Japon rural et dans lequel l’utilisation de l’énergie nucléaire n’avait pas pris temps d’importance et bien avant la catastrophe nucléaire de Fukushima du 11 mars 2011.  Avec la nostalgie du monde d’avant, l’auteur fait le plaidoyer d’un monde sans nucléaire et défend l’idée d’un retour à une vie simple, plus respectueuse de la Nature et sans technologies et qui lui apparaît comme une source de plus grand bonheur que notre monde actuel.
  • et enfin une troisième partie, les explications de l’auteur sur le choix des planches avec quelques anecdotes personnelles comme par exemple la raison pour laquelle Anno Mitsumina a dessiné un enfant dans un arbre à la page 25. Cela donne une autre portée aux illustrations avec un Japon rural empreint de nostalgie et idéalisé par le prisme de l’enfance de l’auteur. Les êtres humains et la Nature semblent vivre en harmonie et en toute simplicité, dans une douceur tranquille.

Cet album jeunesse offre ainsi plusieurs grilles de lecture, une évocation d’un Japon ancien et rural avec ses rites et coutumes qui entraînera les jeunes lecteurs dans la découverte d’un autre pays ou encore pour les plus grand une réflexion philosophique sur le monde de demain que nous souhaitons en revenant sur l’opposition classique Nature/Progrès ou en allant plus loin à celle tout aussi classique et pourtant si prégnante Libertés/Sécurité ou bien encore Avantages/Risques. Un bon moment de lecture!

Participation #9 Un mois au Japon 2021 de Hilde et Lou #Album jeunesse

Challenge Petit Bac d’Enna #7 Catégorie Prénom: « Anno »

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