Étiquette : Challenge Petit Bac 2020 (Page 11 of 24)

Au fil des pages avec le tome 3 d’Enola Holmes

Début août, j’ai lu le tome 3 des Enquêtes d’Enola Holmes, Le mystère des pavots blancs de Nancy Springer (éd. Nathan, 2008), un roman jeunesse policier à partir de 9 ans. N’ayant pas encore eu le temps de le chroniquer, je le fais pour le billet commun du 30 août 2020 du Challenge British Mysteries.

Londres, mars 1889, Enola Holmes est en quête d’une nouvelle identité, celle d’Ivy Meschle lui apparaissant compromise par les récentes découvertes de son frère Sherlock Holmes. Alors qu’elle invente plusieurs nouveaux noms, son intention est soudainement captée par un titre du Daily Telegraph, à savoir « La mystérieuse disparition du Dr. Watson ». Elle décide d’enquêter pour le retrouver sous l’identité de Miss Viola Everseau, une « femme superbe » et patiente du Dr. Watson. Lorsqu’elle rend visite à l’épouse du Dr. Watson, Mary Watson, elle est intriguée par un étrange bouquet de fleurs composé de pavots blancs (symbole de sommeil), aubépine rouge (associée aux sorcières) entremêlée de liseron des haies alias grand liseron (signifiant « espoirs perdus ») et de verdure d’asperge. La personne ayant offert ce bouquet serait-elle liée à la disparition du Dr. Watson? Et voilà Enola Holmes partie mener l’enquête.

L’histoire est toujours facile et plaisante à lire même si tout s’enchaîne avec beaucoup de chance pour Enola Holmes, entre déguisements et filatures. Est de nouveau mise en avant sa connaissance des fleurs et de leur signification apprise auprès de sa mère, ce qui lui donne une longueur d’avance sur son frère Sherlock. D’autre part, elle se méfie d’un nouveau message codé dans le journal préféré de sa mère, le Pall Mall Gazette. Serait-ce encore l’œuvre de son frère Sherlock? Parviendra-t-il à revoir sa mère? Enola Holmes continue ainsi d’évoluer seule dans les rues de Londres, que ce soit dans les bas-fonds de Londres, dans une boutique de Holyweel Street vendant notamment des accessoires de maquillage de scène ou bien encore dans une nouvelle location en face de la maison des époux Watson.

L’intrigue de ce tome aborde une nouvelle fois la condition de la femme au XIXème, cette dernière étant tributaire de son mari et d’un frère mais aussi cette fois-ci sous l’angle des internements abusifs dans des asiles psychiatriques. Qu’il est bien difficile d’être une femme libre et indépendante à l’époque victorienne! Il ne me restera plus qu’à emprunter les deux derniers tomes pour clore les enquêtes d’Enola Holmes.

Challenge British Mysteries de Hilde et Lou

Challenge Petit Bac d’Enna #9 Catégorie Couleur: « Blancs »

Au fil des pages avec Le souffleur de rêves

J’emprunte à la médiathèque Le souffleur de rêves de Bernard Villiot et Thibault Prugne (éd. Gautier-Languereau, 2015), un album jeunesse à partir de 6 ans. Au Nord de Venise, sur l’île de Murano, Zorzi, un jeune orphelin devient apprenti souffleur de verre d’un maître-verrier. Mais blessé et devenu infirme le jour de ses 15 ans, il est chassé et se retrouve seul et sans ressources dans l’île. Il poursuit malgré tout son rêve de devenir à son tour maître-verrier en rentrant la nuit dans les ateliers pour souffler le verre. Une nuit, il fait la connaissance de Giacomo, un jeune mendiant à qui il offre une bulle de rêve. C’est alors que le don de Zorzi fait le tour de l’île en apportant de la joie des enfants en enchantant leurs nuits de doux rêves colorés mais aussi en provoquant de vives et dangereuses jalousies chez les maître-verriers.

Quel joli conte que nous découvrons au fil des pages! L’histoire aborde de façon douce et magique la persévérance, la tolérance et le droit de croire en ses rêves. Malgré les difficiles conditions de vie, Zorzi transcende sa condition d’orphelin boiteux. Les illustrations sont magnifiques tout en merveilleux et onirisme, à l’instar des pages de garde. Coup de cœur pour cet album jeunesse rempli de chaleur et d’optimisme pour apporter de beaux rêves au jeune lecteur!

Participation #36 Contes & Légendes 2020 de Bidib

Challenge Petit Bac d’Enna #8 Catégorie Mot au pluriel: « Rêves »

Au fil des pages avec Wanted, Un crime insoutenable

Ce matin, nous relisons Wanted, Un crime insoutenable d’Olivier Dupin et Séverine Duchesne (éd. Frimousse, 2019), un album jeunesse à partir de 6 ans. Quel chouette album gagné début juin grâce à un concours organisé par Bidib du blog Ma petite médiathèque.

Je ne chronique que maintenant cet album jeunesse car je voulais le faire découvrir à la fois à mon fils et mes nièces au terme d’une chasse au trésor, ce que je n’ai pu faire que le week-end dernier. Alors qu’ils jouaient à cacher et trouver un trésor légo dans la maison, quelle ne fut pas leur surprise de découvrir à la place un « vrai » trésor avec des friandises et une affiche de l’album à retrouver dans la maison. Ni une ni deux, ils se sont précipités à l’étage à la recherche de l’album que je leur ai ensuite lu. Puis l’aînée de mes nièces, la seule – pour le moment – à savoir lire, a relu à plusieurs reprises le long de l’après-midi l’album aux deux plus jeunes. Que j’ai aimé les voir s’arrêter sur les illustrations pour en voir les petits détails ou se raconter l’histoire. Un grand succès! Merci encore Bidib!

Mais revenons-en à l’album sans trop en raconter pour ne pas vous gâcher la chute hilarante. Le shérif d’une petite ville du Grand Ouest, Bill Mac Dubois est appelé pour enquêter sur un crime insoutenable pour une souris qui vient d’être commis par le redoutable coyote Bernard Jackson. Mais quel est donc ce crime? Rien ne semble arrêter le shérif monté sur son fidèle Ouragan et qui part en plein territoire des Peaux Roux sur la trace du criminel.

Les auteurs revisitent pour notre plus grand plaisir les codes du western et en y intégrant de nombreuses références contemporaines. En le lisant, je pense aux westerns spaghettis et aux Lucky Luke. Les plus jeunes rigolent des répliques percutantes du shérif et son « idée de génie » pour capturer Jackson. Ils s’arrêtent par exemple pour rechercher les Peaux Roux cachés à l’approche du shérif. Les illustrations sont en effet très expressives et colorées. Un très bon moment de lecture partagée!

Pour un autre avis sur cette BD jeunesse: Bidib.

RAT

RAT gourmand de Fondant et de Bidib

Challenge Petit Bac d’Enna #8 Catégorie Crimes et Justice: « Crime »

Au fil des pages avec La tresse

Lors du RAT des Étapes Indiennes du premier week-end de juillet 2020, j’ai lu l’adaptation par l’autrice elle-même, Laetitia Colombani, en album jeunesse de son roman La tresse. Il s’agit de La tresse ou le voyage de Lalita de Laetitia Colombani et illustrée par Clémence Pollet (éd. Grasset Jeunesse, 2018), un album jeunesse à partir de 6 ans.

Dans cette adaptation pour les jeunes lecteurs, l’histoire reprend la partie indienne du roman tout en la développant avec une fin heureuse, à savoir l’histoire de Smita et de sa petite fille âgée de 6 ans, Lalita pour peut-être, au bout, briser la chaîne de leur statut de Dalits – d’Intouchables et de vivre dans de meilleurs conditions de vie comme le droit pour la fillette d’aller à l’école.

En effet, Smita refuse que sa fille subisse les mêmes discriminations et injustices qu’elle et son mari. Elle persuade ce dernier de demander à l’instituteur du village, un Brahmane, d’accepter leur fille dans sa classe. Mais malheureusement Lalita est rabaissée par l’instituteur à son rang d’Intouchable. La seule issue que Smita voit: la fuite sous la protection de Vishnou avec sa fille vers une autre ville du pays où une école pour tous les enfants a été ouverte. Arrivera-t-elle à briser le sort d’ordinaire réservé aux Intouchables, femmes de surcroît? Son mari viendra-t-il les rejoindre?

Les illustrations douces et très colorées tempèrent la dureté de la vie de la famille de Lalita, même si son histoire est moins sombre et plus optimiste que dans le roman puisqu’elle est adaptée pour de jeunes lecteurs. Dans le roman, l’intrigue se termine à la sortie de l’offrande au temple de Vishnou sur une fin ouverte, laissant leur sort entre les mains du lecteur. Du haut de ses 6 ans, Lalita est le personnage qui m’a le plus touché. Battue par l’instituteur pour qui elle n’avait pas sa place à l’école en tant qu’Intouchable, elle donne ses cheveux – cheveux considérés comme sa seule richesse – pour une divinité ou plutôt pour l’amour de sa mère qu’elle suit inconditionnellement malgré sa peur et le silence de cette dernière tout aussi inquiète mais déterminée à lui offrir une vie meilleure.

Cette adaptation permet ainsi d’aborder le système des castes en Inde qui perdure malgré son abolition il y a déjà une cinquantaine d’années et la difficulté que rencontre encore aujourd’hui un trop grand nombre d’enfants dans l’accès à l’instruction et à l’école.

Puis quelques jours plus tard, j’emprunte le roman court, La tresse de Laetitia Colombani (éd. Librairie Générale Française, coll. Livre de Poche, rééd. 2018), son premier roman classé comme roman Feel Good. Il s’agit des destins croisés – qui s’entrelacent comme une tresse – de trois femmes:

  • en Inde, dans le village de Badlapur : Smita (et sa petite fille Lalita), une Dalit – une Intouchable trentenaire et mariée vivant dans la misère et les discriminations subies au quotidien par sa caste inférieure
  • en Sicile, à Palerme : Guilia, célibataire vivant son premier grand amour avec Kamaljit récemment régularisé, la vingtaine et qui travaille dans l’atelier familial, au bord de la faillite, de perruques fabriquées à partir de cheveux humains
  • et au Canada, à Montréal : Sarah, mère divorcée de trois enfants, avocate quadragénaire sur le point d’obtenir une promotion au sein d’un prestigieux cabinet et qui cache à son entourage son cancer du sein.

Pour chaque parcours de vie, il est question de la condition de la femme et plus largement d’une quête de liberté, entre espoirs et incertitudes. Malgré leurs conditions sociales fort différentes, chacune doit faire preuve de courage, de dignité et d’adversité envers les discriminations subies, que ce soit des discriminations dues à leur origine, à leur sexe ou à la maladie. Ce roman se lit facilement, en quelques heures, passant d’une vie à l’autre à chaque chapitre, sans pour autant qu’aucune ne se croise. Un lien unit pourtant ces trois femmes, un lien qui était résumé par une carte du monde dans la dernière page de l’album jeunesse et qui se lit en filigrane dans le résumé de la quatrième de couverture.

L’écriture est simple comme dans un Feel Good, l’autrice forçant sur certains caractères des personnages de façon parfois trop répétitive voire même caricaturale. Je pourrai même y voir du cynisme puisque derrière l’offrande payante de Smita et Lalita, le Temple de Vishnou tire profit des cheveux en en faisant commerce.

Ces lectures font partie de l’Étape Indienne n°6 « Politique sociale (corruption, critique de la société…) » et plus précisément n°6.1 « Les Intouchables ». Pour d’autres avis sur le roman: Hilde, Blandine et Nath Sci et pour un autre avis sur l’album jeunesse: Mya Rosa.

étapes indiennes, inde, lectures

Participation #3 aux Étapes Indiennes de Hilde #RAT et #Étape n°6.1

Challenge Petit Bac d’Enna #8 et 9 Catégorie Objet: « Tresse »

Au fil des pages avec Qui a peur du Renard dans la nuit noire?

Nous empruntons à la médiathèque Qui a peur du Renard dans la nuit noire? d’Alison Green et Deborah Allwright (éd. Larousse, 2010), un album jeunesse à partir de 3 ans. Dans la nuit noire, Petit Lapin se dépêche de rentrer chez lui de peur d’être mangé par un renard. Il est très vite rejoint par d’autres animaux qui ont également peur du renard dans la nuit noire. Mais est-il aussi effrayant qu’il y paraît ce renard?

Les illustrations de Deborah Allwright sont magnifiques dès la couverture avec ces étoiles et ce titre phosphorescents. Coup de cœur pour cet album jeunesse qui permet de dédramatiser chez les plus jeunes lecteurs la peur du noir! Il y est aussi question de peur de l’autre, d’entraide et d’hospitalité, Petit Lapin accueillant chez lui d’autres animaux apeurés. La chute de l’histoire en est d’autant plus adorable.

Challenge Petit Bac d’Enna #8 Catégorie Couleur: « Noire »

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