Étiquette : Challenge Halloween 2020 (Page 6 of 10)

Au fil des pages avec Le Petit Loup Rouge

J’emprunte à la bibliothèque Le Petit Loup Rouge d’Amélie Fléchais (éd. Ankama, coll. Étincelle, 2014), un album jeunesse à partir de 8 ans, voire un peu plus et qui détourne, de façon tout aussi sombre que le conte écrit par Charles Perrault, Le Petit Chaperon Rouge. Un petit loup tout de rouge vêtu s’aventure dans la forêt pour apporter un lapin à sa grand-mère. Mais en chemin, il croise une jeune fille et la suit, oubliant la mise en garde de ne pas s’approcher des humains. Le petit loup rouge devrait-il si facilement lui accorder sa confiance?

Je retrouve avec plaisir le coup de crayon d’Amélie Fléchais qui a également illustré Bergères Guerrières, une série de BD jeunesse ou encore L’homme montagne. Les illustrations sont magnifiques plongeant le lecteur dans une forêt tour à tour accueillante et angoissante. Le petit loup rouge est un loup, ni gentil ni méchant qui mange des lapins tandis que la petite fille, fille de chasseur est celle dont il faut se méfier, témoignant de la cruauté dont peuvent faire preuve certains humains à l’égard des animaux sauvages. Il y est ainsi question des préjugés, de peur de l’autre et de nature humaine. Un très bon moment de lecture avec ce conte revisité!

challenge halloween 2020

Challenge Halloween de Hilde et Lou #Contes et légendes (logo de Pedro)

Participation #51 Contes & Légendes 2020 de Bidib

Challenge Petit Bac d’Enna #11 Catégorie Couleur: « Rouge »

Au fil des pages avec L’ombre du Golem

J’emprunte à la médiathèque L’ombre du Golem d’Éliette Abécassis et Benjamin Lacombe (éd. Flammarion Jeunesse, 2017), un roman illustré à partir de 13 ans.  La légende du Golem nous est contée par une petite fille d’alchimistes, Zelmira, témoin des persécutions subies par la communauté juive de Prague en 1552 et de la naissance du Golem pour les protéger. Zelmina devient, en effet, la protégée du grand rabbin, le Maharal de Prague et de sa femme Perl, ce qui lui permet d’approcher au plus près le Golem nommé Joseph et qui agit mécaniquement, se rasseyant sur son banc après chaque tâche de défense effectuée.

Mais il est bien difficile pour la petite fille de comprendre la nature du Golem décrit comme « machine animée » par son créateur. Elle interpelle sans cesse le Maharal à ce sujet, allant jusqu’à lui demander de doter le Golem de la parole, d’une conscience. Mais bientôt, la présence du Golem remonte aux oreilles de l’Empereur Rodolphe mais surtout à celles du moine Thadée qui entend bien le capturer en s’emparant de Zelmira comme monnaie d’échange. Entre quête de liberté et assujettissement, le Golem tiendra-t-il son rôle de protecteur? Et de son côté, Zelmina en apprendra-t-elle un peu plus sur elle?

Cette histoire sombre et qui fait malheureusement encore écho à notre époque actuelle est magnifiquement illustrée par Benjamin Lacombe. Il alterne des doubles pages d’illustrations en couleurs et en contre-plongée, le premier plan étant flouté – ce qui me donne l’impression d’observer l’histoire de la même façon que la jeune narratrice curieuse qui observe de loin – avec des illustrations en noir et blanc très expressives.

Il y est question de la nature humaine, de religion, de libre-arbitre et d’assujettissement, ce qui me fait penser à Frankenstein de Mary Shelley, le Dr. Frankenstein dotant sa créature de conscience. Il est également question de fanatisme religieux incarné par le moine Thadée qui entend massacrer tous les Juifs du Ghetto de Prague y compris les enfants mais aussi les scientifiques comme l’ami du Maharal, l’astronome Tycho Brahé qui de par ses découvertes remet en cause les croyances de l’Église catholique. Ce roman jeunesse peut ainsi permettre d’ouvrir la discussion historique et/ou philosophique avec les lecteurs adolescents, l’histoire reprenant des faits et des figures historiques du XVIème siècle derrière la légende.

Challenge Halloween de Hilde et Lou #Contes et Légendes

Participation #50 Contes & Légendes 2020 de Bidib

Challenge Petit Bac d’Enna #10 Catégorie Personne réelle: « Golem »

Au fil des pages avec Les Fantômes ne frappent pas à la porte

Nous lisons Les Fantômes ne frappent pas à la porte d’Eulalia Canal et Rocio Bonilla (éd. Père Fouettard, 2020), un album jeunesse à partir de 5 ans selon l’éditeur voire même avant et qui fait partie de la sélection CP du 34e Prix des Incos en 2023. Ours et Marmotte sont amis. Mais un jour, Ours invite Canard pour le goûter, ce qui n’est pas du goût de Marmotte qui n’aime rien partager et surtout pas son ami. A l’insu d’Ours, Marmotte tente de décourager Canard d’entrer dans la maison en se faisant passer pour un fantôme. Et si avoir plusieurs amis était bien plus amusant que d’en avoir qu’un seul?

L’histoire aborde l’amitié exclusive, la jalousie et la difficulté de s’adapter aux changements sous un angle halloweenesque et avec humour. Il peut être parfois bien difficile aux tout-petits de partager et le jeune lecteur pourra se reconnaître dans l’attitude de Marmotte. D’ailleurs, nous avions déjà lu sur ce thème, il y a quelques mois, Clic et Cloc d’Estelle Billon-Spagnol. Les illustrations à l’aquarelle sont très jolies, expressives, rigolotes et se déclinant au fil des saisons. C’est avec beaucoup de plaisir que nous retrouvons le coup de crayon de Rocio Bonilla que nous reconnaissons dès la couverture de l’album et dont nous apprécions beaucoup les histoires avec Minimoni ou encore La montagne de livres. Une lecture cosy Halloween parfaite pour ma participation de ce samedi à la nouvelle journée « Album Jeunesse » du Challenge Halloween 2020! Encore un coup de cœur pour cet album jeunesse!

Challenge Halloween de Hilde et Lou #Fantôme

Participation #14 au challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant

Au fil des pages avec Amandine Malabul Sorcière maladroite

J’emprunte à la médiathèque un roman jeunesse que j’avais lu pour la première fois lorsque j’étais en primaire, Amandine Malabul Sorcière maladroite de Jill Murphy (éd. Gallimard Jeunesse, coll. Folio Cadet, 1990, rééd. 2004), à partir de 8 ans. Amandine Malabul est une jeune sorcière en première année à l’Académie Supérieure de Sorcellerie. Mais l’apprentissage de la sorcellerie est bien difficile, notamment pour apprendre à voler avec son balai ou fabriquer des potions magiques. De par sa maladresse ou sa malchance, elle est souvent réprimandée par son professeur, Mademoiselle Bâtonsec et convoquée dans le bureau de la directrice, Mademoiselle Jollidodue. Heureusement, la jeune sorcière peut compter sur son amie Paméla et son petit chat tigré, Petitpas. Mais bientôt, un complot semble se tramer. Et si Amandine Malabul était capable de l’en empêcher?

C’est avec grand plaisir que je me replonge dans cette lecture d’enfance, Jill Murphy ayant écrit les aventures de cette sorcière attachante mais maladroite en 1974, bien avant la déferlante Harry Potter. Le texte plaisant, drôle et facile à lire est accompagné de jolies illustrations en noir et blanc avec des sorcières tout de noir vêtues avec leur balai volant et leur chat noir, à l’exception de Petitpas. Il y est question de sorcellerie, d’amitié et d’estime de soi. Un très bon moment de lecture qui plaira aux jeunes lecteurs amateurs de sorcellerie!

Logo, Challenge Halloween 2020, sorcières

Challenge Halloween de Hilde et Lou

Challenge Petit Bac d’Enna #10 Catégorie Crimes et Justice: « Sorcière »

Au fil des pages avec le tome 1 de Spooky, Les contes de travers

Attirée par la couverture, j’emprunte à la médiathèque le tome 1 de Spooky, Les contes de travers, Pension pour monstres de Carine-M et Élian Black’Mor (éd. Glénat, 2015), une BD jeunesse à partir de 9 ans. Il s’agit du journal intime de Spooky, une princesse du royaume des Contes au look gothique et qui a le pouvoir magique de rendre réel n’importe lequel de ses vœux. Elle adore inventer des contes à faire peur.

Muni de son livre de contes amélioré – le seul à avoir échoué à son examen – qu’elle a rebaptisé « Journal intime conté et hanté », Spooky est invitée chez ses trois oncles, les Trois Petits Cochons, à la pension de Gray’s Inn Road qu’ils tiennent à Londres et qui accueillent de nombreux monstres et personnages des contes de fée. Lors de sa première matinée dans la pension, Spooky doit faire face à son premier mystère, la disparition des pots de confiture aux fruits rouges (pour la plus grande joie des Toasts Maison Syndiqués). Serait-ce par exemple le méfait d’un Ogre? Entre visite de Londres et va-et-vient de pensionnaires plus monstrueux les uns que les autres, Spooky parviendra-t-elle à trouver le coupable?

L’histoire revisite de façon détournée et déjantée Le Petit Chaperon rouge des Frères Grimm sous des airs de la Famille Addams ou à la Tim Burton. Que d’imagination dans la tête des auteurs qui s’amusent en multipliant les références aux contes traditionnels mais aussi à l’époque contemporaine qui ne seront peut-être pas compris des plus jeunes (comme celles issues de la culture pop  – le Docteur Who par exemple) et en faisant même parler le journal intime! Les illustrations sont magnifiques, expressives, dynamiques, tantôt très colorées tantôt plus sombres et remplies de détails, sans oublier les annotations et les différentes polices d’écriture utilisées comme dans un journal intime.

Spooky est une jeune ado moderne et attachante qui enquête parmi une multitude de personnages très réussis (Toasts Maison Syndiqués ou les deux Bobbies infiltrés MM, Bémis & Bémmis en tête). J’ai beaucoup apprécié cette lecture et ai hâte de pouvoir emprunter les tomes suivants. Gros coup de cœur pour cet album jeunesse à l’univers graphique déjanté, rempli d’humour et de mystères qui font gentiment peur!

Challenge Halloween de Hilde et Lou #BD jeunesse

Participation #49 Contes & Légendes 2020 de Bidib #Au pays des Ogres

Challenge British Mysteries de Hilde et Lou

Participation #12 au challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant

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