Étiquette : Challenge Cottagecore 2021 (Page 4 of 5)

Au fil des pages avec Alice au pays des merveilles

Pour le Mois Anglais 2021, j’avais envie de partir à la redécouverte d’Alice au pays des Merveilles en faisant un billet thématique sur le roman de Lewis Carroll et sa suite, De l’autre côté du miroir mais aussi dans des versions adaptées, abrégées et/ou illustrées. Il s’est avéré que je n’étais pas la seule, Blandine ayant choisi de plonger également dans le terrier du lapin blanc. Alors nous avons convenu d’une première lecture commune pour le 5 juin 2021.

Nous lisons Alice au pays des merveilles de Sophie de Mullenheim et Paku (éd. Auzou, coll. Les p’tits classiques, 2016), un album jeunesse à partir de 3 ans, d’après le roman éponyme de Lewis Carroll paru en 1865. Alors que sa grande sœur lui lit une histoire, Alice s’ennuie, bâille et voit soudain un lapin blanc qui parle, très pressé devant elle et qui disparaît tout aussi vite dans son terrier. Curieuse, la petite fille le suit et se trouve transportée dans d’étranges aventures. Rêve ou réalité?

Dans cette version abrégée du conte, nous retrouvons la plupart des péripéties principales du roman (la chute dans le terrier, la mare de larmes, la partie de croquet avec la Reine…) et des nombreux personnages plus ou moins étranges et farfelues qu’Alice rencontre (le lapin blanc, le dodu, la chenille à « la pipe à eau », le chat de Chester, le chapelier fou…). Il en ressort une suite d’aventures extraordinaires et oniriques d’une petite fille pleine d’imagination qui tente de retrouver le lapin blanc et que nous suivons avec plaisir jusqu’au dénouement final. En petite exploratrice du Pays des Merveilles, Alice se révèle curieuse, insouciante, spontanée, amusante malgré elle et attachante.

Toutefois, puisqu’il s’agit d’un album jeunesse destiné aux 3/6 ans, le texte est épuré de toute sa logique de « nonsense » qui aurait été incompréhensible pour un jeune lecteur et qui l’est, je trouve, même pour un adulte, tant certains passages de Lewis Carroll peuvent apparaître complètement absurdes, loufoques, confus voire même dérangeants lorsque l’on connaît un peu la vie de l’auteur. En effet, dans le roman originel initialement destiné à un public adulte, Lewis Carroll qui était aussi mathématicien s’amusait avec le langage et la logique traditionnelle pour créer des situations surréalistes ou des dialogues plein de non-sens avec des jeux de mots, des chansons enfantines détournées et des devinettes sans queue ni tête par exemple et qui sont totalement absents dans cet album jeunesse.

Les illustrations colorées et arrondies sont toutes mignonnes, Paku ayant été influencée par les dessins franco-japonais de son enfance. Elles reflètent tout le merveilleux et l’imagination débordante de la petite fille avec ce côté enfantin et rêveur. Alice est présentée dans une apparence (physique et tenue vestimentaire) similaire à celle déjà faite dans les premières illustrations en noir et blanc de John Tenniel en 1865 mais plus jeune, avec des cheveux plus roux, de plus grands yeux innocents et un nœud bleu dans les cheveux, l’image parfaite de la petite fille modèle. Une jolie version illustrée pour les jeunes lecteurs!

Pour un autre avis sur cette LC: Blandine.

Participation #5 au Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #LC / Alice au Pays des Merveilles

Participation #22 Challenge A year in England pour les 10 ans du Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #Album jeunesse

challenge 2021 lire au féminin

Participation #39 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice et illustratrice françaises

Participation #17 au challenge 2021, cette année sera classique de Blandine et Nathalie #Classique jeunesse

Participation #45 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib

Participation #58 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Tea-party

Participation #5 au Challenge Cottagecore 2021 de MissyCornish #Jardin

Challenge Petit Bac d’Enna #10 Catégorie Lieu: « Pays des merveilles »

Au fil des pages avec La Petite Boulangerie du bout du monde

Début mai 2021, j’ai lu La Petite boulangerie du bout du monde de Jenny Colgan (éd. Prisma, 2016, 506 pages), une romance feel-good qui se termine avec des recettes (petits pains, bagels, shortbread…). Après la faillite de son entreprise fondée avec son ex-concubin Chris, une jeune femme de 32 ans, Polly Waterford décide de quitter la ville de Plymouth pour louer un appartement délabré dans un petit port d’une île des Cornouailles. Mais dans ce tout petit village insulaire vivant au rythme des marées, comment repartir de zéro? Polly se lie très vite d’amitié avec un groupe de pêcheurs dont le charmant Tarnie et aussi un Américain qui s’est reconverti en apiculteur, le séduisant et renfrogné Huckle. Elle recueille également un bébé macareux blessé, Neil.

De cette autrice, j’avais déjà lu deux autres de ses séries livresques: sa série Cupcake café avec le premier tome, Rendez-vous au Cupcake café (éd. Pocket, 2018) avec une jeune trentenaire, Izzy qui se reconvertit dans sa passion héritée de son grand-père boulanger en ouvrant sa boutique au fond d’une impasse londonienne et sa série Au bord de l’eau avec les deux premiers tomes, Une saison au bord de l’eau (éd. Prisma, 2018) et Une rencontre au bord de l’eau (éd. Prisma, 2019) avec la reconversion professionnelle sous fond de romance Flora MacKenzie sur la petite île de Mure.

J’ai préféré ce premier tome de la série La Petite boulangerie aux autres romances, même si la trame narrative est similaire et tout aussi classique avec une jeune femme qui refait sa vie en faisant de sa passion son métier en reprenant la boulangerie à l’abandon. Les personnages qui gravitent autour d’elle sont tout aussi prévisibles: sa nouvelle propriétaire, Mrs. Gillian Manse, une vieille veuve âgée de 80 ans et seule boulangère de l’île qu’elle se met à dos, des pêcheurs gourmands, un trio amoureux avec Polly, Marnie et Huckle, la meilleure amie girly de Polly, Kerensa et le meilleur ami riche, arrogant et américain de Huckle, Reuben ou encore un couple riche à la recherche d’une maison secondaire dans un endroit authentique qu’ils seraient les premiers à découvrir pour épater leurs amis. 

Mais le charme opère, l’histoire étant plaisante et Polly attachante dans sa persévérance à rebondir dans sa nouvelle vie bien loin de celle qu’elle s’était imaginée. Il y a des passages vraiment rigolos, comme lorsque Polly distribue leur « dose » de pain aux différents habitants qui lui passent commande à l’insu de la vraie boulangère de l’île, Mrs. Manse et bien sûr, ses liens avec son macareux apprivoisé.

Les péripéties s’enchaînent rapidement, au gré des rencontres de Polly, à l’image des courants marins, la mer pouvant se révéler aussi calme que déchaînée. Un bon moment de lecture dans l’ensemble, malgré les facilités narratives, Polly ayant réussi bien (trop) facilement à sa reconversion en boulangère ou encore à être apicultrice! Il ne me reste plus qu’à essayer les recettes et à lire les deux autres tomes de cette trilogie si l’occasion se présente, Une saison à la petite boulangerie et Noël à la petite boulangerie.

Participation #1 au Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda

Participation #18 Challenge A year in England pour les 10 ans du Mois Anglais

Participation #4 au Challenge Cottagecore 2021 de MissyCornish #Rêveries au bord de l’eau

challenge 2021 lire au féminin

Participation #37 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice britannique (écossaise)

Participation #56 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Boulangerie

Au fil des pages avec Le restaurant de l’amour retrouvé

Début mai 2021, pour prolonger le Mois au Japon, je lis Le restaurant de l’amour retrouvé d’Ito Ogawa (éd. Picquier, 2015, 254 pages), un court roman japonais. Rinco, une jeune femme de 25 ans retourne, après une rupture amoureuse, dans son village natal où vit sa mère qu’elle n’a pas revu depuis 10 ans. Le choc de la rupture lui en a fait perdre de la voix, son ex petit-ami ayant vidé tout l’appartement, y compris les ustensiles de cuisine et à l’exception de la jatte de saumure héritée de sa grand-mère maternelle.

Sa mère accepte qu’elle reste à condition de s’occuper de son cochon femelle apprivoisé, Hermès. Aidé d’un ami de la famille Kuma, Rinco se reconstruit petit à petit en faisant le métier qu’elle aime, cuisiner dans son propre restaurant, « L’Escargot ». Les relations avec sa mère restent tendues, entre non-dits, rancunes et secret familial. Parviendra-t-elle à se remettre de son chagrin amoureux et à renouer avec sa mère grâce à son art culinaire?

Ce roman court au style simple est porté par la cuisine gastronomique de Rinco qui vit délicatement et lentement au rythme des saisons et des plats qu’elle prépare minutieusement et avec beaucoup d’amour, avec des ingrédients locaux et de saison et de générosité aux personnes qui viennent manger dans son restaurant. Sa cuisine, héritée de sa grand-mère maternelle, devient thérapie et réconfort pour elle et pour les autres. Ses plats deviennent sa voix. Chaque plat qu’elle prépare est en effet unique et raffiné et contribue à rendre heureux celui ou celle qui le savoure; ce qui fait bientôt la réputation du restaurant de Rinco.

S’éloignant des rapports conflictuels mère/fille, le texte est un vrai plaisir pour les papilles jusqu’à ce que la mère de Rinco reprenne une place dramatique dans l’histoire (la fin étant un peu abrupte avec en particulier le sort réservé au cochon et (trop) longuement décrit mais qui fait sens dans la reconstruction de Rinco). Avec une touche toute personnelle, la jeune femme crée des plats japonais qui donne envie d’être savourés.

Il y est ainsi question de cuisine comme art-thérapie, de générosité, d’amitié, d’amour (filial, maternel et envers soi-même), de partage mais aussi de Nature avec une montagne généreuse et accueillante au bord d’une source thermale. Un bon moment de lecture feel good dans une atmosphère typiquement japonaise (avec les plats japonais ou les statues de jizô au bord des routes)!

Pour un autre avis: Katell.

Participation #25 Un mois au Japon 2021 de Hilde et Lou #Roman

Participation #3 au Challenge Cottagecore 2021 de MissyCornish #Retour aux sources

challenge 2021 lire au féminin

Participation #36 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice japonaise

Participation #55 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Cuisine japonaise

Au fil des pages avec Une maison dans les buissons

Nous lisons Une maison dans les buissons d’Akiko Miyakoshi (éd. Syros, 2017), un album jeunesse à partir de 4 ans. Sakko, une petite fille vient d’emménager dans une nouvelle maison voisine de celle occupée par une petite fille du même âge. Elle a hâte de faire sa connaissance. Mais ses parents sont trop occupés à tout installer pour la visite de courtoisie et la maison d’à côté est vide pour le moment. Elle part alors explorer le champ de pissenlits qui séparent les deux maisons et découvre une petite « maison » secrète dans les buissons avec un panier contenant une dînette. Appartiendrait-il à sa nouvelle voisine? Elle y laisse des fleurs. Serait-ce le début d’une amitié naissante entre les deux fillettes?

Comme dans les précédents albums de cette autrice, l’histoire nous plongent dans le monde de l’enfance avec beaucoup de tendresse et de douceur. Les illustrations sont magnifiques et poétiques. Jouant avec le noir et blanc et des touches de couleurs jaune, rouge et vertes, elles décrivent une petite fille qui attend de rencontrer sa nouvelle voisine du même âge et qui part dans l’exploration d’un champ. Il y est aussi question des émotions qui entourent un déménagement et les changements que cela engendre: excitation, appréhension, patience et nouvelles amitiés. D’autre part, la Nature est omniprésente dans les jeux d’enfants de la petite fille: cueillette de fleurs et dînette. Coup de cœur pour cet album jeunesse, sans doute mon préféré de ceux que j’ai pu lire de cette autrice!

Participation #24 Un mois au Japon 2021 de Hilde et Lou #Album jeunesse

Participation #2 au Challenge Cottagecore 2021 de MissyCornish #Album jeunesse

challenge 2021 lire au féminin

Participation #34 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice japonaise

Participation #54 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant

Au fil des pages avec Norig et l’or de l’île

Ayant craqué sur la magnifique illustration de couverture de cet album jeunesse en le voyant à la médiathèque en haut d’un rayonnage, je l’ai emprunté sans même lire le quatrième de couverture. Je lis donc Norig et l’or de l’île de Ghislaine Roman et Sophie Lebot (éd. Saltimbanque, 2018), un album jeunesse grand format à partir de 6/7 ans.

Norig est une jeune fille solitaire qui s’épanouit dans les landes bretonnes qu’elle parcourt à longueur de journée au point que ses parents lui confient la garde du troupeau d’oies. Mais un jour, une vieille femme mystérieuse lui prédit la destruction de son île et de toute sa faune et flore pour quelque chose pas plus grande qu’une graine de chardon. Pourra-t-elle empêcher ce funeste présage? Ou sera-t-il trop tard, après la découverte d’une toute pépite d’or par son frère?

Ce joli conte aux propos écologiques tellement d’actualité et si pertinents, notamment quand on songe à la Guyane et aux projets d’exploitation d’or, aborde notre rapport à la Nature, la préservation de ses ressources et la protection de notre écosystème. Il s’agit, en effet, de savoir si l’exploitation lucrative des richesses naturelles est plus importante que la qualité de la vie et la protection de l’environnement pour les générations présentes et futures.

Les illustrations de Sophie Lebot sont magnifiques, tant dans la description bucolique et verdoyante des landes que dans les paysages dévastés de l’île pour en récupérer l’or. Elle donne également de jolis traits expressifs à Norig tout aussi sauvage, courageuse et intrépide que les landes qu’elle parcourt et qu’elle entend préserver de la cupidité des autres habitants de l’île, quitte à être prise pour une sorcière. Coup de cœur pour cet album jeunesse poétique et qui questionne sur notre rapport à la Nature! J’avais d’ailleurs déjà eu un coup de cœur pour une autre histoire de ce duo autrice/illustratrice, La princesse à la plume blanche.

Participation #1 au Challenge Cottagecore 2021 de MissyCornish #Album jeunesse

Participation #44 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib #Conte

challenge 2021 lire au féminin

Participation #33 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice et illustratrice françaises

Challenge Petit Bac d’Enna #10 Catégorie Prénom: « Norig »

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