Étiquette : Challenge Contes et Légendes 2025 (Page 1 of 2)

Au fil des pages avec Au lit Miyuki

Nous avions lu Au lit Miyuki de Roxane Marie Galliez et Seng Soun Ratanavanh (éd. de La Martinière, février 2017, 32 pages), un album jeunesse grand format à partir de 4/5 ans. Alors qu’il est temps pour la petite fille d’aller dormir, Miyuki s’emploie par tous les moyens à retarder l’heure du coucher, sous le regard bienveillant et patient de son grand-père. Finira-t-elle par dormir?

Les illustrations colorées sont magnifiques et oniriques, la petite fille à l’image d’une Alice au pays des merveilles rapetissant au fil des pages et au fur-et-à mesure que le sommeil l’appelle. Construit comme un conte-randonnée, l’histoire fait la part à l’imaginaire enfantin et à la belle relation intergénérationnelle entre la petite fille et son grand-père. Le jeune lecteur peut facilement s’identifier à la petite fille qui se découvre tout un tas de choses à finir alors qu’il est plus que temps de se coucher, comme arroser le potager, finir une couverture pour son chat… Un très bon moment de lecture avec cet album jeunesse qui nous avait accompagné, en 2022, pendant plusieurs soirs, comme lecture du soir! Cela m’a rappelé une autre histoire de cette illustratrice sur le même thème, Gaspard dans la nuit (éd. de la Martinière Jeunesse, octobre 2020, 40 pages).

Participation #1 Un Mois au Japon 2025 de Lou et Hilde #Album jeunesse

Participation #6 Challenge Contes & Légendes 2025 de Bidib #Conte contemporain

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégorie Objet: « Lit »

Au fil des pages avec Sur l’île

J’ai lu Sur l’île d’Elizabeth O’Connor (éd. JC Lattès, mai 2024, 272 pages), un court roman d’apprentissage se déroulant sur une île au large du pays de Galles, de septembre à décembre 1938. Âgée de 18 ans, Manod vit avec son père veuf et pêcheur de homards et Llinos, sa sœur cadette âgée de 12 ans. Un jour, une baleine s’échoue et deux ethnologues anglais, Edward et Joan, viennent pour étudier le mode de vie insulaire et le folklore des habitants de l’île, engageant la jeune femme qui maîtrise parfaitement l’anglais comme assistante et traductrice. Leur arrivée lui redonne l’espoir d’une autre vie, sur le continent anglais. En effet, contrairement à sa sœur cadette, Manod aspire à une autre vie loin de l’île aux dures conditions de vie en devenant professeure. Mais peut-elle y croire et faire confiance aux deux ethnologues?

Il y ainsi question d’émancipation féminine, de famille, de la vie insulaire avec son rythme propre lié aux saisons et aux marées et bien différent du continent, de la nature omniprésente à l’image du prologue, de solidarité entre les îliens vivant de la pêche ou de l’élevage de moutons et qui font face à l’exode des plus jeunes, de traditions insulaires…

Avec des chapitres très courts, sobres et épurés, l’autrice dresse un portrait très touchant et tout en délicatesse de cette jeune femme pleine de rêves, d’espoirs et de doutes. On ressent sa sensibilité à fleur de peau et le désespoir qui semble ne pas quitter les îliens, même ceux partis sur le continent, la guerre n’étant pas loin d’éclater. Les chapitres alternent la décomposition de la baleine, les transcriptions des ethnologues et le récit en lui-même avec Manod et les îliens. Un très bon moment de lecture avec ce premier roman de l’autrice pour lequel elle s’est inspirée d’îles existantes au large de la Grande-Bretagne et de l’Irlande et qui se finit en décembre avec les fêtes de Noël!

J’ai enfin relevé quelques légendes galloises ou plus largement celtes ou britanniques avec par exemple les selkies ou femmes-phoques, décrites comme des fées par certains habitants ou autres chansons folkloriques se transmettant par l’oralité au sein des familles de l’île et retranscrites par les deux ethnologues sur le phonographe ou bien encore de croyances ou superstitions en lien avec les éléments de la Nature, la fête de la Mari Lwyd, à Noël, où un des habitants, cette année-là le père de Manod, Tad porte un crâne de cheval décoré de rubans et de clochettes en tête de la procession

Participation #5 Challenge Contes & Légendes 2025 de Bidib #Folklore gallois

Participation #7 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #Royaume-Uni

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégorie Lieu: « Île »

Au fil des pages avec Monsieur le Lapin Blanc

Nous avons lu et relu Monsieur le Lapin Blanc de Benjamin Lacombe (éd. Margot, diff. L’école des loisirs, octobre 2024, 48 pages), un album jeunesse grand format à partir de 6 ans aux magnifiques illustrations. Ce n’est pas la première fois que cet auteur-illustrateur se plonge dans l’univers d’Alice au pays des Merveilles de Lewis Carroll, ayant illustré le roman éponyme en format graphique (éd. Soleil, décembre 2015, 290 pages) et sa suite, Alice de l’autre côté du miroir (éd. Soleil, novembre 2016, 296 pages).

Nous suivons Le Lapin Blanc, personnage principal de cette histoire de sa naissance à son emploi auprès de la Reine de Cœur tout en croisant, en chemin, Alice ou bien encore le Chat du Cheshire (l’auteur reprenant alors certains passages clés du roman). On le retrouve avec sa faculté d’être toujours retard, sa montre à gousset jamais loin pour le lui rappeler et dès tout petit, de se justifier par des histoires fantaisistes. Mais est-ce finalement vraiment un défaut, une maladresse honteuse ou une faiblesse de caractère? Malgré sa particularité et son esprit créatif et imaginaire, ne trouvera-t-il pas son propre rythme de vie avec à la clé son bonheur?

Tout en conservant l’esprit et l’univers carrollien, Benjamin Lacombe s’est approprié ce personnage pour s’interroger sur la nature humaine (ce qui est ou non une qualité ou une faiblesse), le rapport de chacun au temps, au sens donné à la vie et au bonheur. Il y est ainsi question de conte initiatique, d’affirmation et de confiance en soi, de différence qui devient une force tant dans la vie privée (une jeune lapine tombant sous sous charme) ou dans sa vie professionnelle (son retard lui permettant de sauver sa tête!), de ne pas juger autrui sur sa simple apparence, d’amour…

J’ai apprécié découvrir cette histoire tout autant que mon mini lutin qui a été émerveillé par les magnifiques illustrations. A sa première lecture, il s’est d’ailleurs longuement arrêté devant certaines illustrations avant même de débuter sa lecture. Un très bon moment de lecture! J’ai enfin noté plusieurs passages gourmands, que ce soit la soupe de carottes quand il est enfant, le teatime ou le pique-nique. 

Participation #4 Challenge Contes & Légendes 2025 de Bidib #Conte détourné

Participation #5 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2025 de Bidib et Fondant #Cuisine anglaise

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie Couleur: « Blanc »

Au fil des pages avec L’affaire des fées de Cottingley

J’ai lu L’affaire des fées de Cottingley de Natacha Henry (éd. Rageot, août 2020, 192 pages), un roman jeunesse pour adolescents, l’autrice s’inspirant de faits réels, à savoir les photographies prises par une adolescente de 16 ans, Elsie Wright et sa cousine de 9 ans, Frances Griffith, à l’été 1917, à Cottingley, en Angleterre.

Déçue de devoir s’occuper de sa petite cousine dont le père est dans les tranchées, près d’Arras plutôt que de continuer à travailler chez un photographe, elle va finalement changer d’avis en liant une amitié inattendue avec elle. Un jour, elles prétendent à leur famille avoir vu des fées près du ruisseau, dans les sous-bois. Confirmant les dires de sa cousine, Elsie y voit l’occasion de pouvoir utiliser l’appareil-photo de son père Arthur. Elle prend alors une photographie de Frances entourée de fées. Mais quand le mensonge est pris au sérieux par sa mère Polly et sa tante Annie, comment leur annoncer la vérité sous peine de les blesser et de briser le peu de bonheur et de légèreté loin de la guerre? Puis, loin d’oublier ces photographies, les deux femmes vont jusqu’à présenter cette « preuve » lors d’une réunion de la Société théosophique de Bradford, après la guerre. Les deux cousines décident alors de continuer leur mensonge, une nouvelle photographie étant faite avec Elsie et un gnome. Quelle ampleur prendra alors cette histoire de fées?

J’ai apprécié redécouvrir cette célèbre histoire, au style d’écriture simple (un peu trop simple à mon goût) et racontée par Elsie, à la première personne, comme si on lisait un témoignage, avant et après guerre. On suit dans un premier temps ce qui serait à l’origine des photographies puis dans un second temps, les questionnements et hésitations de l’adolescente dépassée par le succès surprenant pris par leurs trucages, des spécialistes ayant adhéré à la véracité des photographies. Était-ce de la naïveté de leur part? Ou, peut-être, était-ce aussi pour le grand public, un moyen d’oublier, comme pour les deux cousines, la sombre réalité du conflit sanglant?

Il y est ainsi question de l’existence (ou non) des fées et autres créatures féériques du Petit Peuple, des tensions familiales que cela a pu entraîner dans leur famille, en particulier les disputes entre les parents d’Elsie ainsi que la vie en temps de guerre, en Angleterre, ceux loin du front s’inquiétant, par exemple, pour les soldats dont ils pourraient apprendre, à tout moment leur décès ou leur disparition et les conséquences sur la condition des femmes britanniques également, les femmes endossant des métiers jusque-là réservés aux hommes partis au front et revendiquant de nouveaux droits.

Une lecture plaisante, à destination surtout des jeunes adolescents avec, à la fin un dossier thématique! J’ai trouvé ce dossier thématique fort intéressant et richement documenté avec notamment les photographies prises par les deux cousines, des extraits d’articles de presse, l’écrivain Arthur Alan Poe ayant cru et défendu l’existence du petit peuple ou quelques éléments sur la Première Guerre mondiale. Je coche au passage la case « Fées » du bingo du Challenge Contes et Légendes 2025.

Participation #3 Challenge Contes & Légendes 2025 de Bidib #Fées et Petit Peuple

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie Crimes et Justice: « Affaire »

Participation #1 Challenge Pages de la Grande Guerre de Nathalie #La vie civile à l’arrière pendant la Guerre

Au fil des pages avec Comment le Prince Cardan en est venu à détester les histoires

J’ai lu, il y a plusieurs mois, Comment le Prince Cardan en est venu à détester les histoires de Holly Black et  Rovina Cai (éd. Rageot, novembre 2022, 192 pages), le tome 3,5 de la série de fantasy féérique pour adolescents, à partir de 15/16 ans, Le Peuple de l’Air se déroulant à la Haute Cour de Domelfe, dans le royaume de Terrafæ. Ce tome apporte une sorte de conclusion à la trilogie avec cette fois le point de vue de Cardan et en allant même plus loin que les événements du tome 3, La reine sans royaume (éd. Rageot, mars 2022, 439 pages). L’autrice avait d’ailleurs déjà étendu son univers avec Les sœurs perdues (éd. Rageot, novembre 2021, 58 pages), une très courte nouvelle (le tome 1,5) consacrée à la sœur jumelle de Jude, Taryn, celle-ci lui adressant une lettre d’excuse.

Dans la trilogie, sous les yeux de Jude, Cardan apparaissait comme un prince cruel puis un roi maléfique, usant de son arrogance et de sa cruauté sur quiconque l’approchait, en particulier les humains et même ses amis, tout en apparaissant bien plus complexe que ce qu’en pensait la jeune femme. En effet, Cardan n’était-il pas plus qu’un enfant Fae avec un cœur de pierre et une langue acérée? Derrière son arrogance et sa cruauté, ne cherche-t-il pas à ne plus être blessé par son entourage, n’étant pas épargné, dès son plus jeune âge par des trahisons familiales ou amicales? Peut-il se voir lui-même comme un être digne d’amour?

J’ai apprécié ce tome au style poétique et narrant, sous forme d’un conte initiatique, ponctué de ses rencontres avec le troll Aslog et accompagné de jolies illustrations féériques de Rovina Cai, l’enfance puis l’adolescence du Prince Cardan jusque dans son présent avec Jude. Ce que j’avais esquissé de la personnalité du jeune fæ et de son vécu a été confirmé par ce tome. Comment se construire dans la solitude, le mépris de sa famille (son père l’ayant rejeté du fait de la prophétie, sa mère ne l’ayant enfanté que pour assouvir sa soif de puissance, ses frères et sœurs, comme Balekin, ne voyant en lui qu’un concurrent au trône à rabaisser), des amitiés pas si amicales que cela, teintées de jalousie et de faussetés (en particulier avec Locke) et même lorsqu’il en espère plus (comme avec Nicasia). Comment pourrait-il voir en Jude, cette humaine, une possible amie et même un être aimé? Il est ainsi question de confiance en soi, de relations amicales et amoureuses, de quête initiatique, dans un contexte d’intrigues politiques, de trahisons et de complots…

J’ai ainsi apprécié me replonger dans l’univers de Terrafæ et en découvrir un peu plus sur le Prince Cardan, de son point de vue, même si ce dernier garde une part de mystères. En effet, dans la trilogie, tout est raconté du seul point de vue de Jude, un personnage que j’ai eu du mal à cerner et à comprendre, surtout dans le premier tome, Le Prince cruel (éd. Rageot, septembre 2020, 540 pages), fine stratège mais bien immature dans ses premiers émois amoureux. Un bon voire très bon moment de lecture!

Pour d’autres avis sur ce tome: Clarabel.

Participation #2 Challenge Contes & Légendes 2025 de Bidib #Petit Peuple

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégorie Lettre isolée: « à »

Participation #2 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #États-Unis (Autrice) et Australie (Illustratrice)

 

 

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